
Pèlerinage intérieur "Avec Thérèse et ses parents"
Puisque nous ne pouvons nous rendre ni à Lisieux, ni à Alençon, laissons une place, durant ces premiers jours de novembre, à la biographie et à quelques textes de cette sainte des temps modernes. Pour accompagner ce temps de pèlerinage intérieur, différentes ressources audio visuelles sont disponibles (voir liste en fin de livret). L’équipe du Service Diocésain des Pèlerinages vous souhaite un bon pèlerinage ! Gardons l’espérance en ces temps difficiles !
Démarche proposée
Pour vivre ce pèlerinage intérieur, nous vous invitons à lire les biographies, comme entrée en matière. L’audition du texte lu par Michaël Lonsdale sera un moment particulier pour goûter la beauté spirituelle d’un texte de Sainte Thérèse.
La lecture lente des litanies de sainte Thérèse et des saints Louis et Zélie Martin permettra de redécouvrir l’action de Dieu dans nos vies. Le visionnement de quelques émissions de KTO aideront à mieux se représenter les lieux, ce qui introduira aux textes de la messe de Sainte Thérèse.
Enfin, le visionnement du film « Visites privées » sera l’occasion de rassembler, comme les fleurs d’un bouquet (image chère à Saint François de Sales) toutes les richesses de ce pèlerinage intérieur. La poursuite de la lecture de textes de Sainte Thérèse aidera à mieux vivre ce temps de confinement.
Bon pèlerinage !
L’équipe du Service Diocésain des Pèlerinages
Sainte Thérèse et sa famille
De 1860 à 1873, Louis et Zélie Martin ont neuf enfants (sept filles et deux garçons) dont quatre meurent en bas âge. Leurs cinq filles deviennent toutes religieuses :
- Marie-Louise (22 février 1860 – 19 janvier 1940) – Sœur Marie du Sacré-Cœur, carmélite à Lisieux
- Marie-Pauline (7 septembre 1861 – 28 juillet 1951) – Mère Agnès de Jésus, carmélite à Lisieux
- Marie-Léonie (3 juin 1863 – 16 juin 1941) – Sœur Françoise-Thérèse, visitandine à Caen
- Marie-Hélène (13 octobre 1864 – 22 février 1870)
- Marie-Joseph (20 septembre 1866 – 14 février 1867)
- Marie-Joseph-Jean-Baptiste (19 décembre 1867 – 24 septembre 1868)
- Marie-Céline (28 avril 1869 – 25 février 1959) – Sœur Geneviève de la Sainte-Face, carmélite à Lisieux
- Marie-Mélanie-Thérèse (16 août 1870 – 8 octobre 1870)
- Marie-Françoise-Thérèse (2 janvier 1873 – 30 septembre 1897) – Sœur Thérèse de l’Enfant-Jésus et de la Sainte-Face, carmélite à Lisieux, canonisée en 1925
- 2 janvier 1873 : Naissance de Thérèse Martin à Alençon (Orne)
- 4 janvier 1873 : Baptême à l’église Notre Dame d’Alençon
- 28 août 1877 : Mort de sa mère, Zélie Martin. La famille s’installe à Lisieux (15 novembre)
- 3 octobre 1881 : Thérèse entre à l’école des sœurs bénédictines
- 13 mai 1883 : Thérèse, malade, est guérie par le « sourire de la vierge »
- 8 mai 1884 : Première communion de Thérèse à l’abbaye des Bénédictines
- 4 juin 1884 : Confirmation
- Février 1886 : Thérèse quitte définitivement l’école, à cause de sa mauvaise santé
- 25 décembre 1886 : Après la messe de minuit, « conversion » de Thérèse
- 4 novembre – 2 décembre : 1887 Pèlerinage à Rome
- 9 avril 1888 : Thérèse entre au Carmel de Lisieux. Elle a 15 ans.
- 10 juin 1889 : Elle reçoit l’habit des Carmélites
- 8 septembre 1890 : Thérèse prononce ses vœux définitifs lors de sa profession solennelle
- 29 juillet 1894 : Décès de son père, Louis Martin
- 1894-1895 : Découverte de la « Petite Voie »
- 1895 : Thérèse, dans l’obéissance, commence à rédiger ses souvenirs
- Pâques 1896 : Début de la double épreuve de Thérèse : la maladie et la nuit de la Foi
- 30 septembre 1897 : Thérèse meurt. Elle est enterrée au cimetière de Lisieux
- Octobre 1898 : Publication des écrits de Thérèse sous le titre « Histoire d’une âme »
- 1910 : Ouverture des procès
- 1921 : Thérèse est déclarée vénérable
- 26 mars 1923 : Transfert du cercueil de sœur Thérèse du cimetière à la chapelle du Carmel
- 29 avril 1923 : Béatification de sœur Thérèse par le pape Pie XI
- 17 mai 1925 : Canonisation par le pape Pie XI
- 14 décembre 1927 : Sainte Thérèse est proclamée patronne des missions
- 3 mai 1944 : Sainte Thérèse est proclamée patronne secondaire de la France
- 11 juillet 1954 : Consécration de la basilique Sainte Thérèse
- 26 mars 1994 : Les parents de Thérèse sont déclarés vénérables en vue de leur béatification
- 19 octobre 1997 : Sainte Thérèse est proclamée docteur de l’Église par le pape Jean-Paul II
- 19 octobre 2008 : Béatification de Louis et Zélie Martin
- 18 octobre 2015 : Canonisation de Louis et Zélie Martin par le pape François.
La France, et presque aussitôt le monde entier, découvrent, en 1898, à travers son autobiographie, la courte vie d’une jeune religieuse, décédée à l’âge de vingt-quatre ans l’année précédente dans son carmel de Lisieux. Et dans l’instant, chacun comprend que ce manuscrit est une manifestation de l’Amour de Dieu pour un monde
en plein bouleversement… Dans les années qui vont suivre, la petite Thérèse va devenir la « plus grande Sainte des temps modernes », la « patronne des missions », et le 03 mai 1944, tout juste un mois avant le débarquement des troupes alliées sur les plages de Normandie, « la patronne secondaire de la France ».
Françoise Marie Thérèse Martin naît le 2 janvier 1873 à Alençon. Ses parents, Louis Martin (1823-1894) et Zélie Guérin (1831-1877). Thérèse est la petite dernière d’une famille de neuf enfants, dont quatre sont morts en bas âge. Elle est baptisée le 4 janvier en l’église Notre Dame.
La famille Martin passe souvent ses vacances à Lisieux chez Isidore Guérin, le frère de Zélie, pharmacien, et sa femme Céline. Zélie a également une sœur, Élise, sœur Marie-Dosithée, visitandine au monastère de la Visitation au Mans. Les aînées Marie et Pauline y seront pensionnaires.
Thérèse perd sa mère à 4 ans et demi et en reste très marquée. Marie et Pauline, les deux filles aînées vont alors prendre en charge les trois plus jeunes.
Les Buissonnets En 1877, son père s’installe à Lisieux dans la maison des Buissonnets avec ses 5 filles. C’est une demeure retirée, où la famille Martin vit dans la solitude à l’écart de la ville. Thérèse, petite fille enjouée au caractère bien trempé devient après la mort de sa mère « timide et douce, sensible à l’excès ». Elle suit sa scolarité au pensionnat des Bénédictines de Lisieux. Elle y découvre la vie collective qu’elle vit difficilement, trouvant son réconfort dans la présence de sa sœur Céline à ses côtés.
En 1882, Pauline, sœur de Thérèse qu’elle s’était choisie pour seconde mère, entre au carmel.
Fin 1882, Thérèse tombe malade d’une maladie lui occasionnant malaises et maux de têtes. Son état s’aggrave dans les mois suivants. Très inquiète, la famille prie Notre Dame des Victoires. Le 13 mai 1883, Léonie, Marie et Céline prient au pied du lit de Thérèse et se tournent vers la statue de la Vierge. Thérèse prie, elle aussi. Elle
voit alors la Vierge lui sourire. La malade est définitivement rétablie.
Toujours hypersensible, à l’orée de ses 14 ans, Thérèse pleure pour un rien. La nuit de Noël 1886, de retour de la messe, elle fond en larmes devant le peu d’entrain de son père pour le rituel des cadeaux. Thérèse monte dans sa chambre, mais bien vite, elle sèche ses larmes et redescend en riant. Elle a reçu une force qui ne la quittera plus. En souvenir de cette grâce, la jeune fille désire entrer au carmel au Noël suivant. Mais les carmélites lui demandent d’attendre jusqu’à Pâques pour lui éviter les rigueurs du Carême.
En juillet 1887, à l’issue d’une messe du dimanche à la Cathédrale Saint Pierre, elle reçoit la révélation de sa mission : sauver des âmes par la prière et le sacrifice. Thérèse s’épanouit. Elle découvre la puissance de la prière quand elle voit sa prière pour Pranzini (condamné à mort, refusant tout secours de la religion, celui-ci embrassa le crucifix au moment de monter à l’échafaud) exaucée. Elle a alors le désir de sauver beaucoup d’autres âmes pour Dieu.
Elle fait part à son père de son désir d’entrer au Carmel à 15 ans. Il accepte, mais elle se heurte au refus catégorique du chanoine Delatroëtte, supérieur du Carmel. Pour consoler sa fille en larmes, Louis Martin l’emmène auprès de l’évêque, Mgr Hugonin, à Bayeux. Celui-ci l’écoute exprimer le vœu de se consacrer à Dieu, qu’elle éprouve depuis qu’elle est enfant. Mais il remet sa décision à plus tard.
En 1887, Louis Martin emmène ses filles Céline et Thérèse au pèlerinage diocésain à Rome : « Ah ! Ces beautés de la nature… Je n’avais pas assez d’yeux pour regarder. Debout à la portière je perdais presque la respiration ; j’aurais voulu être des deux côtés du wagon… » (Ms A 57v°) Au cours de ce séjour, Thérèse a l’audace de demander au Pape l’autorisation d’entrer à 15 ans au Carmel malgré l’opposition des supérieurs. L’évêque lui donne finalement son autorisation.
Le 9 avril 1888, Thérèse entre au carmel. « Je sentis mon cœur battre avec une telle violence qu’il me sembla impossible d’avancer lorsqu’on vint nous faire signe de venir à la porte conventuelle ; j’avançai cependant tout en me demandant si je n’allais pas mourir par la force des battements de mon cœur… » (Ms A 69r°)
Elle fait l’apprentissage de la vie rude du carmel : « J’ai trouvé la vie religieuse telle que je me l’étais figurée… Mes premiers pas ont rencontré plus d’épines que de roses… Je veux parler du manque de jugement, d’éducation, de la susceptibilité de certains caractères, toutes choses qui ne rendent pas la vie très agréable… Une parole, un sourire aimable, suffisent souvent pour épanouir une âme triste. » (Ms A 69v° et Ms C 28r°)
Elle prend l’habit le 2 janvier 1889. Douze jours à peine après sa prise d’habit, son père, atteint d’une maladie dégénérative du cerveau, a une crise particulièrement grave. Il doit être interné à l’asile du Bon Sauveur à Caen. Thérèse plonge dans le silence et la prière, contemplant longuement la Sainte Face. Elle approfondit sa vocation, elle qui veut devenir une grande sainte, pratique la charité envers ses sœurs, lit saint Jean de la Croix.
« Je n’avais ni guide, ni lumière, excepté celle qui brillait dans mon cœur qui me guidait au lieu où m’attendait Celui qui me connaît parfaitement. » (Ms A 49r°) « Oh ! que je voudrais pouvoir vous faire comprendre ce que je sens !… C’est la confiance et rien que la confiance qui doit nous conduire à l’Amour… » Thérèse prononce ses vœux définitifs le 8 septembre 1890, à l’âge de 17 ans et demi, entre les mains de Mère Marie de Gonzague, sa prieure. Sa vie de prière puise sa source à la lecture de l’Évangile qu’elle porte toujours sur elle. En 1893, sœur Agnès de Jésus devient prieure et confie le noviciat à Mère Marie de Gonzague. Celle-ci demande à Thérèse de l’aider.
En 1894, Thérèse écrit ses premières récréations pieuses (petites pièces de théâtre, jouées les jours de grandes fêtes par quelques sœurs pour le reste de la communauté). Elle écrit également des poèmes spirituels.
Le 29 juillet 1894, Louis Martin décède. Céline entre au carmel de Lisieux le 14 septembre 1894. En août 1895, les quatre sœurs Martin sont rejointes par leur cousine, Marie Guérin.
Fin 1894, Thérèse découvre sa petite voie et l’expérimente de plus en plus, jusqu’à s’offrir à l’amour miséricordieux le 9 juin 1895. À la demande de sa sœur Pauline, Mère Agnès de Jésus, elle entreprend la rédaction de ses souvenirs d’enfance, qui deviendront une partie de Histoire d’une âme : « C’est à vous, ma Mère chérie, à vous qui êtes deux fois ma Mère, que je viens confier l’histoire de mon âme… Je ne vais faire qu’une seule chose : Commencer à chanter ce que je dois redire éternellement ‘Les Miséricordes du Seigneur !’ » (Ms A)
Dans la nuit du jeudi au vendredi saint 1896, Thérèse crache du sang, ce qu’elle perçoit « comme un doux et lointain murmure qui m’annonçait l’arrivée de l’Époux » (Ms C 5r°). Quelques jours après, elle est plongée dans les plus épaisses ténèbres spirituelles dont elle ne sortira plus. Le 30 mai, Mère Marie de Gonzague lui confie un deuxième missionnaire après l’abbé Bellière, le Père Roulland, des Missions Étrangères de Paris, qui s’apprête à partir pour la Chine. Il sera pour elle un véritable frère d’âme. « Mon âme fût envahie par les plus épaisses ténèbres et… la pensée du Ciel si douce pour moi ne fut plus qu’un sujet de combat et de tourment… Cette épreuve ne devait pas durer quelques jours, quelques semaines, elle devait ne s’éteindre qu’à l’heure marquée par le Bon Dieu et… cette heure n’est pas encore venue… » Ms C
5v°
La santé de Thérèse se dégrade rapidement, elle souffre beaucoup. Elle est installée à l’infirmerie du monastère. Mère Agnès et Sœur Geneviève commencent à noter les paroles de leur sœur. En juin, sur la suggestion de Mère Agnès, Mère Marie de Gonzague demande à Thérèse de noter ses souvenirs de carmélites. Ce qu’elle fait durant ce mois de juin, y usant ses dernières forces. Elle terminera le manuscrit par le mot « amour », comme chacun des manuscrits autobiographique. Le 30 septembre 1897 au soir, elle meurt à l’âge de 24 ans. « Je ne meurs pas, j’entre dans la vie. »
La béatification est l’acte solennel par lequel le pape déclare qu’un culte public peut être accordé à un serviteur de Dieu, selon les modalités prévues et dans des lieux déterminés (diocèse ou institut religieux). À partir de Paul V (1605 – 1621), la béatification a été concédée comme une anticipation d’une canonisation prévue, mais retardée pour divers motifs. Elle est désormais considérée comme un degré indispensable dans le processus qui conduit à une canonisation. D’abord simple décret, la déclaration de béatification s’est entourée d’une cérémonie qui a pris de plus en plus d’ampleur. La première béatification solennelle a été celle de saint François de Sales à Saint-Pierre de Rome, le 8 janvier 1662, sur l’instance des évêques de France.
(…) Depuis les réformes de Paul VI en 1969 et de Jean-Paul II en 1983, la procédure en vue de la béatification a été grandement allégée. Paul VI a voulu unifier le procès ordinaire et le procès apostolique, qui faisaient en grande partie doublet. Jean-Paul II, pour sa part, a maintenu cette unification des deux procès en un « procès diocésain », en précisant que « l’enquête sur les miracles proposés se fera séparément de celle sur les vertus ou sur le martyre ». Il a aussi simplifié la procédure de l’étape suivante, à la Congrégation, devenue en 1969, « pour les causes des saints ».
Les miracles sont examinés en trois réunions de niveau différent : celle des experts (ou groupe de médecins, s’il s’agit de guérisons), celle des théologiens, enfin celle des cardinaux et évêques membres de la Congrégation. Un seul miracle est requis pour une béatification, et le martyre en dispense.
La canonisation est l’acte solennel par lequel le pape décrète qu’un serviteur de Dieu, déjà compté parmi les bienheureux, doit être inscrit au catalogue des saints (c’est à dire le martyrologe romain) et vénéré dans l’Église universelle (latine). On voit immédiatement ce qui différencie béatification et canonisation. Avec la première, le culte d’un nouveau bienheureux est concédé à une cité, un diocèse, une région ou une famille religieuse : avec la canonisation, la sentence est définitive, et le culte étendu à toute l’Église. Ainsi entendue, la canonisation est l’aboutissement d’une longue histoire.
La sainteté n’est pas l’exclusivité des religieux et religieuses, les couples y sont également invités, comme le montrent Louis et Zélie Martin, béatifiés le 19 octobre 2008 à Lisieux. « Le bon Dieu m’a donné un père et une mère plus dignes du ciel que de la terre » écrira sainte Thérèse.
Quand Thérèse Martin naît, le 2 janvier 1873, Zélie, sa mère, a déjà 42 ans et Louis, son père, 50 ans. Zélie meurt quatre ans et demi après la naissance de Thérèse, donc leur existence est faite. Leur sainteté n’a pas commencé avec la naissance de leur plus jeune fille. C’est l’exemple parental et familial qui a été porteur. Certes, ils sont d’abord connus à cause de Thérèse qui, dans l’Histoire d’une âme, parle d’eux. Elle fait allusion à des lettres de sa mère la décrivant tout bébé et à sa sollicitude maternelle. De son côté, la maladie de son père tient une très grande place dans le cheminement spirituel de Thérèse. C’est à ce moment-là qu’elle ajoute à son nom de religieuse « Thérèse de la Sainte Face ».
Zélie, épouse et chef d’entreprise
Zélie ne sera connue que beaucoup plus tard, quand sera publiée progressivement la correspondance familiale dans la revue Études et documents et Vie thérésienne. On y voit vivre une personnalité très riche, qui ne manque pas d’humour dans sa description de la vie sociale de la préfecture de Lisieux. Durant l’occupation prussienne, elle fait preuve de compassion en se portant au secours d’un soldat prussien en détresse. C’est une femme active qui n’hésite pas à s’installer comme « fabricante de Point d’Alençon » procurant bientôt du travail à 18 ouvrières à domicile, qu’elle « aime comme sa propre famille ». Ses lettres échangées avec Louis, son mari, révèlent la profonde affection qui unit le couple. Les époux consacrent un temps quotidien à la prière partagée. Tout en conservant son engagement professionnel elle met au monde neuf enfants. On peut lire dans sa correspondance : « J’aime les enfants à la folie, j’étais née pour en avoir… » Les deux époux furent confrontés à la mort en bas âge de quatre d’entre eux. Ils ont transmis à leurs cinq autres filles une foi paisible, humble et ardente. Avec elles, les deux époux utilisèrent une partie de leur temps et de leur argent à aider ceux qui étaient dans le besoin. Zélie a parlé dans ses lettres de son douloureux combat contre le cancer qui l’emporte, à 46 ans, le 28 août 1877.
Louis, un père attentif
Louis, horloger-bijoutier à Alençon, fréquentait un cercle qui réfléchissait aux obligations sociales des employeurs. Après son mariage, il quittera son métier d’horloger pour seconder Zélie dans la direction de la fabrique. Veuf à 54 ans, il se révèle père attentif à chacune de ses filles, bientôt prêt à consentir à leur projet de vie religieuse. Après l’entrée de Thérèse au carmel, commence pour lui, à 65 ans, l’épreuve de la maladie (des troubles neuro-psychiatriques). Pendant les périodes de rémission, on le voit s’occuper des malades qui l’entourent. À travers leur vie conjugale, familiale et professionnelle, Louis et Zélie ont fait de leur vie quotidienne quelque chose d’héroïque et de l’héroïsme quelque chose de quotidien. Ils constituent donc un point de repère pour les époux et pour chaque famille chrétienne.
Thérèse de Lisieux attire des millions de croyants et de non-croyants du monde entier, ses reliques parcourent les cinq continents, deux mille églises lui sont aujourd’hui dédiées à travers le monde et ses écrits sont parmi les textes les plus traduits. En 1927, elle est proclamée patronne principale de tous les missionnaires et des missions existant dans le monde entier. Quel est donc le secret de la fécondité spirituelle de cette jeune femme entrée au carmel à l’âge de 15 ans, morte à 24 ans ? Thérèse a su placer une foi et une espérance inébranlables en la force de la prière, osant tout demander à Dieu. Pour elle, nul objet de prière n’est trop grand ni trop petit.
Cette prière incessante, infatigable, cette prière fidèle au monde, Thérèse nous l’a promise au-delà de la mort : « Je passerai mon ciel à faire du bien sur la terre ». La foi de Thérèse de Lisieux n’a été que confiance, audace et simplicité envers Dieu. Les premières années seront éprouvantes : la vie quotidienne, les longues heures de prière dans une aridité spirituelle complète, le froid dont elle souffre déjà… Tout cela ne la décourage pas, elle qui est « venue pour sauver les âmes et surtout prier pour les prêtres ». Mais cette période sera aussi celle d’intenses lumières mystiques, en particulier la petite voie de l’enfance spirituelle et la découverte de l’amour miséricordieux de Dieu. Devenue maîtresse des novices, c’est-à-dire responsable de la formation des jeunes carmélites, elle tentera de formaliser ce qu’elle a reçu dans la prière.
Thérèse se met à cracher le sang, premier signe d’une tuberculose qui la ravagera. En même temps, elle traverse une redoutable « épreuve de la foi », doutant que le Ciel puisse exister, comprenant les tentations de suicide, se trouvant souvent dans l’incapacité de prier. C’est pourtant au cœur de cette nuit qu’elle écrit ses messages les plus poignants de vérité et continue la rédaction de ses cahiers commencés pendant l’hiver 1894 où elle consigne ses souvenirs par obéissance, à la demande de ses sœurs. 30 septembre 1897, Thérèse est à l’infirmerie depuis deux mois. Ses sœurs se relaient à son chevet. En regardant son crucifix : « Oh ! Je l’aime ! Mon Dieu… je vous aime ! » elle entre en extase, son visage reprend le teint qui était le sien lorsqu’elle était en pleine santé, ses yeux brillent de paix et de joie. « Je ne meurs pas, j’entre dans la vie » avait-elle écrit quelques mois auparavant….
"Ta Face est ma seule Patrie"
Retrouvez le beau poème de Sainte Thérèse de l’Enfant Jésus, chanté par Sylvie Buisset, et illustré d’icônes et images de la Sainte Face de Jésus.
Quelques textes de Sainte Thérèse de l’Enfant Jésus
« Le petit oiseau voudrait voler vers ce brillant Soleil qui charme ses yeux, il voudrait imiter les Aigles ses frères qu’il voit s’élever jusqu’au foyer Divin de la Trinité Sainte… hélas ! tout ce qu’il peut faire, c’est de soulever ses petites ailes, mais s’envoler, cela n’est pas en son petit pouvoir ! Que va-t-il devenir ? Mourir de chagrin se voyant aussi impuissant ? … Oh non ! le petit oiseau ne va pas même s’affliger. Avec un audacieux abandon, il veut rester à fixer son Divin Soleil ; rien ne saurait l’effrayer, ni le vent ni la pluie, et si de sombres nuages viennent à cacher l’Astre d’Amour, le petit oiseau ne change pas de place, il sait que par-delà les nuages son Soleil brille toujours, que son éclat ne saurait s’éclipser un seul instant. »
« J’aime beaucoup les prières communes car Jésus a promis de se trouver au milieu de ceux qui s’assemblent en son nom je sens alors que la ferveur de mes soeurs supplée à la mienne, mais toute seule (j’ai honte de l’avouer) la récitation du chapelet me coûte plus que de mettre un instrument de pénitence… Je sens que je le dis si mal ! J’ai beau m’efforcer de méditer les mystères du rosaire, je n’arrive pas à fixer mon esprit… Longtemps je me suis désolée de ce manque de dévotion qui m’étonnait, car j’aime tant la Sainte Vierge qu’il devrait m’être facile de faire en son honneur des prières qui lui sont agréables. Maintenant je me désole moins, je pense que la Reine des Cieux étant ma MÈRE, elle doit voir ma bonne volonté et qu’elle s’en contente. Quelquefois, lorsque mon esprit est dans une si grande sécheresse qu’il m’est impossible d’en tirer une pensée pour m’unir au Bon Dieu, je récite très lentement un « Notre Père » et puis la salutation angélique ; alors ces prières me ravissent, elles nourrissent mon âme bien plus que si je les avais récitées précipitamment une centaine de fois… La Sainte Vierge me montre qu’elle n’est pas fâchée contre moi, jamais elle ne manque de me protéger aussitôt que je l’invoque. S’il me survient une inquiétude, un embarras, bien vite je me tourne vers elle et toujours comme la plus tendre des Mères elle se charge de mes intérêts. Que de fois en parlant aux novices, il m’est arrivé de l’invoquer et de ressentir les bienfaits de sa maternelle protection ! »
« Aux âmes simples, il ne faut pas de moyens compliqués ; comme je suis de ce nombre, un matin pendant mon action de grâces, Jésus m’a donné un moyen simple d’accomplir ma mission. Il m’a fait comprendre cette parole des Cantiques : « ATTIREZ-MOI, NOUS COURRONS à l’odeur de vos parfums. » O Jésus, il n’est donc même pas nécessaire de dire : « En m’attirant, attirez les âmes que j’aime ! » Cette simple parole : « Attirez-moi » suffit. Seigneur, je le comprends, lorsqu’une âme s’est laissé captiver par l’odeur enivrante de vos parfums, elle ne saurait courir seule, toutes les âmes qu’elle aime sont entraînées à sa suite ; cela se fait sans contrainte, sans effort, c’est une conséquence naturelle de son attraction vers vous. De même qu’un torrent, se jetant avec impétuosité dans l’océan, entraîne après lui tout ce qu’il a rencontré sur son passage, de même, ô mon Jésus, l’âme qui se plonge dans l’océan sans rivages de votre amour, attire avec elle tous les trésors qu’elle possède … »
« Vous le savez, ma Mère, j’ai toujours désiré d’être une sainte, mais hélas ! j’ai toujours constaté, lorsque je me suis comparée aux saints, qu’il y a entre eux et moi la même différence qui existe entre une montagne dont le sommet se perd dans les cieux et le grain de sable obscur foulé sous les pieds des passants ; au lieu de me décourager, je me suis dit : le Bon Dieu ne saurait inspirer des désirs irréalisables, je puis donc malgré ma petitesse aspirer à la sainteté ; me grandir, c’est impossible, je dois me supporter telle que je suis avec toutes mes imperfections ; mais je veux chercher le moyen d’aller au Ciel par une petite voie bien droite, bien courte, une petite voie toute nouvelle. Nous sommes dans un siècle d’inventions maintenant ce n’est plus la peine de gravir les marches d’un escalier, chez les riches un ascenseur le remplace avantageusement. Moi je voudrais aussi trouver un ascenseur pour m’élever jusqu’à Jésus, car je suis trop petite pour monter le rude escalier de la perfection. Alors j’ai recherché dans les livres saints l’indication de l’ascenseur, objet de mon désir et j’ai lu ces mots sortis de la bouche de la Sagesse Éternelle : Si quelqu’un est TOUT PETIT qu’il vienne à moi » (Pr 9,4). Alors je suis venue, devinant que j’avais trouvé ce que je cherchais et voulant savoir, ô mon Dieu ! ce que vous feriez au tout petit qui répondrait à votre appel j’ai continué mes recherches et voici ce que j’ai trouvé : « Comme une mère caresse son enfant, ainsi je vous consolerai, je vous porterai sur mon sein et je vous balancerai sur mes genoux ! » (Is 66,12-13) Ah ! jamais paroles plus tendres, plus mélodieuses, ne sont venues réjouir mon âme, l’ascenseur qui doit m’élever jusqu’au Ciel, ce sont vos bras, ô Jésus ! Pour cela je n’ai pas besoin de grandir, au contraire il faut que je reste petite, que je le devienne de plus en plus. O mon Dieu, vous avez dépassé mon attente et moi je veux « chanter vos miséricordes. (Ps 89,2) »
« Elle me parlait à l’occasion d’un jeu bien connu, avec lequel nous nous amusions dans notre enfance. C’était un kaléidoscope, sorte de longue-vue à l’extrémité de laquelle on aperçoit de jolis dessins de diverses couleurs ; si l’on tourne l’instrument, ces dessins varient à l’infini. Cet objet, m’avait-elle dit, causait mon admiration, je me demandais ce qui pouvait produire un si charmant phénomène ; lorsqu’un jour, après un examen sérieux, je vis que c’étaient simplement quelques petits bouts de papiers et de laine jetés çà et là, et coupés n’importe comment. Je poursuivis mes recherches et j’aperçus trois glaces à l’intérieur du tube. J’avais la clé du problème. Ce fut pour moi l’image d’un grand mystère. Tant que nos actions, même les plus petites, ne sortent pas du foyer de l’amour, la Sainte Trinité, figurée par les glaces convergentes, leur donne un reflet et une beauté admirables. Oui, tant que l’amour est dans notre cœur, que nous ne nous éloignons pas de son centre, tout est bien et, comme dit saint Jean de la Croix : « L’amour sait tirer profit de tout, du bien et du mal qu’il trouve en moi et transformer toutes choses en soi. » Le bon Dieu, nous regardant par la petite lunette, c’est-à-dire comme à travers lui-même, trouve nos misérables pailles et nos plus insignifiantes actions toujours belles ; mais pour cela il ne faut pas s’éloigner du petit centre ! Car alors, de minces bouts de laine et de minuscules papiers, voilà ce qu’il verrait. »
« Cette année, ma Mère chérie, le bon Dieu m’a fait la grâce de comprendre ce que c’est que la charité ; avant je le comprenais, il est vrai, mais d’une manière imparfaite, je n’avais pas approfondi cette parole de Jésus : Le second commandement est SEMBLABLE au premier : Tu aimeras ton prochain comme toi-même. Je m’appliquais surtout à aimer Dieu et c’est en l’aimant que j’ai compris qu’il ne fallait pas que mon amour se traduisît seulement par des paroles, car : « Ce ne sont pas ceux qui disent : Seigneur, Seigneur qui entreront dans le royaume des cieux, mais ceux qui font la volonté de Dieu. » […]
« Oui je le sens, lorsque je suis charitable, c’est Jésus seul qui agit en moi ; plus je suis unie à Lui, plus aussi j’aime toutes mes sœurs. Lorsque je veux augmenter en moi cet amour, lorsque surtout le démon essaie de me mettre devant les yeux de l’âme les défauts de telle ou telle sœur qui m’est moins sympathique, je m’empresse de rechercher ses vertus, ses bons désirs, je me dis que si je l’ai vue tomber une fois elle peut bien avoir remporté un grand nombre de victoires qu’elle cache par humilité, et que même ce qui me paraît une faute peut très bien être à cause de l’intention un acte de vertu. »
« Il se trouve dans la communauté une sœur qui a le talent de me déplaire en toutes choses, ses manières, ses paroles, son caractère me semblaient très désagréables. Cependant c’est une sainte religieuse qui doit être très agréable au bon Dieu, aussi ne voulant pas céder à l’antipathie naturelle que j’éprouvais, je me suis dit que la charité ne devait pas consister dans les sentiments, mais dans les œuvres, alors je me suis appliquée à faire pour cette sœur ce que j’aurais fait pour la personne que j’aime le plus. À chaque fois que je la rencontrais, je priais le bon Dieu pour elle, Lui offrant toutes ses vertus et ses mérites. Je sentais bien que cela faisait plaisir à Jésus, car il n’est pas d’artiste qui n’aime à recevoir des louanges de ses œuvres et Jésus, l’Artiste des âmes, est heureux lorsqu’on ne s’arrête pas à l’extérieur mais que, pénétrant jusqu’au sanctuaire intime qu’il s’est choisi pour demeure, on en admire la beauté. »
« Je compte bien ne pas rester inactive au Ciel, mon désir est de travailler encore pour l’Église et les âmes, je le demande au bon Dieu et je suis certaine qu’Il m’exaucera. Les Anges ne sont-ils pas continuellement occupés de nous sans jamais cesser de voir la Face divine, de se perdre dans l’Océan sans rivages de l’Amour ? Pourquoi Jésus ne me permettrait-Il pas de les imiter ?
« Mon Frère, vous voyez que si je quitte déjà le champ de bataille, ce n’est pas avec le désir égoïste de me reposer, la pensée de la béatitude éternelle fait à peine tressaillir mon cœur, depuis longtemps la souffrance est devenue mon Ciel ici-bas et j’ai vraiment du mal à concevoir comment je pourrai m’acclimater dans un Pays où la joie règne sans aucun mélange de tristesse. Il faudra que Jésus transforme mon âme et lui donne la capacité de jouir, autrement je ne pourrai supporter les délices éternels.
« Ce qui m’attire vers la Patrie des Cieux, c’est l’appel du Seigneur, c’est l’espoir de l’aimer enfin comme je l’ai tant désiré et la pensée que je pourrai le faire aimer d’une multitude d’âmes qui le béniront éternellement. »
Reportage télévisé
Portrait de sainte Thérèse de Lisieux, un personnage qui a marqué l’histoire du Pays d’Auge, région traditionnelle de Normandie.

Quelques poésies de Sainte Thérèse de l’Enfant Jésus
- Ma vie n’est qu’un instant, une heure passagère / Ma vie n’est qu’un seul jour qui m’échappe et qui fuit / Tu le sais, ô mon Dieu ! pour t’aimer sur la terre / Je n’ai rien qu’aujourd’hui !
- Oh ! je t’aime, Jésus ! vers toi mon âme aspire / Pour un jour seulement reste mon doux appui. / Viens régner dans mon cœur, donne-moi ton sourire / Rien que pour aujourd’hui !
- Que m’importe, Seigneur, si l’avenir est sombre ? / Te prier pour demain, oh non, je ne le puis ! / Conserve mon cœur pur, couvre-moi de ton ombre / Rien que pour aujourd’hui.
- Si je songe à demain, je crains mon inconstance / Je sens naître en mon cœur la tristesse et l’ennui. / Mais je veux bien, mon Dieu, l’épreuve, la souffrance / Rien que pour aujourd’hui.
- Je dois te voir bientôt sur la rive éternelle / O Pilote Divin ! dont la main me conduit. / Sur les flots orageux guide en paix ma nacelle / Rien que pour aujourd’hui.
- Ah ! laisse-moi, Seigneur, me cacher en ta Face. / Là je n’entendrai plus du monde le vain bruit / Donne-moi ton amour, conserve-moi ta grâce / Rien que pour aujourd’hui.
- Près de ton Cœur divin, j’oublie tout ce qui passe / Je ne redoute plus les craintes de la nuit / Ah ! donne-moi, Jésus, dans ce Cœur une place / Rien que pour aujourd’hui
- Pain Vivant, Pain du Ciel, divine Eucharistie / O Mystère sacré ! que l’Amour a produit…. / Viens habiter mon cœur, Jésus, ma blanche Hostie / Rien que pour aujourd’hui.
- Daigne m’unir à toi, Vigne Sainte et sacrée / Et mon faible rameau te donnera son fruit / Et je pourrai t’offrir une grappe dorée / Seigneur, dès aujourd’hui.
- Cette grappe d’amour, dont les grains sont des âmes / Je n’ai pour la former que ce jour qui s’enfuit / Ah ! donne-moi, Jésus, d’un Apôtre les flammes / Rien que pour aujourd’hui.
- O Vierge Immaculée ! C’est toi ma Douce Étoile / Qui me donnes Jésus et qui m’unis à Lui / O Mère ! laisse-moi reposer sous ton voile / Rien que pour aujourd’hui.
- Mon Saint Ange gardien, couvre-moi de ton aile / Éclaire de tes feux la route que je suis / Viens diriger mes pas… aide-moi, je t’appelle / Rien que pour aujourd’hui.
- Seigneur, je veux te voir, sans voile, sans nuage / Mais encore exilée, loin de toi, je languis / Qu’il ne me soit caché, ton aimable visage / Rien que pour aujourd’hui.
- Je volerai bientôt, pour dire tes louanges / Quand le jour sans couchant sur mon âme aura lui / Alors je chanterai sur la lyre des Anges L’Éternel Aujourd’hui !
- Au soir d’Amour, parlant sans parabole / Jésus disait : « Si quelqu’un veut m’aimer / Toute sa vie / qu’il garde ma Parole / Mon Père et moi viendrons le visiter. / Et de son cœur faisant notre demeure / Venant à lui, nous l’aimerons toujours ! / Rempli de paix, nous voulons qu’il demeure / En notre Amour !»
- Vivre d’Amour, c’est te garder Toi-Même / Verbe incréé, Parole de mon Dieu / Ah ! tu le sais, Divin Jésus, je t’aime / L’Esprit d’Amour m’embrase de son feu / C’est en t’aimant que j’attire le Père / Mon faible cœur le garde sans retour. / O Trinité ! vous êtes Prisonnière / De mon Amour !
- Vivre d’Amour, c’est vivre de ta vie / Roi glorieux, délice des élus. / Tu vis pour moi, caché dans une hostie / Je veux pour toi me cacher, ô Jésus ! / A des amants, il faut la solitude / Un cœur à cœur qui dure nuit et jour / Ton seul regard fait ma béatitude / Je vis d’Amour !
- Vivre d’Amour, ce n’est pas sur la terre / Fixer sa tente au sommet du Thabor. / Avec Jésus, c’est gravir le Calvaire / C’est regarder la Croix comme un trésor ! / Au Ciel je dois vivre de jouissance / Alors l’épreuve aura fui pour toujours / Mais exilée je veux dans la souffrance / Vivre d’Amour.
- Vivre d’Amour, c’est donner sans mesure / Sans réclamer de salaire ici-bas / Ah ! sans compter je donne étant bien sûre / Que lorsqu’on aime, on ne calcule pas ! / Au Cœur Divin, débordant de tendresse / J’ai tout donné… légèrement je cours / Je n’ai plus rien que ma seule richesse / Vivre d’Amour.
- Vivre d’Amour, c’est bannir toute crainte / Tout souvenir des fautes du passé. / De mes péchés je ne vois nulle empreinte / En un instant l’amour a tout brûlé… / Flamme divine, ô très douce Fournaise ! / En ton foyer je fixe mon séjour / C’est en tes feux que je chante à mon aise :
« Je vis d’Amour ! »
- Vivre d’Amour, c’est garder en soi-même / Un grand trésor en un vase mortel / Mon Bien-Aimé, ma faiblesse est extrême / Ah je suis loin d’être un ange du ciel ! / Mais si je tombe à chaque heure qui passe / Me relevant tu viens à mon secours / A chaque instant tu me donnes ta grâce / Je vis d’Amour.
- Vivre d’Amour, c’est naviguer sans cesse / Semant la paix, la joie dans tous les cœurs / Pilote Aimé, la Charité me presse / Car je te vois dans les âmes mes sœurs / La Charité voilà ma seule étoile / A sa clarté je vogue sans détour / J’ai ma devise écrite sur ma voile : / « Vivre d’Amour. »
- Vivre d’Amour, lorsque Jésus sommeille / C’est le repos sur les flots orageux / Oh ! ne crains pas, / Seigneur, que je t’éveille / J’attends en paix le rivage des cieux… / La Foi bientôt déchirera son voile / Mon Espérance est de te voir un jour / La Charité enfle et pousse ma voile / Je vis d’Amour !
- Vivre d’Amour, c’est, ô mon Divin Maître / Te supplier de répandre tes Feux / En l’âme sainte et sacrée de ton Prêtre / Qu’il soit plus pur qu’un séraphin des cieux ! / Ah ! glorifie ton Église Immortelle / A mes soupirs, Jésus, ne sois pas sourd / Moi son enfant, je m’immole pour elle / Je vis d’Amour.
- Vivre d’Amour, c’est essuyer ta Face / C’est obtenir des pécheurs le pardon / O Dieu d’Amour ! qu’ils rentrent dans ta grâce / Et qu’à jamais ils bénissent ton Nom… / Jusqu’à mon cœur retentit le blasphème / Pour l’effacer, je veux chanter toujours : / « Ton Nom Sacré, je l’adore et je l’Aime / Je vis d’Amour ! »
- Vivre d’Amour, c’est imiter Marie / Baignant de pleurs, de parfums précieux / Tes pieds divins qu’elle baise ravie / Les essuyant avec ses longs cheveux… / Puis se levant, elle brise le vase / Ton Doux Visage elle embaume à son tour. / Moi, le parfum dont j’embaume ta Face / C’est mon Amour !
- « Vivre d’Amour, quelle étrange folie ! » / Me dit le monde, « Ah ! cessez de chanter / Ne perdez pas vos parfums, votre vie / Utilement sachez les employer ! » / T’aimer, Jésus, quelle perte féconde ! / Tous mes parfums sont à toi sans retour / Je veux chanter en sortant de ce monde : / « Je meurs d’Amour ! »
- Mourir d’Amour, c’est un bien doux martyre / Et c’est celui que je voudrais souffrir / O Chérubins ! accordez votre lyre / Car je le sens, mon exil va finir ! / Flamme d’Amour, consume-moi sans trêve / Vie d’un instant, ton fardeau m’est bien lourd ! / Divin Jésus, réalise mon rêve : / Mourir d’Amour !
- Mourir d’amour, voilà mon espérance / Quand je verrai se briser mes liens / Mon Dieu sera ma / Grande Récompense / Je ne veux point posséder d’autres biens. / De son Amour je veux être embrasée / Je veux Le voir, m’unir à Lui toujours / Voilà mon Ciel… Voilà ma destinée : / Vivre d’Amour !
Voici plusieurs centaines de livres, représentant un siècle de recherche sur Thérèse de Lisieux. Les Archives du Carmel de Lisieux a inclus des ouvrages sur la famille et sur Lisieux.
« Mon chant d’aujourd’hui » (d’après les poèmes de Sainte-Thérèse de Lisieux) par Michael Lonsdale.
« La prière » (d’après les poèmes de Sainte-Thérèse de Lisieux) par Mgr Jean-Michel di Falco.
La petite voie thérésienne
La petite voie thérésienne, appelée également voie d’enfance spirituelle, est un chemin, une manière de vivre notre communion avec Dieu. Elle constitue le coeur du message de Thérèse et prend sa source dans l’enseignement de Jésus lui-même :
« Alors des petits enfants lui furent présentés, pour qu’il leur imposât les mains en priant ; mais les disciples les rabrouèrent. Jésus dit alors : « Laissez les petits enfants et ne les empêchez pas de venir à moi ; car c’est à leurs pareils qu’appartient le Royaume des Cieux. » Puis il leur imposa les mains et poursuivit sa route. » (Mt.19,13)
Les cinq éléments qui la constituent fondent une véritable dynamique de vie qui se déploie selon un rythme à trois temps :
- Le premier temps consiste en une reconnaissance du réel à la lumière de la foi : il existe une opposition apparemment irréductible entre notre vocation à vivre la pleine communion avec Dieu et la réalité de notre faiblesse humaine. Il nous faut pourtant oser croire à notre soif d’Amour infini sans pour autant désespérer en face de notre impuissance.
- Le deuxième temps nous engage à une attitude active sur le plan spirituel et intérieur d’abord, au plan concret et extérieur ensuite. L’activité spirituelle consiste à faire confiance à nos désirs les plus audacieux et donc à Dieu qui en est la source sans nous décourager face à nos limites. L’activité concrète revient à persévérer dans des efforts à notre mesure pour mettre notre vie en cohérence avec notre désir de communion avec Dieu : nous savons que Dieu seul peut nous établir dans son amour, mais nous devons pourtant engager activement notre liberté sur ce chemin.
- Le troisième temps est un acte d’offrande de soi à la miséricorde de Dieu. Lorsque nous avons cherché loyalement à répondre à son amour et que nous avons renouvelé notre confiance en son infinie tendresse, nous lui abandonnons le résultat de nos efforts : il est avec nous sur ce chemin et nous rejoint là où nous sommes. Notre joie est d’accueillir de manière parfaitement gratuite la vie qu’il nous donne et dans laquelle il nous appelle à grandir.
"Dans le coeur de l'église ma mère je serai l'amour"
Chant accompagné de photos d’archives de Sainte Thérèse de Lisieux.
Quelques repères liturgiques
- Antienne : Du grec antiphônos « qui répond à ». À l’origine, le chant antiphoné est exécuté alternativement par deux chœurs, qui se répondent l’un à l’autre et fusionnent parfois ; c’était la pratique des choeurs dans les tragédies grecques.
Dans la liturgie israélite et dans la liturgie chrétienne, les Psaumes constituent la matière de l’alternance chorale. Peu à peu, l’échange des deux chœurs — encore marqué dans les Traits du Carême — fait place à la reprise d’une sorte de refrain par tous, après les versets ou les strophes psalmiques chantées par un soliste. L’antiphona n’est plus ce qui est exécuté alternativement, mais ce qui est exécuté avant, pendant ou/et après le Psaume. Ce Psaume se réduit à un simple récitatif, tandis que l’antienne s’orne d’une riche mélodie.
- Prière (oraison) : Du latin oratio : « parole », « discours », « prière » (de orare : « parler », « dire », « implorer »). Une oraison est une parole adressée à Dieu, une prière formulée devant lui ; si l’oraison est un dialogue intérieur prolongé avec Dieu, une prière intime (voir Contemplation, Prière), une oraison liturgique est une expression publique et commune de l’assemblée en prière ; elle est prononcée par le célébrant, qui condense ou « collecte », dans la formule prévue, les demandes de tous.
La structure d’une oraison comporte habituellement :
- une invocation à Dieu
- un ou plusieurs considérants
- une demande proprement dite
- un but ou une finalité exprimés
- une conclusion
Les trois oraisons de la messe sont la Collecte, la Prière sur les offrandes, la Prière après la communion. On pourrait mentionner aussi l’oraison qui conclut la Prière universelle, les oraisons du prêtre avant la communion, etc.
- Prière sur les offrandes : Du latin offerenda : « choses qu’il faut offrir ». Les offrandes de la messe sont essentiellement les dons ou oblats destinés au sacrifice eucharistique : le pain et le vin. En certaines occasions, d’autres offrandes peuvent être apportées à l’autel, au moment de la procession d’offertoire : offrandes en nature, plus ou moins symboliques, ou parfois le produit de la quête. La Prière sur les offrandes achève la préparation des dons et précède immédiatement le dialogue conduisant à la Préface de la Prière eucharistique.
- Préface : Du latin praefatio : « préambule », « avant-propos », « exorde » (de prae : « avant » et jari : « dire »). Au début de la Prière eucharistique, la Préface est le prologue solennel de l’action de grâces (eucharistia en grec) adressée au Père. Elle est introduite par le dialogue antique du Sursum corda (« Élevons notre coeur ») et conduit au chant du Sanctus.
Les Préfaces sont toutes bâties suivant le même schéma :
- une reconnaissance stéréotypée de la louange due au Père par le Christ Notre Seigneur
- le motif d’action de grâces que souligne la célébration
- l’introduction au Sanctus, elle aussi stéréotypée
La partie variable de la Préface — la partie centrale — constitue un remarquable condensé du mystère célébré. En regroupant les formules propres des quelque quatre-vingts Préfaces contenues dans le Missel romain, on obtient un riche résumé du Mystère de l’Alliance que l’Église ne cesse de célébrer.
- Litanies : Prière formée d’une longue suite d’invocations à Dieu, à Jésus-Christ, à la Vierge, aux saints, dites par le célébrant, ses assistants ou les chantres et suivies d’une formule récitée ou chantée par l’assemblée.
- Antienne d’ouverture
Le Seigneur a entouré sainte Thérèse, il l’a instruite, il l’a gardée comme la prunelle de l’oeil. Comme l’aigle qui déploie ses ailes et emporte ses petits, le Seigneur seul l’a conduite. (cf. Dt 32, 10-12)
- Prière
Dieu qui ouvres ton Royaume aux petits et aux humbles, donne-nous de marcher avec confiance sur les pas de sainte Thérèse de l’Enfant-Jésus, pour obtenir ainsi la révélation de ta gloire. Par Jésus Christ… — Amen.
- Première lecture (Rm 8,14-17)
En effet, tous ceux qui se laissent conduire par l’Esprit de Dieu, ceux-là sont fils de Dieu. Vous n’avez pas reçu un esprit qui fait de vous des esclaves et vous ramène à la peur ; mais vous avez reçu un Esprit qui fait de vous des fils ; et c’est en lui que nous crions « Abba ! », c’est-à-dire : Père ! C’est donc l’Esprit Saint lui-même qui atteste à notre esprit que nous sommes enfants de Dieu. Puisque nous sommes ses enfants, nous sommes aussi ses héritiers : héritiers de Dieu, héritiers avec le Christ, si du moins nous souffrons avec lui pour être avec lui dans la gloire.
- Psaume 130
Garde mon âme dans la paix près de toi, mon Dieu.
Seigneur, je n’ai pas le cœur fier
ni le regard ambitieux ;
je ne poursuis ni grands desseins,
ni merveilles qui me dépassent.
Non, mais je tiens mon âme
égale et silencieuse ;
mon âme est en moi comme un enfant,
comme un petit enfant contre sa mère.
Attends le Seigneur, Israël,
maintenant et à jamais.
- Évangile (Mt 18,1-5)
Les disciples s’approchèrent de Jésus et lui dirent : « Qui donc est le plus grand dans le royaume des Cieux ? » Alors Jésus appela un petit enfant ; il le plaça au milieu d’eux, et il déclara : « Amen, je vous le dis : si vous ne changez pas pour devenir comme les enfants, vous n’entrerez pas dans le royaume des Cieux. Mais celui qui se fera petit comme cet enfant, celui-là est le plus grand dans le royaume des Cieux. Et celui qui accueille un enfant comme celui-ci en mon nom, il m’accueille, moi. »
- Prière sur les offrandes
Nous proclamons tes merveilles, Seigneur, en fêtant sainte Thérèse, et nous te supplions humblement : tu aimais sa vie simple et courageuse ; accepte l’hommage de notre liturgie. Par Jésus… — Amen.
- Préface
Vraiment, il est juste et bon de te rendre gloire, et de t’offrir notre action de grâce, toujours et en tout lieu, à toi, Père très saint, Dieu éternel et tout-puissant. Car tu as fait de Thérèse l’un de ces petits à qui tu révèles les mystères du Royaume, pour que sa vie cachée en toi avec le Christ annonce au monde l’Évangile de ta miséricorde. Sous l’impulsion de ton Esprit, elle a rejoint ton dessein universel de salut ; et pour attirer tous les peuples au Christ et à l’Église par la prière et le sacrifice, elle s’est offerte à toi avec tout son amour. C’est pourquoi, unis aux anges et à tous les saints, nous chantons l’hymne de ta gloire et sans fin, nous proclamons : Saint…
- Antienne de la communion
« Si vous ne changez pas pour devenir comme les petits enfants, dit le Seigneur, vous n’entrerez pas dans le Royaume des cieux » (Mt 18,3)
- Prière après la communion
Par le sacrement que tu nous as donné, Seigneur, brûle-nous de cette charité qui incitait sainte Thérèse à s’abandonner à ta grâce et à se passionner pour le salut de tous les hommes. Par Jésus,…
Seigneur, prends pitié. (bis)
O Christ, prends pitié. (bis)
Seigneur, prends pitié. (bis)
Sainte Marie, Mère de Dieu, priez pour nous
Sainte Marie, Reine et Beauté du Carmel, priez pour nous
Saint Joseph, priez pour nous
Sainte Thérèse d’Avila,
Saint Jean de la Croix, priez pour nous
Sainte Thérèse de l’Enfant-Jésus et de la Sainte-Face, priez pour nous
Sainte Thérèse, Don de Dieu pour le Carmel,
Sainte Thérèse, Don de Dieu pour l’Église,
Sainte Thérèse, Patronne des Missions,
Sainte Thérèse, Patronne secondaire de la France,
Sainte Thérèse, Docteur de l’Église.
Sainte Thérèse, Enfant bien-aimé du Père des cieux,
Sainte Thérèse, passionnée d’amour pour Jésus,
Sainte Thérèse, qui as tant voulu ressembler à Jésus Enfant,
Sainte Thérèse, qui as tant voulu ressembler à Jésus souffrant,
Sainte Thérèse, embrasée d’amour par l’Esprit Saint,
Sainte Thérèse, guérie par le sourire de Marie.
Sainte Thérèse, qui as ouvert le chemin de la petite voie d’enfance spirituelle,
Sainte Thérèse, qui n’as cherché que la vérité,
Sainte Thérèse, qui « choisis tout » ce que Dieu veut,
Sainte Thérèse, qui as compris et pratiqué l’humilité du cœur,
Sainte Thérèse, qui aimais à être ignorée et comptée pour rien,
Sainte Thérèse, qui n’as jamais recherché ce qui brille aux yeux des hommes,
Sainte Thérèse, qui t’es oubliée pour faire plaisir.
Sainte Thérèse, qui as lutté avec les armes de la prière et du sacrifice,
Sainte Thérèse, qui as voulu aimer comme Jésus lui-même,
Sainte Thérèse, qui as compris et vécu la charité,
Sainte Thérèse, qui as chanté les œuvres du Créateur,
Sainte Thérèse, qui as chanté les miséricordes du Seigneur,
Sainte Thérèse, pauvre, chaste et obéissante,
Sainte Thérèse, cachée dans la Face de Jésus,
Sainte Thérèse, fidèle dans les plus petites choses,
Sainte Thérèse, venue au Carmel pour sauver les âmes et prier pour les prêtres.
Sainte Thérèse, sourire de Dieu pour ton prochain,
Sainte Thérèse, maîtresse de vie spirituelle,
Sainte Thérèse, dont le regard était sans cesse tourné vers la Patrie des cieux.
Sainte Thérèse, rose effeuillée sous les pas de Jésus,
Sainte Thérèse, dont la faiblesse est la force,
Sainte Thérèse, attirée par Jésus seul,
Sainte Thérèse, libre et joyeuse,
Sainte Thérèse, patiente et courageuse,
Sainte Thérèse, simple dans la joie et la souffrance.
Sainte Thérèse, offerte à l’Amour miséricordieux,
Sainte Thérèse, qui t’es tenue devant Dieu les mains vides,
Sainte Thérèse, heureuse de ton impuissance,
Sainte Thérèse, confiante jusqu’à l’audace,
Sainte Thérèse, qui as trouvé dans l’abandon au Père un océan de paix,
Sainte Thérèse, éprouvée dans ta foi,
Sainte Thérèse, qui as espéré contre toute espérance,
Sainte Thérèse, qui n’as rien refusé à Dieu,
Sainte Thérèse, rapidement consumée par l’Amour,
Sainte Thérèse, martyre de l’Amour,
Sainte Thérèse, nourrie de la Parole de Dieu,
Sainte Thérèse, brûlant du désir de l’Eucharistie,
Sainte Thérèse, amour dans le cœur de l’Église
Sainte Thérèse, parole de Dieu pour le monde,
Sainte Thérèse, apôtre de la Miséricorde,
Sainte Thérèse de Lisieux et du monde,
Sainte Thérèse, dont tous les désirs sont comblés par Dieu,
Sainte Thérèse, dévorée de zèle pour le salut des âmes,
Sainte Thérèse, sœur et amie des prêtres,
Sainte Thérèse, soutien de tes frères missionnaires,
Sainte Thérèse, mère d’une multitude,
Sainte Thérèse, sœur universelle,
Sainte Thérèse, assise à la table des pécheurs,
Sainte Thérèse, qui as fait d’un condamné ton premier enfant,
Sainte Thérèse, proche des prisonniers,
Sainte Thérèse, sœur des blessés de la vie,
Sainte Thérèse, solidaire des incroyants,
Sainte Thérèse, proche de ceux qui sont tentés et qui doutent,
Sainte Thérèse, proche de ceux qui désespèrent,
Sainte Thérèse, présence de pardon et de paix,
Sainte Thérèse, témoin du Dieu Père et Miséricorde,
Sainte Thérèse, témoin du Christ Serviteur et Sauveur,
Sainte Thérèse, témoin de l’Esprit d’Amour et de Sainteté,
Sainte Thérèse, qui as donné ta vie pour la gloire de Dieu et le salut du monde,
Dieu qui ouvres ton Royaume aux petits et aux humbles, donne-nous de suivre sainte Thérèse de l’Enfant Jésus sur le chemin de la confiance et d’obtenir, à sa prière, la révélation de ta gloire, par Jésus Christ.
Seigneur, prends pitié. (bis)
O Christ, prends pitié. (bis)
Seigneur, prends pitié. (bis)
Sainte Marie, Mère de Dieu, priez pour nous.
Saints Louis et Zélie Martin, priez pour nous.
Saints Louis et Zélie Martin, père et mère de Sainte Thérèse de l’Enfant Jésus, priez pour nous.
Saints Louis et Zélie Martin, qui avez mis votre Foi et votre Espérance dans le Seigneur, priez pour nous
Saints Louis et Zélie Martin, qui avez vécu votre union dans la fidélité, priez pour nous.
Saints Louis et Zélie Martin, qui avez enfanté de nombreux enfants, priez pour nous
Saints Louis et Zélie Martin, qui avez élevé vos enfants dans la Foi, priez pour nous.
Saints Louis et Zélie Martin, qui avez désiré sainteté pour vous et vos enfants, priez pour nous.
Saints Louis et Zélie Martin, qui avez offert vos enfants au Seigneur, priez pour nous.
Saints Louis et Zélie Martin, qui avez perdu des enfants en bas âge, priez pour nous.
Saints Louis et Zélie Martin, qui avez travaillé de vos mains, priez pour nous.
Saints Louis et Zélie Martin, qui avez pratiqué une ardente Charité, priez pour nous.
Saints Louis et Zélie Martin, qui avez puisé votre force dans l’Eucharistie quotidienne, priez pour nous.
Saints Louis et Zélie Martin, qui avez prié fidèlement chaque jour, priez pour nous.
Saints Louis et Zélie Martin, qui avez partagé le souci missionnaire de l’Église, priez pour nous.
Saints Louis et Zélie Martin, qui vous êtes toujours confié à la Vierge, priez pour nous.
Saints Louis et Zélie Martin, qui avez connu la souffrance et la maladie, priez pour nous.
Saints Louis et Zélie Martin, qui contemplez dans le Ciel la Face Adorable du Seigneur; priez pour nous.
« Mon ciel ici-bas » – Pierre Éliane
« Enfant, toi qui connais mon nom » – Pierre Eliane

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