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Retour sur la journée missionnaire inter-églises 2023

Mardi 11 juillet 2023, s’est vécue la rencontre missionnaire inter-églises à la Maison diocésaine Saint-Yves (Saint-Brieuc). Une cinquantaine de participants ont répondu présent à l’invitation de Sœur Véronique Bonnevie, Franciscaine Missionnaire de Marie et déléguée épiscopale à la Mission Universelle de l’Église. Les missionnaires, anciens ou actuels, les prêtres Fidei Donum, en service d’été ainsi que tous ceux qui portent le souci de la Mission ici et au loin étaient les bienvenus. Le matin, est intervenue Annie Josse du Service national « Missions et Migrations » ; l’après-midi était consacré à un partage d’expériences missionnaires.

Photos de la rencontre missionnaire inter-églises 2023

Journée missionnaire inter-églises 2023

La fraternité universelle au cœur de la matinée

La journée était animée par l’abbé Gabriel Housseini, curé de la communauté pastorale du Mené. « Merci Mgr Moutel de permettre cette traditionnelle journée missionnaire. Grâce à votre initiative sont présents aujourd’hui des prêtres, religieux, religieuses et laïcs d’une dizaine de pays différents ; tous engagés dans la Mission au nom de leur baptême », a introduit l’abbé Gabriel Housseini la journée. « Vous souvenez-vous de cette chanson que nous chantions enfant ? ‘Seigneur, nous arrivons des quatre coins de l’horizon, nous voilà chez toi. Seigneur nous arrivons des quatre coins de l’horizon, dans ta maison.’ Oui, la fraternité universelle est en marche ici. L’Afrique a été bénéficiaire de cette Bonne Nouvelle, de cette Parole semée. »

En deuxième partie de matinée, Annie Josse, du Service national « Missions et Migrations », est intervenue pour présenter l’accompagnement mis en place au niveau des diocèses français. « La lettre de mission du Service national a été validée lors de l’Assemblée plénière des évêques de France de mars 2021 à Lourdes. La Commission épiscopale pour la Mission universelle (CEMUE) confie au Service national Mission et Migrations (SNMM) la responsabilité de promouvoir le sens théologique et pastoral de l’activité missionnaire de l’Église dans la rencontre entre les cultures à l’ère des migrations. La CEMUE confie au SNMM le soin d’aider les évêques à sensibiliser et à former les communautés locales à leur vocation missionnaire. »

Annie Josse a rappelé ne pas « aimer l’expression ‘prêtres venus d’ailleurs’, personnellement j’utilise plutôt ‘en mission pastorale en France’. » Aussi, celle-ci milite pour l’approfondissement du travail en inter-services diocésains. « Beaucoup de liens et de ponts peuvent être créés entre le Service de catéchèse, la Pastorale des jeunes, l’Enseignement catholique, la Pastorale des migrants et la Mission Universelle de l’Église. »

Pour la Journée Mondiale des Missions de cette année, j’ai choisi un thème qui s’inspire du récit des disciples d’Emmaüs, dans l’Évangile de Luc (cf. 24, 13-35): “Des cœurs brûlants, des pieds en marche ”. Ces deux disciples sont troublés et déçus, mais la rencontre avec le Christ dans la Parole et dans le Pain rompu a allumé en eux l’enthousiasme de se remettre en route pour Jérusalem et d’annoncer que le Seigneur est vraiment ressuscité. Dans le récit évangélique, nous saisissons la transformation des disciples à partir de quelques images suggestives : des cœurs brûlants pour les Écritures expliquées par Jésus, des yeux ouverts afin de le reconnaître et, comme point culminant, des pieds en marche. En méditant sur ces trois aspects qui dessinent l’itinéraire des disciples missionnaires, nous pouvons renouveler notre zèle pour l’évangélisation dans le monde d’aujourd’hui.

Aujourd’hui, comme autrefois, le Seigneur ressuscité est proche de ses disciples missionnaires, et il marche à leurs côtés, surtout lorsqu’ils se sentent perdus, découragés, effrayés face au mystère d’iniquité qui les entoure et qui veut les étouffer. C’est pourquoi « ne nous laissons pas voler l’espérance » (Exhort. ap. Evangelii gaudium, n. 86). Le Seigneur est plus grand que nos problèmes, surtout lorsque nous les rencontrons dans l’annonce de l’Évangile au monde, car cette mission, après tout, est la sienne et nous ne sommes que ses humbles collaborateurs, des “serviteurs inutiles” (Lc 17, 10).

J’exprime ma proximité dans le Christ à tous les missionnaires du monde, en particulier à ceux qui traversent une période difficile : chers amis, le Seigneur ressuscité est toujours avec vous et il voit votre générosité et vos sacrifices pour la mission d’évangélisation dans les lieux les plus reculés. Les jours de la vie ne sont pas tous ensoleillés, mais souvenons-nous toujours des paroles du Seigneur Jésus à ses amis avant sa passion : « Dans le monde, vous avez à souffrir, mais courage ! Moi, je suis vainqueur du monde » (Jn 16, 33).

Témoignages missionnaires durant l'après-midi

  • L’abbé André a témoigné de la réalité pastorale de son diocèse et de sa mission en tant que formateur au Grand séminaire du Burkina-Niger

« Le Burkina Faso est un pays du Sahel où les chrétiens représentent 20% de la population (dont 17% de catholiques). Les Pères Blancs sont les premiers missionnaires de notre pays, j’ai beaucoup travaillé avec eux qui sont nos Pères dans la foi. » Aujourd’hui formateur au Grand séminaire depuis quatre ans, l’abbé André dit s’être « reformé pour devenir à nouveau prêtre » au contact de cette mission après « une expérience pastorale de trente ans en paroisse ».

« Je suis né dans une famille de religion traditionnelle. C’est à l’école catholique que j’ai découvert le christianisme, puis eu envie d’être baptisé et de devenir prêtre », se souvient-il. « Mes parents étaient contre à ce que je devienne prêtre car je tournais le dos à la foi des anciens. Je me suis alors confié à la Vierge Marie, c’est grâce à son soutien que je suis devenu prêtre et surmonté toutes les difficultés. »

Cependant, l’abbé André tient à souligner les relations pacifiques entre les religions au Burkina-Faso. « Il n’y a pas de problème, nous travaillons même ensemble. Nous nous soutenons les uns les autres lors des fêtes religieuses. Les différents chefs religieux se sont réunis pour affirmer que nous étions contre la violence, que nous étions tous frères ». Ce dernier a rappelé avec conviction « qu’on ne pouvait pas être missionnaire si on n’était pas ouvert à l’universel, si on s’arrêtait qu’aux réalités locales. Nous sommes tous conviés à prendre le chemin de la mission, c’est une invitation à poursuivre l’œuvre des témoins d’Emmaüs car l’espérance habite sur la Terre. »

  • L’abbé Prosper, en insertion pastorale sur les paroisses de Lamballe, Moncontour et Pays de Jugon, formé en agriculture à Quessoy

J’ai été six années en mission dans les Côtes d’Armor durant lesquelles j’ai validé un BTS ACSE (1) de 2015 à 2017 à La Ville Davy de Quessoy, puis une licence professionnelle PARTAGER (2) en 2018 à l’université de Rennes 1, et enfin un Master de 2018 à 2020 à l’Institut Agroscamps-Ouest. Je suis revenu au Bénin en juillet 2021 où j’ai été nommé directeur de la ferme Laborem Exercens à Monsourou (arrondissement de la commune de Djidja) et coordinateur diocésain des fermes du diocèse d’Abomey.

Le Penthièvre :
Le prêtre de Lamballe va ouvrir
une école d’agriculture au Bénin
(article en date du 10 avril 2021)

(1) BTS ACSE « Analyse, conduite et stratégie de l’entreprise agricole »
(2)
Licence professionnelle PARTAGER « Pratiques Agricoles, Aménagement Rural, Techniques Alternatives et Gestion Ecologique des Ressources »

Homélie de Mgr Denis Moutel (extraits)

En cette fête de Saint Benoît de Nursie, je me rappelle de la Règle qu’il a donnée à tous. J’ai eu la grâce et la joie de présider des célébrations de vœux perpétuels : chez les Franciscaines Missionnaires de Marie, aux Châtelets (Ploufragan) ; chez les Sœurs de la Divine Providence, à Créhen ; et chez les Petits Sœurs des Pauvres, à Dinan. La Règle, c’est quand le grand amour de Dieu se fait dans la vie communautaire (en particulier), dans le service, quand on se donne vraiment. Pas en général mais précisément avec, pour et dans le monde. Diacres, prêtres, évêques pour vous tous.

La sagesse, le cœur et la raison sans oublier l’amour fraternel doivent se tenir ensemble. C’est ce que nous devons entendre pour l’appel à la mission. Il s’agit de conjuguer l’écoute et la raison non pas dans le vouloir mais dans l’accueil de l’autre. La Règle de saint Benoît est ancienne mais tellement actuelle : tournée résolument vers l’autre, vers le plus jeune qu’on écoute, vers celui qui vient d’arriver, vers la communauté.

C’est pourquoi saint Benoît a été donné comme patron à l’Europe. Dans sa Règle, il y a un don. Que notre désir de se donner ne soit pas désordonné, ne soit pas pour un temps, mais pour des sentiers droits. Rendons grâce à Dieu pour cette belle journée missionnaire inter-églises qui est donnée comme un encouragement à poursuivre le chemin sur lequel Il nous envoie.

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