
Retour sur la récollection 2025 des laïcs en mission ecclésiale
Lundi 3 et mardi 4 mars 2025, les laïcs en mission ecclésiale du diocèse de Saint-Brieuc étaient invités à vivre un temps de récollection à l’abbaye Notre-Dame de Timadeuc (Bréhan, 56), sur le thème « Avec saint François de Sales, répondre à l’appel à la sainteté ». Le Père François Renaud, vicaire général du diocèse de Nantes, était l’intervenant principal.
Animateurs en pastorale scolaire, aumôniers d’hôpital ou de prison, catéchistes, animateurs auprès d la Pastorale des Jeunes ou de l’Aumônerie de l’Enseignement Public, accueillants du Sanctuaire Notre-Dame de Toute Aide (Querrien)… Une quarantaine de personnes ont répondu présent à l’invitation annuelle de participer à la récollection diocésaine.
Après un temps de présentation le lundi 3 mars au matin, les participants ont pu suivre plusieurs interventions du Père François Renaud, vicaire général du diocèse de Nantes entrecoupés de temps en équipes et d’offices monastiques proposés à l’abbaye cistercienne de Timadeuc (56).
Le mardi 4 mars 2025 fut l’occasion notamment d’un temps de témoignage du frère Yves, moine hôtelier. Ce dernier a pu donner un éclairage monastique sur la notion de l’équilibre. Le Père François Renaud a quant à lui continué ses interventions, là encore entrecoupées d’une célébration eucharistique avec les moines et présidée par Mgr Denis Moutel, évêque de Saint-Brieuc et Tréguier.
En savoir plus sur l'abbaye de Timadeuc
L’abbaye de Timadeuc est une abbaye cistercienne « au cœur de la Bretagne et au cœur de l’Église ». Le 22 juillet 1841, deux moines et un frère convers quittent l’abbaye cistercienne de La Trappe dans l’Orne (61) et s’installent en Bretagne, au sein du diocèse de Vannes (56). C’est au VIe siècle que, sous l’impulsion de Saint Benoît, naquit le monachisme bénédictin qui s’imposa rapidement. Aujourd’hui encore, au moins en Occident, la plupart des communautés de moines et de moniales vivent sous cette Règle de Saint Benoît.
« Nous savons aussi que Jésus lui-même voulut commencer son ministère par un séjour de 40 jours au désert où il fut conduit par l’Esprit. Les moines chrétiens d’aujourd’hui, par leur vie de silence et de solitude, aiment toujours se référer à cette expérience de Jésus. En vivant ici à Timadeuc cette expérience monastique, nous entrons donc dans une longue histoire qui, à travers les siècles, se présente comme une patiente et persévérante recherche de Dieu, lui dont le vrai nom est AMOUR ! »
Témoignage du frère Yves (extrait)
« Rien par la force, tout par l’amour », disait Saint François de Sales. Comment cela peut inspirer votre vie ? Je me suis demandé si la vie monastique n’était pas un total déséquilibre. Eh bien non, la vie monastique est de fuir les excès. Le seul excès qui nous est permis est celui de l’amour. Pour ne pas verser dans la mollesse, il nous trouver le juste milieu, ce qui n’est pas évident. Le point d’équilibre est la règle. Quand il n’y en a pas, c’est là qu’apparaissent les excès, au détriment de l’amour. La règle donne une direction à l’action, une direction pour trouver le Christ. Nous nous dispersons trop souvent au lieu de nous consacrer totalement à Dieu. Moi par exemple, je ne possède rien, je n’ai pas de compte bancaire mais je ne manque de rien.
Je propose de creuser un excès : celui de la volonté propre, penser qu’on est le centre du monde, qu’on est plus intelligent que les autres. Aujourd’hui, l’Eglise est engagée dans une forme de synodalité. Il nous faut nous arracher de nos réflexions personnelles. Quand il y a un excès, on quitte la paix parfaite et le chemin qui nous mène à Dieu. Les excès nous conduisent à l’illusion et l’égarement. Ainsi, la recherche de l’équilibre nous permet de résorber les excès.
Quels sont les déséquilibres de la vie de l’Eglise ? Il y a un déséquilibre autour de l’invasion des images, de l’information et du confort. L’articulation sobriété/confort est à questionner, mais aussi l’utilisation des nouveaux moyens de communication. Les excès d’image et d’écran ne nous permettent pas de trouver Dieu. Ceux qui sont attentifs au jeûne numérique sont déjà doués d’une certaine qualité monastique. Nous ne sommes pas assez contemplatifs, nous ne consacrons pas assez de temps à la prière silencieuse. Comment nos communautés peuvent-elles être des écoles d’espérance pour les autres ?
Intervention du Père François Renaud (extrait)
La question de l’unité des chrétiens est essentielle pour saint François de Sales (1567-1622). Mais parler d’« œcuménisme » serait anachronique pour ce dernier car terme né au XXème siècle. L’unité des chrétiens ne se fait pas par la conversion des uns aux autres, mais les uns et les autres convertis au Christ. C’est une notion tout à fait moderne. Saint François de Sales est un précurseur de l’œcuménisme contemporain. Il a encouragé doucement dans le bien au lieu de dénoncer dans le mal, cela conduisant ainsi à la conversion.
Trois pistes de réflexion :
- – Comment j’entretiens le dialogue avec les personnes qui ne pensent pas comme moi ?
- – Ai-je un accompagnement spirituel ? Si oui, comment cela m’aide à vivre en liberté ?
- – Quelle place mon apostolat fait une place / se règle aux petits et aux pauvres ?
Nous ne sommes pas amis de Jésus par hasard ou dès la naissance, il faut le choisir. C’est un choix que d’être de la famille de Jésus. Les Béatitudes balisent le chemin de sainteté. Arrêtons avec la tentation de penser que les autres sont plus près de Dieu. Le bienheureux n’est pas celui qui se croit dans le camp de Dieu de manière définitive, mais celui qui s’attèle en permanence à écouter la Parole de Dieu pour y conformer et ajuster sa vie.
Garder la Parole de Dieu, c’est la retenir dans son cœur, c’est maintenir cette parole vivante en nous. La garder, c’est aussi la défendre, la protéger comme quelque chose de précieux. L’importance de la relecture permet de se souvenir qu’on a été heureux avec la Parole de Dieu, ce qui aide à la choisir à nouveau. Par notre obéissance à la Parole de Dieu, laissons Dieu se manifester dans nos vies comme Il l’a fait dans la vie de Marie. L’obéissance est une grâce.

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