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Retour sur la Journée de la Pastorale de la santé 2024 à Lannion

Du 23 janvier au 20 mars, la Pastorale de la Santé du diocèse de Saint-Brieuc organise une journée diocésaine dans chacune des zones pastorales. Ces journées sont ouvertes aux personnes qui visitent les personnes âgées, malades et/ou isolées au nom de Jésus au sein de l’Église catholique en Côtes d’Armor. L’occasion de se rencontrer et de se laisser enseigner. Zoom sur la journée qui s’est déroulée à Lannion, à l’église Saint-Yves (Ker-Uhel) qui a rassemblé une vingtaine de personnes du Trégor.

Photos de la journée

Journée de la Pastorale de la santé 2024 à Lannion

Présentation du rassemblement "Kerygma"

En octobre 2023, s’est tenu durant trois jours un grand rassemblement autour du kérygme au Sanctuaire de Lourdes. Le diocèse de Saint-Brieuc était représenté par une délégation d’une cinquantaine de personnes appelées par Mgr Denis Moutel, évêque de Saint-Brieuc et Tréguier. Les conclusions du rassemblement Kérygma ont été présentées par le Père Guy Marzin, délégué épiscopal à la Pastorale de la santé et Jean-Michel Roasné, responsable diocésain pour Présence Fraternelle aux participants de la journée de la Pastorale de la santé, à Lannion.

« Le rassemblement Kérygma est une initiative de l’Église catholique en France. Nous comprenons bien qu’à travers cette démarche, nous sommes tous concernés par le kérygme, à ne pas oublier d’aller au cœur de la foi malgré notre société sécularisée », a expliqué le Père Guy Marzin. « Si je devais aller à l’essentiel lorsque je parle de ma foi, qu’est-ce que je dirais ? Je trouve cette question intéressante, même pour moi en tant que prêtre. » Ce dernier a appelé à revenir aux sources de la foi. « Parfois nous allons aux périphéries de l’Église mais la démarche Kérygma nous invite à aller au plus près de l’annonce. Lorsque je rencontre des fiancés qui préparent leur mariage, certains sont éloignés de l’Église. Je leur témoigne de ma propre foi, un climat de confiance s’installe et la discussion s’engage. » Une bénévole prend la parole à la suite du Père Guy Marzin. « Pareillement, quand on rencontre une famille avec qui on prépare une célébration de funérailles. Cela nous implique aussi dans le ministère. On porte en nous l’espérance. La préparation se fait dans le dialogue. On écoute d’abord les personnes, leur histoire. »

« Qu’est-ce que je dis de la foi vécue ? « , a questionné l’assemblée le Père Guy Marzin. « Le kérygme a un pouvoir transformant chez les personnes qui le reçoivent. Le Pape François a remis le kérygme au cœur de nos dynamiques missionnaires. Il nous faut trouver les mots d’aujourd’hui pour parler du kérygme. Les catéchumènes, par exemple, témoignent librement de leur foi, c’est merveilleux. Sans le savoir, ils parlent du kérygme. Donnons-leur la parole ! »

Frères, je vous rappelle la Bonne Nouvelle que je vous ai annoncées ; cet Évangile, vous l'avez reçu, c'est en lui que vous tenez bon, c'est par lui que vous serez sauvés si vous le gardez tel que je vous l'ai annoncé ; autrement, c'est pour rien que vous êtes devenus croyants. Avant tout, je vous ai transmis ceci, que j'ai moi-même reçu : le Christ est mort pour nos péchés conformément aux Écritures, et il fut mis au tombeau ; il es ressuscité le troisième jour conformément aux Écritures, il est apparu à Pierre, puis aux Douze.
Première lettre de Paul aux Corinthiens

Quelques remontées en tablées

Au terme de cette présentation du rassemblement Kérygma, les participants ont pu échanger en tablées sur le thème : « A la lumière du kérygme, se demander si j’ai vécu dans ma mission à la Pastorale de la santé une expérience kérygmatique ? Un passage de la mort à la vie chez une personne, un enchaînement, un processus vers plus de vie avec le Christ. » Pour Noëlle, « la Présence fraternelle apporte beaucoup de réconfort. Il y a une redécouverte de la culture chrétienne », témoigne-t-elle, ce qui fait réagir Sœur Anne-Marie : « La Présence fraternelle, c’est un souffle, un regard, une considération. »

Jean-Michel a souligné l’importance que l’Église vive avec son temps, « mais comment entrer en relation avec les jeunes de 20 ans ? Je crois beaucoup en l’Esprit Saint, Il est agissant. » Pour Alain, assis à la même tablée, « il n’y a rien à dire, il y a à vivre », ce que confirme Noëlle. « Par notre manière de vivre, les personnes se poseront des questions, cela les interrogera. » Sur une autre tablée, Nathalie témoigne de ce qu’elle a pu vivre. « Des personnes éloignées de l’Église me demande : et toi en quoi tu crois ? »

Un après-midi riche en contenus

L’après-midi a débuté par une présentation du fonctionnement des HAD, hospitalisations à domicile, par Jean-Michel Roasné. « Pourquoi l’HAD plutôt que l’hôpital ou les soins à domicile ? L’hospitalisation à domicile permet d’éviter ou de raccourcir une hospitalisation avec hébergement. Elle assure, au domicile du malade, des soins médicaux et paramédicaux, continus et coordonnés », explique-t-il. L’HAD permet de réaliser à votre domicile les soins ponctuels, palliatifs, périnataux  et de réadaptation au domicile. « Cela me pose question. Comment faire pour répondre aux demandes des personnes hospitalisées à domicile qui ont autant de besoins de visites qu’un patient en hôpital ? », remarque Jean-Michel Roasné, qui visite régulièrement des personnes isolées et/ou âgées.

L’hospitalisation à domicile est une hospitalisation à temps complet au cours de laquelle les soins sont effectués au domicile de la personne. L’HAD couvre maintenant l’ensemble du territoire national, et constitue désormais une des réponses à l’aspiration grandissante de la population à être soignée dans son environnement familier quand la situation le permet. Sans l’HAD, les personnes qu’elle accueille seraient maintenues en établissement hospitalier ; elle permet donc de raccourcir une hospitalisation en établissement, voire parfois de l’éviter complètement.
Ministère du travail, de la santé et des solidarités

En deuxième partie d’après-midi, le Père Guy Marzin a présenté comment réaliser une célébration de la Parole en Ehpad, permettant un échange avec les participants à la journée. « Si des personnes d’un certain âge ne connaissent pas le ‘Je confesse à Dieu’ dans sa nouvelle traduction, ce n’est pas grave, elles prient. Lorsque le célébrant lit l’Évangile, il le lit doucement, calmement. Les résidents n’attendent pas forcément une homélie, vous pouvez simplement rappeler une Parole de Jésus ou prendre un temps de silence. Si avez connaissance de décès depuis la dernière célébration, vous pouvez ajouter des intentions de messe, tout comme porter dans la prière les enfants qui préparent leur communion. En fin de célébration, n’hésitez pas à donner des nouvelles de la paroisse. C’est important que les résidents se sentent toujours membres de la communauté paroissiale : informez-les de la kermesse de l’école catholique, qu’il a des baptêmes ou des mariages de prévus, ou que l’évêque vient célébrer la Confirmation ! »

« J’étais malade et vous m’avez visité » - (Mt 25, 36). C’est au visité que le Christ s’identifie et non au visiteur. Aller à la rencontre de l’autre, le visiter, se faire proche de lui, prendre le temps de l’écouter et rompre sa solitude, c’est passer de la seule intervention du ministre du culte à un « ministère de la présence », mission portée par toute une équipe qu’elle soit paroissiale ou d’aumônerie. Dans le respect des convictions de la personne rencontrée, sans prosélytisme et sur le seuil de ses questionnements. « Être pauvre de soi. Faire de soi un espace où l’autre puisse respirer sa vie. » (Maurice Zundel). Visiter, c’est s’offrir une hospitalité réciproque.
Première lettre de Paul aux Corinthiens
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