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"Ne dévoyons pas la fraternité !" Déclaration sur le projet de loi sur la fin de vie

« Ne dévoyons pas la fraternité ! » Déclaration des évêques de France sur le projet de loi sur la fin de vie. « Évêques de France, rassemblés à Lourdes, lieu de prière et de solidarité avec les personnes les plus fragiles, nous exprimons notre grande inquiétude et nos profondes réserves à l’égard du projet de loi annoncé sur la fin de vie. Nous proclamons sans nous lasser que toute vie humaine mérite d’être inconditionnellement respectée et accompagnée avec une authentique fraternité. Avec beaucoup de nos concitoyens, chrétiens ou non, croyants ou pas, avec un très grand nombre de soignants, dont nous voulons saluer l’engagement, la compétence et la générosité, nous réaffirmons notre attachement à la voie française du refus de la mort provoquée et de priorité donnée aux soins palliatifs. »adipiscing elit. Ut elit tellus, luctus nec ullamcorper mattis, pulvinar dapibus leo.

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Evêques de France, rassemblés à Lourdes, lieu de prière et de solidarité avec les personnes les plus fragiles, nous exprimons notre grande inquiétude et nos profondes réserves à l’égard du projet de loi annoncé sur la fin de vie. Nous proclamons sans nous lasser que toute vie humaine mérite d’être inconditionnellement respectée et accompagnée avec une authentique fraternité. Avec beaucoup de nos concitoyens, chrétiens ou non, croyants ou pas, avec un très grand nombre de soignants, dont nous voulons saluer l’engagement, la compétence et la générosité, nous réaffirmons notre attachement à la voie française du refus de la mort provoquée et de priorité donnée aux soins palliatifs.

C’est un impératif d’humanité et de fraternité que de soulager la souffrance et d’offrir à chacun la fin de vie la mieux accompagnée plutôt que de l’interrompre par un geste létal. Notre idéal démocratique, si fragile et si nécessaire, repose sur l’interdit fondateur de donner la mort.

Nous voulons exprimer notre grande proximité à l’égard des personnes en souffrance et nous saluons l’engagement de celles et ceux qui prennent soin d’elles. Nous voulons être à leur écoute et à leurs côtés, soutenant la fidélité des aidants et des proches. Nous sommes impressionnés par les progrès des soins palliatifs. Le Conseil consultatif national d’éthique a fait de leur généralisation la condition éthique préalable à toute évolution législative. Nous sommes convaincus qu’ils peuvent et doivent se développer encore, quantitativement à travers tout notre pays et qualitativement en continuant de répondre de mieux en mieux aux douleurs encore réfractaires. Nous saluons la recherche qui, par solidarité, ne cesse de trouver les meilleurs soins à apporter contre la douleur. Tout cela a un coût qu’une société démocratique comme la nôtre s’honorera d’assumer.

Nous engageons tous les catholiques à s’impliquer davantage auprès des personnes en situation de handicap, âgées ou en fin de vie : la demande de suicide assisté ou d’euthanasie est souvent l’expression d’un sentiment de solitude et d’abandon auquel nous ne pouvons ni ne devons nous résoudre. Plus la solidarité avec les personnes les plus fragiles progressera, plus notre pays avancera sur un chemin renouvelé de fraternité, de justice, d’espérance et de paix.

Notre époque, souvent habitée par la peur de la mort et le désir de prolonger indéfiniment la vie, considère aussi les vies fragilisées comme dénuées de sens. Nous voulons affirmer que toute vie, si fragilisée soit-elle, mérite d’être honorée jusqu’à son terme naturel.

Au milieu de tant de violences contemporaines, dans notre pays et à travers le monde, nous appelons tous les chrétiens comme tous les hommes et femmes de bonne volonté à être d’authentiques serviteurs de la vie de leurs frères et sœurs. Le message de Pâques, que chacun peut accueillir à sa manière, est le triomphe de l’amour et de la vie sur la souffrance et le sentiment d’abandon. Que l’espérance de cette lumière pascale éclaire et encourage tous nos concitoyens et tous leurs représentants au seuil d’un débat décisif pour le présent et pour l’avenir de notre commune humanité.

Les évêques de France, réunis à Lourdes en Assemblée plénière
Le 19 mars 2024

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Retour sur l'Assemblée plénière de printemps 2024

Discours d’ouverture de l’Assemblée plénière (extrait) : « Celui qui nous rassemble, c’est Jésus notre Seigneur. Nous l’avons entendu dimanche dernier décider d’entrer dans son heure et recevoir, pour nous, l’encouragement de la voix du Père. Ou bien nous l’avons entendu se présenter à l’aveugle-né guéri : ‘Crois-tu au Fils de l’homme ? – Et qui est-il, Seigneur, pour que je croie en lui ? -Tu le vois, et c’est lui qui te parle.’ Nous voulons nous laisser entraîner dans son obéissance, nous désirons que sa lumière renouvelle notre regard sur le monde, sur nous-mêmes, sur la vie, sur la mort, et surtout sur les autres que nous avons à rencontrer et à écouter. En 2025, l’Église, par-delà toutes ses divisions, célèbrera le mille-sept-centième anniversaire du concile de Nicée. Toute l’Église se réjouira de ce que le mot ‘consubstantiel’ exprime : nul moins que Dieu, en toute la vérité de ce Nom, est venu et vient au secours des humains ; nul moins que Dieu offre à tous les humains et à chacun d’entre eux d’entrer en alliance avec lui et de partager sa vie. »

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