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Zoom sur la Journée mondiale du migrant et du réfugié 2025

La Journée Mondiale du Migrant et du Réfugié est célébrée les 4 et 5 octobre 2025. Cette 111ème édition a pour thème : « Migrants, missionnaires d’espérance ». Cette journée s’inscrit dans le cadre exceptionnel de l’Année jubilaire, marquant ainsi un moment particulièrement significatif pour l’Église catholique et les communautés de migrants du monde entier. Contrairement aux années précédentes, la Journée mondiale du migrant et du réfugié 2025 ne sera pas célébrée le dernier dimanche de septembre, mais les 4 et 5 octobre 2025. Cette date coïncide avec le Jubilé des Migrants et celui du Monde missionnaire, deux événements majeurs qui se tiendront à Rome dans le cadre de l’Année jubilaire.

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Message du pape Léon XIV pour la Journée mondiale du migrant et du réfugié 2025

La 111ème Journée Mondiale du Migrant et du Réfugié, que mon prédécesseur a voulu faire coïncider avec le Jubilé des migrants et du monde missionnaire, nous offre l’occasion de réfléchir sur le lien entre espérance, migration et mission. Le contexte mondial actuel est tristement marqué par les guerres, les violences, les injustices et les phénomènes météorologiques extrêmes qui obligent des millions de personnes à quitter leur terre d’origine pour chercher refuge ailleurs. La tendance généralisée à ne se préoccuper que des intérêts de communautés restreintes constitue une menace grave pour le partage des responsabilités, la coopération multilatérale, la réalisation du bien commun et la solidarité mondiale au profit de toute la famille humaine. […]

Face aux théories de dévastation mondiale et aux scénarios effrayants, il est important que grandisse dans le cœur de chacun le désir d’espérer un avenir de dignité et de paix pour tous les êtres humains. Un tel avenir est une partie essentielle du projet de Dieu sur l’humanité et le reste de la création. […] Et cet avenir a déjà commencé, car il a été inauguré par Jésus-Christ (cf. Mc 1, 15 et Lc 17, 21) et nous croyons et espérons en sa pleine réalisation, car le Seigneur tient toujours ses promesses. […] Ce lien entre migration et espérance se révèle clairement dans de nombreuses expériences migratoires de notre temps. Beaucoup de migrants, de réfugiés et de personnes déplacées sont des témoins privilégiés de l’espérance vécue au quotidien, à travers leur confiance en Dieu et leur endurance face à l’adversité, dans la perspective d’un avenir où ils entrevoient l’approche du bonheur, du développement humain intégral.[…]

De manière particulière, les migrants et les réfugiés catholiques peuvent devenir aujourd’hui des missionnaires d’espérance dans les pays qui les accueillent, en poursuivant de nouveaux chemins de foi là où le message de Jésus-Christ n’est pas encore arrivé ou en engageant des dialogues interreligieux faits de quotidienneté et de recherche de valeurs communes. En effet, par leur enthousiasme spirituel et leur vitalité, ils peuvent contribuer à revitaliser des communautés ecclésiales figées et alourdies, où le désert spirituel avance de manière menaçante. Leur présence doit alors être reconnue et appréciée comme une véritable bénédiction divine, une occasion de s’ouvrir à la grâce de Dieu qui donne une nouvelle énergie et une nouvelle espérance à son Église : « N’oubliez pas l’hospitalité, car c’est grâce à elle que quelques-uns, à leur insu, hébergèrent des anges » (He 13, 2). […]

À l’occasion de cette journée jubilaire où l’Église prie pour tous les migrants et les réfugiés, je voudrais confier tous ceux qui sont en chemin, ainsi que ceux qui se dépensent pour les accompagner, à la protection maternelle de la Vierge Marie, réconfort des migrants, afin qu’elle garde vivante dans leur cœur l’espérance et les soutienne dans leur engagement à construire un monde qui ressemble toujours plus au Royaume de Dieu, la véritable patrie qui nous attend à la fin de notre voyage.

Mgr Jean-Louis Balsa, évêque accompagnateur de la Pastorale des migrants à la Conférence des Évêques de France

Lorsque nous rencontrons des migrants, de nombreux sentiments se bousculent en nous à leur contact. Nous, nous sommes chez nous, installés et par bien des côtés, protégés dans notre pays la France, et nous voyons des hommes, des femmes, des enfants qui prennent des risques insensés pour quitter leur pays.

Il est vrai que nous avons peut-être oublié ce dont nos anciens ont été témoins : les Espagnols qui ont fui en France pendant la guerre civile en Espagne, les Juifs étrangers qui s’y sont réfugiés à cause des persécutions antisémites, les Arkis, les Mongs fuyant le Vietnam, pour ne citer qu’eux, parmi tant d’autres qui ont fui aussi pour des raisons politiques.

Notons également les migrants qui sont venus travailler en France durant le XXème siècle pour que leurs familles vivent mieux, Italiens, Espagnols, Portugais, Polonais, Maghrébins, et tant d’autres.

De nos jours, les chaos politiques, les désordres climatiques, les guerres, la pauvreté font que des hommes, des femmes, des enfants n’ont plus d’autre choix que de mourir ou de partir pour vivre. Ce qui anime au fond tous ces êtres humains, ce n’est pas un simple espoir. C’est l’espérance que la vie est plus forte que la mort.

En cela, les migrants sont l’incarnation d’un cri intérieur venant de Dieu, celui que Saint Paul dans l’épître aux Romains identifiait comme l’Esprit Saint poussant tout être humain à crier « Abba, Père », dans les souffrances d’un enfantement qui perdure.

Les migrants nous témoignent d’une espérance intérieure folle qui nous trouble et nous dérange.

​Nous aussi sommes des migrants à l’intérieur de notre propre pays : nous nous déplaçons à cause de drames personnels vécus dans le couple, dans la famille, dans le travail, ou causés par la maladie.

Et là aussi, l’Esprit de Dieu pousse à la révolte de la Vie contre la mort. Que les migrants de l’extérieur et ceux de l’intérieur avancent ensemble comme missionnaires de l’espérance !

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