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Retour sur la Journée diocésaine de la Pastorale de la santé 2023 à Loudéac

Chaque année, la Pastorale de la santé, l’Aumônerie des hôpitaux et la Présence fraternelle du diocèse de Saint-Brieuc organisent conjointement une journée diocésaine dans chacune des zones pastorales. Mardi 31 janvier 2023, la rencontre de la Pastorale de la santé s’est déroulée dans le pays de Loudéac en présence d’une quinzaine de personnes.

Journée diocésaine de la Pastorale de la santé 2023 à Loudéac

Une matinée sous le signe de la laïcité

La matinée fut consacrée dans un premier temps à donner la parole aux participants, afin de connaître leurs engagements en paroisse et au sein de la Pastorale de la santé. « Pour ma part, j’apporte la communion aux malades et aux personnes seules », explique Anne, résidant à Plémy. Gisèle, habitante de la même commune, « aide à préparer la messe une fois par mois, chante à la chorale et visite les personnes en Ehpad comme à domicile ». Nicole, infirmière aujourd’hui retraitée à La Ferrière, est devenue aumônière à l’Ehpad de Plémet, tout comme Isabelle qui assure également une présence au Sanctuaire marial de Querrien avec son mari Bertrand. Quant à Gisèle (relai de Gausson) et Raymonde (relai de Plessala), celles-ci sont investies dans différentes réalités pastorales : à la Présence Fraternelle certes, mais aussi au sein des équipes funérailles, liturgiques ou encore caté.

« Merci de venir vous former, c’est important« , prend la parole Gratiane Louvet, responsable diocésaine de l’aumônerie des hôpitaux ; formation tournée vers la laïcité et la posture individuelle du bénévole ou de l’aumônier en établissement de santé. « La laïcité nous donne des droits et des devoirs à travers un cadre réglementaire, à nous d’y trouver notre place. » Parfois mal perçue ou mal connue, Gratiane Louvet a rappelé la définition de la laïcité en France, à travers ce qu’elle permet notamment. « La loi autorise l’expression de la foi, du moment que cela ne trouble pas l’ordre public. » L’abbé Yves Poilvet, prêtre au service de la paroisse de Loudéac, a appelé les participants à être « forces de proposition » au sein des établissements de santé à travers une messe ou une crèche. « Sous prétexte de laïcité, nous n’osons plus proposer, à la Direction d’accepter ou non. »

Gratiane Louvet a souligné que la laïcité était « une loi exigeante mais tant mieux pour nous ! Cela nous permet, en tant que catholiques, d’exprimer notre foi en toute sécurité. A nous d’être professionnels et irréprochables lorsque nous portons le badge d’aumônier ». Cette dernière a souligné l’importance d’entretenir « une relation de confiance » avec les équipes soignantes qui pourront ainsi mieux « proposer le passage de l’aumônier » aux patients. L’abbé Yves Poilvet a, quant à lui, redit l’obligation « d’être à l’écoute« . « Quand un soignant m’appelle car un patient souhaite recevoir le sacrement des malades, je me dois de tout lâcher pour honorer la demande. »

Textes de référence

Durant cette journée organisée à la Maison paroissiale de Loudéac, des textes de référence ont été étudiés par les participants afin de comprendre comment la laïcité se traduisait en actes.

La personne hospitalisée est traitée avec égards. Ses croyances sont respectées. Son intimité est préservée ainsi que sa tranquilité. (Charte de la personne hospitalisée, n°8)

Toute personne doit pouvoir participer aux activités associatives ou politiques, ainsi qu’aux activités religieuses et philosophiques de son choix. (Charte des droits et libertés de la personne âgée en situation de handicap ou de dépendance, n°7)

Accompagner sans prosélytisme

Durant l’après-midi, les participants ont été confrontés à des cas pratiques, l’occasion d’échanger en tablées. « Dans la notion de prosélytisme, il y a l’idée d’imposer. Afin de laisser libre le patient, il nous faut l’informer. Notre mission est une mission avant tout d’écoute », explique Gratiane Louvet qui a rappelé que toute personne qui visitait un patient se devait de « prendre du recul » et « être dans la juste position des places ». « Nous devons être dans l’empathie et non dans la sympathie. L’empathie nous permet de tout entendre sans jugement, sans prendre à son compte la souffrance de la personne. »

L’abbé Guy Marzin, délégué épiscopal à la Pastorale de la santé et prêtre coopérateur de la paroisse Notre-Dame de Grande Puissance, a répété que « les malades étaient d’abord des personnes avec une histoire et un cœur ». Celui-ci a indiqué que les rituels institués par l’Église catholique « invitaient aussi à avoir une attention particulière pour le personnel et la famille. Notre visite – gratuite – est sacramentelle, nous venons au nom de Jésus. Notre présence dit quelque chose du Christ, elle permet à la personne visitée de sortir de l’enfermement et de prendre conscience de sa dignité ».

Au terme de cette journée, les participants ont pu relire les bénéfices de se retrouver. L’abbé Yves Poilvet a souligné, en signe de conclusion, les défis qui attendaient les aumôniers en établissements de santé, et les bénévoles engagés au sein de la Présence Fraternelle. « Comment rejoindre les personnes alors qu’il y a de plus en plus d’hospitalisations à domicile ? De nombreuses personnes sont seules dans nos campagnes. Il est est important de manifester la présence de Jésus autour de nous, notre communauté pastorale doit être porteuse d’espérance ! »

Depuis 1992, l’Église universelle célèbre tous les 11 février, fête de Notre-Dame de Lourdes, la Journée Mondiale du Malade, sur le thème, cette année : « Prends soin de lui ». La Journée mondiale du malade se décline dans les diocèses français en un Dimanche de la santé, pour rappeler que l’accompagnement des personnes souffrantes et la préservation du don de santé sont des priorités évangéliques. En France, cet événement se vit en paroisse, généralement le dimanche le plus proche du 11 février (dimanche 12 février 2023).

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