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Le collectif « 5 points et 2 boutons » a remis 500 masques au Secours catholique

Jeudi 14 janvier 2021, le collectif briochin « 5 points et 2 boutons » a remis 500 masques en tissu à la délégation des Côtes d’Armor du Secours catholique – Caritas France, ainsi qu’une enveloppe de 1.000 euros pour soutenir leurs projets, somme réunie suite à la vente de masques à la sortie des messes.

De gauche à droite : Élodie Michel, animatrice au Secours catholique ; Amélie Le Cam, membre du collectif « 5 points et 2 boutons » ; Marie-Françoise, couturière bénévole.

Cette opération a permis de créer du lien

Alors que le masque est devenu un produit de première nécessité, Amélie Le Cam, membre du collectif « 5 points et 2 boutons » né en octobre 2020, a rapidement fait le constat qu’il n’était « pas facile de se procurer des masques en tissu de qualité et à prix abordable ». Autre analyse, les masques jetables étant plus faciles à se procurer en grand nombre que ceux réutilisables, cela engendre des déchets supplémentaires face à une société qui s’ancre dans un processus de réduction. Cette initiative du collectif s’inscrit aussi dans l’encyclique « Laudato Si » du Pape François qui prône la sauvegarde des richesses de la Terre, notre maison commune.

Ces 500 masques en tissu, spécialement fabriqués pour le Secours Catholique, ont été réalisés « par et pour les fidèles de la Paroisse Saint-Brieuc », explique Amélie Le Cam. « Cela a permis de mobiliser des paroissiens alors sans activité qui possédaient une machine à coudre et qui voulaient se rendre utiles. » De plus, cette opération a permis de « créer du lien entre les participants, qu’ils soient découpeurs ou couturières ». En parallèle de cette action de solidaire, les commandes individuelles ont afflué lors du deuxième confinement en France, mais aussi et surtout « lorsque le port du masque est devenu obligatoire dans les établissements scolaires », constate Amélie Le Cam. 

Une initiative valorisante pour les couturières

Alors que ce collectif avait une visée éphémère au profit notamment du Secours catholique, l’opération sera peut-être renouvelée « s’il y a de la demande et des besoins. Désormais, toutes les idées sont les bienvenues, pourquoi s’arrêter aux masques ? », s’interroge Amélie Le Cam. « Un collectif n’est pas une association avec des statuts. Sa mission peut donc évoluer ! » Ce collectif est actuellement composé de quinze bénévoles qui se sont fait connaître par le bouche-à-oreille. Ce réseaux de petites mains a également reçu un don de masques en tissu d’une couturière indépendante au collectif souhaitant prendre part à cette initiative.

« Cette opération a été transgénérationnelle et familiale pour certains. Tous les états de vie étaient représentés chez les couturières : célibataire, marié, consacré… », constate Amélie Le Cam. « Nous avons même réalisé une série de masques violets pour les prêtres et les diacres de la Paroisse Saint-Brieuc pour le temps de l’Avent. » Pour Marie-Françoise, une des couturières bénévole, ce fut « une joie que de penser que [son] travail a eu une utilité ». « J’aime bien coudre d’une manière générale, mais là c’était valorisant de voir que d’autres personnes avaient ce même engagement. Je n’ai pas compté le nombre de masques que j’ai réalisés. Plus de cinquante, c’est sûr, mais peut-être pas cent quand même… »

Accompagner les personnes en situation de précarité

Lors de la remise officielle de masque, Élodie Michel, animatrice à la délégation des Côtes d’Armor du Secours catholique – Caritas France, a remercié chaleureusement les couturières pour leur travail. « On est très heureux de recevoir ce don en faveur des plus démunis car il est vrai que les pauvres sont encore plus pauvres à cause de la crise sanitaire ». Le collectif « 5 points et 2 boutons » a également remis à l’association un chèque de 1.000 euros, ce qui permettra au Secours Catholique de « financer d’autres projets pour accompagner les personnes vivant en situation de précarité. Malheureusement, beaucoup d’animations ont été annulées en fin d’année », confie-t-elle.

« Désormais, nous allons essayer de rester optimiste dans l’avenir. A voir par la suite si d’autres partenariats sont possible avec le collectif ! », assure Élodie Michel. Une chose est sûre, c’est que plusieurs paroissiens ayant eu vent de cette fabrication de masques au profit du Secours Catholique se sont d’ores et déjà présentés dans les locaux de l’association pour savoir comment se rendre utiles à leur tour. (Pour information, le tissu de ces masques est, pour celui de l’intérieur issu de draps d’hôpital réformé, et celui de l’extérieur acheté dans le commerce.)

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