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Dossier complet autour de la fin de vie - Église catholique en France

La dignité humaine est inviolable et inaliénable, quelles que soient les fragilités vécues. Qu’il est magnifique de prendre soin avec douceur et compétence de telle sorte que les souffrances humaines soient apaisées ! Dossier autour de la fin de vie à retrouver sur le site officiel de l’Église catholique en France.

Édito. "Euthanasie… sortir du silence"

Sortir du silence, c’est accepter de parler, de se parler, y compris quand nous constatons un désaccord, même sur des sujets graves, avec lesquels nous nous sentons mal à l’aise.

Ceux qui demandent une nouvelle loi s’expriment et veulent aider à « mourir dans la dignité ». L’immense majorité des soignants impliqués dans les soins palliatifs demande plutôt que l’on puisse aider chacun à « vivre dans la dignité » jusqu’au bout de sa vie. Ils ajoutent souvent : « le médecin ne peut pas être celui qui tue ». On a retiré à la justice ce pouvoir, ce serait fou de le donner à d’autres.

« Comment peut-on appeler fraternel le geste qui donne la mort à celui qui le demande ? », questionne Mgr Pierre d’Ornellas. Être une sœur, un frère, pour celui qui va mourir, c’est lutter contre sa souffrance et l’apaiser autant qu’il est possible. Les soignants s’y emploient avec une grande responsabilité et de façon concertée. Mais c’est aussi être simplement là parce qu’il ou elle n’est pas de trop, parce que sa fragilité n’est ni indécente ni indigne.

A l’heure de notre mort, nous espérons que quelqu’un sera là pour nous tenir la main, pour nous dire cette parole aimante : « je suis là ».

Prenons le temps de réfléchir, osons aborder cette question entre nous, sans jugement mais sans peur d’aller à contre-courant des discours ambiants et des sondages. N’acceptons pas que d’autres parlent et pensent à notre place. Recevons personnellement cette question de conscience : « et toi, qu’en dis-tu ? » et que fais-tu pour aimer maintenant et à l’heure de la mort ?

Oui, il est temps de se réveiller … maintenant !

+ Denis MOUTEL
Évêque de Saint-Brieuc et Tréguier

Déclaration du Conseil permanent de la CEF

Au moment où le Président de la République vient de présenter les termes d’un débat national sur la fin de vie, en entamant un examen approfondi de son avis, le Conseil permanent de la Conférence des évêques de France note que le Conseil consultatif national d’éthique souligne surtout « qu’il ne serait pas éthique d’envisager une évolution de la législation si les mesures de santé publique recommandées dans le domaine des soins palliatifs ne sont pas prises en compte ». Il précise même qu’il faut développer les soins palliatifs « avant toute réforme ».

[…] La question de la fin de vie est si sensible et si délicate qu’elle ne peut pas se traiter sous la pression. Comme a commencé de le faire le CCNE, et comme l’a fait en d’autres temps la commission dont Jean Léonetti était le rapporteur, il est nécessaire d’écouter sérieusement et sereinement les soignants, les associations de malades, les accompagnants, les philosophes, les différentes traditions religieuses pour garantir les conditions d’un authentique discernement démocratique.

Les questions posées par la fin de vie et par la mort sont cruciales pour notre société si fracturée et pour son avenir. Les réponses que nous saurons collectivement y apporter conditionnent notre capacité à promouvoir une authentique fraternité. Celle-ci ne peut se construire que dans une exigence d’humanité où chaque vie humaine est respectée, accompagnée, honorée.

La dignité humaine est inviolable et inaliénable

« Les supplications de très grands malades demandant parfois la mort ne doivent pas être comprises comme l’expression d’une vraie volonté d’euthanasie ; elles sont en effet presque toujours des demandes angoissées d’aide et d’affection. Au-delà de l’aide médicale, ce dont a besoin le malade, c’est de l’amour, de la chaleur humaine et surnaturelle que peuvent et doivent lui apporter tous ses proches, parents et enfants, médecins et infirmières. »

Déclaration sur l’euthanasie
Congrégation pour la Doctrine de la Foi
5 mai 1980

« Partager l’intention suicidaire d’une autre personne et l’aider à la réaliser, par ce qu’on appelle le ‘suicide assisté’, signifie que l’on se fait collaborateur, et parfois soi-même acteur, d’une injustice qui ne peut jamais être justifiée, même si cela répond à une demande. »

Évangile de la Vie
Lettre encyclique de Jean-Paul II, 1995

Fin de vie : à l’écoute de quelques récits…

Chaque personne est unique, chaque mort est unique. Voici quelques témoignages de membres de la pastorale de la santé en hôpitaux ou dans des EHPADs, publiés dans la revue Pastorale Santé d’octobre 2021.

L’aumônerie accompagne les résidents mais aussi le personnel des Ehpad qui dépendent de l’hôpital. Les liens créés par une présence régulière pour les visites ou pour la messe permettent cet accompagnement de la fin de vie ou du deuil dans la confiance et le respect des convictions de chacun. « Nous pouvons ainsi devenir parfois semeurs d’espérance dans la traversée de l’épreuve. »

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Textes et documents de référence

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