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Retour sur le pèlerinage diocésain en Arménie

Du 7 au 15 juin 2024, une vingtaine de pèlerins Costarmoricains sont partis en Arménie en présence de l’abbé Pierrick Jégonday, curé de la paroisse Saint Brieuc, avec le soutien du Service diocésain des pèlerinages. Vous souhaitez, vous aussi, partir en pèlerinage avec le diocèse de Saint-Brieuc ? Contactez dès à présent le Service des pèlerinages au 02 96 68 13 50 ou sur adpelerinage@diocese22.fr

Le 7 juin au matin, les pèlerins Costarmoricains se sont envolés depuis l’aéroport de Paris Orly en direction d’Erevan, la plus grande des villes d’Arménie et sa capitale depuis 1918. Dès le lendemain, accompagnés de leur guide Armine, ils ont pu rencontrer le Père Partev, prêtre apostolique, à l’église de la Sainte-Mère-de-Dieu dans laquelle a été célébrée l’eucharistie. Les pèlerins ont ensuite visité les ruines de la cathédrale de Zvarnots, perle architecturale du VIIème siècle et classée au patrimoine mondiale de l’Unesco. Les pèlerins ont ensuite fait route vers Edjmiatzin, saint siège de l’Église Arménienne où ils ont visité l’église Sainte-Hripsim, sans doute la plus parfaite dans l’authenticité de son expression architecturale, faite de pierres ocres. Enfin, la visite du Matènadaran a permis de découvrir l’institut des manuscrits où nombreux sont considérés comme les plus anciens du monde.

L’Arménie étant une Église particulière apostolique fondée par les apôtres Thaddée et Barthélemy, l’occasion d’échanger sur son Histoire. L’Arménie est le premier pays à avoir adopté le christianisme en tant que religion d’État en 301. Lors de leur pèlerinage, les participants ont échangé notamment avec un prêtre mékhitariste. Les Mékhitaristes sont issus d’une Congrégation de moines bénédictins arméniens fondée en 1701 par un théologien catholique, Mekhitar de Sabaste. Contrairement à la plupart des ordres monastiques chrétiens qui pratiquent au quotidien un travail manuel ou artisanal, les pères mékhitaristes ont le devoir d’accomplir des œuvres intellectuelles. Ainsi, l’écriture, la lecture et la recherche sont les principales occupation de ces prêtres.

Au deuxième jour, les pèlerins du diocèse de Saint-Brieuc ont découvert le monastère rupestre de Guèghard où est conservée l’une des précieuses reliques de l’Église Apostolique Arménienne : la lance avec laquelle l’un des soldats romains perce le flanc de Jésus crucifié. Les églises qui composent le monastère sont en partie rupestres, creusées dans la falaise. A la suite de cette première halte, ces derniers ont pu accéder à la citadelle de Garni qui est l’unique monument de la période hellénistique sur le territoire d’Arménie, célèbre pour son temps païen. Ce temps romain est consacré au dieu du soleil. L’après-midi fut l’occasion de découvrir le Mémorial et le musée du Génocide récemment rénové par de riches expositions. Le Mémorial est situé au sommet de Tsitsernakaberd, face au Mont Ararat, surplombant la capitale.

Au troisième jour, les Bretons ont visité en matinée le monastère de Khor Virap (XVIIème siècle) qui s’élève dernière de modestes remparts sur un petit tertre parmi les vignobles et les vergers fertilisés par le fleuve Araxe tout proche. Le monastère de Khor Virap est bâti sur l’emplacement de la « fosse profonde » où avait été précipité Saint Grégoire l’Illuminateur, fondateur de l’Église arménienne. L’après-midi, les pèlerins ont visité la région du Vayots Dzor orné du monastère de Noravank. L’église principale Saint-Jean-Baptiste a été édifiée par le prince Liparit Orbelian et l’évêque Srkis en 1216-1223.

Pèlerinage 2024 en Arménie

Au quatrième jour, les Costarmoricains sont allés à la découverte du monastère de Tatev. Cet édifice fut jadis le principal centre religieux de la province de Siounik. Perché sur une falaise dans un site remarquable, c’est l’un des plus vastes monastères d’Arménie. Grâce au téléphérique « Les ailes de Tatev », qui est le plus long au monde, les pèlerins ont pu arriver au monastère en dix minutes, offrant au passage une vue sur le canyon de Vorotan. Reprenant la route vers le lac Sevan, une pause a été appréciée à Noratous, village possédant de nombreux vestiges du passé. C’est surtout à son cimetière de Khatchkar, le plus vaste d’Arménie.

Au cinquième jour, les participants ont fait notamment route vers Akhtala qui abrite un monastère forteresse datant du XIIIème siècle. Ces derniers y ont rencontré sur place le père apostolique Hetum qui a présenté en détail les fresques visibles au sein du monastère. Il a également raconté l’histoire du lieu, bouleversée entre les Arméniens et les Géorgiens. Au dernier jour de pèlerinage, une halte a permis de visiter l’église Notre-Dame des Sept Douleurs avec sa célèbre icône. L’après-midi fut l’occasion de visiter l’église Karmravor appartenant au type des églises cruciformes à coupole. Bien conservée, on y découvre à l’intérieur des restes de peinture murale. C’est le seul édifice dont la toiture est d’origine.

« Il y a deux ans, au mois d’août, nous avions organisé un pèlerinage en Arménie et en Géorgie pour les familles », explique l’abbé Pierrick Jégonday, l’occasion pour le Service des pèlerinages du diocèse de Saint-Brieuc de proposer de plonger à nouveau au cœur de la première nation chrétienne de l’Histoire, l’Arménie. « Nous sommes allés à la découverte d’un pays à la géopolitique complexe entouré de l’Iran, la Turquie, la Russie, la Géorgie et l’Azerbaïdjan. C’est un peuple accueillant et attachant, heureux de pouvoir partager son Histoire, et faire visiter leurs sites dont beaucoup sont inscrits à l’Unesco. Les pèlerins ont été très intéressés par les sujets de société. Nous avons eu la chance d’avoir un guide qui nous a parlé en vérité, notamment sur le génocide qui n’est pas reconnu dans tous les pays. Chaque jour, nous avons pu prier les laudes, les vêpres et recevoir l’eucharistie au sein d’une église ou en plein air. Nous étions étrangers et pourtant nous avons vécu l’universalité, cela donne du sens à notre propre histoire. C’est bon d’ouvrir les yeux sur d’autres réalités. Ces gens-là, qui sont différents de nous, ont quelque chose à nous dire. »

Seigneur, je te rends grâce pour cette semaine de riches rencontres avec les Arméniens, pour la découverte de la grande beauté de leurs paysages et de leur patrimoine religieux. Bénis les Seigneur !

Je rends grâce pour tout ce que ce pèlerinage m'a appris concernant le peuple arménien, son histoire et ses drames, sa langue et son Église. Je rends grâce pour ce pèlerinage qui fait comprendre la nécessité de savoir vivre ensemble, la nécessité d'aimer en actes et en vérité.
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