La Congrégation des Filles de la Divine Providence de Créhen a 200 ans

Voyant autour de lui des femmes démunies de tout, des petites filles pauvres… il se pose des questions. Que faire ?  Un matin de 1821, après la messe dans l’église de Créhen, alors qu’il prolonge sa prière, Guy entend une voix qui lui dit intérieurement : « Commence, mon enfant, la Providence viendra à ton secours ». Après avoir connu beaucoup de difficultés et d’oppositions (il n’a pas le sou !) mais aussi de sérieux soutiens, il loue une maison au bourg, un ancien cabaret.  il réunit quelques femmes de la paroisse et leur confie dix orphelines pour leur apprendre la lecture, l’écriture, le catéchisme, un métier.  Ces femmes constitueront le premier noyau de la Congrégation.

20 octobre 1822, après les vêpres, 800 personnes se dirigent vers la maison du bourg « La Providence ». Il bénit la maison et du haut du perron, le recteur prononce un discours qui invite tous les participants à collaborer à cette œuvre inspirée par Dieu.  Peu à peu la maison du bourg se révèle trop étroite et il faut trouver un terrain, de l’argent pour la construction d’une nouvelle maison. A Créhen les bonnes volontés ne manquent pas, dons en argent, journées de charrois, travaux sur le chantier. Le recteur est au travail ainsi que les sœurs et les orphelines. Malgré quelques arrêts des travaux faute d’argent,  l’inauguration de la Maison de  Providence a lieu le premier dimanche d’octobre 1825. Au-dessus de la porte une inscription gravée dans la pierre… un cœur surmonté d’une flamme… « Cor Amator Pauperum ».  La Congrégation est née, son but : l’instruction, l’éducation, le soin des malades, l’œuvre des retraites.  Le 19 novembre 1841, la Congrégation obtient une reconnaissance légale par ordonnance royale. La santé de Guy déclinant, l’évêque accepte sa démission comme recteur de Créhen en 1850.  Il se retire à la Providence et il remet son âme à Dieu le 14décembre1861.

A cette date, La Congrégation comptera 30 communautés ouvertes par le Père Homery  en Bretagne.