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Rentrée des chefs d'établissement de l'Enseignement catholique 22

Mardi 27 août 2024, les chefs d’établissement de l’Enseignement catholique des Côtes d’Armor ont fait leur rentrée scolaire. Après une célébration eucharistique en la chapelle de la Maison Saint-Yves (Saint-Brieuc) présidée par Mgr Denis Moutel évêque de Saint-Brieuc et Tréguier, et durant laquelle des lettres de mission ont été données, ces derniers se sont rendus dans l’amphithéâtre du lycée du Sacré-Coeur (Saint-Brieuc) pour un temps d’enseignement et de rencontre en présence de Philippe Gerbel, directeur diocésain de l’Enseignement catholique des Côtes d’Armor ; et Philippe Delorme, secrétaire général de l’Enseignement catholique.

Photos de la rentrée 2024

Rentrée 2024 des chefs d'établissement de l'Enseignement catholique en Côtes d'Armor

Accueil de Mgr Denis Moutel (extrait)

C’est la rentrée ! Nous en parlons comme s’il n’y en avait qu’une. Mais vous savez qu’il y a beaucoup de rentrées : professionnelle, politique, sportive… Mais la rentrée scolaire marque toutes les mémoires. […] Toutes nos rentrées sont des moments d’espérance, c’est la grâce des commencements, l’occasion de rencontrer des personnes que nous ne connaissions pas et qui vont apporter un renouvellement de nos habitudes, un enrichissement de nos pratiques. […] Quand on est chef d’établissement, on peut prier bien sûr, on peut pleurer parfois pour ce qui en vaut la peine. En tout cas, nous voulons tous ensemble désirer et espérer le meilleur pour notre propre vie et, bien sûr, pour tous ceux qui nous sont confiés.

Homélie de Mgr Denis Moutel (extrait)

Chers frères et sœurs, nous n’avons pas changé les textes de la Parole de Dieu que nous avons entendus, reçus. Ce sont les textes du jour et sont proclamés en bien d’autres lieux, aujourd’hui, dans le monde entier. Revenons à l’Évangile en Saint-Mathieu, je veux souligner ce qui – je crois – nous concerne tous. […] C’est tout un art pédagogique, une manière d’être, profondément une sagesse, une profondeur du cœur qui sont en jeu quand on sait bien poser les choses. Sans doute, faut-il souvent nous préparer dans les détails mais sans jamais perdre de vue l’essentiel. L’essentiel, c’est la justice, la miséricorde, la fidélité de ce que nous recevons de Dieu. Cela nous fait réfléchir aussi à ce qui est nous est commun dans nos responsabilités. Je veux parler de  l’autorité. Il ne faut pas avoir peur du mot ! Il faut surtout bien le comprendre et le vivre aussi bien que possible, à bon escient. Prendre soin de chacun avec justice et miséricorde dans la fidélité : voici ce que nous propose Jésus pour être avec lui, l’autorité de l’amour et du dialogue. […]

Pour servir la fraternité évangélique dans nos établissements, nous voulons regarder avec un a priori favorable ceux qui sont différents de nous, ceux qui sont confiés à notre attention. Pour progresser tout au long de cette année, vous savez bien que nous n’avons pas d’autres ressources que l’exigence de la fraternité qui est le trésor de l’Évangile du Christ. Accueillir passe par le don de soi, par les efforts patients pour aimer et construire la paix.

Accueil de Philippe Gerbel (extrait)

Au-delà des tourments, soyons enthousiastes dans notre mission. N’oublions pas que dans notre diocèse, près de quatre familles sur dix nous font confiance. [Cela] montre que notre projet doit vraiment avoir quelque chose d’attractif et d’intéressant pour eux ! Au cours de cette année,  je nous invite à continuer de travailler les deux chantiers que nous avons lancés l’an dernier : le premier, la relation école-famille et le climat scolaire ; le deuxième chantier, dont je souhaite donner une impulsion plus fort, est le travail en territoire et les mutualisations nécessaires. […] Au cœur de ces actions, il y a notre projet. L’Enseignement catholique revendique un caractère propre. La loi nous le reconnaît, c’est par ce caractère propre que nous existons, alors nous devons le faire vivre ! Pendant plusieurs années, nous avons travaillé sur les projets éducatifs. En 2021, la Fête des projets a marqué l’apothéose de ce travail.

Nos projets éducatifs ont pour ambition d’irriguer la vie de nos écoles. Pour cela, ils doivent explicitement contenir une dimension pastorale. Nous ne croyons pas seulement à des valeurs, nous croyons en une Personne : Jésus-Christ ressuscité. C’est parce que nos projets sont authentiquement évangéliques que les familles y adhèrent. Ils se rendent bien compte que nos projets  apportent ce petit supplément qui fait que nos établissements sont attractifs.

Intervention de Philippe Delorme (extrait)

La force de l’Enseignement catholique, c’est qu’elle s’inscrit dans la durée. Nous avons toujours été capables de traverser des moments de tempête. Nous puisons notre force dans l’héritage du passé qui nous a été légué, les tutelles congréganistes. Nous avons à faire fructifier ce que nous avons reçu. Nous continuons à instruire et à accompagner des jeunes. […] Pourquoi ce succès ? Ce qui nous tient, c’est notre projet. Dans l’Enseignement catholique, on accueille d’abord une personne avant d’accueillir un élève. Lors d’une première inscription, il y a un temps de rencontre entre le jeune, sa famille et le chef d’établissement. C’est fondateur et irremplaçable. On accueille la personne dans toute sa globalité, on écoute le jeune, on lui présente certes un projet mais on lui demande aussi ce que lui va apporter à l’établissement. En quoi sa présence va nous enrichir ? Les familles savent que leur enfant va être accueilli comme une personne unique. […]

Nous avons sans doute un accompagnement plus personnalisé qui permet la mise en œuvre d’un climat scolaire favorisant la fraternité. C’est ce que nous essayons de vivre pleinement chaque jour. […] Je crois qu’effectivement, nous avons une spécificité : c’est notre projet éducatif qui est fondé sur l’Évangile du Christ. Je suis très confiant pour l’avenir de l’Éducation catholique.

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