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La Mission Ouvrière des Côtes d’Armor a reçu une délégation du Finistère

Samedi 11 octobre 2025, la Mission Ouvrière du diocèse de Saint-Brieuc a reçu une délégation de la Mission Ouvrière du Finistère, dans le cadre d’échanges interdiocésains.Un article de Pascale Maucuit, déléguée épiscopale pour la Mission Ouvrière des Côtes d’Armor.

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Les Finistériens nous avaient reçus en avril et nous avaient fait partager leur réalité à travers un repas partagé, une visite du quartier de Bellevue et du site des Capucins (lieu culturel aménagé dans les anciens locaux de l’arsenal). Nous avions clos la journée en participant à la célébration paroissiale à l’église du Bouguen.

Forts de cette belle journée, nous avons souhaité leur faire partager notre réalité en Mission Ouvrière en Côtes d’Armor. Nous avons commencé par un café d’accueil préparé par la maison St-Yves, auquel s’est joint notre évêque, puis Nelly et Cathy nous ont offert une visite guidée de la Maison diocésaine Saint-Yves de Saint-Brieuc.

Après un buffet dans les salles de l’église Saint-Vincent-de-Paul, Annette a expliqué la vie et l’évolution du Quartier Croix Saint-Lambert / Ville Oger. Puis nous sommes partis en déambulant dans le quartier et les jardins familiaux (anciens jardins ouvriers) vers la ferme pédagogique de la Ville Oger, dont la création est due à l’association de quartier, et dont plusieurs membres sont engagés en Mission Ouvrière. Nous avons participé à la fête de la pomme qui avait lieu ce jour-là, en partageant de beaux moments de convivialité avec les habitants du quartier.

Nous nous sommes retrouvés ensuite, avant la célébration paroissiale, pour un moment de partage autour de nos réalités en Mission Ouvrière. Quelle est notre réalité ? Qu’est-ce qu’on porte ? Qu’est-ce qu’on vit ? Le passé : Nous avons vécu le déclin de l’industrie, avec les combats menés par et au côté des ouvriers (le Joint Français, Sambre et Meuse, etc) sans compter les fermetures d’usines. Le présent : Nous avons vécu l’évolution du monde du travail vers le secteur agroalimentaire (Stalaven, la Cooperl, etc.).

Les conditions de travail sont difficiles dans les entreprises, au niveau des horaires, des trajets, les personnes qui acceptent d’occuper ces postes sont souvent en situation précaire et ne disposent pas toujours de véhicules. Cela touche tous les secteurs du monde ouvrier (agroalimentaire, SMB, Plateformes de tri des déchets, Marie Morin, la Fonderie, les personnels de santé).

A notre échelle, au nom de notre foi, et par nos engagements, nous portons notre attention à l’autre, nous essayons de créer et maintenir du lien dans les quartiers, sur les marchés, les associations de quartier, le voisinage, la paroisse, les mouvements.

Nous essayons ainsi de rejoindre la lutte contre l’isolement et la précarité, (« les gens sortent moins de chez eux, par peur de l’insécurité due au trafic de drogue, à la violence »), à travers le collectif « dignité-cimetière », le territoire zéro chômeur, le secours populaire, le secours catholique, l’ADMR, etc. « Les gens sortent moins de chez eux, par peur de l’insécurité due au trafic de drogue, à la violence. »

L’avenir sera ce que nous en ferons, en maintenant le cap, en allant vers l’autre, en invitant à participer aux initiatives proposées par les mouvements d’action catholique fédérés par la Mission Ouvrière. Nous avons par exemple le potentiel pour créer une équipe de jeunes en Action Catholique Ouvrière. C’est l’essence même de la Mission Ouvrière que d’être présents au cœur des quartiers et de partager la vie et les préoccupations des habitants.

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