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Messe présidée par Mgr Denis Moutel en direct de la Maison Saint-Yves

Les retransmissions diocésaines de la semaine sainte et de la messe chrismale ont été appréciées par de nombreuses personnes. Encouragés par de nombreuses demandes, nous souhaitons marquer le lien ecclésial diocésain qui nous unit dans le Christ. Ainsi, à partir du 8 novembre, et pendant toute la durée du confinement, une célébration eucharistique, présidée par Mgr Denis Moutel, sera retransmise chaque dimanche à 10h30, depuis la chapelle de la Maison St-Yves (YouTube accessible sur le site internet diocésain).

Messe en direct

La messe du dimanche 29 novembre à 10h30 a été célébrée en direct de la chapelle de la Maison Saint-Yves présidée par Mgr Denis Moutel, évêque de Saint-Brieuc et Tréguier, prédicateur en cette célébration d’entrée en Avent.

NB : La messe sera retransmise en direct à 10h30 et ne restera disponible sur Youtube que jusqu’au dimanche soir.

Découvrez des suggestions pour vivre le temps de l’Avent et se préparer à Noël.

Retour sur le dimanche 22 novembre

Dernier dimanche de l’année liturgique, nous avons célébré le 22 novembre la solennité  du Seigneur Jésus-Christ, Roi de l’univers. Cette messe, à destination de tous, a été également l’occasion de fêter la Sainte Cécile avec les Petits Chanteurs de Saint-Brieuc.

A l’issue de la messe, a été diffusée une vidéo dans laquelle les Petits Chanteurs interprètent, de chez eux, l’Ave Verum d’Edward Elgar.

Donner à la quête

En cette nouvelle période de confinement, il est offert aux catholiques de participer à ce geste liturgique qu’est la quête en versant leur offrande grâce à une plateforme temporaire de collecte en ligne : quete.catholique.fr. Les montants versés sur cette plateforme nationale, rapide et sécurisée, seront intégralement reversés aux diocèses qui, eux-mêmes, les reverseront aux paroisses. La quête est anonyme et n’ouvre pas droit à reçu fiscal.

Homélies

[ Extraits ]

Chers frères et sœurs,

Voici le temps de l’Avent. Nous le comprenons assez spontanément comme un temps de préparation à Noël et c’est vrai. Même si c’est avec retard et difficultés nous voyons que les préparatifs se sont accélérés. C’était le cas dès hier avec l’ouverture de tous les commerces et nous pouvons nous réjouir avec ceux qui y travaillent et s’organisent en vue des fêtes. Même s’il y a des incertitudes, nous avons aussi une petite idée de la manière dont nous pourrons nous rencontrer à Noël, avec prudence, mais sans laisser les grands-parents à la cuisine ! Le signe important de cette préparation, c’est la crèche qui va bientôt être disposée dans nos maisons et partout dans le monde : c’est un signe pour préparer aussi nos cœurs à s’ouvrir à Celui qui est venu et qui vient encore nous visiter.

Mais le temps de l’Avent est aussi à comprendre pour lui-même, parce que c’est le début d’une nouvelle année chrétienne. Comme l’ouverture d’un concerto ou l’avant-propos d’un livre, le premier dimanche donne le ton, il nous dit l’essentiel : « Restez éveillés, car vous ne savez pas quand ce sera le moment … il ne faudrait pas que le maître de la maison, quand il viendra, vous trouve endormis ».

[…]Veiller, c’est donc prendre soin, non pas dans la peur, mais plutôt dans l’attention. Pour que chacun puisse faire son travail suivant son talent, sa vocation, son engagement, il nous faut veiller les uns aux autres et non pas sur-veiller, Ne pas surveiller, mais être bien-veillant pour éveiller à la liberté et à la responsabilité, je crois que c’est au cœur de l’éducation.

Par sa naissance dans le monde, le Sauveur est venu à notre rencontre ; voici que nous sommes appelés maintenant à aller vers lui, à aller à sa rencontre, car il vient … il vient aujourd’hui. Nous avons entendu Isaïe : « Tu viens rencontrer celui qui pratique avec joie la justice, qui se souvient de toi en suivant tes chemins. »

Cette année plus encore, puisque rien n’est comme avant, nous pouvons innover, inventer, pour pratiquer la justice avec joie. Je vous invite à chercher, cette semaine, comment nous allons pratiquer la justice, la bonté, le partage, pendant ce mois de décembre ? Auprès de qui ? sous quelle forme nouvelle ? Nous pouvons aussi en parler ensemble, en communauté, en famille, en paroisse, avec nos voisins ?

« Viens, Seigneur, nous sommes l’argile, c’est toi qui nous façonnes : nous sommes tous l’ouvrage de tes mains. »

[ Lire l’homélie en intégralité ]

[ Extraits ]

Etonnant, cet évangile proposé pour la fête du Christ-Roi. Etonnant, mais cohérent avec ce que nous avons entendu depuis quelques dimanches. Alors, pourquoi pas ? Nous avons besoin d’entendre et de ré-entendre que la royauté du Christ n’a rien à voir avec l’exercice d’un pouvoir. Depuis l’Incarnation, nous savons que c’est un roi fragile, à la merci des hommes ; dépouillé de tout sur la croix, il ne peut que nous inviter qu’à la même pauvreté, cette pauvreté qui purifie nos regards et nos désirs, cette pauvreté qui ouvre nos yeux sur ceux qui subissent toute sorte de pauvreté. La parabole du jugement dernier est on ne peut plus claire. Ce n’est pas le Christ qui nous juge ; ce sont nos actes, nos actes quotidiens les plus ordinaires.

[…] Nous ne serons pas jugés sur la qualité ni le nombre de nos prières, sous serons jugés sur ces gestes, ces mots, ces regards qui ont redonné humanité et dignité à celles et ceux que les épreuves de la vie crucifiaient. Si nous laissons se creuser un fossé entre le pauvre et nous, nous nous excluons nous-mêmes, car le Christ est du côté du pauvre. Le jugement dont nous parle le Christ est bien un tri et ce tri, nous l’opérons déjà dans nos vies en refusant l’amour à qui en a le plus besoin. Si nous réclamons parfois du culte, c’est pour recevoir du Christ le supplément d’amour dont nous avons besoin pour répondre à notre vocation de baptisés.

[…] Et la sainte Cécile dans tout cela ? Nous, musiciens d’Eglise, nous savons bien que le but de nos musiques et de nos chants, c’est la gloire de Dieu. Mais cette gloire de Dieu sera le service du pauvre, l’oubli de nos performances pour être humblement les serviteurs de l’autre que nous allons rendre plus humain en lui ouvrant la porte du beau et l’accès à une dimension spirituelle qui contribuera à l’humaniser un peu plus. Nous ne serons pas jugés sur la qualité de nos performances musicales, sur notre notoriété, même si nous devons nous efforcer de toujours mieux chanter ou jouer parce que ce qui est mal fait ne risque pas d’ouvrir les cœurs à l’infini beauté de Dieu. Nous serons jugés et nous sommes déjà jugés selon les critères du Christ.

[…] Alors, le Seigneur dira à ceux dont la musique a fait grandir l’autre en humanité et dans la foi : « Venez les bénis de mon Père, recevez en héritage le Royaume préparé pour vous ».

Serge Kerrien
Diacre permanent

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[ Extraits ]

Oui Dieu, ce Dieu d’amour veut notre bonheur. Et il nous fait confiance à chacun là où nous sommes, pour rendre ce monde meilleur : plusieurs fois dans l’évangile nous trouvons le mot « confié ». Quand on confie quelque chose à quelqu’un c’est qu’on lui fait confiance.

[…] La première lecture nous rejoint en cette Journée mondiale des pauvres, également journée du Secours Catholique. Dieu nous invite à ouvrir nos mains aux pauvres, aux malheureux pour recevoir de leur part leurs dons comme donne le maître à ses ouvriers. Nous devons sans doute changer de regard sur les pauvres. Quel regard portons-nous ? Sommes-nous dans le jugement ? Malheureusement, les pauvres sont trop souvent victimes de préjugés. Combien de fois j’ai entendu ces mots qui me font mal cas sos’ ; non ! ce sont des personnes à part entière, nous sommes tous enfants d’un même Dieu ; pour cela nous devons changer de regard. Changeons de regard et osons la « révolution fraternelle », slogan du Secours Catholique. L’attention au plus pauvres n’est pas l’affaire de quelques spécialistes ou professionnels de la charité. Nous la vivons au Secours Catholique avec tous ces bénévoles qui donnent d’eux-mêmes, par le partage, l’écoute, la bienveillance…

[…] Voici ce que nous essayons de vivre dans les Côtes d’Armor :

  • Prendre soin les uns des autres parce qu’on a tous besoin de reconnaissance, de relationnel et de ressourcement : renforçons les liens entre nous. En ces moments difficiles, pendre soin des autres prend une dimension et une résonance particulières, et nous oblige à créer de nouvelles manières de vivre la fraternité.
  • Faire ensemble parce que l’entraide est source de dignité, d’enrichissement et de lutte contre les préjugés : veillons à ce que nos communautés chrétiennes soient des lieux où chaque personne se sente utile et actrice.
  • Écologie intégrale parce que l’avenir en dépend et que les plus fragiles sont les premiers impactés : devenons des acteur de la conversion écologique en Côtes d’Armor. Le don de Dieu est notre planète et tout ce qui s’y vit. « Ne restons pas endormis, soyons vigilants et restons sobres, » protégeons, respectons et prenons soins de notre maison commune, comme il nous faut prendre soin les uns des autres.
  • Plaidoyer : Les injustices sociales (logement, santé, alimentation, accès aux droits, etc.) ne peuvent être combattues qu’avec les personnes qui les subissent : soyons capables de nous organiser pour porter une parole collective auprès des décideurs. Le pape François nous y invite dans sa lettre Fratelli tutti  : « Les pauvres sont et seront toujours avec nous pour nous aider à accueillir la présence du Christ. »

Chrystophe Tanvez, diacre permanent
Aumônier du Secours Catholique – Caritas France 22

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[ Extraits ]

Chers frères et sœurs,

C’est une parabole que Jésus nous donne ce dimanche pour nous enseigner. Dans ces histoires concrètes et vivantes que Jésus affectionne, il faut rechercher ce qui est le plus important et pas le détail. Car si nous devions vraiment imiter les jeunes filles prévoyantes, qui ne veulent pas partager leur huile, nous ne serions pas du tout chrétiens ! C’est tout l’inverse que nous voulons rechercher en ce moment pour éviter de perdre en route la moitié de celles et de ceux qui sont appelés. Oui il faut partager notre huile, c’est-à-dire notre énergie, notre attention, notre temps, nos biens et tant d’autres choses pour avancer ensemble vers le Royaume de Dieu. Et vous le faites déjà ; je reviendrai sur ces nombreuses initiatives fraternelles dont on me parle et qui me réjouissent.

[…] Cette parabole nous redit donc ce qui constitue notre première mission : témoigner de l’Espérance : désigner et attendre activement la communion à laquelle nous sommes appelés, avec Dieu et avec nos frères et sœurs. Nous sommes faits pour aimer et pour servir toujours, à la suite de Jésus : non pas se servir mais servir, non pas prendre pour soi mais donner. Pour cela, oui, c’est bien d’être prévoyants, c’est-à-dire de nous mettre dans les conditions qui permettent d’aller vers le Seigneur, d’aller vers les autres.

[…] Plus que jamais la mission des prêtres est de continuer à célébrer l’Eucharistie pour vous et pour le monde, avec vous et le peuple de Dieu, même si ce n’est pas dans une relation visible. Je sais qu’ils s’engagent vraiment, non pas pour un moins, mais pour un plus, pour une communion « augmentée », enrichie des plus petits actes de charité, de solidarité, posés par chacun de nous, dans la vie de tous les jours. C’est pour cela que vous vous donnez rendez-vous, à une heure précise, en vivant un temps de prière à la maison, au moment où vous avez entendu sonner peut-être les cloches de l’église.

[…] Notre premier acte de fraternité, c’est de participer à l’effort de tous, en notre pays et dans le monde, pour enrayer la pandémie qui atteint si gravement certaines personnes malades (nous en connaissons tous maintenant), mais aussi celles qui sont isolées et découragées au risque de perdre pied. Je pense aussi, avec vous, à tous ceux qui voient leur travail compromis ou leurs moyens de subsistance fortement limités.

[…] Les gestes fraternels, vous allez les inventez dans les semaines qui viennent. J’en ai déjà de beaux échos : le « déconfinement téléphonique » pour faire signe à quelqu’un qui a besoin d’être écouté, la sortie d’une heure et dans un rayon d’un km que nous pouvons faire – à juste distance- avec une personne de notre voisinage, la mise en place d’un soutien très concret (d’argent et de nourriture) à des étudiants en grande difficulté, la visite à des personnes âgées ou malades, la disponibilité de tous les baptisés pour ouvrir l’église et y être présents, non pas en groupe ou dans une prière organisée mais dans une relation d’accueil et d’écoute personnelle etc. Pour tout cela il n’y a pas de consignes, mais plutôt l’accueil des dons de l’Esprit et le discernement dans chacune de nos paroisses, de nos communautés, de nos maisons : et nous, que pouvons-nous faire ?

+ Denis MOUTEL
Évêque de Saint-Brieuc et Tréguier

[ Lire l’homélie en intégralité ]

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