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Les communautés monastiques de Timadeuc et Campénéac à la Maison Saint-Yves

Mercredi 24 août 2022, la Maison Saint-Yves a reçu la visite des communautés monastiques de Timadeuc et de Campénéac, toutes deux implantées dans le Morbihan. L’occasion de découvrir l’histoire de l’ancien grand séminaire de Saint-Brieuc devenu maison diocésaine, avant de se rassembler à la chapelle pour participer à l’eucharistie présidée par Mgr Denis Moutel. Ces derniers ont profité de leur passage à Saint-Brieuc pour visiter la cathédrale Saint-Étienne durant l’après-midi.

Photos sur place

Visite des communautés monastiques de Timadeuc et de Campénéac à la Maison Saint-Yves

Visite de la Maison Saint-Yves

Durant la visite de la Maison diocésaine Saint-Yves, des guides ont fait découvrir les différents espaces aux deux communautés monastiques, répartis en trois groupes.

Michel Besnard a expliqué le fonctionnement de la médiathèque conçu comme une bibliothèque municipale, avec la possibilité d’emprunter les ouvrages mis à disposition. Dans la partie arrière de la médiathèque diocésaine se trouve un fonds de livres anciens. « Nous avons reçu des dons de chanoines et d’évêques. Par exemple, le chanoine Ruffelet était un passionné de voyages, de géographie et de science ! Ce qui nous permet, aujourd’hui, de bénéficier d’ouvrages à la fois profanes et religieux », s’arrête-il ici et là pour pointer certaines références. « Ici, ce fonds date du XVIème siècle. Nous avons même une Bible datant de 1485 ! »

Jean-Yves Le Ray, quant à lui, prend le temps de s’arrêter devant la fresque de Xavier de Langlais exposée dans le cloître. Il y raconte le mouvement artistique breton « Ar Seiz Breur », mais aussi comment la fresque a été restaurée et ce qu’on peut y voir. « Ici, par exemple, nous reconnaissons Saint Guillaume Pinchon, évêque de Saint-Brieuc de 1220 à 1234. On lui doit notamment la construction de la cathédrale Saint-Étienne. Et, nous avons là Saint Yves, reconnu patron de la Bretagne. L’enquête de sa canonisation est un manuscrit qui a été déposé à la Bibliothèque municipale de Saint-Brieuc. »

Enfin, Mgr Denis Moutel a fait découvrir l’évêché, son espace de travail qui n’est pas accessible dans le circuit de visite proposé aux visiteurs. « Monseigneur, votre bureau est plus ordré qu’un bureau d’abbé ! », sourit un moine de Timadeuc. L’évêque de Saint-Brieuc et Tréguier leur a permis de visiter la salle du conseil. « C’est ici que je reçois le conseil épiscopal ou le conseil diocésain aux affaires économiques, mais aussi les jeunes qui préparent leur Confirmation », explique-t-il. « Cette salle du conseil est dédiée à Saint Yves », montre-t-il le tableau « Saint Yves entre le riche et le pauvre » (1635) réalisé par Claude Vignon, inscrit aux monuments historiques en 1998.

Célébration eucharistique dans la chapelle

En introduction à la célébration eucharistique, Mgr Denis Moutel a souligné que l’Église universelle fêtait ce jour-ci la Saint-Barthélémy qui ne méritait pas que son nom et sa fête soient attachés dans la mémoire des Français au massacre des protestants par les souverains catholiques en 1572. « En 450 ans, beaucoup de chemin a été fait sur le plan de l’œcuménisme pour que l’Église se rassemble autour de son Seigneur ».

Dans son homélie, l’évêque de Saint-Brieuc et Tréguier a souligné quelques aspects remarquables de la chapelle Art déco de la Maison Saint-Yves. « Autour du maitre-autel sont représentés les douze apôtres qui viennent s’unir au sacrifice du Christ. L’eau, représentée sous forme de frises où sont peints des poissons, évoque l’eau vive de notre baptême. […] Nous sommes appelés autour de Jésus, nous tous hommes et femmes selon nos diversités et nos vocations. »

Aux origines de leur visite

La tradition voulait que les Sœurs de l’abbaye la Joie Notre Dame (Campénéac), et les Frères de l’abbaye Notre-Dame (Timadeuc) – deux familles religieuses issues de l’ordre cistercien et implantée dans le Morbihan – se rencontrent une fois par an pour une journée fraternelle. La crise sanitaire a bousculé les habitudes et, par crainte de véhiculer le virus au sein des communautés, celles-ci ont décidé de faire une sortie commune. Cette année, c’est la Maison diocésaine Saint-Yves (Saint-Brieuc) qui les a accueillis.

Mgr Denis Moutel est venu à leur rencontre afin de leur expliquer le cheminement qui l’a conduit à réhabiliter l’ancien grand séminaire briochin. « Le premier mot-clé, lorsque nous avons travaillé sur le projet de maison diocésaine, a été l’ouverture pour y venir se former, prier, et annoncer le Christ. »

  • Zoom sur l’abbaye la Joie Notre Dame de Campénéac

En 1920, une communauté est fondée à Sainte-Anne d’Auray par l’abbaye de la Coudre de Laval sous le vocable de « Notre Dame de Bonne Garde ». En 1947, les locaux se révèlent mal adaptés et la propriété devenue trop exigüe pour faire vivre la communauté. En 1947, les moines de l’abbaye de Timadeuc achètent la propriété du château la Ville Aubert, à Campénéac, et construisent le monastère.

  • Zoom sur l’abbaye Notre-Dame de Timadeuc

Le 22 juillet 1841, deux moines et un frère convers quittent l’abbaye cistercienne de La Trappe, dans l’Orne, et s’installent à Timadeuc. Ainsi naissait la vie monastique dans ce lieu où sont les Frères aujourd’hui. C’est au VIe siècle que, sous l’impulsion de Saint Benoît, naquit le monachisme bénédictin qui s’imposa rapidement. Aujourd’hui encore, au moins en Occident, la plupart des communautés de moines et de moniales vivent sous cette Règle de Saint Benoît.

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