Retour sur la journée-pèlerinage sur les pas de Jean Leuduger

« Un pèlerinage commence quand nous mettons un pied dans le car », souligne Jean-Luc Strugarek, directeur des pèlerinages diocésains en début de journée, aux participants. « Qu’est-ce qui reste de Jean Leuduger aujourd’hui ? Qu’est-ce qui le relie aux époux de la Garaye ? La mission ! », précise-t-il alors que le car arrive près du château de la Garaye à Taden. « Ces derniers ont accueilli les pauvres et les malades, mais aussi la toute jeune congrégation des Filles du Saint-Esprit. La spiritualité de cette communauté religieuse est ancré en ce lieu. »

Ces nobles époux de la première moitié du XVIIIe siècle renoncèrent à leurs biens et à leurs privilèges afin de se consacrer corps et âmes au service des malades dans leur propre château qu’ils transformèrent en un hôpital de renom dans la région de Dinan. Désignés par Jean-Paul II comme les « époux charitables », Claude et Marguerite offre, en plein siècle des Lumières, un modèle de couple dont la fécondité alla bien au-delà des portes de leur demeure. Délaissant toute vie mondaine, accompagnés spirituellement par le prieur de l’abbaye de Saint-Jacut, ils décidèrent de servir les pauvres pour l’amour de Dieu.

Les époux charitables ne se contentèrent pas de mettre à disposition leurs dépendances, ils s’occupèrent eux-mêmes des plus fragiles. Ils se formèrent à la médecine, à la chirurgie et à la chimie pour créer des médicaments. La famille des Filles du Saint-Esprit a toujours eu du mal à résister aux appels des souffrants. Ainsi naquit la première fondation à Taden, qui prit la forme de centre hospitalier. Le comte de la Garaye forma patiemment les infirmières.