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Actualité

Quelques nouvelles des Aumôneries d’Hôpitaux

Comme la plupart d’entre nous, dans le contexte inédit de la pandémie du COVID-19, les aumôniers d’hôpitaux ont essayé de s’adapter au mieux afin de pouvoir poursuivre leur mission. Aucune consigne nationale n’ayant été donnée aux établissements. Quant à leur présence, les instructions ont été très différentes d’un lieu à l’autre.

Le contexte

Au début du confinement, les réactions ont d’abord été très sécuritaires, beaucoup d’aumôniers devaient rester chez eux. Ils ont néanmoins essayé d’entretenir les contacts avec les résidents, selon ce qui était possible en chaque lieu, en appelant au téléphone, ou en organisant des rdv skype, en envoyant des petits mots à l’occasion des Rameaux ou de Pâques, en diffusant des vidéos sur la chaîne interne de l’hôpital. Nous avons ainsi vécu nos missions à distance, « en mode dégradé », tant notre mission est une mission de présence avant tout. Dans la plupart des établissements, l’aumônier ou le prêtre a pu intervenir en cas de demande explicite du patient ou de sa famille, pour des demandes d’onction des malades par exemple ou la célébration d’obsèques.

Au fil des nouvelles consignes gouvernementales et les questionnements éthiques refaisant surface, les aumôniers ont été rappelés petit à petit et se sont vus confier des services différents : service de table par exemple, sorties dans le parc avec des résidents en fauteuil, participation au dispositif d’accueil des familles. Ces situations inédites sont l’occasion de travailler avec de nouveaux interlocuteurs au sein de l’établissement et de renforcer les liens de confiance avec les équipes soignantes.

Les aumôniers durant le confinement

Les aumôniers à l'heure du déconfinement

Quelques témoignages

Aumônerie de l’hôpital de Dinan

« J’assure l’accueil des familles en binôme avec un soignant. Cela nous rapproche des soignants car on peut passer du temps avec eux. C’est émouvant de voir les retrouvailles malgré le fait que nombre de résidents sont complètement perdus et ne comprennent pas trop la situation. On peut aussi accompagner la famille (2 max) dans la chambre quand le résident est alité, mais vigilance pour la distanciation ! »

Aumônerie de l’hôpital de Loudéac

« Les journées de mission sont denses : les résidents ont besoin de visites (avec le dispositif d’accueil des familles et les rdv skype, les animatrices ont de moins en moins de temps). »

Aumôneries de l’hôpital de Guingamp et de Tréguier

« Les visites continuent à Tréguier et à Guingamp, les résidents sont très contents de retrouver l’aumônerie, et d’avoir une visite en chambre. Ce temps est vraiment une épreuve pour certains. »

Aumônerie EHPAD Jeanne Guernion

« Je dois porter une tenue de travail si bien que je commence et termine mon service par me changer au vestiaire du personnel, c’est l’occasion de nouveaux échanges. Et j’emporte avec moi un petit tabouret de camping que je désinfecte entre deux chambres pour ne pas m’asseoir sur le mobilier des personnes visitées.  La semaine dernière, première reprise d’une animation aussi : un loto au soleil avec distanciation sociale. Loto au soleil et retour de l’aumônier avec un petit tabouret de camping, voilà qui augure de jours meilleurs ! Espérons ! »

Témoignage des aumôniers de Tréguier

Nos équipes nous manquent, prêtre ou diacre accompagnateur et bénévoles, mais nous nous soutenons entre aumôniers du diocèse en échangeant des idées et des nouvelles. Dans un climat général de tension, d’inquiétude et de fatigue, nous essayons d’apporter fraîcheur, joie et soutien à ceux que nous rencontrons. Mgr Denis Moutel adresse aux résidents un message hebdomadaire que nous relayons aux résidents croyants. Comme le colibri, nous faisons notre modeste part en attendant de voir le bout de cette crise sanitaire. Enracinés dans la prière bien sûr, nous comptons sur l’Esprit-Saint qui, selon la promesse de Jésus (Jn 14, 26) « [nous] enseignera tout ».

Gratiane Louvet
Responsable diocésaine des aumôneries des hôpitaux