Message du Pape François pour la Journée mondiale de la paix 2025
La Journée mondiale de la paix sera célébrée le 1er janvier 2025, avec pour thème : « Pardonne-nous nos offenses : accorde-nous ta paix ». Le thème de la Journée manifeste une consonance naturelle avec le sens biblique et ecclésial de l’année jubilaire et s’inspire en particulier des lettres encycliques Laudato si’ et Fratelli tutti, notamment autour des concepts d’espérance et de pardon, cœur du Jubilé. Il s’agit d’un appel à la conversion visant non pas à condamner, mais à réconcilier et à se réconcilier. En partant de l’observation de la réalité des conflits et des péchés sociaux qui affligent l’humanité aujourd’hui, en regardant l’espoir inhérent à la tradition jubilaire de l’effacement des péchés et de l’annulation des dettes et la réflexion des Pères de l’Église, des orientations concrètes conduisant à un changement nécessaire dans les sphères spirituelles, morales, sociales, économiques, écologiques et culturelles peuvent émerger. Ce n’est qu’à partir d’une véritable conversion, personnelle, communautaire et internationale, que peut naître une véritable paix, qui ne se manifeste pas seulement par la conclusion des conflits, mais par une nouvelle réalité dans laquelle les blessures sont guéries et la dignité de chaque personne est reconnue.
Extraits du message 2025
À l’aube de cette nouvelle année que nous donne le Père céleste, un temps jubilaire consacré à l’espérance, j’adresse mes vœux les plus sincères de paix à toute femme et à tout homme, en particulier à ceux qui se sentent abattus par leur condition existentielle, condamnés par leurs erreurs, écrasés par le jugement des autres, et qui ne parviennent plus à percevoir une quelconque perspective pour leur vie. À vous tous, espérance et paix, car cette année est une Année de Grâce qui vient du Cœur du Rédempteur !
En 2025, l’Église Catholique célèbre le Jubilé, un événement qui remplit les cœurs d’espérance. Le « jubilé » remonte à une ancienne tradition juive où le son d’une corne de bélier (en hébreu yobel) annonçait, tous les quarante-neuf ans, une année de clémence et de libération pour le peuple (cf. Lv 25, 10). Cet appel solennel devait en théorie se répercuter dans le monde entier (cf. Lv 25, 9), afin de rétablir la justice de Dieu dans les différents domaines de la vie : l’usage de la terre, la possession des biens, les relations avec le prochain, en particulier les plus pauvres et ceux qui étaient tombés en disgrâce. Le son de la corne rappelait à tout le peuple, aux riches comme aux pauvres, que personne ne vient au monde pour être opprimé : nous sommes frères et sœurs, enfants d’un même Père, nés pour être libres selon la volonté du Seigneur (cf. Lv 25, 17.25.43.46.55).
Je voudrais donc, au début de cette Année de Grâce, suggérer trois actions susceptibles de redonner de la dignité à la vie de populations entières et de les remettre sur le chemin de l’espérance afin que la crise de la dette puisse être surmontée et que tous puissent à nouveau se reconnaître comme des débiteurs pardonnés.
- – Je reprends tout d’abord l’appel, lancé par saint Jean-Paul II lors du Jubilé de l’an 2000, à penser à une « réduction importante, sinon à un effacement total, de la dette internationale qui pèse sur le destin de nombreuses nations ». Certes, pour qu’il ne s’agisse pas d’un acte de charité isolé qui risquerait ensuite d’enclencher à nouveau un cercle vicieux financement-dette, il faut, dans le même temps, développer une nouvelle architecture financière conduisant à la création d’une Charte financière mondiale, basée sur la solidarité et l’harmonie entre les peuples.
- – Je demande également un engagement ferme à promouvoir le respect de la dignité de la vie humaine, depuis la conception jusqu’à la mort naturelle, afin que toute personne puisse aimer sa propre vie et envisager l’avenir avec espérance, en désirant le développement et le bonheur pour elle-même et pour ses enfants. En effet, sans espérance en la vie, il est difficile que naisse dans le cœur des plus jeunes le désir d’engendrer d’autres vies. En particulier, je voudrais encore une fois inviter à un geste concret qui favorise la culture de la vie. Je veux parler de l’abolition de la peine de mort dans toutes les nations.
- – J’ose également relancer un autre appel aux jeunes générations, me référant à saint Paul VI et à Benoît XVI en ces temps marqués par les guerres. Utilisons un pourcentage minimum fixe de l’argent dépensé aux fins d’armements pour la création d’un Fonds mondial qui élimine définitivement la faim et facilite les activités éducatives dans les pays les plus pauvres, afin de promouvoir le développement durable, en luttant contre le changement climatique. Nous devons essayer d’éliminer les prétextes qui poussent les jeunes à imaginer leur avenir sans espoir, ou comme une attente de venger le sang de leurs proches. L’avenir est un don qui permet dépasser les erreurs du passé, afin de construire de nouveaux chemins de paix.
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