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Retour sur les Assises régionales 2019 des EDC à Saint-Brieuc

Tous les deux ans, le mouvement des Entrepreneurs et Dirigeants Chrétiens (EDC) se retrouve en Assises régionales, alternativement avec les Assises nationales. Cette année, c’est à la Maison diocésaine Saint-Yves, à Saint-Brieuc, que les équipes de Bretagne se sont réunies autour du thème : « Qu’as-tu fait de ton frère ? » et de la notion du Bien Commun.

Faire équipe, faire mouvement

« L’esprit des EDC nous parle. En tout cas, il ne nous laisse pas indifférent. Cette journée se veut un temps de partage, d’échanges, de réflexion et de prière », introduit le temps-fort Jean-Louis Bonraisin, président du mouvement dans les Côtes d’Armor. L’objectif de cette journée, et plus largement des EDC, est « de faire équipe et de faire mouvement en mettant notre travail à la lumière de l’Évangile ».

Les participants ont débuté leurs travaux par un temps de prière dans lequel Hervé Stucker, pasteur de l’Église protestante unie des Côtes-d’Armor, a apporté un commentaire. « Souvent, on résume la vie de Jésus à sa naissance, sa mort et sa résurrection. Mais notre spécificité chrétienne est que nous avons un Dieu qui parle et qui écoute ! Dieu a confiance en l’Homme et en ses capacités à s’exprimer ».

Hervé Stucker a poursuivi en soulignant que Jésus ne condamnait pas les trésors « mais demandait ce que nous allons en faire : allons-nous les garder ? Les partager ? Jésus est là pour poser une parole. Nous avons l’habitude d’un Dieu qui instruit mais c’est avant tout un Dieu qui interroge. Choisissons d’aller dans le mouvement de Dieu, celui de la confiance, du partage et de la vie. C’est une spécificité de la foi chrétienne mais cela devient une urgence pour notre humanité toute entière ».

Donner sens au bien commun

La matinée fut marquée par l’intervention du Père Armand Guézingar (diocèse de Quimper) qui s’est exprimé autour de la notion du Bien Commun. « Nous avons une responsabilité commune qui est celle de transmettre aux générations futures un écosystème similaire à celui dont nous jouissons aujourd’hui. Nous n’avons pas simplement une responsabilité par rapport au passé ou au présent mais aussi, une responsabilité par rapport à l’avenir ».

Celui-ci a rappelé les propos de l’économiste Gaël Giraud dans son ‘ouvrage ‘Bien commun et éthique chrétienne’ : « Le développement doit passer par une intelligence  renouvelée dans les institutions, qui ont déjà permis dans le passé et vont permettre à l’avenir à des communautés, de préserver des ressources communes, culturelles ou naturelles ». Pour le Père Armand Guézingar, le Bien Commun n’est pas un état définitif. « C’est plus qu’un résultat, c’est un mouvement. C’est plus qu’une situation, c’est une démarche. »

Le Père Armand Guézingar a questionné l’assemblée. « Que signifie de nos jour espérer ? », en répondant par un appel à ne pas tomber dans l’autosuffisance. « Si on accepte l’approche de la pensée sociale chrétienne, le Bien Commun en tant que tel n’offre pas toujours de solution immédiate. Le Bien Commun est une clé de lecture ». Le Père Armand Guézingar a souligné que la première posture du Bien Commun est le dialogue. « Aujourd’hui, nous avons peur en l’avenir. Il est important de s’arrêter et de se demander sereinement ce qu’on veut construire. Le Bien Commun se construit quand on lui donne du sens dans notre société et dans nos entreprises »… rappelant l’importance d’avoir une attention particulière pour les plus vulnérables et les plus petits.

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