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Pèlerinage diocésain à Lourdes du 31 août au 6 septembre 2024

Le diocèse de Saint-Brieuc poursuit sa démarche annuelle aux pieds de la Vierge de Lourdes. Les pèlerins Costarmoricains continueront à vivre du message de Marie à Bernadette : « Allez dire aux prêtres de bâtir une chapelle et de venir en procession ». Sous la présidence de Mgr Denis Moutel, le pèlerinage diocésain à Lourdes est organisé pour permettre à chacun de venir prier devant la Grotte, de vivre pleinement les signes de Lourdes (le rocher, la lumière, l’eau, les foules, les personnes malades et les hospitaliers). Cette année, la prédication est assurée par Hervé Guévellou, diacre permanent et délégué général du diocèse de Saint-Brieuc. 

Album-photos à jour quotidiennement

Pèlerinage diocésain 2024 à Lourdes

Programme de la semaine

Téléchargez l’ensemble des homélies dans leur intégralités prononcées par Hervé Guévellou, prédicateur du pèlerinage 2024 à Lourdes. Ce dernier est diacre permanent, responsable de la Pastorale liturgique et sacramentelle, et délégué général du diocèse de Saint-Brieuc.

Retrouvez ci-dessous le résumé de chaque journée vécue sur le Sanctuaire Notre-Dame de Lourdes par les pèlerins Costarmoricains, du 31 août au 6 septembre 2024.

  • Départ des Côtes d’Armor – Arrivée des cars à Lourdes vers 18h/19h
  • Animations – Présentation – Prière communautaire dans les car

Présentation du pèlerinage et prière de l’abbé Jean Le Rétif, prêtre au service de la paroisse Saint Brieuc, dans le car où se trouvaient les pèlerins briochins et paimpolais :

Qui dit pèlerinage, dit déplacement. Le premier pèlerin croyant est Abraham. Dieu l’appelle et lui dit : « Quitte ton pays et va vers le pays que je te montrerai. » Partir en pèlerinage, c’est accepter de se déplacer physiquement, c’est se mettre en marche avec d’autres : pèlerins inscrits en paroisse ou accompagnés par l’Hospitalité diocésaine. Nous sommes pèlerins d’une Église locale, le diocèse de Saint-Brieuc. Nous mettons nos pas dans ceux de Notre Dame, Marie. Nous quittons nos habitudes et nous nous accueillons les uns et les autres dans la diversité, avec nos différences. Peuple de Dieu, peuple rassemblé, peuple en marche, nous chantons : « En marchant vers toi, Seigneur, notre cœur est plein de joie. Ta lumière nous conduit vers le Père, dans l’Esprit, au Royaume de Dieu. »

« Venez à l’écart », c’est une invitation à prendre du recul sur nos existences. J’entends souvent : « Excuse-moi mais je n’ai pas le temps ». Parfois, nous nous laissons accaparer par des choses secondaires. Le Seigneur nous appelle à nous mettre à l’écart. Alors que Notre Dame a dit à la petite Bernadette de venir en procession, nous aussi nous allons nous mettre en marche dès demain depuis le calvaire des Bretons à l’occasion de la célébration d’ouverture. Accueillons ce pèlerinage pour nous ressourcer et écouter ce que le Seigneur a à nous dire. Nous pensons particulièrement à ceux qui sont victimes des guerres, des injustices, des violences. Chacun de nous porte dans son cœur de nombreuses intentions de prière. Les chrétiens croient en la communion des saints, nous portons l’ensemble des intentions.

Dans notre monde, Dieu merci, il y a des parenthèses de fraternité. Notre pays vit actuellement des Jeux Paralympiques, nous offrons au Seigneur leur joie et leur volonté de vaincre. Nous allons retrouver à Lourdes des pèlerins des quatre coins du monde, des personnes malades, nous prions ainsi pour ce lieu privilégié. Nous prions aussi pour notre diocèse et nos paroisses. Un pèlerinage est fait de portes qu’on ouvre. La première qu’on ouvre fait référence aux gestes spécifiques à Lourdes : on touche le rocher, on se lave avec l’eau de la Source, on allume une lumière. La deuxième porte ouvre sur les dévotions qui expriment la piété de l’Église. Enfin, la troisième fait référence aux sacrements. Nous allons vivre l’eucharistie, la réconciliation, et le sacrement des malades.

« Nous chanterons pour toi, Seigneur, tu nous as fait revivre. Que ta parole dans nos cœurs. »

  • Matinée consacré à la visite de Lourdes et à la découverte du sanctuaire

Le Père Didier Délépine, prêtre au service de la communauté pastorale de Dinan, Saint-Samson, Pleudihen-sur-Rance et Évran, accompagné d’un groupe de pèlerins bretons présente les différents espaces présents au sein du Sanctuaire de Lourdes, notamment la chapelle de la Réconciliation, l’occasion d’improviser une catéchèse : « Les sacrements ne sont pas une invention de l’Église, c’est le Christ lui-même qui les a institués. Les sacrements s’inscrivent dans la prolongation du mystère de l’Incarnation, c’est bien de les vivre, cela purifie ! Le Seigneur a une relation particulière avec chacune et chacun. La démarche de la réconciliation proposée à Lourdes, comme à Querrien, est à vivre individuellement. C’est une démarche de foi et de confiance, sans jugement. Le prêtre est là pour vous aider, vous accompagner. Quand vous avez fait le premier pas, quand vous avez brisé la glace, vous reviendrez plus facilement au sacrement de réconciliation. Notre Dieu est avant tout un Dieu de miséricorde, Il nous connaît mieux que nous-mêmes. La statue du curé d’Ars nous accueille devant la chapelle de la réconciliation, ce n’est pas un hasard, c’est la providence. »

« Voici le calvaire des Bretons situé à la Porte Saint-Michel. Comme son nom l’indique, ce calvaire a été offert par la Bretagne », explique Christiane Kergadallan, engagée sur la paroisse d’Étables-sur-Mer. « Ah bonjour Pierre-Emmanuel, bonjour les jeunes ! Félicitations pour votre engagement ! » Le petit groupe de pèlerins entraîné par Christiane croise un groupe de jeunes hospitaliers accompagné par Sœur Solange et le Père Pierre-Emmanuel Doré. Chaque année, plusieurs lycéens de l’établissement Saint-Joseph de Lamballe font le choix de faire leur rentrée scolaire en tant qu’hospitaliers et hospitalières au sein de l’Hospitalité diocésaine.

A l’entrée de la basilique Saint Pie X, le Père Francis Morcel – prêtre au service de la paroisse Notre-Dame de Grande Puissance – y ressort avec quelques pèlerins du Pays de Lamballe. « C’est une messe en italien qui est en train d’y être célébrée. Si vous regardez par là, en sortant du Sanctuaire quai Saint-Jean, vous avez ce qu’on appelle les Pavillons de Lourdes qui regroupent les mouvements d’Église. Je suis venu à de nombreuses reprises à l’Espace Vie et Foi accompagner la Jeunesse Ouvrière Chrétienne (JOC). »

14h30 : Procession d’ouverture du pèlerinage diocésain à Lourdes du calvaire des Bretons jusqu’à l’église Sainte-Bernadette.

  • 15h30 : Célébration eucharistique d’ouverture à l’église Sainte-Bernadette
Homélie d’Hervé Guévellou, diacre permanent et délégué général du diocèse de Saint-Brieuc (extrait) : « Chers pèlerins, vous qui êtes baptisés, accueillez ces expériences spirituelles très concrètes que nous allons vivre cette semaine comme des occasions offertes pour renouveler votre foi et peut-être redonner du sens à votre pratique religieuse. Pourquoi êtes-vous restés fidèles au Christ et à l’Église malgré les vents contraires ? Et vous les jeunes, dans quelle procession souhaitez-vous prendre place ? Qui souhaitez-vous suivre ? Laissez-vous surprendre cette semaine par tous ces signes d’amour et de fraternité qui disent la présence de Dieu à nos côtés. Laissez-vous émerveiller par l’engagement des hospitaliers qui traduisent cet amour de Dieu par le service. Alors, se mettre en procession pourquoi ? Pour qui ? Le Seigneur nous invite à nous mettre en marche en quête de sa lumière, celle de la Parole semée. »
 
Le premier dimanche de chaque mois, les communautés paroissiales du diocèse de Saint-Brieuc prient pour les vocations à travers une prière propre à l’Église catholique en Côtes d’Armor. Les pèlerins costarmoricains l’ont également récitée sur place. « Seigneur Jésus, aujourd’hui comme hier, tu ne cesses d’interpeler des jeunes et des adultes de tous âges à te suivre. Entends nos communautés chrétiennes qui te prient avec confiance pour les vocations. Éclaire, fortifie et soutiens ceux que tu appelles à t’aimer et à te consacrer leur vie pour le service des autres et pour l’annonce de ton Évangile. Nous te le demandons à toi qui es vivant pour les siècles des siècles ! Amen »
  • 17h00 : Conférence du père Horacio Brito, chapelain du sanctuaire de Lourdes à l’église Sainte-Bernadette (extrait)

Quel est le message de Lourdes ? On répond souvent : ‘Voilà ce que la Sainte Vierge a dit’. C’est ça et ce n’est pas ça !

Le premier élément du message de Lourdes est cette relation qui s’est établie entre la mère de Dieu et Bernadette. Une relation entre deux personnes est faite de paroles, de silences, de gestes, parfois des absences et des présences. Une relation, c’est un tout. C’est pour cela que nous avons quatre Évangiles, chacun des évangélistes témoigne de sa relation avec Jésus. Il n’y a pas de contradiction entre eux, chacun mettant l’accent sur ce qui l’a frappé le plus dans cette rencontre avec le Christ. Le deuxième élément qui fait partie du message de Lourdes, ce sont les accords qui existent entre ce récit particulier qui nous est arrivé par Bernadette et la Parole de Dieu. Le troisième élément du message de Lourdes, c’est l’expérience de Bernadette, comment elle a accueilli ces paroles, cette relation, ces silences, ces gestes de Marie et comment elle nous les a transmis. Le quatrième élément du message de Lourdes, c’est ce que l’Église nous apprend aujourd’hui.

Et puis, il y a un cinquième élément qui, pour moi, est l’un des plus importants. [ Le Père Horacio Brito se rend dans l’assistance ] Madame, qui vous a parlé la première fois de Lourdes ? « C’est ma maman qui m’en a parlé très jeune, je m’appelle Bernadette. » Et vous monsieur ? « A l’école, un professeur. » Et vous ? « C’est toute ma famille, je m’appelle Marie ! » Ce n’est pas la Vierge ou l’Esprit Saint qui nous a parlé de Lourdes, il y a toujours eu quelqu’un. Moi, j’ai entendu parlé de Lourdes, j’avais 6 ans, c’était en Argentine. C’est grâce à ces personnes que ce message est arrivé à nous. Chacun d’entre nous fait partie du message de Lourdes, eh oui ! En rentrant en Côtes d’Armor, qu’allez-vous raconter ? Vous allez témoigner de l’expérience de ce que vous avez vécu, de ce qui vous a touché ici.

Possibilité de vivre le geste de l’eau, du rocher et de la lumière en groupe. Passage des malades à la Grotte.

  • Questions / Réponses entre les lycéens hospitaliers présents à Lourdes, et le Père David Plantet, accompagnateur spirituel de la Pastorale des jeunes et hospitalier

Les lycéens : Il y aura-t-il un temps d’adoration durant le pèlerinage ?

Père David Plantet : Il y a une chapelle de l’adoration sur le site du Sanctuaire de Lourdes. Vous pouvez bien entendu y aller. Mais nous allons tous prier l’adoration au moment de la procession eucharistique.

Les lycéens : Peut-on avoir la foi et ne pas croire aux miracles ?

Père David Plantet : Dieu fait des miracles en vue de la foi. Un miracle est quelque chose qui ne s’explique pas par la science… mais plein de choses ne s’expliquent pas par la science ! Ce n’est pas parce que cela ne s’explique pas, que ce n’est pas réel. Tomber amoureux, avoir la foi… c’est bien réel ! La foi et les miracles sont liés. Peut-être que votre passage à Lourdes vous fera mieux comprendre les miracles.

Réaction de Serge Le Goff, référent pour l’Enseignement catholique des Côtes d’Armor : « Des hospitaliers m’ont fait remonter votre qualité de présence auprès des malades, notamment au restaurant. Il y a des complicités et des relations qui s’installent entre les pèlerins malades et vous. Cela me touche que vous soyez touchés par la fragilité des pèlerins malades ou touchés par la vieillesse. »

Père David Plantet, en conclusion : Qui seraient motivés pour réaliser de petites vidéos ? Nous pourrions expliquer la tenue des hospitaliers, ou comment nouer son foulard ? Ces vidéos, nous les présenterons aux lycéens qui viendront à Lourdes l’année prochaine !

  • 10h00 : Célébration eucharistique à Sainte-Bernadette + engagement d’hospitaliers au sein de l’Hospitalité diocésaine

Homélie d’Hervé Guévellou (extrait) : « Cette question posée par le docteur de la Loi ‘Que dois-je faire pour avoir en héritage la vie éternelle ?’ nous rappelle en effet : Qu’il ne suffit pas d’être un bon paroissien fidèle à la messe du dimanche pour être un bon samaritain. Qu’il ne suffit pas de connaître parfaitement la Bible ou de proclamer haut et fort la Foi de l’Église pour être un bon samaritain. Qu’il ne suffit pas non plus de revêtir une aube et une étole, une chemise bleue ou une blouse et son foulard pour être de bons samaritains. Ce n’est ni la loi, ni sa condition sociale, ni son appartenance religieuse qui va conduire le samaritain à s’approcher de l’homme à moitié mort. C’est sa capacité à aimer, à se laisser toucher par celui qui est dans le besoin. Une Loi est faite pour servir l’Amour et grandir dans l’amour. Le Pape François nous rappelle d’ailleurs que ‘nous avons été créés pour une plénitude qui n’est atteinte que dans l’amour‘. Il ne s’agit pas d’abord de connaître les commandements ‘par cœur’ mais par le cœur, avec le cœur. En demandant à venir ici en procession, la Vierge nous apprend en quelque sorte à devenir des samaritains les uns pour les autres. Marcher ensemble à la suite du Christ, c’est essayer de marcher au pas de l’autre, parfois même de ralentir, voire de s’entraider. »

Prière d’engagement des hospitaliers au sein de l’Hospitalité diocésaine : « Nous nous engageons à servir pendant le pèlerinage et autant que nous le pourrons, tous les pèlerins et plus spécialement les pèlerins malades et handicapés. Nous nous engageons à les accompagner et à les aider matériellement et spirituellement pendant et après le pèlerinage. Nous nous engageons à travailler avec nos frères et sœurs de l’Hospitalité dans l’amitié et la charité. Nous nous engageons à rester disponibles dans nos vies, au service de l’Église et de ceux qui sont dans le besoin. »

Mot de Mgr Denis Moutel : « Chers amis hospitaliers, notre Église diocésaine a besoin de vous pour que nos frères et sœurs malades soient accompagnés dans l’épreuve de la maladie par des visites, par l’écoute de la Parole de Dieu, par la communion, par la préparation aux sacrements… Vous serez le lien entre les malades et la communauté chrétienne pour qu’ils soient toujours membres de l’Église. Auprès d’eux, vous témoignerez de la tendresse de Dieu et de l’espérance qui est en vous. Oui, vous saurez les réconforter au nom de votre foi. »

  • 15h00 : Célébration pénitentielle à l’église Sainte-Bernadette

Homélie d’Hervé Guévellou (extrait) : « C’est une difficulté assez fréquente dans nos vies, celle de constater l’écart ou la tension qui peut exister entre ce à quoi nous aspirons et ce que nous vivons réellement. Peut-être aussi parce que nous sommes trop centrés sur nous en recherchant une perfection qui, en réalité, n’existe que dans les rêves. En posant son regard sur nous, le Christ nous autorise à être vrai avec nous-même en acceptant nos limites et nos fragilités. Il nous aide à ne pas confondre la recherche de perfection et l’appel à la sainteté. En déambulant dans la basilique souterraine Saint Pie X, nous pouvons découvrir à travers de grands portraits, quelques-unes de ces belles figures de saints. En les priant, en y associant aussi nos saints patrons, demandons la grâce de nous laisser regarder et aimer le Christ comme tous ces saints ont su le faire ! »

Procession eucharistique à partir de 17h. La procession eucharistique a lieu tous les jours sur le Sanctuaire de Lourdes, du 25 mars au 1er novembre. Elle part du Podium de la Prairie et se termine à la basilique souterraine Saint-Pie X. Comme l’Adoration, c’est une rencontre avec le Seigneur Jésus présent dans l’Hostie consacrée, mais avec une dimension dynamique et communautaire. Les pèlerins sont invités à marcher avec les personnes souffrantes derrière le prêtre qui porte l’ostensoir et à recevoir la bénédiction que Jésus donne en passant au milieu de nous. De nombreuses guérisons miraculeuses se sont produites pendant le passage du Saint-Sacrement.

  • 10h00 : Célébration eucharistique à la Grotte

A suivre en direct sur KTO TV.

  • 14h30 : Conférence du père Horacio Brito, chapelain du sanctuaire à l’église Sainte-Bernadette

Dieu ne se révèle seulement qu’à ceux qui le cherchent. La Vierge Marie a demandé à Bernadette de venir à la Grotte pendant quinze jours. Bernadette répondra « oui ». Elle s’engage. Quand nous prions, nous devons toujours nous engager, c’est important. A partir de la huitième Apparition, tout change. Voilà que Bernadette fera trois gestes qui sont des gestes bibliques : Marcher à genoux et embrasser le sol de la Grotte. C’est un geste d’abaissement et de proximité. Bernadette arrache des herbes de la Grotte et les mange. Nous retrouvons cela dans le Livre de l’Exode dans le chapitre 16. Bernadette se barbouille le visage de boue. Nous pensons au « serviteur souffrant » dans le Livre d’Isaïe.

Pourquoi faut-il désencombrer cette grotte ? A la neuvième Apparition, la Vierge Marie dira « Allez à la source, boire et vous y laver ». Tout le monde fut étonné d’y découvrir une source ! Marie nous fait découvrir les profondeurs de notre cœur. La source, il faut la faire jaillir. Nous sommes assoiffés de Dieu mais nous sommes aussi assoiffés de charité envers nos frères et sœurs. L’Évangile n’a de raison d’être que si nous le partageons. Bernadette, quand elle fut à Nevers, disait faire chaque jour son pèlerinage à la Grotte, c’est-à-dire qu’elle essayait de donner le meilleur d’elle-même et de vivre des Paroles de Marie quotidiennement. Nous sommes tous dépositaires de la grâce de Dieu mais cette grâce n’a de sens que si nous la partageons.

  • Après-midi : Chemin de croix dans la Prairie. Suivre le chemin de la Croix c’est, comme Bernadette, découvrir de quel amour nous sommes aimés de Jésus et, dans la confiance, lui donner nos fardeaux. Situé dans un espace ombragé le long du Gave, ce Chemin de Croix, inauguré en 2008, est accessible aux pèlerins à mobilité réduite. Les 17 stations monumentales du chemin de croix, en marbre de Carrare, proposent un parcours de la Passion à la Résurrection du Christ.

Père Jean Le Rétif : « Le chemin de croix de la Prairie est constitué d’œuvres de l’artiste Maria de Faykod. Plus que des œuvres d’art, ce sont des œuvres de foi. Les chemins de croix sont traditionnellement formés de 14 stations. Celui de la Prairie en compte 17. Chaque station est une occasion d’entrer dans le mystère de Dieu. Le chemin de croix de la Prairie ne s’arrête pas à la mort du Christ, il nous mène jusqu’à la Résurrection. »

Prière : Christ Sauveur, que tes yeux soient nos yeux pour voir les autres. Que tes oreilles soient les nôtres pour entendre les autres. Que tes mains soient nos mains pour accueillir les autres. Que tes lèvres soient les nôtres pour annoncer la Bonne Nouvelle et nous réconcilier les uns avec les autres.

  • 21h00 : Procession mariale. Événement incontournable du sanctuaire Notre-Dame de Lourdes, la procession mariale aux flambeaux puise son origine dans l’histoire des apparitions. À la demande de la Vierge, les pèlerins viennent ici en procession. La ferveur est ici perceptible, les chants se mêlant aux prières des personnes venant des quatre coins du monde. Nul ne peut rester insensible à l’ambiance régnant dans le sanctuaire au moment de la procession aux flambeaux. Chaque soir d’avril à octobre les pèlerins sont invités à rejoindre la procession qui débute à la Grotte des Apparitions. Les participants, équipés de leurs flambeaux, suivent alors la statue de Notre-Dame de Lourdes.
  • 9h30 : Messe internationale. Du 25 mars au 1er novembre, chaque dimanche et chaque mercredi, est célébrée la Messe Internationale dans la basilique souterraine Saint-Pie X. Une occasion unique de faire l’expérience de l’Universalité de l’Église.

Homélie du patriarche de Venise (extrait) : « Chers frères et sœurs, pendant ces jours de pèlerinage, nous vivons un moment unique. La foi est la vertu qui commence notre vie chrétienne et la façonne. Il faut le dire avec clarté : ou Lourdes est une expérience de foi et donc de conversion, de prière et de charité pour ceux qui souffrent dans leur âme ou dans leur corps ; ou bien ce n’est pas l’expérience de Lourdes de la Mère Immaculée de Dieu et de Bernadette. Avec notre ‘oui’ de foi commence notre relation personnelle avec Dieu. C’est une relation dans laquelle nous nous adressons à Lui en l’appelant Père et qui nous fait considérer chaque homme, quel qu’il soit, comme un frère. Nous sommes appelés à une foi concrète qui marque nos journées et qui s’exprime dans la patience et avec le pardon. Réfléchissons avec attention à la façon dont la foi peut transformer les personnes, même les plus fragiles. La foi est un don qui demande à l’homme sa liberté. »

  • 17h00 : Conférence du père Horacio Brito, chapelain du sanctuaire à l’église Sainte-Bernadette (extrait)

« Lors de la treizième Apparition, Marie joue un tour à Bernadette qui a cru jusqu’à présent que les messages ne lui étaient que destinés. Là, Marie ouvre ses messages pour toucher l’Église Universelle : ‘Allez dire aux prêtres qu’on bâtisse ici une chapelle et qu’on y vienne en procession’. Pareille responsabilité ! Bernadette ne savait pas quoi dire ni quoi faire. Et si Bernadette avait eu peur et n’avait pas témoigné… c’était le Sanctuaire qui était en jeu !

A Lourdes, quand nous parlons de la Grotte, nous parlons de Jésus. Quand nous parlons de la processions eucharistique, nous parlons de Jésus. Quand nous parlons du Chemin de croix, nous parlons de Jésus. Jésus nous fait tous participer à sa vie. Par notre baptême, nous participons au sacerdoce du Christ. Mais cette mission a besoin d’être nourrie, nous avons besoin de prêtres. La Parole et les sacrements nous nourrissent. Le don suprême que Dieu fait à l’Église, c’est l’eucharistie.

Voilà que la Vierge Marie demande à Bernadette à construire une chapelle là où il n’y a rien. L’Église n’est pas le centre, elle est missionnaire, l’Église est toujours envoyée. Jésus nous dit : ‘faîtes des disciples‘. Nous avons à partager un trésor, celui de l’Évangile. Jésus nous prend tel que nous sommes, avec nos doutes. Le pèlerinage, nous l’avons commencé quand nous avons quitté le Paradis. Notre vie est un pèlerinage.

Une paroisse a pour but d’accompagner les paroissiens dans chaque étape de leur vie. Venir dans un sanctuaire, c’est se relancer spirituellement. L’année prochaine, le titre du pèlerinage à Lourdes sera ‘Avec Marie, pèlerins de l’espérance’. Le pèlerinage nous ouvre à l’espérance et à la mission. Ne me dîtes pas pourquoi vous êtes allés toucher le Rocher ou allumer un cierge car vous le portez au plus profond de votre cœur. C’est ce qu’on appelle la piété populaire, c’est sacré. Le but d’un pèlerinage est la conversion. »

En après-midi et en soirée : Chemin de croix des Espélugues. Suivre le chemin de la Croix c’est, comme Bernadette, découvrir de quel amour nous sommes aimés de Jésus et, dans la confiance, lui donner nos fardeaux. Ce Chemin de Croix, inauguré en septembre 1912, s’étend sur 1 500 mètres et comporte des montées et une descente difficile. Ses 15 stations sont jalonnées de 115 statues à échelle humaine en fonte patinée. Chaque ensemble statuaire illustre un temps fort de la vie du Christ pendant sa Passion : de la condamnation par Ponce Pilate à sa mise au tombeau, le soir du Vendredi saint.

  • 10h00 : Messe et onction des malades dans la Basilique Saint-Pie X. Le sacrement des malades a pour but de donner une aide spéciale au chrétien confronté aux difficultés d’une maladie grave ou de la vieillesse. Le chrétien peut recevoir le sacrement des malades chaque fois qu’il est atteint d’une grave maladie. C’est le sacrement de la présence du Seigneur à nos côtés dans les moments d’épreuve que sont la maladie ou la vieillesse. La célébration de ce sacrement consiste en l’onction d’huile bénite sur le front et en l’imposition des mains. Voici les mots qui accompagnent l’onction avec l’huile sainte sur le front et dans les mains des malades : « Par cette onction sainte, que le Seigneur en sa grande bonté vous réconforte par la grâce de l’Esprit Saint. Ainsi, vous ayant libéré de tous péchés, qu’il vous sauve et vous relève. » [ En savoir plus ]

Homélie d’Hervé Guévellou (extrait) : « Vous l’avez probablement remarqué, le maître mot du jour est celui de ‘réconfort’. Voilà un mot qui résume bien le sens de ce sacrement des malades que plusieurs d’entre vous allez recevoir et dont nous serons tous témoins et en quelque sorte bénéficiaires ! Ce sacrement nous rappelle, en effet, à tous combien nous pouvons compter sur la tendresse et la force de Dieu dans les moments les plus compliqués de nos vies. Ce sacrement nous rappelle la dignité de toute personne humaine au-delà de ses fragilités liées notamment à sa santé et à sa vieillesse. Notre procession ou notre pèlerinage sur terre se fait avec tout le monde et jusqu’au bout ! Nous devons apprendre à marcher aux pas des plus fragiles qui nous aident ainsi à découvrir d’autres facettes de la vie que nous pourrions un peu vite oublier ou négliger au profit de l’efficacité sous toutes ses formes. Ce sacrement des malades nous rappelle que personne ne doit rester sur le bord du chemin. »

  • 14h30 : Célébration d’envoi à l’église Sainte-Bernadette où les objets de piété des pèlerins ont été bénis.

Homélie d’Hervé Guévellou (extrait) : « Rappelez-vous la toute première célébration de notre pèlerinage ! Il nous était demandé si nous voulions vraiment suivre le Christ et nous laisser travailler par la douceur de sa Parle semée en nous ? Une invitation à déverrouiller la porte de notre cœur… Ensemble, nous avons essayé de nous décentrer en tournant plutôt notre regard sur les autres et sur le Christ ; nous avons cherché à faire silence pour entendre Dieu nous parler ; nous avons peut-être mieux appris à marcher aux pas des autres, parfois des plus fragiles en respectant leur rythme ; nous avons également été appelés à rechercher une qualité de présence aux autres. En fin de compte, nous avons expérimenté ensemble tout au long de la semaine une manière ‘plus juste’ de nous mettre en procession, ‘non pas en ordre dispersé mais dans une recherche de paix et d’unité’ comme nous le rappelait Mgr Moutel. »

Témoignages de pèlerins lors de la célébration d’envoi :

Une hospitalière : « Je suis venue cette année en tant qu’hospitalière au service de la restauration tout en accompagnant les malades, et à me rendre le plus disponible possible. Cette semaine a été source de belles rencontres avec les malades, les hospitaliers et les pèlerins. Malgré la fatigue physique, chaque matin je me suis levée avec beaucoup d’énergie et la joie de vous retrouver. J’ai reçu beaucoup de ‘mercis’, à mon tour de vous dire ‘merci’. J’ai reçu plus que je n’ai donné. Je repars dans mon quotidien avec le désir de témoigner de mon expérience et de vivre la Parole du Christ en toute authenticité. »

Deux frères atteints de cécité ayant fait leur engagement au sein de l’Hospitalité en tant qu’hospitaliers : « En franchissant la parole de l’église Sainte-Bernadette lundi dernier, l’émotion est montée au moment où nous avons été appelés, mon frère et moi, pour s’engager définitivement. La barrette d’hospitalier sur la chemise est difficile à porter. Mais ce qui est encore plus lourd, c’est le cœur de la mission : prendre le temps de s’occuper des autres. Un autre moment fort que nous avons partagé, c’est l’immersion dans la piscine du sanctuaire de Lourdes. Nous ne l’oublierons jamais. »

Deux jeunes hospitalières du lycée Saint-Charles (Saint-Brieuc) : « Nous sommes venues pour la première fois cette année à Lourdes. On ne pouvait s’imaginer ce qui nous attendait.  Nous avons passé de merveilleux moments aux côtés des malades. Leurs sourires et leur simplicité nous ont profondément touchés. La foi des pèlerins est une force extraordinaire qui nous a beaucoup marquée. Être témoins de cette foi nous inspire. A Lourdes, nous avons découvert que la foi a un grand pouvoir qui est celui d’unir tous les croyants, elle devient alors une force. »

Envoi en mission de Mgr Denis Moutel (extrait) : Chers frères et sœurs, merci pour vos témoignages. Chacun porte dans son cœur ce merci, cette joie, cet engagement, ce service qui fait de nous des témoins de ce que nous avons reçu. Vous avez touché le Rocher, vous avez vécu le geste de l’eau, vous avez allumé un cierge… peut-être ne saurez-vous pas expliqué pourquoi cela vous a touché, tellement c’est mystérieux. Le don de la miséricorde est pour tous, c’est ce qui a été révélé à Bernadette par la Très Sainte Vierge Marie. C’est beau de se reconnaître pécheur ou début de chaque célébration, c’est bon d’ouvrir notre cœur un peu trop fermé. Peut-être ne saurons-nous pas ce que cette semaine à Lourdes a changé en nous, le Seigneur Dieu va nous le donner jour après jour. Notre pèlerinage n’est pas fini, nous marchons en pèlerinage sur la terre vers ce jour où Il nous attend tous réunis. Ne croyons pas que c’est fini, que c’est derrière nous, que nous avons déjà tout fait. Le Seigneur nous donne encore bien des choses à vivre, à être, à donner.

Notre mission : devenir des pèlerins avec toute l’Église car le pèlerinage fait de nous des missionnaires, des personnes qui partent vers les autres, là où le Seigneur nous envoie. Qu’allons-nous témoigner de Lourdes ? Un moment, un lieu, une célébration, une rencontre… tant et tant de belles choses ! Le plus important est la joie, le service et la solidarité qui se sont imprimés au fond de notre cœur. Ce que nous avons reçu, nous voulons le donner avec et dans l’Église. Saint Paul nous encourage à prendre notre part dans l’annonce de l’Évangile pour former dans nos paroisses, nos communautés, nos établissements, nos aumôneries des groupes de vie fraternelle. Continuons à nous laisser déranger par la Parole de Dieu et témoigner du Christ qui est le Chemin, la Vérité et la Vie.

Départ de Lourdes vers 7h00. Animation et relecture du pèlerinage dans les cars.

Témoignes de pèlerins Costarmoricains glanés durant le pèlerinage diocésain au Sanctuaire de Lourdes.

  • Camille – Paroisse Notre-Dame de Bon Secours : « Je viens à Lourdes depuis trois ans car il y a eu des problèmes de santé dans ma famille, pour moi également. Venir à la Grotte est un réconfort. C’est un lieu où je me sens bien, où on peut venir se recueillir et prier la Vierge Marie. En venant en pèlerinage ici, j’entends de nombreux témoignages et je rencontre des personnes de différents pays. Vraiment, j’incite tout le monde à venir rencontrer les malades et se rendre compte de la foi qu’ils ont ! »
  • Clément, lycéen hospitalier de Saint-Charles (Saint-Brieuc) : « Ma grand-mère accompagne le pèlerinage depuis une dizaine d’années, elle a toujours aimé aider les gens. Elle m’en parle depuis que je suis tout petit et maintenant je me rends compte combien c’est génial. Lourdes, c’est une super découverte, une expérience qui nous fait grandir, je ne regrette absolument pas ! »
  • Antoine, lycéen hospitalier de Saint-Charles (Saint-Brieuc) : « Cela m’a beaucoup marqué d’entendre le témoignage d’anciens lycéens qui étaient partis à Lourdes avant moi. J’ai eu envie de vivre la même chose qu’eux. J’aime particulièrement aller à la Grotte car je me confie régulièrement à Marie dans mes prières. On a fait de très belles rencontres à Lourdes qui m’ont beaucoup marquées. »
  • Daniel, quatrième année au sein de l’Hospitalité : « Je viens à Lourdes pour sortir de ma zone de confort, pour vivre cette ambiance fraternelle, et pour échanger avec n’importe qui, n’importe quand, n’importe où. C’est très sympathique que de pouvoir rencontrer des gens qu’on n’aurait jamais croisés ailleurs. C’est intéressant de rencontrer les malades, qu’ils nous racontent comment eux vivent leur handicap. Cela nous donne une belle leçon de courage. Nous rencontrons à Lourdes des accidentés de la vie qui viennent se libérer. »
  • Jacqueline – Paroisse de Notre-Dame de la Mer : « L’année dernière, j’étais vraiment mal. Je venais de perdre mon mari, je m’étais éloignée d’un couple d’amis de 55 ans d’amitié, j’étais vraiment démolie. A Lourdes, quelque chose s’est passé. Quand j’ai vu toutes ces personnes en situation de handicap, je me suis dit que je n’avais pas le droit de me plaindre. Ce pèlerinage m’a regonflée à bloc. J’aime beaucoup les célébrations à Lourdes, je chante dans la chorale. Quelque chose s’y passe et cela me fait beaucoup de bien ! »
  • Monique – Paroisse Notre-Dame de Chatêlaudren : « Ce sont mes parents qui m’ont fait découvrir Lourdes, ici c’est pour moi un havre de paix. Tous les pèlerins sont sympathiques et très polis entre eux, on a l’impression d’être au Paradis. Je pense qu’il faut avoir la foi pour venir en pèlerinage au Sanctuaire, il faut croire ! J’ai vu quelqu’un guérir à Lourdes, et il est là cette année encore. »
  • Odile, hospitalière : « Je suis venue la première fois à Lourdes en 2016, l’année de la Réconciliation. Je me suis sentie appelée à donner du temps, être au service des plus démunis. Chaque année, je reviens pour donner ce que j’ai pu recevoir. Venir en pèlerinage à Lourdes m’apporte de voir la vie autrement, de savoir trouver ce qu’il y a de plus important, de plus essentiel. Les malades nous apportent beaucoup. »
  • Pierre – Paroisse de Plancoët : « Je viens à Lourdes pour la première fois avec le diocèse de Saint-Brieuc car j’habite dans les Côtes d’Armor depuis pas si longtemps. Je suis également diacre permanent, je suis là pour porter les intentions de prière de la paroisse, tous les projets que porte le Père Valère, de manière à ce que la paroisse de Plancoët soit signe d’évangélisation. Je viens aussi pour quelques grâces personnelles, et prier pour toute ma famille. »
  • Corentin, hospitalier : « Ce qui me fait revenir, année après année, c’est la joie de retrouver des pèlerins malades et handicapés. Venir en pèlerinage en diocèse, c’est une vraie famille. A Lourdes, on voit la diversité de l’Église. Le sentiment qui m’habite actuellement est la joie. Les lieux les plus importants pour moi sont la Grotte et les brûloirs. On y vient prendre un temps de prière en silence. Partager cela ensemble, entre pèlerins, c’est quelque chose de vraiment fort. Au-delà des mots, le silence vécu à Lourdes me touche particulièrement. »
  • René, malade pris en charge par l’Hospitalité : « Vous savez ce que veut dire le prénom René ? Renaissance ! A votre baptême, vous êtes rené dans la foi, vous êtes à nouveau un enfant bien-aimé de Dieu, un enfant adoptif de Dieu. C’est le plus beau des prénoms ! Tous les baptisés sont renés. J’aime beaucoup le verset en Saint Paul aux Éphésiens (2,10) : ‘C’est Dieu qui nous a faits, il nous a créés dans le Christ Jésus, en vue de la réalisation d’œuvres bonnes qu’il a préparées d’avance pour que nous les pratiquions’. Pourquoi alors s’inquiéter ? De quoi avons-nous peur ? »

Mgr Denis Moutel, évêque de Saint-Brieuc et Tréguier

« Que l’on vienne ici en procession » C’est le thème de tous les pèlerinages cette année. Une procession, nous savons à peu près ce que c’est en Bretagne, dans nos pardons et nos fêtes paroissiales. […] Dans une procession, nous suivons toujours la croix, qui précède nos bannières et nos groupes. C’est le Christ en effet qui est devant et qui nous attire. C’est en le regardant que nous pouvons avancer dans la confiance. Quand nous sommes en procession nous cheminons ensemble vers un sanctuaire, une source, une chapelle. Notre marche est orientée vers un but. […]

A Lourdes, nous venons en procession vers la grotte de Massabielle où tant de personnes s’assemblent pour venir boire à la source, pour écouter la Parole de Dieu, pour porter la lumière du Christ mort et ressuscité. Nous convergeons vers la grotte, là où Bernadette a été regardée par Marie, et bouleversée par l’amour de Dieu pour les pécheurs. […] Cette belle pratique liturgique nous rappelle sans cesse que nous sommes appelés à marcher ensemble, à nous soutenir les uns les autres, à prendre soin de tous, surtout des plus faibles. La beauté des processions porte le signe de tous nos engagements à être vraiment fraternels dans la vie de tous les jours : non pas en ordre dispersé mais dans une recherche de paix et d’unité.

Jean-Luc Strugarek, directeur du service des pèlerinages

Lourdes : cet endroit si spécifique où chacun trouve sa place, où chacun est attendu, où chacun vient se ressourcer en vivant une expérience d’Eglise unique. […] Venir en procession, c’est venir en pèlerinage, c’est accepter de quitter ses certitudes, si confortables en apparence, c’est accepter de venir rencontrer d’autres personnes venues, elles aussi, en pèlerinage, en procession. Avancer en procession c’est choisir de participer à une action collective, c’est mettre ses pas dans ceux de nos prédécesseurs dans la Foi, de nos prédécesseurs dans le service, c’est reconnaître les personnes qui nous entourent, savoir leur donner un nom, savoir que ces personnes ont fait le même choix que nous, le choix d’avancer ensemble, d’avancer au milieu de frères et sœurs dans le Christ. […].

Avancer en procession, c’est avancer vers le Christ, en suivant le Chemin qu’Il a initié, c’est se mettre à son école en fréquentant autant que possible la Parole qu’Il nous laisse à travers les évangiles, c’est ressentir la chaleur de la fraternité vécue, incarnée dans le quotidien. […] Que ce pèlerinage soit la source d’eau vive qui nous rafraichisse, qui nous désaltère et qui nous redonne les forces nécessaires pour poursuivre notre mission.

Roland Dolou, président de l'Hospitalité diocésaine

J’ai toujours eu de l’admiration pour les personnes bénévoles. Elles œuvrent généralement avec discrétion, dévouement et simplicité, s’engageant souvent sans compter pour une cause à défendre, une formation à dispenser ou une aide à apporter, toujours auprès de populations fragilisées ou nécessitant de l’aide. Quelles soient toutes remerciées pour leur générosité. L’on entend nombre de commentaires critiques de la société actuelle dans laquelle les individus « de plus en plus égoïstes ». […] Pour qui prend le temps d’observer nos hospitalières et hospitaliers au service des pèlerins de l’accueil Notre Dame, notre Hospitalité présente une tout autre image. Celle de la joie du service, du bonheur de servir. S’il n’y avait cette joie profonde et véritable ressentie par chacun en se mettant au service de l’autre, comment expliquerait-on la participation croissante de bénévoles à l’Hospitalité, plus de 100 nouveaux en première année en 2023 et engagement de 12 autres ? […] Notre Hospitalité n’a pas d’équivalent : 420 hospitaliers, 200 malades, soit plus de 600 personnes qui partent une semaine à Lourdes sans personnel salarié, cela n’existe nulle part ailleurs ! […]

Alors aujourd’hui, en pèlerinage vers Lourdes, vers la Grotte de Massabielle, ayons tous une pensée reconnaissante pour nos hospitaliers et hospitalières que nous plaçons avec les pèlerins de l’Accueil et les jeunes sous le regard de Marie et la protection de Sainte Bernadette.

Déposer et brûler un cierge à Lourdes

Comme des milliers de pèlerins du monde entier, vous pouvez demander qu’un cierge soit déposé pour vos intentions. Les « feutiers » du Sanctuaire l’allumeront pour vous aux Chapelles de Lumière, face à la Grotte, le lendemain à 16h00. En savoir plus : lourdes-france.org/cierge-en-ligne

Vous pourrez être en union de prière grâce à la vidéo en direct ci-dessous ou sur l’application mobile « Prier avec Lourdes ». En savoir plus : lourdes-france.com/application-mobile-officielle

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