Évêques de Saint-Brieuc sous l'Ancien Régime.
Des premiers pasteurs au Concordat de 1802.
Saint Brieuc, fondateur de la ville du même nom, abbé évêque. « Brieuc a planté, d’autres ont arrosé, mais c’est Dieu seul qui a donné la croissance. L’appel à être ‘collaborateur de Dieu’ pour la Mission, le saint moine Gallois l’a entendu en son temps. Aujourd’hui comme hier, cet appel du Christ ne cesse de retentir : ‘Prenez la route et dites que le Royaume des Cieux est tout proche’. » – Solennité en la ville de Saint-Brieuc
Premiers pasteurs qui auraient occupé le siège de Saint-Brieuc
(d’après les anciens catalogues épiscopaux)
- Allain
- François Loysel
Évêques de Saint-Brieuc jusqu’au Concordat de 1802
(La 2e date est celle du décès ou du transfert)
- Adam, vers 1032-1079
- Hamon, vers 1084-1088
- Guillaume, vers 1092
- Jean, vers 1109-1138
- Robert
- Rolland, vers 1144-1147
- Godefroy, vers 1149-1150
- Josce, 1150-1156
- Judicael, 1157-1161
- Geoffroy de Hénon, vers 1164-1202
- Joscelin, 1202-1206
- Guillaume Socrate, vers 1207-1208
- Pierre, 1208-1212
- Sylvestre Rolland, 1213-1220
- Saint Guillaume Pinchon, 1220-1234
- Philippe, vers 1235-1248
- André, vers 1251-1256
- Raoul, 1257-1260
- Simon, 1260-1271
- Pierre de Vannes, 1273
- Geoffroy, vers 1295-1312
- Alain de Lamballe, 1313-1319
- Jean d’Avaucour, 1320-1328
- Raoul de la Flèche, 1329-1335
- Guy de Montfort, 1335-1357
- Hugues de Montrelais, 1357-1375
- Laurent de la Faye, 1376-1379
- Guillaume Beschard, 1379-1385
- Guillaume Anger, 1385-1404
- Jean de Malestroit, 1404-1419
- Alain de la Rue, 1419-1424
- Guillaume Brillet, 1424-1427
- Guy Eder, 1428-1431
- Hervé Huguet de Boisrobin, 1432-1436
- Olivier du Tillet, 1435-1439
- Jean Prégent, 1439-1472
- Pierre de Laval, 1472-1473
- Christophe de Penmarc’h, 1478-1505
- Olivier du Chastel, 1505-1525
- Jean de Rieux, 1525-1544
- François de Mauny, 1544-1554
- Jean du Tillet, 1554-1564
- Nicolas Langelier, 1564-1595
- Melchior de Marconnay, 1601-1618
- André Le Porc de la Porte, 1618-1632
- Étienne de Vilazel, 1632-1641
- Denis de la Barde, 1641-1675
- Hardouin Fortin de la Hoguette, 1676-1680
- Louis de Coëtlogon, 1680-1705
- Louis Frétat de Boissieux, 1705-1720
- Pierre de la Vieuxville-Pourpris, 1721-1727
- François Vivet de Montclus, 1727-1744
- Hervé Thépault du Brignou, 1744-1766
- François Bareau de Girac, 1766-1679
- Jules Ferron de la Ferronnays, 1770-1775
- Hugues Régnault de Bellescize, 1775-1796
Saint Guillaume Pinchon, évêque de Saint-Brieuc de 1220 à 1234, second patron du diocèse. Fêté le 29 juillet. Guillaume est né en 1184 (on ignore la date exacte), nous rapporte la tradition, à Fleur d’Aulne, un domaine situé sur la rivière de la Flora dans la paroisse de Saint–Alban. Son père se nommait Ollivier Pinchon ou Pichon ; sa mère Jeanne Fortin, de la paroisse de Pleurtuit. Il est élevé à Saint-Brieuc dans les rangs de la cléricature. Par la suite, il sera amanuensis, c’est-à-dire secrétaire et familier de l’évêque. Il est permis de penser qu’il était présent le 18 octobre 1212 lorsque les reliques de Saint-Brieuc furent rapportées d’Angers à Saint-Brieuc. En 1220, le siège épiscopal de Saint-Brieuc se trouva vacant par la mort de Sylvestre. Le chapitre lui donna pour successeur Guillaume Pinchon. Celui-ci avait alors 36 ans. Son nom est lié, dans l’histoire de Bretagne, au conflit qui l’opposa avec les évêques de Tréguier et de Rennes à Pierre de Dreux. Celui-ci avait été marié par Philippe-Auguste, son oncle, à Alix, l’héritière de Bretagne : le roi de France avait pensé par là soustraire la Bretagne à l’influence anglaise. Pierre de Dreux entra d’abord en conflit avec l’évêque de Nantes à propos de fortifications. Ce conflit assez simple se développa et devint crise aigüe. Pierre déplaça la question et s’en prit à des droits fiscaux perçus par le clergé local : le tierçage, les dîmes inféodées et le past nuptial. Pierre se posait par là en champion des réformes. Les évêques bretons – à l’exception de celui de Quimper – s’unirent et portèrent leur plainte au Saint Siège. Le comte, alors, confisqua le revenu temporel des évêques de Rennes, de Saint-Brieuc et de Tréguier. Ceux-ci durent s’exiler.
Où se retira Guillaume Pinchon durant son exil ? Fut-ce à Poitiers ? Ses plus anciens biographes l’affirment. Mais il n’y resta pas. Ce fut lui, en effet, qui avec l’évêque de Rennes, rencontra à Rome les envoyés de Pierre de Dreux.La réponse du Saint Siège fut sévère. Le 29 mai 1228, l’interdit était jeté sur la Bretagne. Pierre Mauclerc tergiversa. Mais les difficultés augmentaient. La guerre d’escarmouches que Pierre de Dreux menait contre le roi de France menaçait de devenir sérieuse. En 1230, il capitulait. Les évêques exilés – y compris Guillaume Pinchon – revinrent dans leurs diocèses. Guillaume fit de son manoir « la maison du Bon Dieu ». Il recevait lui-même tous les pauvres et maintes fois on le vit activer le feu pour faire bouillir la marmite. L’année 1225, nous rapporte Albert le Grand, fut particulièrement terrible. Les groupes qui venaient chaque jour au manoir épiscopal s’accrurent. Guillaume fit face dans la mesure de ses ressources. Ses greniers se vidèrent ; il emprunta du blé à son chapitre. Lorsque la famine devint plus pressante, il se fit mendiant et alla à travers la ville quêter le pain de ses enfants. Il avait trouvé une cathédrale en chantier. Il continua les travaux de la façade ouest. A son retour d’exil, il commença, écrit René Couffon, sur le flanc sud l’édification d’une chapelle dédiée à Saint Mathurin en laquelle il désirait être enterré. Il avait assuré aux architectes « qu’il achèverait son Église, vif ou mort ». Il tomba malade vers la mi-juillet 1234. Les miracles à son sépulcre provoquèrent tant de dons et d’aumônes qu’elles suffirent pour achever la cathédrale. L’évêque Philippe, son successeur, fit prendre note de toutes les guérisons qui s’accomplissaient et présenta ce rapport au pape Innocent IV qui était alors à Lyon. Celui-ci, après enquête, canonisa solennellement saint Guillaume le 15 avril 1247.
Évêques de Tréguier sous l'Ancien Régime.
Des premiers pasteurs au Concordat de 1802.
Saint Tugdual, abbé évêque. « Semeur de la Parole de Dieu en terre d’Armorique, Tugdual, à l’exemple du bon pasteur qui donne sa vie pour ses brebis, a veillé sur le troupeau a lui confié par le Seigneur. » – Mémoire dans le diocèse de Saint-Brieuc – Fête à Tréguier.
Les tout premiers
Le Père Albert Le Grand nomme les 67 évêques du Pays de Tréguier qui, suivant des traditions, succèdent à Drenvalus, disciple de Joseph d’Arimathie.
Les premiers évêques qui ont succédé à saint Tugdual :
- Saint Ruelin
- Pergat
- Saint Cunwal
- Léothéricus
- Félix
- Martunis
- Denis
- Gozennanus
Après les invasions normandes
Les invasions normandes ont été suivies d’une longue vacance du siège épiscopal.
- Gratias
- Paul
- Soffrus
- Guillaume
- Martin
- Guy
- Geoffroy
- Hugues, vers 1086
- Raoul
- Guillaume, vers 1137
- Hugues, vers 1144
- Guillaume, vers 1151-1170
- Yves Le Breton, vers 1179
- Geoffroy Loïs, vers 1180-1216
- Étienne, vers 1222
- Hamon, vers 1242-1255
- Alain de Lézardrieux, vers 1255-1261
- Alain de Bruc, 1262-1296
- Geoffroy de Tournemine, 1296-1317
- Pierre de l’Isle, 1323-1327
- Jean Rigaud, 1317-1323
- Yves du Boisboissel, 1327-1330
- Alain Hélory, 1330-1338
- Richard du Perrier
- Robert Paynel, 1353-1354
- Hugues de Montrelais, 1354-1357
- Jean Alain, 1357-1362
- Yves Bégaignon, 1362-1371
- Jean Le Brun, 1371-1378
- Thébault de Malestroit, 1378-1383
- Hugues de Kéroulay, 1383-1384
- Yves Hyrgoët, 1401-1403
- Hugues Le Stoquer, 1403-1404
- Bertrand du Peyron, 1404-1408
- Chrestien de Hauterive, 1408-1417
- Mathieu Roëderc, 1417-1421
- Jean de Bruc, 1422-1430
- Pierre Piedru, 1430-1434
- Raoul Rolland, 1434-1441
- Jean de Ploeuc, 1442-1453
- Jean de Coëtquis, 1453-1464
- Christophe du Chastel, 1466-1479
- Raphaël Riaro, cardinal de St-Georges, 1481-1483
- Robert Guibé, 1483-1502
- Jean de Callouet, 1502-1504
- Antoine de Grigneaux, 1505-1537
- Louis de Bourbon, 1538-1542
- Hippolyte d’Este, 1543-1572
- Jean Juvénal des Ursins, 1548-1566
- Claude de Kernevenoy, 1566-1572
- Jean-Baptiste Le Gras, 1572-1583
- François de la Tour, 1583-1587
- Guillaume de Halegoët, 1587-1599
- Adrien d’Amboise, 1604-1616
- Pierre Cornuler, 1617-1639
- Guy Champion, 1620-1635
- Noël Deslandes, 1635-1645
- Balthazar Grangier, 1646-1679
- François de Baglion de Saillant, 1679-1686
- Eustache Le Sénéchal de Cardaco, 1686-1694
- Olivier Jégou de Kervillio, 1694-1731
- François de la Fruglaie, 1731-1745
- Charles Le Borgne de Kermorvan, 1746-1762
- Joseph de Cheylus, 1762-1766
- Jean-Marc de Royères, 1767-1772
- Jean de Frétat de Sarra, 1774-1775
- Jean-Baptiste de Lubersac, 1775-1780
- Augustin Le Mintier, 1780, mort le 21 janvier 1801