Revivez jour après jour le pèlerinage diocésain au Sanctuaire de Lourdes !
Du 30 août au 5 septembre 2025, plusieurs centaines de Costarmoricains sont attendus en pèlerinage au Sanctuaire Notre-Dame de Lourdes. L’occasion de (re)découvrir le message de la Vierge Marie à Bernadette Soubirous au pied de la Grotte de Massabielle. Ce pèlerinage est présidé par Mgr Denis Moutel, évêque de Saint-Brieuc et Tréguier, en partenariat de l’Hospitalité diocésaine qui prend en charge les personnes malades et en situation de handicap.
Photos 2025
Programme 2025
Départ des cars depuis les Côtes d’Armor vers le Sanctuaire de Lourdes.
Prière communautaire à bord.
« Ce matin, nous avons quitté notre maison et nous nous somme organisés pour être au rendez-vous, au départ… Désormais, nous sommes en route vers Lourdes et le moment est venu de préparer aussi notre cœur, de nous disposer à vivre ce pèlerinage comme un temps privilégié, d’abord pour nous-mêmes, mais aussi avec les autres et bien sûr avec Dieu !
Partir à Lourdes, c’est quitter ses habitudes pour se mettre en chemin avec Marie et Bernadette, à la rencontre du Christ. Alors demandons à Dieu, par l’intercession de la Vierge Marie de nous laisser conduire, avec confiance, vers le Père qui veut nous combler de sa joie et de son amour… »
- – Matinée consacrée à la visite du sanctuaire
- – 14h30 : Procession d’ouverture du calvaire des Bretons jusqu’à l’église Sainte-Bernadette
- – 15h30 : Célébration eucharistique d’ouverture à l’église Sainte-Bernadette
Extraits de l’homélie de Mgr Denis Moutel :
« Notre pèlerinage à Lourdes commence par une invitation du Seigneur à trouver notre juste place. Nous avons entendu sa recommandation : ‘ne va pas t’installer à la première place’… [ Évangile du jour ] C’est une parole forte que nous voulons mettre en pratique sauf pour les pèlerins malades qu’il convient de bien installer au premier rang. Ensemble nous pouvons demander, en ce premier jour, la grâce de l’humilité, la joie d’un cœur qui écoute, la disponibilité de ceux qui attendent le don de Dieu. […]
« Commencer un pèlerinage, c’est changer de rythme, c’est quitter le train-train de nos habitudes, c’est partir sans tout connaître à l’avance. Commencer un pèlerinage, c’est se désencombrer de soucis trop envahissants, c’est faire le vide si nous sommes trop pleins de nous-mêmes, c’est faire un peu de place en nos cœurs pour l’amour de Dieu et pour le service des autres. C’est le cœur de la vie chrétienne. Heureux sommes-nous si nous ne sommes pas rassasiés, si nous avons faim de Dieu et de vie, si nous attendons, en cette année jubilaire, l’infinie miséricorde de Dieu. […]
« Être pèlerins d’espérance, c’est accepter que Dieu vienne nous rencontrer pour changer notre cœur et pour faire grandir autour de nous la fraternité. Etre pèlerin d’espérance au milieu de tous ceux qui sont découragés, c’est croire que rien ne pourra jamais nous séparer de l’amour de Dieu. Nous l’avons entendu dans le texte du pape François qui nous introduisait au Grand Jubilé : ‘L’espérance chrétienne, en effet, ne trompe ni ne déçoit parce qu’elle est fondée sur la certitude que rien ni personne ne pourra jamais nous séparer de l’amour de Dieu’ »
- – 17h00 : Passage des malades à la Grotte de Massabielle
Témoignages :
Thierry, hospitalier de la paroisse de Plouaret Trégor et diacre permanent : Lourdes, c’est d’abord plein de rencontres. Ce n’est que la troisième fois que je viens en tant qu’hospitalier. Au niveau diaconal, c’est une manière pour moi d’être proche des gens. Ce n’est pas le tout de parler des petits et des pauvres. Le fait de le vivre, on peut mieux en parler après. Je m’occupe d’une dame qui est membre de Foi et Lumière. On s’est retrouvés à Lourdes, c’est formidable ! On ne sait pas quand ni comment mais il se passe toujours quelque chose au Sanctuaire. Lourdes, ça nous dépasse et ça nous remet en place. Comme la messe chrismale, nous avons besoin de temps comme cela, sinon on est dans nos routines.
Michel, hospitalier sur la paroisse Notre-Dame de Grande Puissance : Il faut vraiment venir pour se rendre compte de la situation des malades. On a beau voir Lourdes à la télé, il faut être sur place, il faut vivre les choses. Cela fait dix ans que je viens en tant qu’hospitalier. L’hospitalité, c’est une famille. C’est d’abord par conviction qu’on rend service aux malades. Participer au pèlerinage à Lourdes permet de se poser des questions. Les malades se rencontrent entre eux, le contact est souvent facile car ils partagent la même chose.
Eliane, pèlerine lannionnaise prise en charge par l’Hospitalité : C’est important de venir à Lourdes car c’est différent qu’en paroisse. Ici, on me demande de prier pour certaines personnes, de rapporter de l’eau bénite ou des cierges. Je suis très impliquée sur ma paroisse, je vais à l’église Saint-Jean-du-Baly, à Sainte-Anne à Ker Huel, à Notre-Dame-des-Fontaines, à Loguivy-lès-Lannion… J’aime beaucoup l’église Sainte-Bernadette, ici à Lourdes… sans oublier le Calvaire des Bretons, et la procession mariale aux flambeaux ! Oh, j’aime tout… J’aimais bien aussi quand on allait à la Cité Saint-Pierre mais aujourd’hui c’est trop fatigant. Je suis en fauteuil mais dès que je peux venir, je viens.
Mathilde, pèlerine langoataise prise en charge par l’Hospitalité : J’avais toujours promis de venir à Lourdes quand je serai en retraite, aujourd’hui j’ai 97 ans. J’ai une petite fille qui a perdu la vue à l’âge de sept ans. Elle est venue avec mon marie et moi la première année. Mon mari était un fervent chrétien, chaque année on est revenu. J’étais bénévole aux piscines pendant une quinzaine d’années. Je n’ai jamais noyé personne mais j’aidais à baigner les pèlerins ! C’était très important pour moi les piscines, c’était devenu une habitude.
- – 9h00 : Conférence de Mgr Jacques Perrier, évêque émérite du diocèse de Tarbes et Lourdes
Il a été l’un des visages marquants du diocèse de Tarbes et Lourdes pendant plus d’une décennie. Un diocèse singulier, traversé par les foules du Sanctuaire Notre-Dame de Lourdes, mais aussi profondément rural, étendu, discret… Comment conjuguer ces deux réalités ? Comment porter la charge d’un lieu mondialement connu, tout en restant pasteur de toutes les paroisses, de toutes les âmes du territoire ? Il a reçu deux papes – Jean-Paul II en 2004, Benoît XVI en 2008. Aujourd’hui retiré, mais toujours bien présent, Mgr Jacques Perrier revient sur les années fortes de son épiscopat, une mission pas comme les autres.
- – 10h30 : Célébration eucharistique à l’église Sainte-Bernadette
Extraits de l’homélie de Mgr Denis Moutel : « Être pèlerin, devenir disciple, c’est faire l’expérience humaine de nos limites, de nos pauvretés, de nos échecs peut-être, de l’enfermement dans la nuit. Nous n’aimons pas reconnaître ces moments d’épreuves dans nos vies. Quand on nous interroge sur ce que nous devenons, il nous arrive de répondre que « tout va bien » alors que nous ne sommes pas du tout en forme. Il est vrai que l’on ne dit pas son trouble à n’importe qui. Il faut de la confiance pour dire sa faiblesse ou son désarroi.
« Ici à Lourdes, nous comprenons que chacun peut avoir toute sa place, avec ce qu’il est, avec sa fragilité, ses défauts, son péché. C’est un peu l’inverse de ce qui nous est souvent demandé dans la société : être dans la réussite, être sans défaut, être toujours calme, souriant, aimable, être parfait. […]
« Jésus, le Sauveur, n’est pas venu partager une humanité rêvée, idéalisée. Il n’est pas venu pour les bien portants mais pour les malades, pas pour les justes mais pour les pécheurs. Le mystère de l’incarnation est au cœur de la foi chrétienne. Le Verbe s’est fait chair et il a habité parmi nous. […]
« En début de pèlerinage, il est bon de présenter au Seigneur notre vie, telle qu’elle est, de lui dire tout ce qui vient entraver notre marche, ce qui nous rend aveugle ou nous éloigne de la vérité. »
- – 15h00 : Célébration pénitentielle à l’église Sainte-Bernadette
« Est-ce que j’ai péché ? Oui. Vous connaissez, frères et sœurs, ces mots que nous prononçons avec insistance, au début de chaque eucharistie dans le ‘Je confesse…’ : Oui, j’ai vraiment péché Notre disponibilité à la vérité est encore renforcée quand nous disons : « en pensée, en parole, par action et par omission ». Si notre engagement est clair, nous devons reconnaître qu’il n’est pas suivi d’effets puisque nous pouvons constater depuis longtemps une désaffection du sacrement de la réconciliation. […]
« C’est pourquoi je vous ai appelé, dans ma lettre pastorale du 7 février dernier, au début du carême, à un renouvellement de notre pratique. Je vous appelais à retrouver avec joie le chemin du pardon, comme nous le disait le pape François dans la bulle d’indiction ‘Spes non confundit’ : ‘C’est là que nous permettons au Seigneur de détruire nos péchés, de guérir nos cœurs, de nous élever, de nous faire connaître son cœur tendre et compatissant » (Spes non confundit, Bulle d’indiction du jubilé ordinaire de l’année 2025 N°23.) Comment pardonner si nous ne consentons pas à être nous-mêmes pardonnés ? Comment aimer si nous n’acceptons pas d’être aimés, sans conditions et pour toujours ? C’est cela le sacrement du Pardon. […]
« La première chose à faire, c’est d’entrer dans une démarche joyeuse plutôt que de regarder le sacrement du pardon comme une épouvantable contrainte ou un devoir ennuyeux. Ensuite, nous nous rappelons que nous ne sommes pas seuls. Nous vivons le sacrement comme des membres du corps du Christ, blessés par le péché, souffrants de n’avoir pas su, pas voulu aimer. C’est pourquoi il est bon de recevoir ensemble la Parole de Dieu. Enfin, il est bon de rappeler combien l’aveu est une démarche humanisante, un acte qui nous grandit. C’est un moment de liberté et de vérité… en posant notre péché à côté de nous, en le remettant à quelqu’un qui nous écoute au nom du Seigneur.
« N’oublions pas l’essentiel, c’est la parole de l’absolution, prononcée par le prêtre, ministre du sacrement. Cette parole n’appartient pas au prêtre. Les gestes qu’il pose, en étendant les mains et en faisant le signe de la croix, sont des signes qu’il reçoit. Ils ne sont pas les siens. La réconciliation trouve sa source dans la miséricorde de Dieu. »
- – 17h00 : Procession eucharistique
« Allez dire aux prêtres qu’on vienne ici en procession ! » Pour obéir à la Vierge Marie, les prêtres, qui ont en particulier reçu la mission de célébrer la messe , conduisent chaque jour, en plus de la procession aux flambeaux, une procession eucharistique. Comme l’adoration, c’est une rencontre avec le Seigneur Jésus présent dans l’Hostie consacrée, mais avec une dimension dynamique et communautaire. Tous les pèlerins sont invités à marcher avec les personnes souffrantes derrière le prêtre qui porte l’ostensoir et comme elles à recevoir la bénédiction que Jésus donne en passant au milieu de nous : « L’eucharistie, pour l’âme tourmentée, est un bain de lumière et d’amour » disait Bernadette. De nombreuses guérisons miraculeuses se sont produites pendant le passage du Saint-Sacrement La procession eucharistique a lieu tous les jours d’avril à novembre, elle part du Podium de la Prairie et se termine à la basilique souterraine Saint-Pie X.
- – 10h00 : Célébration eucharistique à la Grotte de Massabielle [ en direct sur KTO ]
Extraits de l’homélie de Mgr Denid Moutel :
« Le Seigneur est avec toi… c’est notre espérance pour ceux que nous côtoyons ; ce sont des mots d’encouragement. Le Seigneur est avec toi, toi que je vais m’efforcer de mieux rencontrer, toi qui es différent de moi, toi qui m’agace parfois, toi que j’ai déjà un peu jugé. Pour être des pèlerins d’espérance nous nous rappelons ces mots. Le Seigneur est avec toi. Je veux chercher dans ta personne, dans ton histoire ce qui est béni de Dieu, la vie qu’il t’a déjà donnée et tous les dons de l’Esprit Saint qu’il t’a confiés. […]
« Le OUI de Marie est l’exemple de toutes les réponses que nous sommes appelés à donner. Elle a tenu en ses bras de mère le grand Amour de Dieu. Qui donnera aujourd’hui vie et force à la Parole de Dieu ? Qui donnera un corps visible au grand amour de Dieu ? C’est avec nos bouches et nos lèvres que Dieu veut bénir… C’est avec nos mains que Dieu veut porter, relever, aimer l’homme blessé… C’est avec nos cœurs que Dieu veut aimer le monde et le sauver. […]
« Marie se fait ‘pèlerin d’Espérance’ quand elle part à la rencontre de sa cousine Élisabeth pour lui partager sa confiance et sa joie. Elle est missionnaire. Visiter l’autre c’est lui dire : ‘tu es béni’. La règle simple de la Visitation consiste à se réjouir de ce qui arrive de bien à l’autre. Nous pouvons confier au Seigneur toutes les visites pour lesquelles nous sommes sollicités dans nos paroisses. Prions pour apprendre à dire souvent : ‘tu es béni’ : ce que tu fais, c’est bien ! Je veux me réjouir avec toi ! »
- – 11h00 : Passage des malades à la Grotte puis photo de groupe
Hubert, hospitalier de Saint-Cast : « Je viens à Lourdes comme brancardier depuis sept ans. Je suis venu en 2000 pour la sœur de ma belle-mère qui était bénédictine à Dax. Cette année-là, le Pape les avait autorisées à sortir de leur couvent. Une fois aussi en 1956 où la basilique Saint Pie X commençait à être creusée. J’étais venu passer mon brevet de parachutiste à Pau. Ma mère, qui avait été brancardière, m’a dit : ‘Mon fils, ça me ferait plaisir que tu passes à Lourdes.’ Comme je suis du Nord et que je n’avais jamais vu un match de rugby, j’étais venu voir jouer Lourdes. A l’époque, ils étaient champions de France… Avant de repartir, je me suis arrêté au Sanctuaire, pour peu que ma mère ne me pose des questions ! Je lui avais envoyé une carte postale. Il y a sept ans, c’est un voisin qui demandé si j’accepterai de l’accompagner à Lourdes. Et je suis resté. »
Brigitte, paroissienne d’Evran : « Je suis venue à Lourdes en 1951 ou en 1952 pour mon grand-père qui était malade. Mais je ne m’en souviens plus, j’étais toute petite. Je fus des années sans y être revenue. Ma maman m’avait dit : ‘Vous m’emmènerez à Lourdes quand je serai guérie’. Lorsqu’elle est décédée, ma fille m’a dit : ‘Maman, on avait promis à mamie de l’emmener, c’est nous qui y allons !’ Je reviens chaque année parce que j’y ai pris goût. J’ai trouvé que c’était super. C’est ma vingtième année. Il faut oser venir à Lourdes, il ne faut pas avoir peur. Mon mari, qui était éloigné de la foi, m’a demandé un jour s’il pouvait m’accompagner à Lourdes. Je lui a dit qu’il allait s’ennuyer car il y a des messes. Il m’a répondu que ce n’était pas grave, qu’il allait quand même essayer. Le pèlerinage n’était pas terminé qu’il m’a dit vouloir retourner l’année suivante. »
Thierry, Dinannais pris en charge par l’Hospitalité : « J’aime tout à Lourdes. Je suis venu il y a des années avec mes parents. Il neigeait à l’époque. Tous les lieux sont beaux ici. La chorale chante bien, ça aide à prier et à maintenir la foi. Ça fait du bien d’avoir la foi… de croire en quelque chose dans ce monde de brutes ! »
- – 14h00 : Conférence de Mgr Jacques Perrier, évêque émérite du diocèse de Tarbes et Lourdes
Dans cette deuxième interview de Radio Présence, Mgr Jacques Perrier, évêque émérite de Tarbes et Lourdes (1997–2012), revient sur ses 15 années au service du sanctuaire de Lourdes et de son diocèse. Il partage : son lien personnel et spirituel avec Lourdes Les grandes initiatives prises durant son épiscopat, tant au sanctuaire qu’au niveau diocésain, sa vision d’une Église présente, proche et attentive aux réalités locales, et enfin son départ à la retraite vécu avec simplicité et fidélité à sa mission.
- – 15h30 : Proposition de chapelet à la Grotte
Bernadette en voyant « la Dame » pour la première fois le 11 février 1858 a prié le Chapelet, remarquant que celle-ci « faisait glisser les grains de son chapelet entre ses doigts sans remuer les lèvres ». Depuis cette première rencontre, on ne cesse de prier le Chapelet à la Grotte : la prière simple des pauvres par laquelle on remet, par la Vierge Marie, entre les mains de Dieu nos vies, nos épreuves, nos joies, nos proches… Tout en récitant le Notre Père et les Je vous salue Marie, nous méditons les principaux épisodes de la vie du Christ. Il est possible de prier le Chapelet soit de manière personnelle, soit en s’associant à la récitation publique à la Grotte dans les principales langues parlées dans le Sanctuaire, soit enfin en participant le soir à 21 heures à la Procession aux Flambeaux.
- – 16h30 : Chemin de croix dans la prairie
Suivre le chemin de la Croix c’est, comme Bernadette, découvrir de quel amour nous sommes aimés de Jésus et, dans la confiance, lui donner nos fardeaux. Deux Chemins de Croix, aux styles différents, nous invitent à cette démarche que nous pouvons accomplir de manière personnelle (des livrets sont disponibles à la librairie) ou bien accompagnés par un membre de l’équipe d’accueil du Sanctuaire. Situé dans un espace ombragé le long du Gave, le Chemin de Croix de la priaire, inauguré en 2008, est accessible aux pèlerins à mobilité réduite. Les 17 stations monumentales du chemin de croix, en marbre de Carrare, proposent un parcours de la Passion à la Résurrection du Christ.
- – 21h00 : Procession mariale aux flambeaux
La manière la plus connue, et certainement la plus touchante, de « venir ici en procession » comme le demande la Vierge Marie, est de participer à la Procession aux flambeaux. Avec des pèlerins originaires des quatre coins du monde, priant le chapelet et chantant l’Ave Maria de Lourdes, nous suivons et portons la lumière du Christ pour raviver notre foi et fortifier notre espérance. La Procession aux flambeaux, appelée aussi Procession mariale, a lieu chaque jour (de Pâques à la Toussaint) à 21 heures et offre l’un des visages les plus beaux de Lourdes.
- – 9h30 : Messe internationale dans la basilique Saint Pie X
Extraits de l’homélie de l’évêque de Savone (Italie) : « C’est une grâce pour nous tous d’être à Lourdes, pèlerins d’espérance en ce temps jubilaire portant dans nos cœurs nos joies et nos peines, nos attentes et nos profonds désirs. C’est pour nous la grâce de rencontrer Marie, d’être accueillis par elle. […] Une présence fidèle car Marie est toujours là : à l’heure de la joie comme à celle de la douleur. A Lourdes, elle nous attend et elle nous regarde avec amour. Et elle parle de chacun de nous à son Fils…
« L’Evangile nous aide à la fois à comprendre et à prier. Car aujourd’hui comme à Cana, ‘le vin est venu à manquer’. Dans notre monde d’abord où le démon de la guerre triompher partout et où manque cruellement le vin de la paix. En cette eucharistie, nous voulons implorer la paix ! C’est l’urgence de notre époque, et c’est en ce lieu béni que nous portons dans nos cœurs toutes les victimes pour les confier à Marie.
« Mais cette parole de Marie s’adresse aussi à nous ici présents, elle s’adresse à chacun personnellement. Marie le voit, elle le sait : ‘ils n’ont plus de vin’. Et à ce vin qui nous manque, chacun de nous dans le secret de sa prière, est invité à donner un nom : est-ce le vin de la santé ? le vin de la joie ? de l’espérance ? de la confiance ? du pardon ? […] Et quelle leçon pour nous tous qui sommes ici : malades et en bonne santé, jeunes et aînés, venus de pays si divers… Nous pouvons devenir, nous aussi, une communauté d’intercession, une communauté qui prend sur elle la souffrance du monde, qui la garde précieusement dans son cœur, avec une confiance totale. […]
« Il nous est donc demandé, aujourd’hui comme toujours, d’attendre dans la paix, avec confiance. J’aime le dire avec les mots de Dietrich Bonhoeffer, martyr à l’heure terrible de la Shoah : ‘Et pourtant tu respires, et tu déposes ce qui est juste en des mains plus fortes, et tu te reposes.’ Alors, prions les uns pour les autres en cette eucharistie et déposons, avec Marie, notre vie entre les mains de Dieu en nous confiant à sa miséricorde. »
- – 14h00 : Conférence de Mgr Jacques Perrier, évêque émérite du diocèse de Tarbes et Lourdes
« Sainte Bernadette Soubirous (1844-1879), un personnage éminemment sympathique », un article de Mgr Jacques Perrier à lire sur le site de l’Église catholique en Côtes d’Armor.
Retrouvez sur le site de La Procure tous les ouvrages écrits par Mgr Jacques Perrier [ En savoir plus ]
- – 14h30 : Chemin de croix dans la prairie ou des Espélugues
Suivre le chemin de la Croix c’est, comme Bernadette, découvrir de quel amour nous sommes aimés de Jésus et, dans la confiance, lui donner nos fardeaux. Deux Chemins de Croix, aux styles différents, nous invitent à cette démarche que nous pouvons accomplir de manière personnelle (des livrets sont disponibles à la librairie) ou bien accompagnés par un membre de l’équipe d’accueil du Sanctuaire :
Le Chemin de Croix des Espélugues, inauguré en 1912, s’étend sur 1 500 mètres et comporte des montées et une descente difficile. Ses 15 stations sont jalonnées de 115 statues à échelle humaine en fonte patinée. Chaque ensemble statuaire illustre un temps fort de la vie du Christ pendant sa Passion : de la condamnation par Ponce Pilate à sa mise au tombeau, le soir du Vendredi saint.
Situé dans un espace ombragé le long du Gave, le Chemin de Croix de la prairie, inauguré en 2008, est accessible aux pèlerins à mobilité réduite. Les 17 stations monumentales du chemin de croix, en marbre de Carrare, proposent un parcours de la Passion à la Résurrection du Christ.
- – 20h30 : Chemin de croix des Espélugues
- – 10h00 : Messe – Sacrement de l’onction des malades dans la basilique Saint Pie X
Extraits de l’homélie de Mgr Denis Moutel : « A Lourdes, nous sommes pèlerins d’Espérance avec les personnes malades. Grâce au service des pèlerinages et à l’hospitalité diocésaine Notre-Dame de Lourdes, avec les responsables de nos groupes paroissiaux, la présence des plus fragiles d’entre nous est rendue possible. […]
« Ce que nous pratiquons ici à Lourdes très naturellement est peut-être moins simple quand nous sommes chez nous. Il faut parfois du temps pour s’apercevoir que telle personne ne peut plus venir à l’église, le dimanche et nous risquons de l’oublier parce qu’elle n’ose pas elle-même déranger, demander un service. […]
« L’Église ne serait plus l’Église du Christ si elle tenait à l’écart de son action de grâce quelques uns d’entre nous. Frères et sœurs, faisons attention à cette parole que prononceront pour vous les prêtres en l’accompagnant du geste de l’onction : ‘Par cette onction sainte, que le Seigneur, en sa grande bonté, vous réconforte par la grâce de l’Esprit. Ainsi, vous ayant libéré de tout péché, qu’il vous sauve et vous relève’. […]
« Chers pèlerins malades, votre présence à Lourdes et aussi votre accueil de ce sacrement sont un témoignage pour le monde. Dans un monde qui accorde surtout du crédit à ce qui est puissant ou qui se croit fort, dans un monde qui méprise parfois la faiblesse et la fragilité, vous nous montrez qu’il y a une vie dans la maladie, qu’il y a des sourires dans la fragilité, qu’il y a une relation dans les communications difficiles, qu’il y a une dignité dans la faiblesse, qu’il y a de l’amour dans une présence même souffrante. »
- – 14h30 : Célébration d’envoi dans la basilique Saint Pie X
Extraits de l’homélie de Mgr Denis Moutel : « Nous avons accepté d’être rejoint par le Seigneur qui, lui est toujours là. A Lourdes, nous redécouvrons qu’il nous aime depuis toujours et pour toujours et qu’il vient vers nous, parfois à des moments que nous n’avions pas prévus. […] Nous aussi, en nous mettant à l’écoute du Seigneur, nous nous sommes faits pèlerins d’espérance pour recevoir ce que Dieu fait, dans sa création, dans les personnes, dans notre propre vie… A travers sa Parole il ouvre nos cœurs et nos intelligences. […] Dans de Grand Jubilé de l’Espérance, l’Église nous a appelé à vivre plus intensément qui sont le signes de la présence du Christ ressuscité au milieu de nous. Ici même à Lourdes, nos yeux se sont ouverts, nos cœurs sont devenus tout brûlants… […]
« Comment témoigner par la parole mais aussi par les actes ?
- Il faut parfois quelques jours pour relire la beauté de ce que nous avons reçu.
- Oser parler, oser nous parler des choses les plus profondes qui nous ont touchés.
- Simplement nous mettre en tenue de service. Renouveler le sens de nos engagements familiaux, professionnels, associatifs, notre témoignage dans le monde.
- Dans nos paroisses et nos communautés, nos écoles, participer à l’écoute de la Parole, au service des autres. C’est le sens des engagements pris dans l’hospitalité… pratiquer l’accueil, le sourire et le service, non pas une semaine mais 365 jours. »
Témoignages de pèlerins, au terme du pèlerinage :
Gaël, hospitalier et aide-soignant : « La première fois que je suis venu à Lourdes, c’est grâce à ma marraine. Je m’y suis inscrit pour découvrir le lieu en tant que pèlerin et non en tant que touriste. C’était il y a 19 ans. Je n’ai pas la foi, je suis plutôt à la périphérie de l’Église mais, ici à Lourdes, il y a une atmosphère, il y a quelque chose. On y est serein. On s’occupe ici de personnes qui sont en EHPAD. C’est souvent leur seule sortie de l’année. Ils prennent l’air, on s’occupe d’eux car en structure, nous avons en charge jusqu’à dix personnes en même temps. A Lourdes, c’est le contraire, nous sommes deux hospitaliers pour un malade durant le pèlerinage. La foi des pèlerins m’émeut, surtout lorsqu’ils prient à la Grotte. En début de semaine, certains ne sont pas très expressifs, mais au fil des jours ils sont heureux, ils ont le sourire. On les voit épanouis. On se lie d’amitié avec les malades. Je reviens chaque année pour l’ambiance et retrouver les hospitaliers qu’on n’a pas vus depuis un an. On connaît tous quelqu’un qui connaît quelqu’un qui a été hospitalier un jour dans sa vie. »
Marie-Thérèse, 94 ans, paroisse de Dinan : « Je viens à Lourdes depuis 2001. Je suis devenue hospitalière l’année suivante, à la mort de mon mari. C’est peut-être très égoïste mais je me suis inscrite pour me ressourcer sur le plan de la foi, pour me donner un petit coup de fouet. On entend ici de belles homélies, je bois les paroles de Mgr Moutel. C’est très chaleureux, on noue des amitiés, il y a beaucoup de gentillesse. Je suis à Dinan depuis 2017, très vite le COVID est arrivé, j’ai souffert de ne pas faire de rencontres. Je venais d’une paroisse rurale, d’une petite Église. L’église Saint-Malo de Dinan me paraissait être une cathédrale. A Lourdes, j’aime particulièrement les temps de recueillement, j’aime beaucoup la petite chapelle de l’adoration. On y est bien, on est proche les uns des autres. J’ai un souvenir de Lourdes que je n’ai jamais oublié. En sortant des piscines – je venais de perdre mon mari –, je me suis mise à pleurer, pleurer, pleurer. Je me suis soudainement sentie très pauvre. C’est sûrement le Seigneur qui m’a donné un élan. »
Roselyne, paroisse Notre-Dame de Châtelaudren : « C’est la première fois que je viens à Lourdes, l’occasion ne s’était jamais présentée avant. Ma première réaction a été de dire : ‘l’Église est bien vivante !’ J’ai beaucoup aimé les offices très priants et très profonds… Vraiment, c’était beau. Les processions et la messe à la Grotte ne laissent pas indifférent. J’ai eu un petit coup de cœur : la chapelle où sainte Bernadette est venue prier. C’est calme, serein, paisible, enveloppant… Je n’ai qu’une hâte, revenir à Lourdes. Je repense à un cantique qui nous appelle à un monde meilleur. Ici, à Lourdes, on vit un monde meilleur ! Cette année, comme c’est le 80ème anniversaire de la FCPMH (Fraternité chrétienne des personnes malades et handicapées), nous sommes tout un groupe du mouvement à être venu en pèlerinage. A Lourdes, on vit réellement la fraternité. Pour tous ceux qui hésitent à venir, on peut répondre par cette phrase de l’Évangile : ‘Venez et voyez’. »
Départ des cars depuis le Sanctuaire de Lourdes vers les Côtes d’Armor.
« Participer au pèlerinage diocésain à Lourdes, c’est revenir avec un préjugé en moins et une idée en plus. » – Jean-Luc Strugarek, directeur des pèlerinages du diocèse de Saint-Brieuc
Prière communautaire à bord.
Prière du jubilé de l’Espérance 2025 :
Père céleste, en ton fils Jésus-Christ, notre frère, Tu nous as donné la foi, et tu as répandu dans nos cœurs par l’Esprit Saint, la flamme de la charité, qu’elles réveillent en nous la bienheureuse espérance de l’avènement de ton Royaume.
Que ta grâce nous transforme, pour que nous puissions faire fructifier les semences de l’Evangile, qui feront grandir l’humanité et la création tout entière, dans l’attente confiante des cieux nouveaux et de la terre nouvelle, lorsque les puissances du mal seront vaincues, et ta gloire manifestée pour toujours.
Que la grâce du Jubilé, qui fait de nous des Pèlerins d’Espérance, ravive en nous l’aspiration aux biens célestes, et répande sur le monde entier la joie et la paix de notre Rédempteur.
A toi, Dieu béni dans l’éternité, la louange et la gloire pour les siècles des siècles.
Amen
Acte de confiance en Marie (Famille Notre Dame de Lourdes) :
Béni sois-tu, Dieu notre Père, s’avoir créé Marie si belle, et de nous l’avoir donnée pour Mère au pied de la Croix de Jésus. Béni sois-Tu de nous avoir appelés, comme Bernadette, à voir Marie dans ta lumière et à boire à la source de ton Cœur.
Marie, tu connais la misère et les péchés de nos vies et de la vie du monde. Nous voulons nous confier à toi aujourd’hui totalement et sans réserve ; de toi nous renaîtrons chaque jour par la puissance de l’Esprit, nous vivrons de la vie de Jésus comme des petits serviteurs de nos frères.
Apprends-nous, Marie, à porter la vie du Seigneur. Apprends-nous le oui de ton cœur.
David Laurenan, pèlerin : « A la fin de ce pèlerinage, je voudrais rendre grâce à notre seigneur de m’avoir apporté quelques lumières à mes questions que j’avais en arrivant ici. Toutes ces réponses seront le grain de blé qui va germer, dont je témoignerai lors de mon retour dans ma communauté paroissiale, avec la Vierge Marie et Sainte Bernadette, cette jeune fille qui m’a toujours aidé par son intercession lors de mes prières. Je peux surtout témoigner à tous que les phrases qui ont raisonnées cette semaine : ‘Le Seigneur est tombé 3 fois, c’est relevé, et à souffert pour Nous.’ Ne pas se décourager, et son Amour inconditionnel sera grâce à ce pèlerinage une force et soutien pour la suite. A l’année prochaine, avec la Vierge Marie et Ste Bernadette ! »
Ce que les pèlerins ont vécu cette semaine
Message de Mgr Denis Moutel, évêque de Saint-Brieuc et Tréguier
Dans cette année du Grand Jubilé 2025, nous vivrons notre pèlerinage à Lourdes sous le signe de l’Espérance. Une année sainte est un moment de grâce et c’est un grand bonheur de pouvoir le vivre à Lourdes. Le Jubilé est un événement mondial et populaire au cours duquel chaque pèlerin peut s’immerger dans l’infinie miséricorde de Dieu.
La joie et le sourire, la simplicité et la beauté, sont des marques de l’espérance. Avec vous, je remercie toutes les personnes qui ont préparé avec soin notre pèlerinage pour qu’il soit beau. Grâce au service des pèlerinages et à l’hospitalité diocésaine Notre-Dame de Lourdes, avec les responsables de nos groupes paroissiaux, nous pouvons nous ouvrir avec confiance à la grâce de Lourdes. Avec Marie, soyons pèlerins d’espérance.
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