croix orange
Actualité

Retour sur le pèlerinage des Foyers de charité de Tressaint et St-François à Lisieux

À l’occasion des 150 ans de la naissance à Lisieux de la « petite Thérèse », le pape François offre une méditation sur la patronne des missions, qu’il a souvent appelée sa « sainte préférée », à travers une exhortation intitulée « C’est la confiance ». Les membres des communautés du Foyer de charité de Tressaint (Lanvallay, Côtes d’Armor) et de Saint-François (Dinard, Ille-et-Vilaine) ont vécu une journée de pèlerinage fin novembre au Sanctuaire de Lisieux sur les pas de sainte Thérèse de l’Enfant-Jésus et de la Sainte-Face.

"De l'amour de Jésus à l'amour du Frère"

Partir une journée de pèlerinage, ensemble, était l’occasion pour les membres du Foyer de charité de Tressaint et de Saint-François de « faire mémoire » de ce qui a été vécu sur le site de Lanvallay comme celui de Dinard, éloignés seulement d’une vingtaine de kilomètres l’un de l’autre. « Je ne connaissais pas du tout cette exhortation apostolique. C’est très actuel comme texte, ça parle de notre temps, de ce qu’on vit en communauté », explique Anne, membre au Foyer de charité de Tressaint

Lorsque l’exhortation apostolique « C’est la confiance » du pape François sur sainte Thérèse a été publiée le 15 octobre dernier, quoi de mieux que de (re)découvrir Lisieux ! Les membres des Foyer de charité de Tressaint et de Saint-François ont ainsi accepté l’invitation de Mgr Jacques Habert, qui en a profité pour leur présenter le texte du Saint Père. « Re-choisir le Christ, c’est cela qu’on vit en communauté, cette petite voix dans le quotidien basé sur la confiance et sur notre vie », assure Anne. « De l’amour de Jésus à l’amour du Frère, c’est ça aussi sainte Thérèse… »

En un temps qui nous invite à nous enfermer dans nos intérêts particuliers, Thérèse nous montre qu’il est beau de faire de la vie un don. À un moment où les besoins les plus superficiels prévalent, elle est témoin du radicalisme évangélique. En un temps d’individualisme, elle nous fait découvrir la valeur de l’amour qui devient intercession. À un moment où l’être humain est obsédé par la grandeur et par de nouvelles formes de pouvoir, elle montre le chemin de la petitesse. En un temps où de nombreux êtres humains sont rejetés, elle nous enseigne la beauté d’être attentif, de prendre soin de l’autre. À un moment de complexité, elle peut nous aider à redécouvrir la simplicité, la primauté absolue de l’amour, la confiance et l’abandon, en dépassant une logique légaliste et moralisante qui remplit la vie chrétienne d’observances et de préceptes et fige la joie de l’Évangile. En un temps de replis et d’enfermements, Thérèse nous invite à une sortie missionnaire, conquis par l’attrait de Jésus Christ et de l’Évangile.

"C'est un événement qui fera date"

Au-delà de la publication de l’exhortation apostolique « C’est la confiance », comment est née cette journée de pèlerinage à Lisieux ? « Les membres aînés souhaitaient faire un pèlerinage pour les vocations, d’autres – de par leur histoire personnelle – ont tissé des liens étroits avec sainte Thérèse. C’est comme ça que cette journée est née à Lisieux », sourit Anne. « Nous avons réellement vécu une rencontre chrétienne, personnelle. On a vécu quelque chose qui nous a unit », témoigne Anne. « C’est un événement qui fera date. On sait qu’on a tous vécu la même démarche, exceptionnelle, et qui a du sens : cela nous permet de nous relancer dans la vie, de se tourner vers l’avenir ! »

Dès leur arrivée, les membres ont participé à l’eucharistie au Carmel. L’après-midi était consacré à la démarche jubilaire proposé par le Sanctuaire de Lisieux dans le cadre des 150 ans de la naissance de Thérèse et des 100 ans de sa béatification. Après être entrés par la Porte Sainte de la basilique, les membres étaient invités à suivre le parcours : devant l’autel pour prier Jésus, devant les reliques de sainte Thérèse pour déposer les intentions de prière, à la crypte pour un temps de confession, sur le parvis de la basilique pour la célébration des vêpres… Marie-Edith, normande d’origine et membre du Foyer de charité, « a déjà entendu parlé » de sainte Thérèse ; ce pèlerinage à Lisieux lui a permis de mieux la connaitre. « J’ai l’ai découverte comme quelqu’un de forte, avec une grande détermination. Je m’étais détournée de sa petite voix et c’est à Lisieux que je l’ai retrouve. »

"Quel amour ! Quelle vie donnée !"

Hilde, membre du Foyer de charité de Tressaint, voit en Thérèse de Lisieux une manière de vivre la fraternité. « Sainte Thérèse est universelle. A Noël, on se pose sans cesse la question de l’amour de l’autre, du pauvre. Thérèse nous le rappelle ! » Propos que confirme Camille, également membre du Foyer de charité de Tressaint. « Ce petit bout de femme qui est entré au Carmel à 15 ans et décédé à 24 ans… Quel amour ! Quelle vie donnée ! »

Pour Isabelle, membre du Foyer de charité de Tressaint, Thérèse est une sainte qui l’apaise. « Elle est une balise sur ma route, moi qui ai tendance à m’inquiéter pour le lendemain. Thérèse porte en elle une espérance depuis toute petite. » L’occasion de choisir délibérément la fraternité ! « La fraternité est un socle important à vivre et à entretenir », souligne Isabelle. « Cela ne va pas toujours de soi. » Sur quoi rebondit Anne. « La fraternité transformante est une fraternité qui nous permet de devenir frères. »

La sainteté de Thérèse ne repose pas sur des phénomènes extraordinaires. Elle consiste à « faire de manière extraordinaire des choses tout ordinaires ! » On a beaucoup de mal à se rendre compte que la vie de Thérèse Martin fut tout ordinaire. Parce qu’elle est devenue sainte Thérèse de l’Enfant-Jésus de la Sainte Face, connue dans le monde entier, avec de très nombreux titres (Patronne universelle des missions, patronne secondaire de France, Docteur de l’Église, etc.)
croix blanche

Les dernières actus