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Rencontre avec Thierry Bérou, appelé au diaconat permanent

Thierry Bérou sera ordonné diacre permanent par Mgr Denis Moutel, évêque de Saint-Brieuc et Tréguier, dimanche 4 décembre 2022 à 15h00 en la cathédrale Saint-Étienne de Saint-Brieuc. La célébration sera retransmise en direct sur RCF Côtes d’Armor (St-Brieuc 100.6, Guingamp 98.8, Lannion 102.1 / www.rcf.fr). Âgé de 53 ans, époux d’Isabelle et père de quatre filles, Thierry Bérou habite Langueux (paroisse Notre-Dame de la Baie). Il enseigne au lycée Sacré Cœur – La Salle à Saint-Brieuc. Rencontre.

Touché par saint Jean-Baptiste de La Salle

Marié à Isabelle depuis trente ans et père de quatre filles (Marie, Hélène, Anne et Lucie), Thierry Bérou est originaire de Névez, commune de Basse Cornouaille dans le Finistère, entre Concarneau et Pont-Aven. « Je suis issu d’une famille chrétienne, surtout du côté de ma mère qui était impliquée dans la paroisse. Mon père était, lui, marin de commerce. Il partait tous les trois mois en mer. Quand j’allais à la messe le dimanche, j’avais toujours en tête les marins ayant péri en mer », explique Thierry Bérou.

Son premier temps-fort ecclésial, Thierry s’en souvient très bien. « C’était à la Pentecôte 1985, une amie avait motivé quelques amis chrétiens, dont moi, à participer au quinzième centenaires du monastère de Landévennec. Nous nous y sommes rendus avec notre toile de tente. C’était la première fois que je rencontrais autant de jeunes croyants dans un climat festif », sourit-il. Thierry Bérou continue ses études et intègre Le Likès – La Salle à Quimper, établissement scolaire fondé l’Institut des Frères des Écoles Chrétiennes. « J’y ai rencontré les Frères, deux seront présents à mon ordination diaconale », précise-t-il, ému. Durant ses années lasalliennes, Thierry Bérou s’investit dans l’aumônerie des étudiants, puis intègre une équipe MEJ (Mouvement Eucharistique des Jeunes) qui l’accompagnera jusqu’à ses 40 ans.

De cette expérience, Thierry Bérou reste imprégné par le message de saint Jean-Baptiste de La Salle, l’idée de « faire classe à tous et aux plus pauvres ; trouver des solutions aux jeunes et leur apprendre un métier ». Il obtient un BTS puis une licence en électronique et souhaite devenir enseignant une année « pour redonner aux Frères ce qu’[il] avait reçu ». Finalement, Thierry Bérou passe le concours et devient professeur titulaire en informatique, aujourd’hui au sein de l’établissement du Sacré-cœur (Saint-Brieuc), en lycée professionnel. « J’ai été pendant une quinzaine d’années animateur puis directeur de camps auprès de jeunes en difficulté, cela m’a permis de me confronter déjà à une jeunesse décalée », se souvient-il.

Des séjours solidaires marquants

Arrivé en Bretagne avec son épouse, Thierry Bérou devient responsable de branche pour le MEJ 22. Puis, « Mgr Lucien Fruchaud nous a demandé d’être membres du comité diaconal diocésain dans lequel nous sommes restés dix ans ». Lorsqu’on lui propose de devenir diacre permanent à son tour, Thierry Bérou hésite, demande à souffler et prendre du recul. « Et puis je me suis dit que si je ne m’engageais pas, si tout le monde refusait de s’engager, l’Église n’y arriverait pas », se livre-t-il. « Lorsque j’ai annoncé à mes collègues de travail que j’allais devenir diacre, ils ont été d’abord surpris, puis ils m’ont demandé si j’étais heureux. En tout cas, je suis serein. »

A quelques jours de son ordination diaconale, Thierry Bérou se sent « investi d’une responsabilité ». « J’essaye d’être juste et de vivre la fraternité. L’Évangile nous aide à vivre entre frères et à être les mains de Dieu », confie-t-il. A l’instar des séjours solidaires que Thierry Bérou organise depuis quelques années avec ses élèves : d’abord un premier voyage à Madagascar, « trois semaines durant lesquelles nous avons aidé à construire une cantine » ; puis un road-trip au Maroc « où nous avons réparé et apporté des fauteuils roulants à Casablanca » ; et enfin le Bénin avec l’abbé Alain Tokpo (communauté pastorale de Paimpol-Plouha) en septembre dernier pour aider à câbler une salle informatique.

« Devenir diacre est un engagement pas banal dans une Église chancelante », avoue-t-il. Cependant, Thierry Bérou n’oublie pas ses expériences ecclésiales, et notamment le Pèlerinage du Rosaire auquel il a participé pendant vingt ans, durant la première semaine d’octobre avec le réseau lassalien. « J’y suis allé avec des élèves, nous étions au service des malades. On en revient toujours en pèlerin. »

En savoir plus sur le diaconat permanent

Le sacrement de l’Ordre est l’un des sept sacrements*. Depuis les origines de l’Église, le ministère ordonné a été conféré et exercé à trois degrés : celui des évêques, celui des prêtres et celui des diacres. Le mot « diacre » vient du grec « diaconos » qui signifie « serviteur », de fait, c’est le service qui caractérise les missions du diacre.

*Baptême, Confirmation, Eucharistie, Réconciliation, Onction des malades, Mariage, Ordre

  • La mission : La présence du diacre, auprès des hommes et des femmes qu’ils côtoient au quotidien, veut rendre concrète une Église proche d’eux.
  • La vie familiale : L’Église appelle au diaconat permanent des hommes mariés et des hommes célibataires. Une fois ordonné, il sera diacre toute sa vie.
  • Les relations ecclésiales : Différents mais complémentaires dans la vie de l’Église, tous les ministres, ordonnés ou non, exercent leur ministère au nom du Christ et de l’Église.
  • La vie spirituelle : Puisqu’il est envoyé vers les « périphéries existentielles » chères au Pape François, le diacre va à la rencontre et porte dans sa prière ceux qui vivent toutes formes de pauvretés à travers différentes situation familiales, professionnelles ou personnelles ; mais aussi ceux qui n’ont pas découvert le bonheur faire route avec le Christ.
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