Découvrez les différents mouvements catholiques du scoutisme
Trois grands mouvements catholiques de scoutisme accueillent les enfants et les jeunes en France. La proposition ? Un parcours de croissance humaine et spirituelle. Revue de détails des points communs et des spécificités des Scouts et guides de France (SGDF), de l’Association des guides et scouts d’Europe (AGSE), et des Scouts unitaires de France (SUF). Extrait d’un article de l’Église Catholique en France.
Faire connaissance en vidéo
Lors de leur Assemblée plénière d’automne, du 5 au 10 novembre 2024 au Sanctuaire de Lourdes, les évêques français ont reçu les trois mouvements du scoutisme catholique français. Dans cette vidéo, retrouvez dans l’ordre d’apparition : Anne-Claire Bellay, déléguée générale des Scouts et Guides de France ; Père Nicolas Burle, aumônier national des Scouts Unitaires de France ; et Myriam Cocquet, commissaire générale des Guides et Scouts d’Europe.
Les mouvements de scoutisme catholique en France
“J’aime l’idée d’évoquer nos mouvements comme des cousins. Nous sommes d’accord sur les fondamentaux, mais nous les vivons de façon différente”, lance Isabelle Malbrel, conseillère auprès des commissaires généraux des Scouts unitaires de France (SUF). Interpellées par la jeunesse et les questions d’éducation, trois familles catholiques de scoutisme, reconnues par l’Église et par l’État : les Scouts et guides de France (SGDF), l’Association des guides et scouts d’Europe, et les Scouts unitaires de France, se déploient et rassemblent aujourd’hui 135 000 enfants et jeunes de 6 à 21 ans dans tout l’hexagone. Trois mouvements pour une exception tricolore née de l’histoire, des visions du monde et de l’Église. Tous trois se réclament de Lord Robert Baden-Powell (1857-1941), de son génie de l’éducation des jeunes par les jeunes et de sa pédagogie. L’enfant est appelé à grandir dans toutes ses dimensions grâce à la vie en équipe, la vie dans la nature, une progression adaptée et un engagement personnel : la promesse.
Au cœur des années soixante, qui voient la création des collèges, l’ouverture du concile Vatican II et la libéralisation des mœurs, les Scouts de France (créés en 1920) et les Guides de France (créées en 1923), alors associations distinctes, cherchent à mieux répondre aux besoins de leurs contemporains. Peu de temps avant, une fraternité franco-allemande naît entre 1956 et 1958 sous le nom de Fédération scoute européenne. Elle souhaite maintenir vivace l’esprit des fondateurs et une certaine tradition mise de côté par les Scouts de France, dont elle accueille les membres déçus. En 1964, “les Scouts et les Guides de France organisent leur proposition en quatre branches correspondant aux quatre tranches d’âge du système scolaire. Le concile Vatican II pousse aussi les ainés de nos deux mouvements à s’engager dans la coopération internationale”, explique Anne-Claire Bellay, déléguée générale des Scouts et guides de France.
Deux nouvelles pédagogies dédiées aux 12-14 ans (scouts et guides) et aux 15-17 ans (pionniers et caravelles) sont ouvertes. Les chemises colorées en sont le signe original et innovant. Ceux qui souhaitent conserver la patrouille classique des 12-17 ans deviennent, en 1971, les Scouts unitaires de France. “Au départ, notre projet était provisoire. Nos statuts définitifs ne datent que des années 2000 ! Notre méthode est fondée sur la patrouille, d’où le mot unitaire, et la pédagogie du grand frère qu’elle permet en son sein. Nous ne sommes pas tous pareils, mais nous nous raccordons tous en Christ avec une grande liberté : il y a plusieurs moyens de vivre le scoutisme catholique”, partage François Peaucelle, commissaire général des SUF.
Lieu de première annonce et de discernement
Entre le dynamisme de cette branche aînée et les chiffres de l’enquête réalisée par La Croix en décembre 2023 auprès des séminaristes français, qui mentionnent que 56 % d’entre eux ont été scouts, dont 34 % membres des scouts d’Europe, le scoutisme semble apparaître comme un véritable creuset de vocation. Nicolas Maillard modère le propos : “Les scouts permettent à de nombreux jeunes de s’interroger et de répondre en s’engageant au service du monde et de l’Église. Les vocations religieuses et sacerdotales ne sont pas un but en soi. L’idée est de découvrir à quelle vie d’homme et de femme chacun est appelé.”
Les trois mouvements offrent aux enfants et aux jeunes de vivre la dimension spirituelle dans l’unité des activités proposées, comme nulle part ailleurs. Le jeu de piste, la nuit sous la tente dans la forêt et sans parent, le repas préparé par les enfants et cuit au feu de bois sont à chaque fois l’occasion de reconnaître la présence de Dieu au cœur du quotidien, au cœur de la Création et dans le cœur de tout homme. “De nombreux jeunes redécouvrent la foi par le scoutisme. Nous voyons arriver des enfants non-baptisés et leur proposons ce chemin de foi. Le choix de ces jeunes est fort, ils y restent attachés”, souligne le directeur des opérations de l’AGSE.
Chaque mouvement est accompagné par un aumônier national. “Nous avons un rôle de missionnaires au service de la jeunesse”, déclare Anne-Claire Bellay. L’importance étant d’être dans une dynamique. Comme dans la progression proposée aux plus jeunes, ce n’est pas la réussite qui compte, mais le désir et l’effort manifestés.
Une réponse aux défis de la société
Parmi les grands temps forts, outre des temps de service auprès des pèlerins à Lourdes, dans d’autres sanctuaires, ou auprès des personnes fragiles, la lumière de la paix de Bethléem est une démarche sensible. Portée en France par les SGDF en lien avec les Éclaireurs et éclaireuses unionistes de France (mouvement protestant), elle est renouvelée depuis plus de vingt ans. Allumée dans la grotte de la nativité à Bethléem, la lumière de la paix est partagée et relayée par les scouts des pays européens tout au long de l’Avent. Elle accompagne particulièrement le parcours spirituel des jeunes scouts et guides de France. Elle est souvent l’occasion d’une messe inter-scouts. “Nous sommes toujours invités à partager ce moment fort et nous sommes heureux de vivre ensemble cette fraternité. C’est important et très éducatif pour les jeunes”, souligne François Peaucelle.
Les bienfaits du scoutisme ne sont donc plus à prouver, l’aventure continue. “Les projets ne vont pas manquer dans les mois à venir : suite à une résolution votée lors de notre assemblée générale 2024 nous allons notamment prioriser le bien-être et la santé mentale des jeunes et des adultes du mouvement. L’accent sera également mis sur le développement du scoutisme à portée de tous les territoires et la poursuite de partenariats avec d’autres associations engagées pour l’écologie intégrale et la solidarité. Plus de 20 000 jeunes scouts et guides de France de 14 à 21 ans vont lancer des actions collectives et se fixer des défis au service de la conversion écologique et du service aux plus pauvres”, décrit Anne-Claire Bellay pour les SGDF. En mai prochain, l’AGSE célébrera les 50 ans de la Route au Puy-en-Velay, entre action de grâce et confiance en l’avenir. Ils partageront autour du thème Pèlerins d’Espérance, choisi par le Pape pour le Jubilé 2025. De leurs côtés les SUF poursuivent leur réflexion autour de la notion de bientraitance, de la charité et de la vérité au cœur du scoutisme.
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