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Profession perpétuelle de Sr Jeanne Jeong, Franciscaine Missionnaire de Marie

Les Sœurs Franciscaines Missionnaires de Marie et la famille Jeong Yeonsue vous invitent à partager la joie de l’engagement définitif à la suite de Christ de Sœur Jeanne d’Arc Jeong. La célébration eucharistique, présidée par Mgr Denis Moutel, aura lieu le lundi 3 juillet 2023 à 11h00 en la chapelle de la communauté des Châtelets. Rencontre avec Sœur Jeanne Jeong, Franciscaine d’origine Coréenne.

Soeur Jeanne, Franciscaine Missionnaire de Marie

Jeanne Jeong, Franciscaine d'origine Coréenne

Nous rencontrons Sœur Jeanne une première fois à la Maison diocésaine Saint-Yves à Saint-Brieuc, courant mai. Venue rencontrer Mgr Denis Moutel, évêque de Saint-Brieuc et Tréguier, celle-ci souhaite partager son témoignage de foi et sa joie de vivre son engagement définitif chez les Franciscaines Missionnaires de Marie. Quinze jours plus tard, Sœur Jeanne nous adresse un message  intitulé « La vérité et la charité », à découvrir ci-dessous.

Bonjour, mes frères et sœurs. Je suis Jeanne Jeon, Franciscaine Missionnaire de Marie (FMM) et je viens de Corée du sud. Je suis ravie de vous rejoindre tous par écrit et vous partager mon témoignage sur ma vocation.

Je suis arrivée en France en février 2021 comme jeune religieuse de quatrième année pour expérimenter une culture différente de la mienne et apprendre le français. Depuis le mois de janvier 2023, en demeurant dans la communauté aux Châtelets, je prépare ma profession perpétuelle qui aura lieu le 3 juillet 2023 ici. Je suis en train d’approfondir notre charisme et ma vie de prière. Ce processus m’a offert de bonnes occasions de réfléchir aux motivations qui m’ont fait choisir la vie FMM et mes désirs profonds.

En 2004, j’ai eu beau être admise à l’université – ce que j’attendais avec impatience –, je n’étais pas heureuse. J’étais vraiment insatisfaite parce que le monde nous promet toujours que les grandes écoles et un statut social élevé nous apportent le vrai bonheur. Malheureusement, je n’ai pas trouvé ce bonheur promis. Deux ans plus tard, j’ai appris que mon père était tombé malade, un cancer grave. Son médecin lui disait qu’il n’avait plus qu’une année à vivre. Au bout de six mois, je me suis rendu compte que j’étais trop épuisée pour continuer mes études en raison de mon emploi. J’ai décidé de me reposer pendant un an. Par hasard, j’ai fait du bénévolat dans une organisation qui accompagne les adolescents dans leurs études et est dirigée par les Franciscaines Missionnaires de Marie. Quelques mois plus tard, j’ai participé à une retraite spirituelle pour les jeunes qui cherchent leurs vocations. Pour dire vrai, je me suis ennuyée. En revenant chez moi, j’ai vécu une événement mystérieux qui m’a ouvert mon cœur au monde. Aussi le lendemain, j’ai tout à coup pris conscience que le vrai bonheur était plus proche de moi que je ne l’imaginais. Je me disais : « je suis contente, je ne manque de rien, même si mon père est malade, même si la situation financière de ma famille est fragile… ». À partir de ce moment-là, j’ai étudié dans le groupe de Bible de la paroisse et rejoint de temps à autres la prière des jeunes au sein de la famille franciscaine et de louange charismatique.

Un jour, une sœur m’a demandé si j’avais déjà pensé à entrer chez les FMM… et j’ai commencé à réfléchir sur mon avenir. Déjà, la vie franciscaine m’attirait très fort mais je voulais montrer au monde ce dont j’étais capable, c’est pourquoi j’ai décidé de commencer un nouveau travail. J’ai retardé la vie chez les Franciscaines Missionnaires de Marie. Notre Dieu m’a amenée à échouer dans ce projet et m’a fait réfléchir à nouveau sur ma vocation. Je me suis rendue compte que les obstacles que je me mettais en pensant la vie religieuse disparaissaient au fur et à mesure. Je n’ai plus eu envie de révéler ma compétence aux autres.

Je ne peux pas dire que la vie religieuse est comme le paradis. Bien sûr, il y a des difficultés dans la vie quotidienne et des conflits dans la relation. C’est la vie. Malgré tout, je ne regrette pas mon choix de vouloir être Franciscaine Missionnaire de Marie, je veux suivre Jésus-Christ qui est mon Dieu et répondre continuellement « Oui » à son appel.

Je souhaite que vous demeuriez dans le mouvement de Dieu Trinité pour que nous proclamions la Bonne Nouvelle au monde entier. Priez pour moi et moi aussi, je vais prier pour vous.

Bien fraternellement,

Jeanne JEONG

Le témoignage chevillé au corps

Quelques jours après l’envoi par mail de son témoignage, Sœur Jeanne contacte le Service communication du diocèse de Saint-Brieuc. Elle aimerait nous inviter à la rencontrer aux Châtelets pour poursuivre l’échange. Nous acceptons et la retrouvons quelques jours plus tard au sein de la première maison de l’Institut en France.

J’ai rejoint la communauté des Châtelets, à Ploufragan, il y a six mois. Au sein de notre congrégation, nous avons pour habitude de partir un an dans un autre pays que le nôtre pour expérimenter une culture différente. J’ai vécu ainsi au Viêtnam, puis à Lyon où nous étions de sept pays différents : France, Burkina Faso, Mozambique, Birmanie, Pologne, Madagascar et Corée. C’était la première fois que je vivais dans une communauté internationale. J’ai beaucoup réfléchi sur ma capacité à être utile à cause la barrière de la langue. Un jour, une dame qui venait se recueillir dans notre chapelle, m’a dit : « Merci pour votre présence précieuse sur la paroisse. » Ça m’a réconfortée. Durant cette période, j’ai expérimenté la pauvreté, non pas financière, mais faute de pouvoir comprendre et m’exprimer comme je le souhaitais tel un petit enfant ou une personne handicapée. Ça m’a fait découvrir la présence de Dieu dans ma vie quotidienne. Je sais que Dieu m’aime même si je suis faible et pauvre.

Après être entrée l’université, je cherchais où était mon bonheur, quand allais-je le trouver, et vers qui me tourner ? La maladie de mon père m’a permis de réfléchir sur ma propre vie. Plus jeune, ma famille envisageait me voir médecin dans une clinique en Corée. Mais ma maman m’a vue heureuse chez les Franciscaines Missionnaires de Marie. Elle m’a dit : « Tu as choisi ». Ma famille et mes amis habitant en Corée, il m’a été difficile d’imaginer prononcer mes vœux en France. Aujourd’hui, je suis heureuse car je suis dans l’un des premiers lieux de fondation de notre Congrégation. Ma famille viendra me rendre visite une vingtaine de jours en juin, nous irons au Sanctuaire de Lourdes, j’y suis déjà allée mais eux non.

Ma maman a une grande foi en Dieu. Petite, je la regardais prier tous les matins. J’ai toujours parlé de spiritualité avec elle, cela m’a aidé dans ma vocation religieuse. Nous avons tous besoin de lieux pour expérimenter notre foi, et la maison est un beau lieu de catéchèse. Je me souviens, petite, avoir demandé à ma maman pourquoi nous devions prier la Vierge Marie. Elle m’a répondu qu’elle était la mère de Jésus, la mère de Dieu. Marie est là pour transmettre nos messages à son Fils, elle est là pour nous aider. Désormais, c’est au jour de mon engagement définitif, 3 juillet 2023, que je saurai quelle mission me sera attribuée et dans quel pays du monde je serai envoyée.

Les sœurs franciscaines missionnaires de Marie vous invitent à vous unir par la prière le lundi 3 juillet 2023 à 11h00 pour l’engagement définitif à la suite de Christ de Sœur Jeanne d’Arc JEONG. De même, vous pouvez rejoindre la célébration en direct sur Facebook, eucharistie célébrée en la chapelle de la communauté des Châtelets (Ploufragan).

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Spiritualité des Franciscaines Missionnaires de Marie

  • Franciscaines : « Nous cherchons Dieu dans l’esprit de Saint François d’Assise et de Sainte Claire : un même amour du Christ et des frères, une vie évangélique marquée par la simplicité, la pauvreté, la paix et la joie. Des relations fraternelles avec les autres et la création. »
  • Missionnaires : « Nous vivons cette mission en communauté, dans la prière, le témoignage de vie, les engagements pastoraux et professionnels.
    De tous pays et cultures, nous sommes disponibles pour être envoyées selon les besoins de la mission dans le monde,  et pour vivre en communautés internationales.
  • Marie « inspire toute notre existence : elle s’est donnée totalement au projet de Dieu, elle a accueilli Jésus dans son être même et l’a donné au monde. Son « Oui » nous invite à risquer nous aussi notre vie ».
  • L’Eucharistie : « Célébration et adoration sont au cœur de notre mission. L’Eucharistie est le lieu où chaque jour nous  livrons notre vie, avec le Christ, mort et ressuscité. Nous y portons les joies et les souffrances du monde. »
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