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Le chemin de Saint Colomban en Bretagne conduit le randonneur en pèlerin

Le chemin de Saint Colomban en Bretagne conduit le randonneur en pèlerin, et permet souvent de porter l’Évangile à la périphérie de l’Église. Inauguré en 2021, la Via Columbani est un nouveau chemin de pèlerinage à travers neuf pays européens. Avec ses 5.130 km, la majeure partie de cet itinéraire de plus de 7.000 km se déroule en France.

La Via Columbani expliquée

« La Via Columbani parcourt 1.500 km en région Bretagne donc 467 km dans le diocèse de Saint-Brieuc. A l’instar des chemins de Saint-Jacques de Compostelle où le rythme lent de la marche laisse du temps à la réflexion, la Via Columbani offre l’opportunité de percevoir concrètement les racines chrétiennes de l’Europe dont celles de Saint Colomban depuis le VIIème siècle », explique Simon Derache, président de la Fédération Via Columbani. « Croyant ou pas, chacun peut être touché sur le chemin à un moment ou un autre par un calvaire, un oratoire, une chapelle, une église, une cathédrale, une abbaye, devenant ainsi sensible et ouvert à une Présence qui le dépasse. : de sorte que, petit randonneur, il revient pèlerin comme en témoignent certaines conversions. »

« Cet itinéraire ne sera pas balisé de manière habituelle. La reconnaissance à pied de l’ensemble des parcours et l’enregistrement des traces GPS correspondantes ont permis de réaliser le site internet de la Via Columbani pour en dévoiler toutes les facettes : histoire, itinéraires, étapes, points d’intérêt avec possibilité d’impression de topo-guide pour chaque étape », précise Simon Derache. « 

Colomban, moine irlandais, missionnaire, voyageur

Au VIème siècle, le moine Colomban et douze compagnons quittent de leur plein gré leur monastère irlandais de Bangor pour venir ré-évangéliser les peuples de l’Europe. Leur périple les fit traverser l’Europe occidentale de Bangor à Bobbio, avec une longue étape de 20 ans à Luxeuil-les-Bains. Pour les habitants de Luxeuil ou de Bobbio, Colomban fut un moine bâtisseur. Nous, Bretons, sur son passage, nous le voyons surtout comme un moine voyageur pouvant nous aider à rencontrer d’autres européens.

Colomban, abbé successif de plusieurs abbayes édicta une règle monastique. Ses disciples et successeurs essaimèrent son enseignement sur toute l’Europe occidentale à travers un dense réseau de monastères ayant des échanges culturels et spirituels réguliers au cours des siècles. Bangor, La Brie, Luxeuil ou encore les Vosges se reconnaissent dans cet héritage. Pour d’autres régions comme la Bretagne, c’est l’aura de Saint Colomban et le culte de ses reliques qui laissera un grand patrimoine.

L'itinéraire européen et les chemins régionaux

Via Columbani, c’est en premier deux grands chemins de pèlerinage qui ont vocation à définir le projet d’itinéraire culturel européen. De l’Irlande à l’Italie, ils suivent les deux parties de l’itinéraire historique. En Irlande, le Turas Columban commence dans la Province du Leinster, lieu de naissance de Colomban, et aboutit au monastère de Bangor. En France, est reprit le chemin de l’arrivée et celui de l’exil. En Suisse, il est composé du Chemin de Saint-Gall, et du balisage du col de Septimer.

En parallèle des projets de voyages européens sur les pas de saint Colomban, les membres de la Fédération Via Columbani se sont aussi mis en quête des évocations de saint Colomban en Bretagne. « Bien que Colomban n’ait fait que deux brefs passages en Bretagne, il s’est vite avéré que saint Colomban était largement vénéré dans notre région et que le patrimoine matériel – chapelles, fontaines, bannières -, et immatériel – cantiques, pardons – étaient importants. Cet intérêts des Bretons pour saint Colomban tient sans doute à sa parenté celtique et son aura au Moyen-Age. »

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