Retour sur la Journée missionnaire inter-Églises vécue, cette année, à Lannion
Le 9 juillet 2024, s’est vécue la Journée missionnaire inter-Églises 2024 au lycée Saint-Joseph-Bossuet de Lannion. Ce temps-fort, organisé par le Service de la Mission Universelle de l’Église, a permis d’accueillir les prêtres en service d’été au sein du diocèse de Saint-Brieuc, et de rassembler tous ceux qui portent le souci de la Mission, ici et au loin. « Merci à nos frères prêtres qui viennent d’autres pays et d’autres continents pour nous prêter main forte à nous, prêtes diocésains qui sommes devenus trop peu nombreux pour porter cette mission d’évangélisation. Vous venez enrichir notre diocèse pendant quelques semaines. C’est une joie que de pouvoir partager la mission avec vous », a introduit la journée le Père Mickaël Levacher, curé de Lannion. « Nous sommes tous des missionnaires, avec des moyens et dans les contextes qui sont les nôtres. Nous avons besoin de regarder, de façon dynamique et imaginative, audacieuse et courage, les appels que le Seigneur nous adresse », a poursuivi Mgr Denis Moutel, évêque de Saint-Brieuc et Tréguier.
Intervention du P. Eric Millot, directeur du Service national Missions et Migrations (extraits)
D’abord prêtre en paroisse rattaché au diocèse de Dijon, j’ai eu la chance de vivre moi-même comme prêtre Fidei Donum, au Tchad, pendant quatre ans pour enseigner au Séminaire. Lors du changement d’évêque au sein de mon diocèse d’origine, on m’a rappelé et nommé dans un service totalement inattendu mais dont je garde un excellent souvenir : l’aumônerie de prison, à Dijon. J’ai été vicaire général et, depuis deux ans maintenant, je suis à la Conférence Épiscopale comme directeur du Service national Missions et Migrations. Ce service est la fusion de deux services : de la Mission Universelle et de la Pastorale des Migrants.
Je pense que l’Église ne va pas si mal que ça. Tout ce qu’on a fait humblement dans nos paroisses témoignent d’une proximité avec les personnes. La présence des chrétiens est reconnue dans le champ de la charité. Il se fait des choses magnifiques et il est important d’en prendre conscience. Malgré la crise que l’Église a connu ces dernières années à la suite des révélations sur les abus, nous constatons l’augmentation des baptisés adultes. C’est Dieu qui appelle. Aussi, le nombre d’étudiants a explosé au sein des aumôneries depuis le mois de septembre. Quand je me balade à Paris, je vois régulièrement des jeunes marcher avec un chapelet à la main. Ce que je vois aussi, c’est qu’il a des jeunes heureux de se réunir en paroisse pour 1h d’Adoration devant le Saint-Sacrement. Ils repartent avec, à l’intérieur de leur sac à dos, des thermos de café et de soupe qu’ils vont distribuer aux SDF.
Des associations présentent leurs actions
« Mener un enfant vers demain ». J’ai eu l’occasion de connaître des prêtres africains en paroisse et d’aller les rencontrer dans leur pays. J’ai fondé cette association car j’avais besoin de m’engager et d’aider les enfants dans les secteurs de la nutrition, de l’éducation et de la santé. De retour à Lannion, nous avons obtenu un numéro d’agrément un mois après le dépôt des statuts. Notre association a vu le jour le 8 juillet 2006. Nous intervenons à Pandienou-Lehar, au Sénégal, en partenariat avec les diocèses de Thiès et Vélingara, et de Kolda. Nos correspondants sur place sont le Père Gilbert Blaye, en Casamance, et les frères de Ploermel pour les écoles de Vélingara. Notre association ne fait pas de l’assistanat, nous permettons aux enfants d’aller à l’école mais aussi de les soigner là où il y a du personnel médical formé. [ En savoir plus ]
« Cécile Espoir ». L’association, qui porte le nom de ma fille, apporte depuis 1999 des aides logistiques et pédagogiques au village camerounais de Mutskar. Avec cinq jeunes, ma fille a réalisé des actions en vue de partir au Cameroun en 1996 pour un voyage sanitaire (achat de médicaments) et scolaire (achat de livres et rénovation d’une école). L’accueil s’est fait par les Filles du Saint-Esprit dans un village perché sur la montagne. Pendant son séjour, Cécile tombe malade mais a souhaité rester auprès de ses amis. Hospitalisée, elle décèdera dans l’avion humanitaire. Après ses obsèques, nous avons récolté des dons à hauteur de 5.000 Francs. Les religieuses ayant besoin d’argent, l’école aussi… Nous leur avons envoyé que nous avions reçu. Nous voulions donner une suite, que son décès ne soit pas vain. L’association a été créée ainsi. [ En savoir plus ]
Comité d’Entraide Côtes d’Armor Côte d’Ivoire Bénin. L’association, créée en 2011, soutient des projets à caractère humanitaire. Son action se situe dans le cadre d’un contrat missionnaire entre les diocèses de Saint-Brieuc et d’Abengourou en Côte d’Ivoire, d’une part, et de Djougou et d’Abomey au Bénin, d’autre part. Le bureau, en place depuis la création de l’association, en appelle aujourd’hui à toute personne de bonne volonté prête à intégrer l’association et reprendre le flambeau. N’hésitez pas à contacter le Bureau dès à présent afin d’en savoir plus sur leurs actions et adhérez pour que vive la mission ! [ En savoir plus ]
Merci, Père Eric*, de nous avoir rappelé que cet appel de Dieu est pour tous, et l'envoi en mission vers tous. Et nous disons merci au Seigneur pour tout ce que nous avons reçu aujourd'hui. Merci à la Mission Universelle de nous avoir permis d'écouter ces témoignages simples et si beaux parce que ces personnes se sont laissées conduire par l'audace sur des chemins d'espérance, pour un chemin vers demain.
Nous comprenons qu'écouter, comme dans une démarche synodale, c'est vraiment missionnaire. C'est là que nous comprenons mieux vers qui Il nous envoie vraiment. C'est là que nous pouvons authentifier les vrais choix de vérité, de fraternité et de service que nous pourrons faire. Merci chers frères et sœurs, prêtres, diacres, religieux, religieuses, laïcs consacrés, laïcs, merci à vous tous de nous donner la joie d'être envoyés encore et toujours pour la mission.
(*Père Eric Millot, directeur du Service national Missions et Migrations)
Fête de sainte Jeanne-Marie Guerguin
Fêtée le 9 juillet, sainte Jeanne-Marie Guerguin naît en 1864 à Belle-Isle-en-Terre (paroisse de Bégard). Les participants à la Journée missionnaire inter-églises ont fait mémoire de cette dernière lors de la célébration eucharistique qui a clôturé la journée.
Très jeune, elle entend l’appel du Seigneur et entre au Noviciat des Franciscaines Missionnaires de Marie, à Ploufragan. Devenue religieuse, elle porte le nom de Sœur Marie de sainte Nathalie. Elle part à Paris puis à Carthage, en Tunisie. De là, elle est envoyée en Italie. La fondatrice de l’institut des Franciscaines choisit Sœur Marie de sainte Nathalie et six autres religieuses pour partir en Chine s’occuper d’un orphelinat de filles. A l’époque, la Chine connaît de nombreux troubles. Le 9 juillet 1900, les religieuses sont victimes de la révolte des Boxers. Refusant de renier leur foi et d’abandonner les orphelines dont elles ont la charge, elles sont déférées devant le tribunal, avant d’être décapitées. Sainte Jeanne-Marie Guerguin fut béatifiée le 24 novembre 1946 et canonisée le 1er octobre 2000 avec les martyrs de Chine.
Zoom sur la chapelle Saint-Joseph à Lannion
80 ans après son inauguration, la chapelle située dans l’enceinte du lycée Saint-Joseph-Bossuet de Lannion a besoin d’une profonde cure de jouvence. Depuis 2014, l’association Saint-Joseph, propriétaire de la chapelle, fait des rénovations par étapes. La chapelle a été construite entre 1935 et 1938, à l’emplacement d’un édifice plus ancien, la chapelle franciscaine de l’ordre des Capucins. Elle est l’œuvre, l’une des plus abouties, de l’architecte James Bouillé, membre des Seiz Breur, acteur inspiré du renouveau de l’art breton dans un courant stylistique relevant de l’Art déco.
Avec l’aide de la DRAC et l’appui de l’Association des anciennes et anciens des écoles, l’association propriétaire prévoit une large ouverture de la chapelle sur la ville et le public. Aujourd’hui, elle est au programme des visites de l’ARSSAT (Association pour la Recherche et la Sauvegarde des Sites Archéologiques du Trégor). Elle rentre également dans le projet de Pays d’Art et d’Histoire de Lannion Trégor Communauté.
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