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Retour sur la rencontre à Lamballe autour des mouvements d'action catholique

Mardi 25 novembre 2025, une trentaine de personnes ont répondu présent à l’invitation du Père Francis Morcel, prêtre au service de la communauté pastorale de Lamballe, Moncontour et de Jugon. Une occasion de se remémorer les bons moments de l’Action catholique en Côtes d’Armor, et de se dire en quoi cet engagement a été formateur.

Une invitation à se rencontrer et à témoigner

« Depuis que je suis au pays de Lamballe et environs, je rencontre un grand nombre de personnes qui ont été marquées par l’action catholique. Alors, il m’est venu l’idée de leur proposer une rencontre pour leur donner la parole. L’objectif de ce temps-fort est une forme de relecture de toutes ces années qu’ils ont pu vivre. »

Une rencontre pour...

  • – se dire ce que ces mouvements ont apporté à chacune, à chacun et à ce monde rural dans le contexte de l’époque
  • – porter un regard sur le monde rural aujourd’hui avec les évolutions que l’on constate depuis plusieurs années
  • – formuler quelques propositions réalistes adressées à ces mouvements dont les membres sont moins nombreux aujourd’hui, mais qui gardent leur pertinence

Marie, Catherine, Jean-Luc, Yves, Gérard, Sabine, Louisette, Bernadette, Jean-Marc, Marie-Thérèse… Tous ont fait ou font toujours partie d’un mouvement d’action catholique : Action Catholique des Enfants (ACE), Mouvement Rural de Jeunesse Chrétienne (MRJC), Jeunesse Ouvrière Chrétienne (JOC), Chrétiens en Monde Rural (CMR)… Certains participants sont présents au titre de leur mission salariée, d’autres n’en ont jamais fait partis et viennent écouter et – pourquoi pas – s’engager à leur tour sur leur paroisse. C’est le cas de Françoise, Pléneuvienne. « Je suis bénévole au sein du Secours catholique mais je n’ai jamais été membre d’un mouvement d’action catholique. Je suis venue aujourd’hui par curiosité… et pourquoi pour m’investir ! »

"Le milieu associatif reste vivant en Bretagne"

Le Père Francis Morcel reconnait que les mouvements d’action catholique ont longtemps compté dans leurs rangs des personnes issues directement du monde ouvrier ou rural. « Lorsque j’ai lancé l’ACE sur la paroisse de Ploufragan, je suis également devenu aumônier diocésain du mouvement. C’était une belle époque avec de grands rassemblements ». Non sans nostalgie, les participants gardent aujourd’hui en mémoire tout ce que l’action catholique leur a apportés. C’est le cas de Madeline, permanent au MRJC 22. « Je pense que, peu importe le mouvement, cela m’apporte un regard plus ouvert sur la campagne morbihannaise dans laquelle j’ai grandi. Le MRJC me permet d’avoir un esprit critique sur la campagne tregorroise dans laquelle je vis désormais. »

Pour Pascale, déléguée épiscopale à la Mission Ouvrière 22, les mouvements lui ont « apporté une réponse à un besoin d’engagement et un sens de vie collective ». Cette dernière se souvient de ses années adolescentes marquées par l’envie d’appartenir à un groupe qui lui ressemble. « J’encourage les jeunes  à faire partie d’un mouvement, cela permet d’aller vers les autres ! » Jean-Yves, quant à lui, est entré tardivement dans un mouvement. « Je suis fils d’agriculteur, à 15 ans j’étais au boulot. C’était l’âge des copains, des fêtes… Pour moi, c’était plutôt le foot qui a construit ma jeunesse. Peu à peu, j’ai pris conscience qu’il fallait que je prenne mes responsabilités. » Marie, son épouse présente auprès de lui, témoigne à son tour. « Les mouvements ont accompagné notre vie, nous y avons partagé beaucoup de choses… Ça nous a permis de faire Église jusqu’à aujourd’hui. Et c’est par ce biais que nous nous sommes rencontrés ! »

Catherine se souvient, non sans émotion, « des veillées de jeunes dans les champs durant une journée ou deux. Niveau sécurité, ça ne serait plus possible aujourd’hui. Avant, il y avait peut-être plus de souplesse, de liberté. » Celle-ci connaissait déjà les mouvements grâce à ses parents qui en faisaient partie. « Petite, je les suivais, c’est comme ça que je suis tombée dedans. J’étais timide, ça m’a donné confiance. » Et puis… « ça nous forme à quelque chose qui nous dépasse ! », souligne Marie-Thérèse. La religion n’est pas forcément l’élément fédérateur de l’ensemble des acteurs de l’action catholique. Plusieurs diront que les mouvements leur ont permis avant tout « d’être dans l’action » et « de rencontrer des gens exceptionnels ». Désormais, la société s’est individualisée, le monde agricole s’est modernisé, les moyens de communication se sont développés… « mais il reste de l’entraide en cas de coup dur », assure-t-on. « Les gens restent engagés au sein d’une association, de la mairie, de la paroisse, d’une école… » Et puis, on le reconnait, « le milieu associatif reste très vivant en Bretagne, ce qui n’est pas le cas partout en France ! »

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