
Saint-Brieuc. Des élèves solidaires avec les associations locales durant le Carême
Mercredi 8 mars 2023, une quarantaine de délégués de classe – collégiens et lycéens – étaient réunis à l’aumônerie du groupe scolaire Saint-Pierre de Saint-Brieuc pour connaître les projets solidaires mis en place durant le Carême 2023. Le directeur, David Hersin, et les différents membres des associations étaient présents pour les guider dans cette aventure humaine et solidaire.
David Hersin, directeur du groupe scolaire Saint-Pierre de Saint-Brieuc
Nous sommes dans une période qui s’appelle le Carême. Dans l’Enseignement catholique, cela se traduit par prendre soin de soi mais aussi des autres. Nous allons vous présenter les projets solidaires du Carême à Saint-Brieuc.
- Le premier projet qui va démarrer la semaine prochaine est une collecte alimentaire en faveur des plus défavorisés ; collecte qui va durer un mois. A Saint-Brieuc et son agglomération, il y a beaucoup de familles dans la misère. Il y a beaucoup d’inflation actuellement, la misère est en hausse : les prix augmentent et des personnes ne peuvent plus se nourrir à la fin du mois. Dans chacune des classes, vous allez être les relais pour que l’établissement puisse rassembler le plus de denrées alimentaires en faveur de la Société Saint-Vincent de Paul.
- Le 7 avril prochain, c’est le Vendredi Saint, jour de la Crucifixion et de la mort de Jésus-Christ. Au dimanche de Pâques, les chrétiens vivront la Résurrection du Seigneur. Cette année, nous aurons un repas solidaire, un bol de pâtes, ce jour-là. Tout le groupe scolaire Saint-Pierre est concerné. Le but est qu’un maximum d’élèves puisse partager ce repas. La différence du coût de ce repas – comparé à un menu classique servi au self – sera reversée à des associations. On compte sur vous pour mobiliser un maximum d’élèves !
- Au sein de notre établissement scolaire en parallèle de la Semaine sainte se vivra la Semaine verte, démarche marquée par des repas zéro déchet. Nous sommes tous sur la même planète, nous avons besoin de la préserver le plus longtemps possible. Pour Séverine Ramond, référente E3D (Education au Développement Durable) au sein du groupe scolaire Saint-Pierre, « si la planète n’a pas besoin de nous, nous, nous avons besoin d’elle ».
Mélanie Le Caoussin, animatrice en Pastorale à l’aumônerie de Saint-Brieuc
En tant que délégués de classe, vous êtes des relais précieux pour nous. Vos professeurs principaux sont également mobilisés sur ces projets solidaires de Carême, vous ne serez pas seuls pour mobiliser les classes. Lorsque nous avons préparé le dernier Marché de Noël solidaire au sein de l’établissement, nous vous avions proposé de voter pour des associations. Deux associations sont sorties du lot : la SPA et Grandir en Guerrier qui profiteront des bénéfices du repas solidaire.
Pour beaucoup, vous avez déjà vécu le repas solidaire. L’année dernière, j’ai été très surprise à quel point les élèves de Saint-Pierre ont été impliqués dans ce projet. Nous avions fait alors un don pour le Secours catholique–Caritas France et Loisirs Pluriel.
Chantal, bénévole auprès de la Société Saint-Vincent de Paul à Saint-Brieuc
La Société Saint-Vincent de Paul est un mouvement international qui a été créé en 1833 par Antoine-Frédéric Ozanam, alors étudiant. A cette époque, comme aujourd’hui, il y avait beaucoup de gens dans la misère. Sur les Côtes d’Armor, il existe six conférences, c’est-à-dire six associations affiliées à la Société Saint-Vincent de Paul qui organisent des distributions alimentaires, chaque vendredi, auprès de personnes envoyées par l’Assistance sociale. Nous récoltons des produits donnés par la Banque Alimentaire, la Biocoop, des boulangeries partenaires, l’Enseignement catholique… L’année dernière, nous avons suivi 343 familles, reçu 5.500 kg de produits gratuits (contre 11.350 kg achetés) et distribué 1.795 colis. Nous ne sommes que bénévoles au sein de la Conférence Saint-Vincent de Paul mais nous le faisons volontiers car les gens ont besoin de nous. Il y a de plus en plus de personnes dans le besoin.
Pour la collecte alimentaire, donnez des produits qui se gardent, pas de frais ! N’hésitez pas également à acheter des produits de première nécessité mais aussi ce qui vous fait envie. Nous avons beaucoup de pâtes mais quand on donne aux familles des denrées un peu plus chère, elles sont très contentes car elles n’en ont que rarement. On a des mamans qui nous demandent souvent des couches pour bébé et des produits d’hygiène.
Séverine Ramond, membre de l’association « Grandir en Guerrier »
« Grandir en Guerrier » est une association de lutte contre les cancers pédiatriques. Une fois le diagnostic posé, les jeunes entre dans un parcours de guerrier, un terrible combat avec son lot de souffrances, de traitements très agressifs, et de complications dus à l’inadaptation des chimiothérapies aux enfants. Le cancer des enfants est une multitude de maladies dites « rares », bien différentes de celles des adultes. Ces maladies nécessitent des recherches et des traitements bien spécifiques pour lesquels les financement sont aujourd’hui insuffisants, voire inexistants pour certaines. Au-delà du traitement, l’association sur l’accueil des jeunes à l’hôpital. Les enfants hospitalisés doivent pouvoir bénéficier d’un suivi éducatif, cela engendre des coûts.
Chaque année en France, ce sont 2.500 enfants et adolescents qui sont frappés par le cancer. Comment rester sans agir ? Nous espérons sensibiliser et faire bouger les choses. Notre associations peut compter sur le soutien de nombreuses associations locales et régionales tels que l’Institut Curie, l’IME du CHU de Rennes ou encore l’association Imagine For Margo. Les actions menées au sein de « Grandir en Guerrier » sont là pour faire avancer la recherche médicale, qu’on puisse trouver les médicaments qui guériront les cancers pédiatriques.
Mélanie Le Caoussin, animatrice en Pastorale à l’aumônerie de Saint-Brieuc, a insisté sur le fait qu’« il est essentiel pour nous d’agir, de ne pas rester spectateurs et démunis » face aux familles touchées par la maladie. Notre aide est un vrai réconfort pour les malades, leur combat n’est pas vain. Un jeune est fait pour vivre, grandir, s’épanouir. Cette cause nous touche particulièrement ici à Saint-Pierre.
Vidéo de présentation de la Société Protectrice des Animaux (SPA)

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