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Retour sur le "Fest Armor Caritas" organisé par le Secours catholique

Plus de 200 personnes ont répondu présent à l’invitation du  Secours Catholique des Côtes-d’Armor, samedi 21 mai 2022. Une journée nommée « Fest Armor Caritas » sous le signe de la fraternité, de la bienveillance et de la fête était organisée au lycée Saint-Ilan de Langueux.

Photos de la journée

Fest Armor Caritas 2022 - Lycée Saint-Ilan (Langueux)

Une matinée "découverte" d'initiatives locales

Le samedi 21 mai a été une grande fête pour le Secours Catholique des Côtes-d’Armor. Tous les acteurs – bénévoles, personnes accueillies, familles, sympathisants, partenaires du mouvement – ont été invités à participer à ce moment de partage et de rencontre, notamment au travers des réalités vécues au sein des équipes. « Fest Armor Caritas » a été aussi l’occasion de promulguer le projet de délégation du Secours catholique autour des grands axes qui guident son action : « Prendre soin les uns des autres, faire ensemble, l’écologie intégrale, le plaidoyer ».

Des ateliers étaient proposés durant la matinée à travers différentes thématiques : le projet « Territoire Zéro Chômeurs de Longue Durée » à Rostrenen, le partenariat « Panier Solidaire » avec les restaurants du cœur sur la Communauté de la Baie, ou encore l’initiative récemment lancée sur Dinan du « Fraternibus ».

Était également présente Marie-Jacqueline, de Caritas Kaolack, partenaire du Secours Catholique au Sénégal, afin de présenter son action autour des problématiques du monde rural sur place. « Peu de personnes arrivent à manger trois repas par jour, et beaucoup de jeunes quittent les campagnes pour les villes », dresse le constat Marie-Jacqueline. « Nous menons des actions durables au travers l’aménagement de terres maraîchères que la Mairie libère. Nous dressons les besoins et établissons les projets en lien avec la population que nous formons. » Ce dispositif d’accompagnement permet la bonne gestion des récoltes mais aussi la sauvegarde des forêts à terme. « Chaque année, une évaluation est réalisée avec l’exploitant afin de voir ce qui fonctionne et les points à améliorer », assure Marie-Jacqueline.

« Nous partageons les bilans avec les autorités, qui elles-mêmes peuvent faire état de nos réussites. L’État ne peut pas tout faire. Si nous n’attendons une aide que de celui-ci, nous resterons dans une situation de précarité… » Pour Marie-Jacqueline, qui accompagne une majorité de femmes et de jeunes, il s’agit progressivement d’aider les populations à gagner une autonomie totale. « Quand on aide un jeune par exemple, on ne lui donne pas tout l’argent tout de suite. On l’accompagne pas à pas dans le processus d’installation, on le forme à la comptabilité et à l’épargne« , explique-t-elle, forte d’une expérience d’accompagnement de près de 300 jeunes, âgés de 20 à 40 ans.

Des prises de parole marquantes

Pour Cécile Paillot, vice-présidente du Secours Catholique en Côtes d’Armor, « le Covid a ralenti la mise en œuvre des quatres priorités 2020-2025 (prendre soin les uns des autres, faire ensemble, l’écologie intégrale, le plaidoyer) mais nous commençons à bien avoir le projet en tête ! Faire ensemble est un principe d’exigence, ensemble continuons un monde plus juste. Car comme le dit un proverbe africain : ‘Seul on va plus vite, ensemble on va plus loin’. »

Pour Clémence Chicaud, déléguée départementale au Secours Catholique, « il était important de décider plus largement au sein du mouvement, avec plus d’acteurs. Que les équipes locales nous donnent les priorités qu’elles souhaitent voir appliquées. Nous en avons donc mises trois en place : la formation, l’animation spirituelle et la communication. Le plaidoyer, quant à lui, s’est déployé autour des élections présidentielles et législatives par l’interpellation des candidats ».

Pour Hervé Perrot, aumônier général du Secours Catholique Caritas-France, le mouvement propose « un chemin participatif, d’écoute et de bienveillance au plus près du territoire et des problématiques des personnes ‘les plus en galère’ des Côtes d’Armor. Faisons ensemble non pas en paroles et en discours mais en actes et en vérité ! Faire ensemble, c’est faire famille, c’est construire une communauté, c’est participer à l’élaboration des décisions. Dans vos équipes, vous faîtes de la place à la parole de chacun pour que personne ne soit oublié. Ceux qui nous voient vivre, voient comment on fraternise. »

Pour Jean Merckaert, directeur national d’Action Plaidoyer au Secours Catholique, « quand on se rassemble sur un enjeu national, on peut faire bouger les lignes. Ça, c’est une force du Secours Catholique. Bravo d’avoir pris quelques libertés avec le projet national, notamment autour de la question de l’écologie intégrale.  Vous prenez les devants ! Vous avez bien formulé le fait que la question de l’écologie était la question du siècle. Le sort des plus pauvres et celui de la planète sont liés. Vous avez compris Laudato Si au-delà du texte. Ce n’est pas une encyclique qu’écologique mais aussi sociale. Ce ne sont pas les ressources qui sont illimitées mais nos relations ».

Extrait de l'homélie de Mgr Denis Moutel

« Quand nous chantons ‘Laudato Si’, nous sommes comme dans le cœur de Jésus qui s’émerveille, qui s’étonne. Nous nous étonnons avec Lui. A l’image de Laudato Si, la fraternité commence toute petite et cela devient très grande. Au commencement, c’est tout petit la fraternité mais Dieu nous donne la croissance qu’on peut offrir aux personnes qui n’y arrivent pas… ou plus. Au Secours Catholique, nous offrons de la confiance et de l’espérance. »

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