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Message de Noël 2018 de la Mission ouvrière

Vendredi 14 décembre s’est tenue une messe en l’église Saint-Vincent de Paul (Saint-Brieuc) organisée par la Mission ouvrière des Côtes d’Armor afin de transmettre le message de Noël aux paroissiens présents. Étaient présent le père Yves Rio, accompagnateur du mouvement, ainsi que de nombreux sympathisants proches de la Mission ouvrière.

Message de Noël 2018 de la Mission ouvrière

Lire le message

Il y a un peu plus de 2.000 ans,
Dieu fait un cadeau à l’humanité :
Un petit enfant !

Ce petit enfant, fragile et inattendu, nommé Jésus, va bouleverser la vie de chaque personne qu’il va rencontrer ! Son regard d’amour, son attitude bienveillante, sa parole…, son appel à sortir de ses certitudes, à aller vers les autres, à combattre les injustices, à méditer la Parole de Dieu… ont permis la rencontre de Dieu avec l’humanité.

Aujourd’hui encore, nous fêtons Noël en famille, avec nos amis, en paroisse ou dans le quartier. Nous décorons, illuminons, achetons, consommons, mais Jésus, où es-tu dans cette vie agitée, mise à mal, en danger pour certains ?

Procession des offrandes

Lors de la procession des offrandes, plusieurs éléments ont été apportés jusqu’à l’autel par les personnes engagées dans la Mission ouvrière :

  • Des bougies apportées par des enfants, faisant partir du renouveau de l’Action catholique des enfants (ACE) dans le diocèse de Saint-Brieuc,
  • Un bouquet choisi parmi ceux confectionnés en cette période de Noël par les membres du conseil citoyen, bouquets qui seront apportés aux personnes isolées ou en souffrance,
  • Un panier de légumes. Ces légumes sont transformés une fois par mois en soupe chaude partagée avec des personnes sans abri au Légué,
  • Un sac à dos qui nous dit combien il est lourd pour tous ces migrants qui, trop souvent, ne trouvent pas où le déposer,
  • Un galet avec le chiffre 11. C’est le nombre de personnes disparues cette année qui, sans l’accompagnement de l’association « Dignité cimetière » seraient parties dans la plus grande indifférence,
  • Le pain et le vin. Ils deviendront corps et sang de Jésus-Christ dans l’Eucharistie. Ils sont offerts avec toutes nos vies remplies de tristesses et de bonheurs.
logo de l'action catholique ouvrière

"Ces cris, il faut les entendre"

Dans un contexte où l’exaspération sociale se fait entendre dans le monde du travail et les milieux populaires, mettons-nous à l’écoute des cris face à ce qui est ressenti comme une injustice. Retrouvez la parole de l’ACO qui fait écho aux dernières manifestations.

Témoignages du quartier

Des membres de la Mission ouvrière résident au sein de quartiers populaires par choix afin que vive la fraternité. « Nous sommes pas mal engagés, soit par une présence au comité de quartier, soit au conseil citoyen ou dans d’autres associations », souligne l’une d’entre elles. « Sur les quartiers, nous sommes là pour faire des ponts entre ces quartiers et les paroisses. Nous servons autant auprès des paroisses que sur les quartiers. Nous sommes une présence d’église et, bien souvent, on nous demande des informations. » Ces chrétiens engagés se battent contre des situations qu’on croirait irrattrapable, alors que de belles initiatives existent au sein-même des quartiers !

  • Dans les quartiers c’est plus comme avant.
    C’est chacun pour soi

Mais alors que dire de la journée citoyenne en mai dernier ? Les habitants se sont regroupés pour construire des bancs et une boite à livres. C’est en faisant ensemble qu’on s’approprie les lieux !

  • La violence et le trafic de drogue s’installent.
    On est impuissants

Bien sûr que nous n’échappons pas aux mêmes difficultés qu’ailleurs mais les associations ne baissent pas les bras. Le Centre social, le Conseil citoyen et le Comité des quartiers mutualisent leurs compétences en organisant des temps conviviaux dans les quartiers mais aussi en interpellant les services publics, la municipalité et la police.

  • La maladie fait peur, le handicap aussi.
    On ferme les yeux on se bouche les oreilles

Et pourtant, comment oublier cet après-midi de mai où les patients, les résidents et les « bien portants » se sont retrouvés dans la Vallée de Gouédic pour découvrir la flore et écouter les oiseaux.

Homélie de Mgr Denis Moutel

Merci pour ces témoignages, pour ce que vous avez voulu nous partager. Je voudrais vous dire ma reconnaissance. D’abord, j’entends que nous avons élargi notre regard et notre écoute. Nous sommes à Saint-Brieuc et il se passe de belles choses dans l’action, même s’il y a des vies difficiles. J’en ai été témoin lors de ma visite pastorale. Les religieuses ont voulu nous dire qu’il y avait aussi d’autres formes de présence à Lannion, à Guingamp et dans d’autres lieux de notre Diocèse.

Vous nous avez parlé de ceux dont on parle moins dans l’actualité, par exemple ceux qui sont pauvres au point de vivre dans la rue, ou les personnes migrantes. Depuis les origines de l’humanité, puisque la migrations des hommes, des femmes et des enfants existe, mieux vaut en parler entre les nations. Vous nous aidez, à travers cette célébration, à élargir notre horizon. C’est toujours important de prendre du recul par rapport à l’immédiateté qui peut paraître parfois incertain, violent, dans le désordre.

Arnaud, notre futur confirmé ne fait que poser des questions, toujours la même d’ailleurs : « Que devons-nous faire ? » Ce qu’il me frappe chez Jean le Baptiste, c’est qu’il désigne Jésus comme celui qu’il faut suivre l’appel, dans sa vie chrétienne, dans ses engagements dans le monde. Dans l’Évangile de Saint-Luc, des publicains (c’est-à-dire des collecteurs d’impôts) vinrent pour être baptisés et demandèrent à Jean : « Maître, que devons-nous faire ? » qui leur répondit : « N’exigez rien de plus que ce qui vous est fixé. » Et aux soldats : « Ne faites violence à personne, n’accusez personne à tort ».

Il y a plusieurs catégories de personnes qui sont sollicités parce qu’ils ont un point commun : ils veulent recevoir le baptême de Jean le Baptiste, ils veulent suivre Jésus. Nous tous, nous devons toujours nous préparer à nouveau. On a des choses à changer, on a des cœurs à ouvrir – à convertir, comme on dit dans l’Évangile. Chacun est sollicité pour faire valoir ceux qui sont oubliés, pour aider au dialogue et à trouver des solutions.

La lettre intitulée « Appel aux catholique de France et à nos concitoyens«  veut dire « Rencontrez-vous, aimez-vous les uns les autres, faîtes des propositions pas simplement pour nous, catholiques mais avec d’autres. Imaginez, réfléchissez, agissez ». Ce qui est intéressant dans la mission, c’est que pouvons-nous faire dans l’action politique, dans les associations ?

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