Retour sur l'appel décisif 2025 vécu sur la paroisse de Loudéac
Dimanche 9 mars 2025, 88 catéchumènes ont vécu l’appel décisif en l’église paroissiale de Loudéac. L’Eucharistie était présidée par Mgr Denis Moutel, évêque de Saint-Brieuc et Tréguier, en présence de Benoît Rault, diacre permanent et responsable du service de catéchuménat du diocèse de Saint-Brieuc.
Photos de l'appel décisif 2025
© Benoît Eudes
© Jean-Louis Kervizic
Monseigneur Denis Moutel, entouré de l’équipe diocésaine, des accompagnateurs locaux et des parrains et marraines, a ensuite appelé chacun par son nom, signe de cette rencontre personnelle et unique que le Seigneur offre à chaque futur baptisé. Loin d’être une célébration ordinaire, ce moment fut une véritable « théophanie », une manifestation de la présence divine au milieu de son peuple. L’Église, parfois perçue comme une institution figée, s'est ici révélée pleinement vivante et accueillante.
Pourvu que nous leur fassions une place et que nous soyons attentifs à ce que la « greffe » prenne, ces « jeunes pousses » fleuriront demain le printemps de l’Église. Puissions-nous accompagner ces catéchumènes avec compassion et prière jusqu’à la joie pascale, et nous laisser nous aussi renouveler par leur chemin de foi. « Réjouissez-vous, soyez dans l’allégresse, car votre récompense est grande dans les cieux ! » (Mt 5,12).
Homélie de Mgr Denis Moutel (extraits)
Chers amis, catéchumènes, avec vous nous sommes entrés dans le temps de grâce du carême. Vous êtes 88 candidats pour l’appel décisif, 50 adultes et 39 jeunes de moins de 18 ans. Je ne sais pas s’il faut dire que vous tombez du ciel ; en tous cas vous faites irruption au-delà de nos attentes, au point de remplir l’église de Loudéac devenue soudain trop petite. Le carême, comme la vie chrétienne, ce n’est pas un savoir, une réflexion qui serait réservée à quelques élus, c’est une expérience, un chemin de vie. […]
Avec le Christ, poussés par son Esprit, vous faites l’expérience de l’amour du Père. Il faut du temps : quarante jours. Des lieux ont été marquants et demeurent importants. Les lettres que vous m’avez adressées portent cette expérience forte, elles belles de tous vos récits de vie, elles indiquent combien le temps du catéchuménat est fécond et je remercie toutes celles et ceux qui vous accompagnent sur ce chemin. […] Mais d’où cela vient-il ? Comment est-ce possible ? Un jour, vous avez compris qu’une « force au-dessus de nous » nous guidait au quotidien sans que nous puissions l’appeler Dieu. Mais cette force, c’est quelqu’un : il est venu frapper à votre porte et réveiller la foi qui sommeillait en vous.
Dans toutes les réponses que je vous ai adressées, il y avait un passage commun que je vous redonne : « Recevoir le baptême et la confirmation, puis communier, c’est vraiment participer à la vie du Christ, aller avec Lui vers notre Père du ciel et recevoir de Lui tous les dons de l’Esprit Saint. Je vous invite à l’accueillir dans toute votre vie et à comprendre ce qui peut être changé, renouvelé, grandi, dans votre quotidien. C’est ce qu’on appelle la conversion. »
Quand les raisons de manquent pas de nous décourager, de nous arrêter, de nous endormir, soyons heureux de marcher dans l’espérance. Que notre engagement dans la conversion encourage les catéchumènes dans leur belle rencontre avec le Christ vivant.
Chaque année, un nombre de plus en plus élevé d’adultes demande le baptême. Lors du 1er dimanche de Carême, dans tous les diocèses, l’évêque appelle publiquement par leur nom les catéchumènes et les invite à répondre personnellement à cet appel. Ils entreront alors dans ce temps de carême, soutenus par leur communauté, car c’est l’Eglise toute entière qui chemine avec eux vers Pâques à la rencontre du Christ ressuscité. Mais ce temps est aussi pour nous baptisés, un temps où nous pouvons reprendre à notre compte les questions posées dans ce rite de l’appel décisif : sommes-nous, nous aussi fidèles à l’écoute de la parole de Dieu annoncée par l’Eglise ? Vivons-nous dans la présence de Dieu en gardant cette Parole ? Participons-nous à la vie fraternelle et aux prières ? Autant de questions qui peuvent nous permettre chaque jour de répondre, chacun à notre manière : « me voici » (Is 6, 8)..
Nos communautés sont invitées à porter dans la prière ces catéchumènes pendant tout le temps du carême puis tout le temps pascal jusqu’à la Pentecôte, une fois qu’ils seront devenus néophytes par leur baptême.
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