La journée annuelle de mémoire et de prière, voulue par les évêques de France à l’issue de l’Assemblée plénière de mars 2021, prend désormais place dans le calendrier liturgique de façon pérenne, le troisième vendredi de Carême. En 2024, elle a lieu le vendredi 8 mars. Les évêques, soucieux de continuer à écouter les personnes victimes, de lutter contre les violences et agressions sexuelles et les abus de pouvoir et de conscience, de prendre soin de tous les baptisés meurtris par ces crimes, décident que la journée de prière pour les victimes de violences et agressions sexuelles et d’abus de pouvoir et de conscience dans l’Église voulue par le Pape François, est désormais célébrée dans les diocèses de France chaque année au cœur du Carême. Mention doit en être faite dans chaque calendrier liturgique diocésain. [ En savoir plus ]
Les diocèses et paroisses sont invités à organiser, avec les fidèles, un ou plusieurs temps forts autour de la mémoire et de la prière pour toutes les personnes victimes. Ce temps d’Église sera aussi mis à profit pour faire prendre conscience à tous de la nécessité de prévenir et d’agir pour éviter toutes les situations pastorales et humaines qui peuvent conduire à toutes formes d’abus sur les plus fragiles. Plusieurs propositions permettront aux diocèses et aux communautés locales de s’approprier la démarche et de la vivre selon leurs possibilités, le troisième vendredi de Carême ou dans la plus grande proximité de cette journée. Les initiatives liturgiques proposées demandent à être adaptées en fonction des lieux disponibles, des conditions pastorales et en visant à associer des personnes victimes ou des accompagnants, selon les lieux et les possibilités.
L’Assemblée plénière des évêques de France de mars 2021 a vu la conclusion des travaux lancés en novembre 2018 sur quatre dimensions de la lutte contre la pédophilie : volet mémoriel, accompagnement des auteurs, prévention et dimension financière. Étroitement liées les unes aux autres, ces dimensions ont été travaillées par des évêques et des experts qui ont partagé leur démarche avec des personnes victimes. Les évêques de France ont voté onze résolutions couvrant les champs de la responsabilité, la dimension mémorielle, la dimension financière, la prévention, l’accompagnement des auteurs mais aussi les moyens structurels de prise en charge et de suivi de leurs décisions. [ En savoir plus ]
Lutte contre la pédophilie : les 11 résolutions votées par les évêques de France en mars 2021
En mars 2023, le Pape Français avait appelé à la prière pour les personnes victimes d’abus. « Face aux abus, et surtout à ceux qui sont commis par des membres de l’Église, il ne suffit pas de demander pardon. Demander pardon est nécessaire, mais cela n’est pas suffisant. Demander pardon est important pour les victimes, mais il faut qu’elles soient vraiment « au centre » de tout. L’Église doit être un exemple. Elle doit aider à résoudre ces abus, elle doit les faire apparaître au grand jour aussi bien dans la société qu’au sein des familles. L’Église doit également offrir des espaces sûrs pour écouter les victimes, les accompagner psychologiquement et les protéger. »