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Zoom sur sur la Journée mondiale du Migrant et du Réfugié 2023

Dimanche 24 septembre 2023 célèbre la 109ème Journée Mondiale du Migrant et du Réfugié. Le SaintPère a choisi d’intituler son traditionnel message : « Libre de choisir entre migrer ou rester ». Le Pape a l’intention de promouvoir une nouvelle réflexion sur un droit qui n’a pas encore été  codifié au niveau international : le droit de n’avoir pas à émigrer– en d’autres termes – le droit de  pouvoir rester sur sa terre.

Migrer est aujourd'hui pour beaucoup l'unique choix

Que pouvons-nous faire pour que la migration soit l’une des alternatives et non le seul choix ? Partant du message du Pape François pour la Journée Mondiale du Migrant, une réflexion du Préfet du Dicastère pour le Service du Développement Humain Intégral, le Cardinal Michael Czerny SJ, et un témoignage de Syrie.

Libre d'écrire son propre avenir

Le Pape François nous demande comment pouvons-nous rendre nos communautés de plus en plus inclusives ? « Où que nous décidions de construire notre futur, dans le pays où nous sommes nés ou ailleurs, l’important est qu’il y ait là une communauté prête à accueillir, à protéger, à promouvoir et à intégrer tout le monde. » – Pape François

Message 2023 du Pape François (extraits)

Les flux migratoires actuels sont l’expression d’un phénomène complexe et articulé, dont la compréhension requiert une analyse attentive de tous les aspects qui caractérisent les différentes étapes de l’expérience migratoire, du départ à l’arrivée, en passant par un éventuel retour. Dans l’intention de contribuer à cet effort de lecture de la réalité, j’ai décidé de consacrer le message de la 109e Journée Mondiale du Migrant et du Réfugié à la liberté qui devrait toujours caractériser le choix de quitter sa propre terre.

« Libre de partir, libre de rester » était le titre d’une initiative de solidarité promue il y a quelques années par la Conférence épiscopale italienne comme une réponse concrète aux défis des migrations contemporaines. À l’écoute constante des Églises particulières, j’ai pu constater que la garantie de cette liberté est une préoccupation pastorale largement répandue et partagée. […]

« Car j’ai eu faim et vous m’avez donné à manger, j’ai eu soif et vous m’avez donné à boire, j’étais un étranger et vous m’avez accueilli, 36 nu et vous m’avez vêtu, malade et vous m’avez visité, prisonnier et vous êtes venus me voir » (Mt 25, 35-36). Ces paroles nous exhortent à reconnaître dans le migrant non seulement un frère ou une sœur dans le besoin, mais aussi le Christ lui-même qui frappe à notre porte. C’est pourquoi, en œuvrant pour que toute migration soit le fruit d’un choix libre, nous sommes appelés à avoir le plus grand respect pour la dignité de chaque migrant. Cela implique d’accompagner et de gérer les flux de la meilleure façon possible, en construisant des ponts et non des murs, en élargissant les canaux pour une migration sûre et régulière. Où que nous décidions de construire notre avenir, dans le pays où nous sommes nés ou ailleurs, l’important est qu’il y ait toujours une communauté prête à accueillir, à protéger, à promouvoir et à intégrer chacun, sans distinction et sans laisser personne de côté.

Le chemin synodal que nous avons entrepris en tant qu’Église nous conduit à voir dans les personnes les plus vulnérables – et parmi elles de nombreux migrants et réfugiés – des compagnons de voyage particuliers, à aimer et à soigner comme des frères et des sœurs. Ce n’est qu’en marchant ensemble que nous pourrons aller loin et atteindre le but commun de notre voyage.

À la suite du Christ qui s’est lui-même identifié à l’étranger (Mt 25, 35), l’Église a toujours eu le souci de celui que l’éloignement de sa terre natale fragilise. En 1914, le pape Benoit XV a institué une Journée mondiale du migrant et du réfugié. En 1969, le pape Paul VI rappelait que la célébration de cette journée doit tendre à ce que les membres du peuple de Dieu connaissent mieux leurs devoirs et prennent leurs propres responsabilités dans le soutien des œuvres en faveur des personnes en migration. La même année était créé le Conseil Pontifical pour la pastorale des migrants. Par cette journée, l’Église catholique veut rappeler, de par le monde, ses convictions et ses engagements pour que soient respectés et reconnus dans leurs droits et dignité les migrants, les réfugiés, les demandeurs d’asile et tous les hommes et femmes de la migration.
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