croix orange
Actualité

Du 2 au 8 septembre 2023, pèlerinage diocésain au Sanctuaire de Lourdes

Cette année encore, le diocèse de Saint-Brieuc propose aux pèlerins Costarmoricains de rejoindre le Sanctuaire marial de Lourdes pour une semaine de pèlerinage, sur le thème en 2023 : « Allez dire aux prêtres que l’on bâtisse ici une chapelle ». Mgr Denis Moutel, évêque de Saint-Brieuc et Tréguier, sera accompagné de Mgr Lucien Fruchaud, évêque émérite du diocèse de Saint-Brieuc. Plus de 900 pèlerins, inscrits en paroisse ou auprès de l’Hospitalité diocésaine, ont d’ores et déjà répondu à l’invitation de Notre-Dame de Lourdes.

Photos du pèlerinage

Pèlerinage diocésain 2023 à Lourdes

Vidéo rétrospective du pèlerinage

Programme 2023

300 pèlerins en paroisse, 200 malades et 400 hospitaliers costarmoricains ont répondu présents à l’invitation de Notre Dame de Lourdes.

Aujourd’hui, les pèlerins bretons voyagent en car jusqu’au Sanctuaire ; l’occasion de prendre un temps de prière ensemble, en communion avec tous ceux restés en Côtes d’Armor :

« Nous voici en route vers Lourdes pour vivre le pèlerinage diocésain. Pour certains, c’est un rendez-vous habituel, plus ou moins fréquent ; et pour quelques-uns d’entre nous, c’est peut-être la première fois… Quelle que soit notre situation, nous sommes attendus par la Vierge Marie qui nous conduira à son Fils et nous rendra attentifs aux appels de l’Esprit Saint. Partir, c’est quitter ses habitudes et se disposer à accueillir la nouveauté. Celle de la rencontre avec les autres pèlerins, et celle de la rencontre avec Dieu à travers les célébrations et les temps de prière. Ouvrons nos cœurs pour nous disposer à accueillir, avec joie et espérance, tous ces moments qui nous sont offerts.

« Lors des apparitions de la Vierge Marie à Bernadette à Lourdes, celle-ci lui confie une mission : ‘Allez dire aux prêtres que l’on bâtisse ici une chapelle et que l’on y vienne en procession’. Cette semaine, nous allons méditer sur la deuxième partie ‘Que l’on bâtisse ici une chapelle’. Il s’agit d’une invitation à bâtir une Église vivante qui soit signe de l’Amour de Dieu pour le monde. Chacun de nous, par notre baptême, nous sommes les pierres vivantes de cette Église.

« Le Pape François nous donne des indications précieuses sur la manière de devenir disciple du Christ, à l’école de Marie. Écoutons-le : ‘Marie est ouverte à la voix de Dieu qui guide son cœur, qui guide ses pas là où il y a besoin de sa présence. Une présence silencieuse de mère et de disciple. Marie est présente parce qu’elle est Mère, mais elle est également présente parce qu’elle est la première disciple, celle qui a le mieux appris les choses de Jésus. Marie ne dit jamais ‘Venez, je résoudrai les choses’. Mais elle dit : ‘Faîtes ce qu’Il voudra’, toujours en indiquant Jésus du doigt. Cette attitude est typique du disciple, et elle est la première disciple : elle prie comme Mère et elle prie comme disciple’. »

  • Matinée consacrée à la découverte du Sanctuaire

Abbé Pierre Bedfert, curé de Notre Dame de la Baie aux pèlerins devant la Grotte : Ici, vous êtes au cœur du Sanctuaire, c’est là que la Vierge Marie est apparue à une petite bergère, Bernadette Soubirous, qui a eu une vie de sainteté : pauvre, simple, dépouillée. C’est dans ce lieu qu’on apporte les intentions de prière qui nous ont été confiées. Ici, on se ressource aussi pour repartir meilleur et d’un autre pied. Durant cette semaine de pèlerinage, profitez des lieux et des célébrations, profitez de chaque instant. Ne cessez pas de vous émerveiller. Lourdes est un lieu pour s’entraider et s’entraimer.

Michel, hospitalier et paroissien de la paroisse de Bourbriac : Je suis venu trois ans en tant qu’hospitalier, et maintenant deux ans en tant que malade. Il y a beaucoup de choses qui me plaisent à Lourdes, Marie déjà… J’aime aller aux fontaines, à la Grotte, à la procession le soir. L’abbé Gaëtan Lormel nous accompagne, j’aime dire qu’il est un laboureur de la foi, il sait faire venir les gens à lui. Mes grands-parents, puis mes parents venaient à Lourdes. Quand mes parents sont décédés, c’est moi qui ai suivi. Ici, il y a un témoignage de foi à transmettre dans nos paroisses.

  • Célébration eucharistique d’ouverture – Homélie de Mgr Denis Moutel (extraits)

Le récit que nous venons d’entendre fait suite à la belle profession de foi de Pierre : « Tu es le Messie, le Fils du Dieu vivant ». Pour Pierre, le voyage se passe un peu autrement que ce qu’il avait prévu. Jésus laisse entrevoir aux disciples le chemin qui sera le sien : il lui fallait partir pour Jérusalem, souffrir beaucoup, être tué, et le troisième jour ressuscité. C’est le monde à l’envers : un roi sans armes ni privilèges… pire un roi maltraité. Pierre s’insurge : « Dieu t’en garde, Seigneur, cela ne t’arrivera pas. » La tentation de Pierre, la nôtre aussi, c’est de regarder Jésus à notre façon, peut-être comme un tout-puissant qu’il ne sera pas.

Nous comprenons la réaction de l’apôtre. Il est bien humain de ne pas courir après les ennuis, de se taire pour éviter la contradiction. Nous pouvons nous habituer à une religion si bien adaptée aux usages et aux normes sociales, qu’elle ne dérange plus. Nous pouvons préférer une Église qui trouble le moins possible notre tranquillité, qui ne se mêle pas des questions de la vie des autres, de la justice et de la paix, chez nous et dans le monde. Quand Jésus nous invite à le suivre, il nous invite à aimer, à ne pas nous arrêter en chemin, à nous tenir dans la vérité et l’amour même quand c’est difficile. Nous le savons bien : il n’y a pas d’amour vrai, durable, profond, sans renoncement à soi-même, à ses vues premières et trop humaines.

En venant à Lourdes en pèlerins, nous voulons suivre le Christ Sauveur que le Père a envoyé pour aimer l’humanité tout entière. En vivant la mission, nous voulons être avec le Christ, ami des petits, des plus pauvres et des plus souffrants. Prendre sa croix, c’est accepter de regarder l’autre comme il est et non pas comme je voudrais qu’il soit, c’est parler à l’autre avec bienveillance parce que nous ne connaissons pas tout de la croix qu’il porte lui aussi peut-être. Au commencement de notre pèlerinage, dans les rencontres, les célébrations et dans le chemin intérieur de chacun, soyons heureux de choisir le Christ, choisir la joie de notre baptême, choisir la conversion et la réconciliation.

Avec la Vierge Marie, Notre-Dame de Lourdes, Notre-Dame de Toute Aiden nous disons notre oui comme à tous les commencements de notre vie chrétienne.

  • Première intervention de l’abbé Gérard Nicole « Marie : vocation et mission d’une femme, humble servante » (extraits)

Ce sont les plus pauvres qui portent l’espérance du peuple de Dieu. C’est de ce peuple que va naître Jésus, Marie aussi appartient à ces humbles. Tous ont pour mère Marie dans la foi. Marie était une vraie femme juive, un véritable épouse et une mère. C’est par la conception virginale de Jésus qu’elle va donner naissance de son fils ; conception virginale par la grande puissance de l’Esprit Saint. Ce n’est pas un récit mythologique, c’est un récit créateur.

Ce n’est pas parce que Jésus est né de façon extraordinaire qu’il est Fils de Dieu. Jésus est la deuxième personne de la Trinité, celle dont on parle à Noël : « Le Verbe s’est fait chair, il a habité parmi nous » (Jn 1, 1-5.9-14)· Jésus est Fils de Dieu de toute éternité. Marie accueille lucidement et joyeusement le projet du Père.

La vraie liberté spirituelle n’est pas de choisir entre le bien et le mal mais d’adhérer à ce qui est bien, bon et vrai. C’est en toute liberté spirituelle que Marie a répondu oui. Marie a conçu Jésus dans son cœur avant de le concevoir dans son corps.

  • Durant l’après-midi : Les pèlerins costarmoricains avaient la possibilité de vivre le geste de l’eau, du rocher et de la lumière. Les malades, accompagnés des hospitaliers et salués par Mgr Denis Moutel, sont passés à la Grotte.
  • Célébration eucharistique avec engagement de 12 hospitaliers – Homélie de Mgr Lucien Fruchaud (extraits)

Si nous écoutons bien la parole du Seigneur, si nous la recevons comme tout baptisé doit la recevoir, elle vient toujours percuter nos vies, nous inviter à faire les corrections de parcours qui s’imposent. Jésus est clair avec ses disciples dont certains cherchaient à bien se situer auprès de leur Maître. Celui qui veut devenir grand sera votre serviteur, celui qui veut être le premier sera l’esclave de tous. Être prioritairement serviteur, et pas seulement de celles et de ceux qui nous sont proches, voilà ce que Jésus a demandé à ses disciples, voilà ce qu’il nous demande, à nous tous. Le Seigneur nous propose ce chemin de service de tous nos frères, il nous indique la route à suivre, nous en donnant en même temps les moyens.

Il n’a cessé de dire à tous : « comme je vous ai aimé, aimez-vous les uns les autres ». Il a répété sans cesse « il n’y a pas de plus grand amour que de donner sa vie pour ses frères ». Il l’a répété et il en a donné l’exemple en donnant sa vie sur la croix et en ressuscitant. Il voulait tous nous rassembler, tous faire de nous un seul corps : l’Église. Sans l’amour de tous, nous ne construisons rien, nous ne pouvons pas prétendre aimer le Christ. Si nous ne sommes pas serviteurs, nous n’apportons pas notre pierre à la construction de l’Église, corps vivant du Seigneur au cœur du monde.

Si en ce lieu, il nous fallait un signe concret pour nous en convaincre, il nous suffit de prendre conscience que ce sanctuaire est toujours en construction, en transformation depuis le jour où Marie l’a demandé à Bernadette. C’est bien pour cette raison que Jésus nous demande à tous de nous faire serviteur en aimant nos frères. En aimant, nous bâtissons l’Église du Christ. Qu’elle est belle la mission qui nous est confiée à tous ! Si le chemin est exigent, il n’est pas au-dessus de nos forces. Saint Paul nous invite à vivre ce service dans un amour qui est patience, qui exclut toute jalousie, tout orgueil, tout emportement, toute rancune. Le Seigneur est toujours là pour éclairer notre route.

Au bout de trois années de pèlerinages, il est proposé à chaque hospitalier et hospitalière de s’engager dans l’Hospitalité diocésaine. Cette démarche est une façon pour eux de proclamer leur attachement aux valeurs de l’esprit hospitalier et au diocèse auquel ils sont rattachés.

  • Célébration pénitentielle – Homélie de Mgr Lucien Fruchaud (extraits)

Tout au long de ces jours de pèlerinage, nous laissons pénétrer en nous l’invitation que Marie adressa à Bernadette, lui demandant d’aller dire aux prêtres que l’on bâtisse ici une chapelle. Nous avons bien compris que dans cette invitation, ce n’était pas seulement un bâtiment de pierres qu’elle voulait voir construit mais l’Église corps du Christ que nous sommes tous ensemble invités à édifier, pierre par pierre. Nous sommes invités à nous appuyer sur des fondations solides, sur un roc inébranlable qui est le Christ lui-même. Tous nos projets, toutes nos actions doivent s’enraciner dans le Christ mort et ressuscité. C’est dans le service du frère que chacun apporte la pierre à sa manière qui édifie l’Église.

Nous recevons une autre invitation pour être bâtisseur de l’Église, invitation qui est la suivante : laissez une grande place au projet de Dieu dans votre vie. Comment percevoir le projet de Dieu et comment y répondre ? Le récit des tentations nous fait percevoir les renoncements que Jésus va devoir vivre s’il veut remplir la mission que son Père lui a confiée : rassembler tous les hommes en un seul corps constitué. Il va renoncer à posséder, à avoir toujours plus, à être puissant. Il devra vivre dans l’humilité, le dépouillement, le rejet total. Il va lui falloir s’abandonner à la volonté de son Père sur un chemin rude mais qui le conduira à la vie. Qu’il est difficile, vous comme moi, de prendre ce chemin de renoncement mais c’est bien ce chemin qu’il va nous falloir, nous aussi, parcourir… avoir l’audace de prendre.

Si nous faisons confiance au Seigneur, avec Lui nous pouvons repartir sur le chemin que le Christ a parcouru, qu’il a ouvert devant nous. Nous avons le même Seigneur, généreux envers tous et envers tous ceux qui l’invoquent, riche en pardon et en miséricorde. Quelle confiance !

Ces célébrations trouvent leur place dans le cadre de l’initiation à une démarche pénitentielle en Église. Ces célébrations constituent une utile préparation à la confession en aidant à approfondir et exprimer de manière communautaire la résolution permanente de conversion.

  • Procession eucharistique

Comme l’Adoration, la procession eucharistique est une rencontre avec le Seigneur Jésus présent dans l’Hostie consacrée, mais avec une dimension dynamique et communautaire. Tous les pèlerins sont invités à marcher avec les personnes souffrantes derrière le prêtre qui porte l’ostensoir et comme elles à recevoir la bénédiction que Jésus donne en passant au milieu de nous : « L’eucharistie, pour l’âme tourmentée, est un bain de lumière et d’amour » disait Bernadette. [ En savoir plus ]

  • Rencontre entre les jeunes hospitaliers et Mgr Denis Moutel

En soirée, Mgr Denis Moutel a rencontré les lycéens engagés au sein de l’Hospitalité diocésaine. Les jeunes ont pu témoigner de leurs différents engagements. Une jeune fille a souligné être bénévole au sein de l’Unicef et de l’association Rêves. « Cela m’aide à être moins centrée sur moi-même, à être à l’écoute des autres, et à m’ouvrir à d’autres cultures. » Ce témoignage fait écho à un autre tenu par une lycéenne à Saint-Joseph de Lamballe. « Avec notre établissement, nous avons organisé un repas solidaire avec l’aide de Sœur Solange. L’argent collecté nous a permis de venir en aide à l’association Léo Super Héros. » Deux garçons se sont avancés pour raconter ce qu’ils vivaient, à Saint-Brieuc, chez les Scouts d’Europe. « Pendant l’année, j’accompagne un groupe de cinq à sept jeunes âgés de 12 à 17 ans. On apprend à développer une sorte d’idéal de vie. Le scoutisme nous apporte de la joie, des rencontres mais aussi nous enseigne l’entraide, la débrouillardise et la cohésion. On se dépasse. »

Mgr Denis Moutel a pris la parole pour poursuivre la thématique de l’engagement au travers la question de l’amour. « L’amour rend service, rend patient, ne jalouse pas. On l’a entendu ce matin, il ne s’agit pas de rendre service une heure ou une journée mais tout au long de la vie. C’est vrai pour hier, aujourd’hui et demain. Oui, les hospitaliers sont présents pour un service de générosité et de bienveillance auprès des malades mais, eux aussi, nous aident. N’oublions pas que les malades sont avant tout des pèlerins. Quand on donne, on reçoit. L’amour, la compassion, la charité ne viennent pas de nous mais d’en haut. C’est une source inépuisable auprès de laquelle nous pouvons nous désaltérer. »

  • Célébration eucharistique à la Grotte présidée par Mgr Denis Moutel – Extraits de l’homélie

‘Que l’on bâtisse ici une chapelle’, c’est le thème  de notre pèlerinage à Lourdes, c’est la parole que Marie confie à Bernadette le 2 mars 1858. Lieu inattendu, mais c’est bien ici que Marie a invité Bernadette à écouter la Parole et à boire l’eau qui a jailli de la source. Ainsi, le lieu d’obscurité et de peur devient grotte de lumière et de confiance pour tous les peuples, pour les pèlerins d’aujourd’hui à Lourdes et ceux du monde entier qui écoutent et regardent Marie.

Dieu veut habiter sa demeure parmi les hommes, là où nous ne l’attendons pas, dans les périphéries du monde ou dans les obscurités de nos cœurs. Jésus s’engage résolument contre le mal qui habite le cœur et la vie d’un homme. Ce n’est pas le côté spectaculaire de l’action de Jésus qui retient l’attention, ce qui suscite l’étonnement et l’admiration c’est la Parole de Jésus qui agit avec autorité et puissance.

En pèlerinage, nous voulons accueillir la présence du Seigneur. Nous voulons être disponibles pour qu’il nous saisisse et nous convertisse. En ouvrant notre coeur, nous lui présentons des lieux obscurs et oubliés comme Massabielle. Comme Bernadette, simple et fragile et même méprisée, nous n’avons pas peur de toucher le rocher, de porter la lumière d’un cierge, de boire l’eau de la source… C’est pour nous tous que sont offerts ces signes de la miséricorde, du grand amour de Dieu.

[ A revivre sur KTO ]

  • Deuxième intervention de l’abbé Gérard Nicole « Marie : vocation et mission d’une femme, humble servante » (extraits)

C’est son premier enfant mais Marie sait en prendre soin. Puis, c’est le temps du silence pendant trente ans. Ces trente années, nous n’en savons rien mais nous pouvons imaginer. Ce que nous admirons de la personnalité de Jésus, de sa sagesse, de la force de sa Parole… tout cela a été préparé pour son ministère public. Cette proximité entre Marie et Jésus n’est pas fusionnelle, Jésus est capable de prendre de la distance avec sa maman. Aux Noces de Cana, et sur la Croix, il l’appelle ‘Femme’.

On dit que Marie est aussi mère de Dieu. Dieu peut-il avoir une mère ? Lui qui est de toute éternité. Il faut dissocier en Jésus sa divinité de son humanité. Marie a donné chair à l’humanité de Jésus, Marie a donné naissance au Verbe qui s’est fait chair, elle a donné naissance au Fils de Dieu. Marie, mère de Jésus, mère de Dieu, mère de l’Église… Nous appartenons à un peuple prophétique. Toute la communauté chrétienne participe au sacerdoce baptismal. Marie appartient à l’Église et au peuple prophétique.

  • Proposition de chapelet à la Grotte et du chemin de croix dans la Prairie durant l’après-midi et procession mariale aux flambeaux en soirée

Le chapelet désigne à la fois une prière, bien connue des chrétiens d’Occident, et l’objet de piété utilisé pour guider cette prière. De ses origines, le chapelet a gardé son caractère de prière vocale et répétitive, mais c’est aussi une prière méditative. À chaque dizaine est associé un « mystère », c’est à dire l’évocation d’un moment de la vie du Christ ou de la Vierge Marie. [ En savoir plus ]

Situé dans un espace ombragé le long du Gave, ce Chemin de Croix, inauguré en 2008, est accessible aux pèlerins à mobilité réduite.
Les 17 stations monumentales du chemin de croix, en marbre de Carrare, proposent un parcours de la Passion à la Résurrection du Christ. [ En savoir plus ]

La manière la plus connue, et certainement la plus touchante, de « venir ici en procession » comme le demande la Vierge Marie est de participer à la Procession aux Flambeaux, appelée aussi Procession mariale. Avec des pèlerins originaires des quatre coins du monde, priant le chapelet et chantant l’Ave Maria de Lourdes, nous suivons et portons la lumière du Christ pour raviver notre foi et fortifier notre espérance. [ En savoir plus ]

  • Témoignages

Mariette, médecin hospitalière : Le chemin de croix a une place importante dans la foi catholique, il est fondamental. J’ai fait celui de la Prairie avec des personnes aveugles, je leur ai fait toucher chaque station. C’était prodigieux. Ici, à Lourdes, je pense vraiment qu’on peut être guéri, pas simplement physiquement mais aussi dans son cœur.

Marie-Claire, pèlerine d’Etables-sur-Mer : Pourquoi vient-on à Lourdes ? Parce qu’il y a quelque chose qui nous y attire certainement. On y trouve une force, on sort de nos habitudes. Il y a quelque chose ici qui ne s’explique pas… le calme déjà nous fait du bien. Et on retrouve ici des malades que nous n’avions pas vu depuis des années parfois.

  • Messe internationale à Saint Pie X – Extrait de l’homélie prononcé par un évêque italien

« Allez dire aux prêtres que l’on bâtisse ici une chapelle. » Bernadette a accueilli le désir de Marie pour cet endroit. Marie désire habiter notre humanité fragile. Ici, à Lourdes, nous sommes invités à nous laisser inonder par ce désir. Une « chapelle ici » est comme le ventre accueillant de la mère. […]

Lorsque nous cherchons la vie, sa guérison est sa consolation, au plus profond de nous-mêmes, nous désirons Dieu, nous aspirons à sa bonté, nous attendons son amour. L’apôtre Paul nous a dit : « Ne savez-vous pas que vous êtes un sanctuaire de Dieu, et que l’Esprit de Dieu habite en vous ? » Nous sommes émerveillés par cette vérité qui sauve nos vies. Tout le monde est impliqué. Marie, qui demande une chapelle ici, veut raconter cette merveille de Dieu. Elle veut nous dire qu’il est possible à Dieu de prendre sa demeure en nous et parmi nous. Si nous devenons « édifice de Dieu », si nous sommes « son sanctuaire », tout en nous est transfiguré. […]

Jésus, dans sa Pâque, nous a enracinés dans la Parole de Dieu qui est Vie, est amour, est pardon, est guérison, est Passion et Résurrection. Jésus nous fait confiance : il nous dit que nous pouvons être des « hommes bons », des « femmes bonnes » capables de faire surgir le bien de notre cœur. Marie – en ces jours que nous passons à Lourdes – nous implique dans la construction de la maison du bien, à creuser profondément en nous, à enraciner nos vies sur le Roc qui est la Parole avec laquelle Dieu nous rejoint, à nous placer sur le fondement qui est Jésus Christ.

  • Proposition de Chemin de croix dans la Prairie et dans la Montagne dans l’après-midi et en soirée

Situé dans un espace ombragé le long du Gave, ce Chemin de Croix, inauguré en 2008, est accessible aux pèlerins à mobilité réduite. Les 17 stations monumentales du chemin de croix, en marbre de Carrare, proposent un parcours de la Passion à la Résurrection du Christ.

Le Chemin de Croix des Espélugues (dit de la Montagne), inauguré en septembre 1912, s’étend sur 1.500 mètres. Ses 15 stations sont jalonnées de 115 statues à échelle humaine. Chaque ensemble statuaire illustre un temps fort de la vie du Christ pendant sa Passion : de la condamnation par Ponce Pilate à sa mise au tombeau, le soir du Vendredi saint.

[ En savoir plus ]

« Le chemin de croix est destiné, depuis les débuts de l’Église, à vénérer la Passion du Seigneur, il permet au croyant de suivre pas à pas le chemin parcouru par le Christ aux dernières heures de sa vie terrestre. Le chemin de croix rejoint nos vies comme chemin d’humanité à accomplir, comme incitation à suivre le Christ, à marcher à sa suite, en portant chaque jour le poids de nos vies. » – Serge Kerrien, diacre permanent.

Prières sur le chemin de croix : « Marie, tu es là. Notre Dame des douleurs. Ce Jésus persécuté, c’est ton fils. Tu l’as porté en toi. Mieux que quiconque, tu peux t’appliquer la parole de Paul : ‘Ce n’est plus moi qui vis, c’est le Christ qui vit en moi’. Donne-nous la grâce de vivre chaque jour du Christ et de garder sa parole dans nos cœurs et de prier pour ceux qui nous font souffrir. » / « Seigneur, change notre regard pour être attentifs au tout venant comme à celui qu’on attend, aux personnes du palier comme à celui que je croise là où je vis, aux blessés de la vie et de l’amour, à tous ceux qui frappent à la porte de notre cœur, à celui qui a besoin d’être aidé pour porter sa croix. »

  • Troisième intervention de l’abbé Gérard Nicole « Marie : vocation et mission d’une femme, humble servante » (extraits)

Marie nous a laissé des mots et des souvenirs  qui nous permettent de dire que Marie était vierge. La virginité à l’époque, comme la stérilité, n’est pas bien perçue. Le vrai bonheur, la vraie joie, est d’avoir des enfants. La gloire n’est pas du côté de la virginité mais celle de la fécondité.

Nous ne savons pas pourquoi la date du 15 août a été choisie concernant la fête de l’Assomption, mais celle-ci a une porté universelle. L’Assomption de Marie est le déploiement de la résurrection de Jésus.  Ce que Jésus a réussi avec Marie, il veut le réussir aussi avec nous. Marie entre dans la gloire de la Trinité avec tout ce qu’elle est comme femme et comme mère. Toute son humanité est assumée par la gloire de Dieu.

Les premiers chrétiens se posaient la question : Marie est-elle morte ou s’est-elle endormie ? Les Orthodoxes parlent de dormition. La définition de l’Assomption ne tranche pas cette question. Humblement, nous savons que nous ne savons pas. L’essentiel, c’est de dire qu’elle est entrée dans la gloire de Dieu dans toute son humanité. [ Dormition, Assomption : quelle différence ?

Marie n’a pas répondu « Oui » à l’Ange Gabriel, elle a dit « Je suis la servante du Seigneur ». Elle s’est livrée totalement à sa mission de l’Église. Marie n’a pas fait semblant d’être humble, elle l’a vraiment été. Le Pape Pie XII a institué la fête de Marie Reine, une fête de mémoire pour saluer la piété du Peuple de Dieu pour Marie. [ En savoir plus ]

  • Messe, onction des malades à Saint Pie X – Homélie de Mgr Lucien Fruchaud (extrait)

Tout au long de ces jours ensemble, en diocèse rassemblé, dans toutes nos rencontres, nos échanges, nos prières personnelles, par toutes les célébrations… a grandi en nous cette nécessité de répondre à l’invitation du Seigneur adressée en ce lieu par Marie à Bernadette : « Que l’on bâtisse ici une chapelle ». Tous, nous avons compris que cette invitation dépassait les constructions d’églises pour accueillir les pèlerins. Elle nous demandait d’édifier quelque chose de beaucoup plus important, plus grand : l’Église vivante du Christ dans laquelle nous sommes tous appelés par le baptême.

Nous avons tous à apporter notre pierre à cet édifice qui restera toujours en devenir tant que ce monde sera ce qu’il est. Nous sommes invités à être encore plus convaincus que personne n’est exclu. Qui que nous soyons, quelque soit ce que nous sommes aujourd’hui, chacun a toute sa place. Oui, dans toutes les situations humaines, dans tout ce que nous vivons, saint Paul nous rappelle à tous que c’est grâce à Celui qui nous a aimé que nous pouvons être des témoins de son Amour et apporter notre pierre à la construction de l’Église.

Au milieu de vous, frères et sœurs malades, handicapés, au milieu de tant d’autres frères présents avec leur souffrance physique, morale, spirituelle, avec tout ce que nous portons, nous pouvons triompher de toutes les détresses humaines et être de grands témoins de son Amour. Nous avons à rendre belle l’Église du Christ. Pourtant, il ne suffit pas de savoir pour le vivre concrètement. Il nous faut accueillir cette grâce qu’Il nous offre, l’accueillir vraiment. Nous avons accueilli cette grâce dans le sacrement de la réconciliation reçu, à travers le chemin de Croix vécu.

Environ 200 de nos frères vont recevoir le sacrement de l’onction des malade, ils vont être comblés de cette force de Dieu. Dans tous ces sacrements, par son Esprit répandu, c’est bien la grâce du Christ qui vient en nous qui nous fait bâtisseurs de notre Église même si le Seigneur ne répond pas toujours exactement à ce que nous lui demandons. Frères et sœurs, aujourd’hui, demain, chaque jour là où nous sommes, comme nous sommes, dans nos joies et nos peines, que tout devienne une pierre solide qui construise l’Église du Christ.

Témoignage d’Yvan, hospitalier : Cela fait quinze ans que je viens à Lourdes mais c’est comme si c’était la première fois que je vivais le pèlerinage à chaque fois. Qu’est-ce que le sacrement de l’onction des malades est émouvant ! Je m’occupe d’un monsieur totalement dépendant, c’est très intéressant d’échanger avec lui. Ici, à Lourdes, j’ai l’impression que mes prières montent davantage qu’en paroisse. Je suis heureux aussi de retrouver le Père Fruchaud, que j’avais croisé la première fois en 2006 de mémoire.

Témoignage de Marie et de Françoise – Paroisse Notre-Dame de Grande Puissance : Nous sommes quatre cousines qui avions l’habitude de partir en vacances chaque année. L’une d’entre nous ne peut plus nous accompagner à cause de son handicap, c’est elle qui a souhaité qu’on vienne à Lourdes, elle étant prise en charge par l’Hospitalité. Elle est transformée et transportée. Dès le premier jour, elle nous a dit qu’elle reviendrait l’année prochaine. Lourdes, c’est apaisant, il y a une belle énergie. On quitte notre quotidien, on rencontre des personnes qu’on n’aurait pas croisés autrement.

  • Célébration d’envoi à l’église Sainte-Bernadette – Homélie de Mgr Denis Moutel (extrait)

Nous l’avons compris de bien des manières au cours de notre pèlerinage… la chapele à construire n’est pas un édifice de pierres, c’est une invitation à ce que nous devenions tous des pierres vivantes de l’édifice, un corps vivant, le corps du Christ ressuscité. De quoi avons-nous besoin pour être vraiment membre du corps du Christ ? On pourrait dire : quel est l’équipement du pèlerin quand il est envoyé ?

  1. Le cœur habité des pèlerins. Nous sommes envoyés pour écouter la Parole de Dieu et de reconnaître sa présence et ses merveilles dans la vie de tous. Un cœur préparé pour l’écoute.
  2. Le corps vivante de l’Église. Corps vivant parce que la vie circule, parce que nous faisons l’expérience du Salut donné en Jésus Christ Sauveur. Un corps vivant pour la mission.
  3. Un souffle nouveau pour servir. Pour la vie du monde et le service des frères et sœurs. Tout est déjà donné et tout est encore à vivre dans le désir de l’unité et de la paix.

Voyage en car vers les Côtes d’Armor. Relecture du pèlerinage et prière communautaire.

Aujourd’hui, les pèlerins font route vers les Côtes d’Armor après une semaine de pèlerinage au Sanctuaire de Lourdes. Un temps de prière a été pris dans les cars : « Il est temps de nous lever pour rejoindre ceux qui nous attendent, ceux pour qui nous avons pris le temps de prier. Alors que nous allons retrouver notre vie plus ordinaire, demandons la grâce, quelque soit notre situation, de nous lever, c’est-à-dire de nous décentrer de nous-mêmes pour nous tourner d’abord vers les autres. »

Jean-Luc Strugarek, directeur des pèlerins du diocèse de Saint-Brieuc, a rappelé deux citations aux pèlerins au terme de la messe d’envoi, hier : « Un pèlerin ne revient jamais chez lui sans un préjugé en moins et une idée en plus », Thomas Moore | « Ce qui passe par la bouche, c’est ce qui déborde du coeur », Saint Luc. Roland Dolou, directeur de l’Hospitalité diocésaine, a tenu à remercier « la présence de Mgr Denis Moutel quasiment tous les jours à l’Accueil Notre Dame ». Sans oublier Mgr Lucien Fruchaud : « Vous avez illuminé ce pèlerinage par votre présence et par vos homélies. »

Le spectacle « Bernadette de Lourdes » est actuellement en tournée en France. Le 28 janvier 2024, des cars seront organisés par le Service diocésain des pèlerinages pour accompagner les Costarmoricains jusqu’à Rennes. Contact : 02 96 68 13 50 | En savoir plus www.bernadettedelourdes.fr

Message de Mgr Denis Moutel
Évêque de Saint-Brieuc et Tréguier

Mgr Lucien Fruchaud, notre évêque émérite, a choisi de venir à Lourdes. Nous savons qu’il n’a jamais ménagé sa peine, malgré les fatigues de l’âge. Sa démarche nous encourage. Il partagera avec moi la prédication. Avec tous les pèlerins, nous nous rappellerons cette année la demande que Dame de Massabielle a faite à Bernadette, au cours de la 13ème apparition, le mardi 2 mars 1858 : « Que l’on bâtisse ici une chapelle ». […]

En venant à Lourdes nous faisons le choix du Christ, le choix de notre baptême. La Vierge Marie n’a pas voulu parler que des pierres. Il s’agit de construire l’Église, Corps du Christ. Pour Bâtir l’Église de Dieu, c’est-à-dire une communauté ecclésiale, une vie chrétienne, une famille (etc…), il faut poser les fondations en Christ – Enraciner nos projets sur le Christ mort et ressuscité.

En venant à Lourdes nous faisons le choix de la rencontre. Pour bâtir, il faut être plusieurs, cela suppose de travailler ensemble, de « faire Église » dans la complémentarité de nos charismes. Par notre manière d’être nous donnons à voir le Corps du Christ. Se mettre au service les uns des autres, cela demande une écoute, une attention aux plus fragiles.

Message de Jean-Luc Strugarek
Directeur du Service diocésain des pèlerinages

Cette année, nous poursuivons la mise en oeuvre des demandes de Marie à Bernadette, lors de l’apparition du 2 mars 1858 :

  • « Allez dire aux prêtres… »
  • « … que l’on bâtisse ici une chapelle… »
  • « … et qu’on y vienne en procession. »

L’an dernier, nous avons pu méditer sur la signification de la mission d’aller dire aux prêtres, cette année nous allons méditer sur le fait de bâtir ici une chapelle. […] Bâtir une chapelle nécessite un plan, des fondations et la volonté de rendre le bâtiment visible et signifiant. Que ce que nous allons entendre et vivre allume en nous la joie et la ferveur de remercier le Seigneur et de l’annoncer ici et partout.

Nous allons à Lourdes pour porter aux pieds de Marie nos prières et celles qui nous ont été confiées. […] Profitons de ces quelques jours à Lourdes pour vivre intensément cette invitation à mettre Dieu au cœur de nos vies et participant activement à ce qui nous est proposé. […]

Comme pour Bernadette, la grâce de Lourdes accueillie et vécue lors du pèlerinage aidera chaque pèlerin à discerner ce qu’il a à changer, à approfondir, à multiplier dans nos vies pour notre propre bien, pour le bien de nos familles et de nos proches. […]

Que ce pèlerinage soit l’occasion de témoigner de notre engagement au service des autres, de notre engagement au service de l’Église.

Message de Roland Dolou
Président de l'Hospitalité diocésaine

La notion de coût d’un pèlerinage de plus en plus difficile à financer, nous a incités à participer au financement du séjours de malades, mais aussi d’hospitaliers et des jeunes. Nous en avons beaucoup parlé ces dernières années, le phénomène COVID et son chapelet de contraintes imposées ont eu également un effet dévastateur sur la participation des uns et des autres. […]

Et pourtant… En Conseil d’administration, nous venons de faire un surprenant constat : jamais le nombre d’hospitaliers et hospitalières de première année n’a été aussi élevé ! Ce constat est rassurant à plus d’un titre. Il montre encore une fois que la volonté de servir est toujours présente pour peu que la cause soit belle. Et servir l’autre, le frère fatigué, malade, avec empathie et dévouement… Est-il plus noble tâche ? […]

Bienvenue à vous tous, vous êtes attendus à Lourdes pour vos premiers pas auprès des pèlerins de l’Accueil, et n’ayez pas peur, vous serez épaulés, conseillés par les plus anciens et placés sous le regard de Marie.

Venir à Lourdes, c’est d’abord regarder et découvrir ce lieu visité par la Vierge Marie à dix-huit reprises, en 1858. C’est ressentir la foi de ces milliers de pèlerins répondant à l’appel de la Vierge de “venir ici en procession” et observer l’espérance de tous les pèlerins malades venus chercher au pied de la Grotte un peu de réconfort et – pourquoi pas – la grâce d’une guérison. Voir la charité de tous ceux, bénévoles et hospitaliers, qui viennent se mettre au service des autres, c’est vivre en actes le Message de Lourdes.

croix blanche

Les dernières actus