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Pardon 2020 de Notre-Dame de Bon-Secours à Guingamp

Cette année, à cause de la Covid-19 et des consignes sanitaires imposées, le pardon de Notre-Dame de Bon-Secours (Itron Varia a Wir Sikour) se vivra dans des conditions particulières. Ainsi, la messe des aînés et des malades (vendredi 3 juillet) sera retransmise sur la page Facebook de la paroisse de Guiçngamp. Pour les trois tantads, la procession passera devant les deux premiers sans s’arrêter, c’est près de la Plomée qu’un arrêt se fera. Les trois feux seront allumés simultanément. C’est de là que sera donnée la bénédiction finale.

Retour sur le Pardon 2020

Thème : « Avec Marie, prenons soin du monde »

Cette année, en raison des consignes sanitaires, le pardon de Notre-Dame de Bon Secours a été vécu différemment par les fidèles : distanciation, masques, messes retransmises sur l’Internet (merci à Agnès et Dominique pour ce travail éprouvant)… Pour autant, les pèlerins ont été assez nombreux pour que les différentes étapes du pardon gardent une belle allure. En voici quelques échos.

La spiritualité de Notre-Dame de Bon- Secours

Un article de Jef Philippe, diacre permanent.

Les pèlerins qui au début du mois de juillet viennent vénérer Notre-Dame de Bon-Secours, à Guingamp, ont souvent un lien personnel, voire familial avec la Vierge Marie. Il est bon cependant d’aller un peu plus loin. L’an dernier, un prêtre américain nous a contactés par le site web de la paroisse, demandant quelle était « la spiritualité de N-D de Bon-Secours ». Autrement dit, puisque Marie nous mène à Jésus, quel chemin de foi et de conversion nous indique-t-elle pour que nous vivions l’Évangile ? Bonne question, à laquelle il ne fut répondu que superficiellement. Mais l’idée a fait son chemin, et voici quelques mots pour aider les fidèles à réfléchir au sens de leur démarche de pèlerins.

La sainte Vierge est honorée à Guingamp depuis de nombreux siècles : on ne connaît pas le début exact de ce culte mais on peut dire qu’au XVIIe siècle, pas moins de 9 sanctuaires de la ville étaient sous le vocable de la Mère de Dieu. Cependant, l’église que nous appelons de nos jours « basilique de Notre-Dame de Bon-Secours » a d’abord été sous le patronage de saint Pierre et saint Paul, avant de porter le nom de la Bienheureuse Marie de Guingamp. On a du mal à se représenter ce que furent les pardons d’autrefois, attirant des milliers de pèlerins (car Notre-Dame de Bon-Secours était un centre de pèlerinage). Notons cependant les chiffres rapportés par Hervé Le Goff dans son livre « Les Riches Heures de Guingamp » (éd. La Plomée, 2004). Les fêtes du Couronnement de la Vierge (8 septembre 1857) eurent lieu en présence de « quatre évêques, dont un Américain, de plus de six cents ecclésiastiques, et d’une foule énorme évaluée à 20 000 personnes. […] Il fut distribué plus de 30 000 communions dans le sanctuaire durant les deux jours de festivités et leur octave » (pp 620-621). Puis les « vœux à la Vierge » prononcés par les Guingampais en 1870 [rassemblèrent] 100 000 pèlerins en trois jours (p. 620).

Nous n’en sommes plus là, on s’en doute ! Cependant, les pèlerins du XXIe siècle gardent de bonnes raisons de venir au pardon de Notre-Dame de Bon-Secours, et aussi de passer un moment en prière avec elle, dans le porche-sanctuaire donnant sur la rue Notre-Dame, au gré de leur humeur, au gré des joies et des peines qu’ils veulent lui confier.

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