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Retour sur le circuit des chapelles 2019

Pour la troisième année consécutive, le service des pèlerinages a proposé aux pèlerins qui le souhaitaient de découvrir quelques chapelles bretonnes. Cette année, deux circuits 100% costarmoricains ont permis d’en apprendre plus sur le patrimoine local. Retour sur le premier circuit. Au programme : la chapelle Notre-Dame de Port Blanc, la chapelle Notre-Dame de la Clarté, Eglise de la Trinité et la chapelle Notre-Dame du Yaudet.

Circuit des chapelles 2019

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Le Service diocésain des Pèlerinages propose tout au long de l’année des pèlerinages en France mais aussi à l’étranger des destinations d’une journée à une semaine.

4 lieux de découverte

En introduction, le Père Jean Le Rétif, accompagnateur avec Serge Kerrien, sur ce circuit des chapelles, a qualifié cette journée de « pèlerinage du regard ». « Nous allons profiter de cette chance d’avoir de belles églises et chapelles dans notre diocèse qui expriment le langage de la piété populaire et de la foi », a-t-il souligné. « Qui dit pèlerinage, dit déplacement physique mais aussi déplacement au niveau du cœur qui se laisse convertir par le Seigneur ».

Description du lieu
Édifiée sur une hauteur, face à l’entrée de la passe de Port Blanc, la chapelle se trouve à l’emplacement d’un ancien poste de garde fortifié du XIIIème siècle, avec une tour de guet incluant un oratoire placé sous le patronage de la Vierge Marie. Ce qui subsiste de cette tour est utilisé aujourd’hui comme sacristie. La chapelle elle-même fut édifiée comme une forteresse, étayée de solides contreforts. Dès la fin du XVème siècle, le rôle défensif passe au second plan au profit du rôle protecteur et religieux. De part et d’autre de la nef, ont été installées des statues polychromes de saints évangélisateurs : Maudez, Tugdual, Gildas, Saint Eloi, Sainte Apolline et Saint Sébastien. Le retable du XVIIIème siècle est orné de Saint Yves entre le riche et le pauvre. Dans le chœur, est visible une statue de l’archange Saint Michel terrassant les forces du mal (XVème siècle). La maîtresse du lieu est Dame Marie du Port Blanc », statue datant de la fin du XVIème siècle.


André Gallou, diacre permanent
Beaucoup de baptêmes et de mariages sont célébrés ici. Il y a là la présence réelle et je demande aux gens le plus grand respect.
Serge Kerrien, diacre permanent
Dans cette chapelle, nous avons la représentation d’anges. Les anges ont un rôle ; quand on parle d’eux, on parle d’une action. C’est un ange qui empêche Abraham de sacrifier son films, celui-là aussi qui conduit la tribu d’Israël dans le désert ou qui annonce la Bonne Nouvelle à Marie.
Père Jean Le Rétif
Le bleu de la tunique de Marie ne symbolise pas le Ciel comme un pourrait le croire mais la Terre. Le Christ a pris forme humaine, ici en ce monde. Les statues ont un langage extraordinaire. Celle de Saint Tugdual a trois doigts levés pour la Trinité, dont deux joints pour la double nature du Christ, vrai homme et vrai Dieu.

Description du lieu
Le porche sud, construit vers la fin du XVIème siècle, est équipé de deux bancs de pierre, dits aussi bancs de délibération. Il est dallé de plaques de schiste de Brélévenez et voûté de deux travées d’ogives. La sculpture du linteau représente l’Annonciation et la Pietà. Au-dessus, dans une niche, a été placée une Vierge couronnée en granite. La chapelle Notre-Dame de La Clarté, a commencé à être construite en 1445 mais il est difficile de dater la fin de ce monument mêlant gothique et architecture nouvelle. Cette chapelle abrite le chemin de Croix offert en 1931 par Maurice Denis, mais aussi flèche du XVIIème siècle servant de repère pour les navires. Trois maquettes de bateaux (exvoto) suspendues témoignent de la reconnaissance des marins pour la Vierge.


Michèle Le Bourg, guide
C’est une des chapelles les plus connues pour le culte à Marie des Côtes d’Armor. Nous retrouvons ici des pierres taillées en granit rose, une pierre locale. A l’époque, Perros-Guirec est une commune qui s’est organisée autour de Ploumanac’h, un port attractif alors. L’art se manifestait également dans les édifices religieux.
Serge Kerrien, diacre permanent
Faisons un arrêt devant une station du chemin de croix, quand Jésus rencontre sa Sainte Mère. Les chrétiens l’adoptent comme mère du Sauveur, la prennent chez eux comme l’a fait le disciple Jean. Avec courage, elle nous invite à suivre son fils, comme dans les Noces de Cana : « Faîtes tout ce qu’il vous dira » (Jean 2,5)

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Description du lieu
L’église de la Trinité de Brélévenez date de la fin du XIIème siècle. Restaurée dans quelques parties à des époques relativement modernes, la chapelle abside, le chevet, les arcades du chœur, la crypte et la nef appartiennent au dernières années du style roman. La chapelle absidale derrière le maître-autel est, selon la règle générale, dédiée à la Sainte Vierge. On y voit les statues de Notre-Dame des Victoires, Notre-Dame de Lourdes et Notre-Dame de la Salette. Des quatre retables, le plus important est celui du maître-autel. Taillé dans le tuffeau, il a été commandé en 1660 à Olivier Martinet par Claude, comte de Lannion. Les fonds baptismaux, datant su XVème siècle, sont taillés dans une seule pierre et ornés d’écussons et de têtes d’anges. La chaire à prêcher et le lutrin sont du XVIIIème. Dans les panneaux de la chaire, apparaissent les quatre évangélistes avec leurs emblèmes : Saint Jean et l’aigle, Saint Luc et le taureau, Saint Marc et le lion, Saint Mathieu et l’homme ailé.


Michelle Ugland, commission d’art sacré
Par tradition, on entre dans une église de l’ouest vers l’est, du soleil couchant au soleil levant, de l’ombre à la lumière, du Christ mort au Christ Ressuscité. Il y a des têtes d’anges autour du baptistère et des armoiries qui racontent l’histoire du lieu. Ce baptistère a la caractéristique d’avoir une seconde cuve plus petite accolée. Après le Concile de Trente, on ne faisait plus de baptême par immersion.
Père Jean Le Rétif
Je suis un fervent défenseur des baptistères. C’est un lieu de mémoire, un point de repère. « Souviens-toi de ton baptême. » Il y a des signes forts dans l’Église et l’eau bénite en est un !

Description du lieu
Construite sur les fondations d’un ancien temple romain, une première chapelle fut construite au XIème siècle et détruite en 1855. La chapelle actuelle fut achevée en 1861 mais elle conserve certains éléments de la chapelle antérieure dont le clocher-mur, la tourelle d’accès de style Beaumanoir et un retable du XVIIème siècle représentant une Vierge couchée allaitant l’Enfant Jésus, représentation rare. Ce retable est encadré par deux niches renfermant une statue de Sainte Anne d’une part, et de Saint Joachim d’autre part.


Serge Kerrien, diacre permanent
Voici une représentation de la Nativité très rare, Marie couchée auprès de l’enfant Jésus, Dieu assis près du lit avec dans les mains la Bible et l’Esprit Saint au-dessus du lit. Être chrétien nous fait bien sentir que le christianisme est une religion incarnée. Nous nous mettons en route pour aller découvrir notre patrimoine religieux.
En conclusion de cette journée pèlerinage à travers la découverte – ou la redécouverte – de quatre chapelles costarmoricaine, Mgr Denis Moutel a invité la quarantaine de pèlerins présents à réciter un chapelet et à prier pour Gaëtan Lormel, qui sera ordonné prêtre le 23 juin prochain, et pour David Plantet, diacre en vue du presbytérat.

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