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L’Église de France veut faire la vérité sur les abus sexuels

Après deux ans et demi de travaux, la Commission indépendante sur les abus sexuels dans l’Église (CIASE), installée depuis le 8 février 2019, remettra le mardi 5 octobre 2021 son rapport à ses mandants, Monseigneur Eric de Moulins-Beaufort, président de la Conférence des évêques de France (CEF), et Sœur Véronique Margron, présidente de la Conférence des religieux et religieuses de France (CORREF).

Zoom sur le rapport de la CIASE

La révélation des abus sexuels dans l’Église catholique de France a, à juste titre, profondément choqué l’opinion publique. Pour que toute la lumière soit faite sur ce fléau, l’Église, par la voix de la Conférence des évêques de France (CEF) et de la Conférence des religieux et religieuses de France (CORREF), a demandé à Jean-Marc Sauvé, ancien vice-président du Conseil d’État, de constituer et de présider sur ce sujet une commission indépendante qui a été mise en place en février 2019. Après deux ans et demi de travaux, la Commission indépendante sur les abus sexuels dans l’Église  (CIASE) a remis le 5 octobre 2021 son rapport.

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Pour s’informer :

Pour témoigner :

Reconnaissance et réparation :

Issue de la décision du 8 novembre 2021 prise en Assemblée plénière par la Conférence des évêques de France, l’Instance Nationale Indépendante de reconnaissance et de réparation (INIRR) a pour objectif de porter le devoir de justice et de réparation à l’égard de victimes de violences sexuelles dans l’Église, quand elles étaient mineures. [ Site officiel ]

Lutte contre les abus sexuels : Que fait l’Église ?

 Un nouveau site permet de suivre les progrès dans la mise en place des résolutions prises en mars et novembre 2021 par les évêques de France face aux abus et agressions sexuelles commis au sein de l’Église catholique en France sur les mineurs et les personnes vulnérables.

Le Tribunal pénal canonique national est l’organisme de jugement mis en place par la Conférence des évêques de France, à la suite des résolutions prises en mars et novembre 2021. L’Église, en tant que communauté croyante et comme toute société humaine, a élaboré un système juridique complet. Celui-ci comprend le droit de sanctionner les comportements de ses membres qui porteraient atteinte aux valeurs spirituelles et humaines de cette société (dont certaines ne sont pas prises en compte par l’État).

Voici le livret d’information (juin 2023) co-conçu par la Conférence des évêques de France (CEF) et la Conférence des religieux et religieuses de France (CORREF) sur les actions mises en œuvre par l’Église pour lutter contre les abus et les violences sexuelles. Ce document, mis à la disposition de l’ensemble des diocèses et congrégations religieuses de France, a pour but de faire connaitre au plus grand nombre les principaux dispositifs et outils qu’elles ont mis en place, en particulier depuis la remise du rapport de la CIASE. Avec un objectif : celui de donner à chacun les moyens d’agir grâce à des processus clairs et connus de tous pour pourvoir faire émerger une culture fondée sur l’attention portée aux personnes victimes et la vigilance.

  • Lettre du Pape François en forme de Motu Proprio « Vos esti mundi »

Les crimes d’abus sexuel offensent Notre Seigneur, causent des dommages physiques, psychologiques et spirituels aux victimes et portent atteinte à la communauté des fidèles. Pour que ces phénomènes, sous toutes leurs formes, ne se reproduisent plus, il faut une conversion continue et profonde des cœurs, attestée par des actions concrètes et efficaces qui impliquent chacun dans l’Eglise, si bien que la sainteté personnelle et l’engagement moral puissent contribuer à promouvoir la pleine crédibilité de l’annonce évangélique et l’efficacité de la mission de l’Eglise. Cela ne devient possible qu’avec la grâce de l’Esprit Saint répandu dans les cœurs, car nous devons toujours nous rappeler des paroles de Jésus : « En dehors de moi vous ne pouvez rien faire » (Jn 15, 5). Même si beaucoup a déjà été fait, nous devons continuer à apprendre des amères leçons du passé, pour regarder avec espérance vers l’avenir. […] Tout ce qui, de manière plus impérieuse, regarde les successeurs des Apôtres concerne aussi tous ceux qui de diverses manières assument des ministères dans l’Eglise, professent les conseils évangéliques ou sont appelés à servir le Peuple chrétien. Par conséquent, il est bien que soient adoptées au niveau universel des procédures visant à prévenir et à contrer ces crimes qui trahissent la confiance des fidèles.

Journée de prière pour les victimes

En mars 2021, les évêques réunis en Assemblée plénière ont voté une série de résolutions, dont l’une répond à l’invitation du pape François à vivre une journée de prière pour les victimes de violences et agressions sexuelles et d’abus de pouvoir et de conscience au sein de l’Église. La date de cette journée mémorielle a été fixée au troisième dimanche de Carême, soit le 20 mars 2022 pour cette première journée nationale. Dans le diocèse de Saint-Brieuc, Mgr Denis Moutel avait invité les fidèles à « ne pas détourner le regard » et à « vivre le temps de la conversion ».

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