
Loudéac : les Sœurs du Christ, héritières d’une longue histoire d’unité
Implantées à Loudéac, les Sœurs du Christ appartiennent à une congrégation dont les racines remontent à près de quatre siècles. Avant de porter ce nom, elles étaient connues sous celui de « Sœurs de la croix », une communauté fondée à Paris par Madame de Villeneuve, avec le soutien de François de Sales et de Vincent de Paul.

A l’origine, l’intuition de Madame de Villeneuve était claire : créer une communauté de femmes, filles et veuves, « qui ne soient pas tout à fait religieuses ni tout à fait séculières », mais entièrement consacrées à l’éducation de la foi des jeunes filles. Une vision novatrice pour son temps.
Au XXe siècle, le concile Vatican II (1962-1965) appelle toutes les congrégations à faire un retour aux sources et à se réunir aves d’autres congrégations. Alors, avec 6 autres congrégations (Filles de la Croix de Paris – Sœurs de la Croix du Puy – Filles de la Croix de Marchienne, Belgique – Sœurs de la Nativité de Notre Seigneur de Villeneuve lès Avignon – Sœurs de la Providence de Corenc, Isère – Sœurs du Christ- Roi, d’Ablon), les Sœurs de la Croix de Paris et celles de Loudéac qui dépendaient alors de Paris se mettent en route pour former une Fédération puis une Union.
Poussées par un même élan spirituel, environ un millier de religieuses s’engagent sur un chemin d’unité. Cette aventure, nourrie par une expérience spirituelle profonde et des liens tissés à travers les siècles, prend la forme d’un long parcours. A l’image du peuple de Dieu dans le désert, elles avancent entre tâtonnements, découvertes et foi partagée.
Le 27 décembre 1976, après dix années de réflexion et de maturation, nait officiellement une nouvelle congrégation. D’abord appelée Fédération Mysterium Christi, elle devient ensuite l’Union Mysterium Christi et choisit un nom à la fois simple et audacieux : « Sœurs du Christ ». Ce nom exprime leur désir de manifester l’amour du Christ pour l’humanité et de vivre fraternellement cet amour à travers leur engagement.
La mission des Sœurs du Christ se veut résolument apostolique. Envoyées en communauté, elles se donnent pour vocation d’être témoins de Jésus Christ, reconnu comme principe et artisan d’unité. Leur vie s’enracine dans une volonté profonde : participer au dessein du Père tel qu’annoncé dans l’Epître aux Ephésiens (1,10) : « Réunir l’univers entier sous un seul chef, le Christ. »
Par leur présence et leur action, les Sœurs du Christ veulent ainsi rassembler ceux qui sont séparés de Dieu et les uns des autres, dans un esprit de réconciliation de paix et d’unité.
Nous sommes maintenant présentes dans sept pays : la France, la Belgique, l’Angleterre, l’Italie, le Cameroun, le Chili et Madagascar.
La présence à Loudéac
Présentes à Loudéac depuis 1854, les Filles de la Croix, aujourd’hui connues sous le nom de Sœurs du Christ, ont marqué durablement la vie locale par leur engagement éducatif, sanitaire et spirituel.
Dès leur arrivée, les religieuses fondent la clinique de la Providence, dédiée au soin des malades. Sur le même terrain, elles bâtissent un établissement d’enseignement agricole, le lycée Stella Matutina, qu’elles dirigent jusqu’aux années 1980. Le diocèse prend ensuite le relais, et l’établissement porte aujourd’hui le nom de Xavier Grall.
Dans les années 1970, la communauté est encore nombreuse et rayonne sur toute la région de Loudéac. Les Sœurs assurent alors la direction et l’enseignement à l’école Sainte-Anne, un établissement pour filles situé au 19 rue de la Chèze, en face de l’école Saint-Joseph, gérée par les Frères de Lamennais pour les garçons.
Mais en 1980, les sœurs du Christ quittent l’école Saint-Anne. En cause : le départ à la retraite des dernières enseignantes de la congrégation, qui ne sont pas remplacées. Ce départ marque un tournant dans l’évolution de la vie religieuse apostolique.
La congrégation choisit alors de maintenir sa présence autrement, en ouvrant une fraternité de proximité rue Mermoz. Plus ouverte sur l’extérieur, cette communauté vit au rythme du quartier, développe des relations avec les voisins et poursuit ses missions : catéchèse, enseignement, accompagnement à l’hôpital. Les liens avec la paroisse se renforcent, notamment autour de la liturgie et de l’aumônière hospitalière.
Lorsque le propriétaire du logement rue Mermoz décide de récupérer la maison, la congrégation acquiert une maison située au 12 rue Joseph Le Brix. C’est là que s’établit la nouvelle communauté.
Aujourd’hui encore, les Sœurs du Christ poursuivent leur mission dans un esprit d’ouverture et de proximité. Elles forment une communauté fraternelle, interculturelle et internationale, symbole vivant de la communion et du respect mutuel. Par leur manière de vivre ensemble, elles offrent une réponse concrète aux tentations de repli identitaire. Leur quotidien est fait d’amitié, d’entraide et d’engagement ecclésial, notamment auprès des personnes âgées à l’EHPAD.
Un témoignage discret mais profond, enraciné dans la foi et tourné vers l’autre.

Marie Yolande, Une vocation guidée par la foi
Originaire de Madagascar, Sœur Marie Yolande est aujourd’hui religieuse dans la Congrégation des sœurs du Christ. Une Vocation qu’elle a sentie dès l’enfance, nourrie par la prière, les épreuves et un profond désir de se mettre au service des autres.
Un appel dès l’enfance
C’est à l’âge de 9 ans, lors d’un chemin de croix dans son église natale, que Marie Yolande ressent son premier appel spirituel. Face à l’image du Christ crucifié, une question l’habite : « Que puis-je faire pour Lui quand je serai grande ? » La réponse prendra forme quelques années plus tard, grâce à une rencontre marquante avec une religieuse lors d’une animation vocationnelle. Ce moment ravive un désir resté longtemps en sommeil. Avec son accompagnement et l’aide d’un prêtre, elle découvre la Congrégation des Sœurs du Christ, profondément liée à ses aspirations.
Une formation exigeante et une foi solide
Après l’obtention de son baccalauréat, Marie Yolande suit une formation pour devenir enseignante, puis entame son parcours religieux, long de dix années. Deux années de postulat, deux années de noviciat et six années de vie temporaire. Elle y découvre la richesse de la vie spirituelle, marquée par la prière quotidienne, la vie fraternelle, l’entraide… mais aussi par quelques moments de détente, qu’elle affectionne particulièrement : le chant, le repos et même le basketball.
Le chemin n’est pourtant pas sans embûches. L’opposition de sa famille, en particulier de sa mère, protestante, à son choix de vie religieuse fut une première épreuve. Soutenue par son père et portée par sa prière, elle finit par gagner la compréhension maternelle. Autre difficulté, plus inattendue : lors de son stage, elle doit s’occuper d’une ferme, alors qu’elle a une peur marquée des bœufs et des vaches. Grâce au soutien d’une sœur accompagnatrice et à une foi inébranlable, elle surmonte cette épreuve.
Une mission au service de l’éducation et du soin
En août 2013, elle prononce ses vœux temporaires, suivis de ses vœux perpétuels en août 2018. Sa mission la conduit d’abord à Antsirabe (Madagascar), où elle enseigne pendant quatre ans, puis à Ihosy, dans le sud du pays, dans une maison d’accueil pour une durée de trois ans.
Forte de cette expérience apostolique, elle est ensuite envoyée en France, en Bretagne, où elle exerce aujourd’hui dans deux établissement : une maison de retraite (EHPAD) à Merdrignac et la maison Saint-Joseph à Laurenan. L’adaptation culturelle et linguistique n’a pas été simple, mais là encore, sa foi et sa persévérance lui ont permis de franchir les obstacles.
La vie religieuse : un choix de cœur et de service
Pour Sœur Marie Yolande, la vie religieuse est un engagement public au sein de la communauté chrétienne. C’est une vie de prière, de service, d’amour du Christ et des autres. Les personnes consacrées, dit-elle, sont « des hommes et des femmes passionnés, amoureux d’une rencontre toujours nouvelle avec le Christ ». Cette vie exigeante implique des vœux, dont celui du célibat, et une présence active dans le monde, notamment auprès des plus fragiles, dans le soin, l’éducation et l’accompagnement.
« Vivre comme le Christ », conclut-elle. Voilà le cœur de son engagement.

Message pour les jeunes
Aujourd’hui, je vous adresse ces messages à vous les jeunes et vous encourage à bâtir votre vie sur la foi chrétienne dit Sœur Marie Yolande. Elle les invite à envisager avec sérieux l’appel de Dieu, que ce soit à fonder une famille chrétienne ou à répondre à une vocation consacrée. Le Christ est présenté comme la seule source capable de combler les aspirations profondes du cœur humain. Par le baptême, nous sommes tous membres de l’Eglise et porteurs d’une mission. Enfin, elle les appelle à devenir des témoins vivants de l’espérance chrétienne.
La mission diocésaine de Sœur M Christine : accompagnement spirituel et vie consacrée
* Il y a 4 ans, notre évêque, Mgr Denis Moutel a mis en place une petite équipe coordonnée par Sœur Marie-Christine, qui était alors dans la communauté de Tréguier, pour former 16 personnes d’états de vie différents (prêtres, laïcs, religieuses et diacres) à l’accompagnement spirituel. Ce parcours de formation, d’une durée de deux ans, s’est déroulé à la maison Saint Yves, avec des rencontres mensuelles d’une ou deux journées selon le calendrier. L’objectif était de trouver de nouveaux accompagnateurs spirituels pour pouvoir répondre à la demande dans notre diocèse.
Deux fois par an, une relecture des pratiques d’accompagnement est organisée, sous la responsabilité de Sœur Marie- Christine et du diacre Stéphane Melot.
CONTACT
- – Marie Christine Landry, sœur du Christ.
06 22 82 20 72 / mchlandry@yahoo.fr
- – Stéphane Melot, diacre permanent.
06 82 25 90 40 / stephane.melot@gmail.com
*Par ailleurs, notre évêque a nommé Sœur Marie-Christine déléguée épiscopale à la vie consacrée. A ce titre, elle a visité de nombreuses communautés et est intervenue dans deux congrégations du diocèse. Pour tous les consacrées du diocèse, une équipe de quatre sœurs, sous la responsabilité de Sœur Marie-Christine, organise un rassemblement annuel, dans le courant du mois de mai à la maison Saint Yves, choisie pour sa capacité d’accueil et ses facilités de collaboration avec les personnes qui y travaillent.
Des journées de récollection sont proposées dans le diocèse durant l’Avent et le Carême. Sœur Marie-Christine a participé plusieurs fois à leur organisation et animation mais s’y engage aujourd’hui de manière plus ponctuelle en raison de ses nouvelles responsabilités au sein de la communauté de Merdrignac.

Les dernières actus

En août 2025, le Pape Léon XIV exhorte à prier pour la cohabitation pacifique
Actualité En août 2025, le Pape Léon XIV exhorte à prier pour la cohabitation pacifique L’intention de prière de Léon XIV pour le mois […]

Suivez le Jubilé des Jeunes, qui a lieu du 28 juillet au 3 août 2025, à Rome !
Actualité Suivez le Jubilé des Jeunes, qui a lieu du 28 juillet au 3 août 2025, à Rome ! « Puisse le Jubilé être pour chacun l’occasion […]

Quelques nouvelles des diocèses de l’Ouest
Actualité Diocèse de Rennes Trois Rennais se rendent au Jubilé des Jeunes à vélo Thomas, Frédéric et Félix ont décidé de relier […]