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8 décembre 2020 : Fête de l’Immaculée Conception - Pèlerinage Intérieur

2020 est la première année au cours de laquelle les pèlerins du diocèse de Saint Brieuc ne se sont pas rendus à Lourdes pour  déposer les prières et les attentes de chacun aux pieds de la Vierge Marie. En nous approchant de la date du 08 décembre, nous vous proposons un nouveau pèlerinage intérieur. Chaque année les chapelains de Lourdes choisissent un thème qui permet de mieux approcher le mystère des apparitions de Lourdes ; pour 2020 et, compte tenu des conditions sanitaires, pour 2021 également, le thème choisi reprend les dernières paroles de Marie à Bernadette et clôt ainsi la conversation avec celle qui désirait savoir qui elle était : « Je suis l’Immaculée Conception ».

L’équipe du service diocésain des pèlerinages vous propose de vivre plus intérieurement cette fête. Dans ce livret, nous vous proposons de vivre une journée particulière, organisée autour de la prière de l’Église, sur le thème de l’Immaculée Conception. Une tradition lyonnaise consiste à déposer sur les rebords de fenêtre une bougie allumée pour la soirée du 08 décembre, un pèlerinage à Lyon en octobre 2021 nous permettra d’en saisir toute la signification. En attendant, illuminons nos fenêtres costarmoricaines ! Vous trouverez également quelques belles prières à Marie, que vous pourrez faire vôtres devant une statue ou une icône de la Vierge. Bon pèlerinage intérieur.

Tout au long de cette journée, chacun pourra trouver des temps privilégiés pour entrer en prière, pour se confier à Marie et pour approfondir ce mystère de la conception immaculée de Marie. Cette journée particulière permettra de se préparer à vivre plus intensément encore le pèlerinage diocésain en septembre prochain. Chacun pourra vivre cette journée soit seul, soit en se joignant à un groupe pour des temps de prière en commun, dans le respect des consignes sanitaires.

Un premier rappel : Immaculée Conception ?

La célébration de l’Immaculée Conception de la Vierge Marie – située dans les premiers jours de la nouvelle année liturgique et du temps de l’Avent – nous rappelle la destinée unique de cette femme juive, choisie par Dieu. Pour la foi chrétienne, Marie est indissociable de l’enfant qu’elle a porté, Jésus, en qui s’est totalement manifesté le Dieu vivant. Elle est appelée, depuis le concile d’Éphèse (431), « Mère de Dieu ». Selon la tradition catholique, depuis le dogme promulgué par le pape Pie IX, le 8 décembre 1854, elle est déclarée préservée du péché originel dès sa naissance.

  • Pour se mettre en présence de Dieu, devant Marie

Installer, chez soi, un espace qui permettra d’entrer en prière plus aisément. Pour se mettre en présence de Dieu, on peut commencer par un signe de croix, à l’image de ce que Marie a demandé à Bernadette. Dans l’expérience de Bernadette, le signe de la croix a une importance particulière. En effet, dès le début de la première des dix-huit apparitions dont elle a bénéficié, la Vierge Marie lui a appris à accomplir ce geste fondamental.

Le signe de la croix de Bernadette se caractérisait par sa lenteur, son amplitude et le grand recueillement avec lequel elle l’effectuait. Ainsi, en prenant tout son temps, Bernadette élevait sa main droite jusqu’à ce que ses doigts touchent la partie supérieure de son front. Puis elle abaissait sa main et ses doigts effleuraient alors sa ceinture. Aussitôt elle remontait sa main et touchait, de ses doigts, son épaule gauche, puis son épaule droite. De fait, la jeune enfant donnait l’impression de s’envelopper dans le signe de la croix comme on s’enveloppe dans un châle, comme on revêt un vêtement. Accomplissant son geste, tout en disant en même temps « au Nom du Père et du Fils et du Saint-Esprit. Amen », la petite Bernadette se présentait donc elle-même, telle qu’elle était, devant le Bon Dieu. Devenue religieuse, Bernadette a été questionnée par l’une de ses sœurs : « Que faut-il faire pour être sûre d’aller au ciel ? ». Bernadette a aussitôt répondu : « Bien faire le signe de la croix, c’est déjà beaucoup ». Quelques instants avant sa mort, Bernadette rassemble ses dernières forces et accomplit un ultime signe de la croix. Puis, aussitôt après, elle expire. [1]

  • Entrer dans la prière de l’Église

Commençons la journée par un temps de prière. Les laudes sont une belle occasion de se joindre à la prière de l’Église [ Se référer au livret ]

  • Prière de S. Anselme à Marie

Le ciel et les astres, la terre et les fleuves, le jour et la nuit, et tout ce qui obéit ou sert à l’homme, se félicite d’être par toi, ô notre Dame, rendu en quelque sorte à sa beauté première, et même doté d’une grâce nouvelle et ineffable. Car tous, pour ainsi dire, étaient morts, alors que dépouillés de leur dignité naturelle, qui est d’être au pouvoir et au service de ceux qui louent Dieu — c’est là le motif même de leur création — ils étaient opprimés et dégradés par un culte idolâtrique, étranger au but de leur existence. Ils se réjouissent donc d’être comme ressuscités, puisque désormais les voilà soumis à la domination et embellis par l’usage des adorateurs du vrai Dieu. Ils ont comme exulté lorsque leur fut accordée la faveur, nouvelle et inestimable, non seulement de sentir invisiblement au-dessus d’eux la royauté de Dieu, leur propre Créateur, mais encore de le voir les sanctifier visiblement, dans leur sphère à eux, en en faisant lui-même usage. Tels sont les si grands biens échus à l’univers, par le fruit béni du sein de Marie, la bénie.

Par la plénitude de ta grâce, Marie, les êtres retenus en enfer se réjouissent d’être libérés, et les créatures au-delà du ciel d’être restaurées. Oui, c’est bien par ce glorieux Fils de ta glorieuse virginité que tous les justes disparus avant sa mort vivifiante exultent de voir la fin de leur captivité, et les anges, le relèvement de leur cité à moitié détruite. Ô femme remplie et plus que remplie de grâce, dont la surabondante plénitude se répand sur toute la création pour la rétablir ! Ô Vierge bénie et plus que bénie, dont la bénédiction est source de bénédictions pour toute la nature, non seulement pour la nature créée, de la part de son Créateur, mais aussi pour le Créateur, de la part de sa création !

Dieu a donné son Fils, fruit unique de son cœur, qui était son égal et qu’il aimait comme lui-même : il l’a donné à Marie, et, du sein de Marie, il en fait son Fils, non pas quelqu’un d’autre, mais le même en personne, de sorte qu’il est par sa nature le même Fils unique de Dieu et de Marie. Toute la création est l’œuvre de Dieu, et Dieu est né de Marie ! Dieu a tout créé, et Marie a enfanté Dieu ! Dieu qui a tout formé, s’est formé lui-même du sein de Marie, et ainsi il a refait tout ce qu’il avait fait. Lui qui a pu tout faire de rien, n’a pas voulu refaire sans Marie sa création détruite. Dieu est donc le Père de toutes les choses créées, et Marie la mère de toutes les choses recréées. Dieu est le Père de la création universelle, et Marie la mère de la rédemption universelle. Car Dieu a engendré celui par qui tout a été fait, et Marie a enfanté celui par qui tout a été sauvé. Dieu a engendré celui sans qui absolument rien n’existe, et Marie a enfanté celui sans qui absolument rien n’est bon. Oui, le Seigneur est vraiment avec toi : il t’a fait un don tel que la nature entière t’est grandement redevable, à toi, en même temps qu’à lui.

  • Terminons ce temps de méditation par ce chant 
  • Messe du 08 décembre

Si nous ne pouvons pas assister à la messe du 08 décembre, laissons résonner en nous les textes de la messe de l’Immaculée Conception :

Première lecture : « Je mettrai une hostilité entre ta descendance et la descendance de la femme » (Gn 3, 9-15.20)

Psaume : (Ps 97 (98), 1, 2-3ab, 3cd-4) R/ « Chantez au Seigneur un chant nouveau, car il a fait des merveilles. »

Deuxième lecture : « Dieu nous a choisis, dans le Christ, avant la formation du monde » (Ep 1, 3-6.11-12)

Évangile : « Je te salue, Comblée-de-grâce, le Seigneur est avec toi » (Lc 1, 26-38)

Enseignement de Benoît XVI

En la fête de l’Immaculée Conception : Que signifie l’Immaculée Conception de Marie ? (Angélus du 8 décembre 2009)

Le 8 décembre, nous célébrons l’une des plus belles fêtes de la bienheureuse Vierge Marie : la solennité de son Immaculée Conception. Mais que signifie le fait que Marie est l’« Immaculée ». Et que nous dit ce titre ? Faisons tout d’abord référence aux textes bibliques de la liturgie d’aujourd’hui, en particulier à la grande « fresque » du chapitre trois du livre de la genèse et au récit de l’Annonciation de l’Évangile de Luc. Après le péché originel, Dieu s’adresse au serpent, qui représente Satan, il le maudit et ajoute une promesse : « Je mettrai une hostilité entre toi et la femme, entre ton lignage et le sien : il t’atteindra à la tête et tu l’atteindras au talon. » (Gn 3,15). C’est l’annonce d’une revanche aux origines de la création, Satan semble avoir le dessus, mais le fils d’une femme qui lui écrasera la tête viendra. Ainsi, à travers la lignée de cette femme, Dieu lui-même vaincra. Cette femme est la Vierge Marie qui a donné naissance à Jésus-Christ qui, par son sacrifice, a vaincu une fois pour toutes l’ancien tentateur. C’est pourquoi sur de nombreuses peintures ou statues de l’Immaculée, Elle est représentée en train d’écraser un serpent sous ses pieds.

[…] Chers amis, quelle joie immense d’avoir pour mère Marie Immaculée ! Chaque fois que nous faisons l’expérience de notre fragilité et de l’influence du mal, nous pouvons nous tourner vers Elle, et notre cœur reçoit lumière et réconfort. Même dans les épreuves de la vie, dans les tempêtes qui font vaciller la foi et l’espérance, nous pensons que nous sommes ses enfants et que les racines de notre existence s’enfoncent dans la grâce infinie de Dieu. L’Église elle-même, même exposée aux influences négatives du monde, trouve toujours en Elle l’étoile pour s’orienter et suivre la route qui lui a été indiquée par le Christ. Marie est en effet la Mère de l’Église, comme l’ont solennellement proclamé le Pape Paul VI et le Concile Vatican II. Alors que nous rendons grâce à Dieu pour ce merveilleux signe de sa bonté, nous confions donc à la Vierge Marie, chacun de nous, nos familles et les communautés, toute l’Église et le monde entier.

Les mystères joyeux

Le sixième mois, l’ange Gabriel fut envoyé par Dieu dans une ville de Galilée, appelée Nazareth, à une jeune fille vierge, accordée en mariage à un homme de la maison de David, appelé Joseph ; et le nom de la jeune fille était Marie. (Lc 1, 26-27).

Réflexion : L’ange Gabriel est apparu à Marie pour lui annoncer qu’elle allait concevoir et enfanter un fils, qui serait le Sauveur du monde. Par son Oui, Marie a coopéré à la grâce de Dieu, elle a apporté l’espoir à la famille humaine. Au milieu de la tempête qu’est cette pandémie, nous faisons confiance à la générosité de Dieu et à son amour inépuisable pour nous ; mais prions aussi pour entrer dans la grâce de coopérer chaque fois que Dieu nous donne l’occasion de nous occuper des plus démunis.

Prière : Mère du ciel, libère-nous de toute peur qui nous paralyse, nous ralentit et nous empêche de nous laisser emporter par les inspirations de l’Esprit Saint. Donne-nous ton « Oui », un Oui fidèle, confiant et engagé, afin que nous puissions remplir ce monde de l’amour du Père, à commencer par les plus petits. Puissions-nous, par ton intermédiaire, embrasser la volonté de Dieu en Lui abandonnant tout doute paralysant, confiants que notre « Oui » portera ses fruits et augmentera l’espoir en un monde plus sain et plus juste.

Notre Père – Je vous salue Marie (10 x) – Gloire au Père et au Fils et au Saint Esprit, comme il était au commencement, maintenant et toujours, pour les siècles des siècles. Amen.

En ces jours-là, Marie se mit en route et se rendit avec empressement vers la région montagneuse, dans une ville de Judée. Elle entra dans la maison de Zacharie et salua Élisabeth. Or, quand Élisabeth entendit la salutation de Marie, l’enfant tressaillit en elle. Alors, Élisabeth fut remplie d’Esprit Saint, et s’écria d’une voix forte : « Tu es bénie entre toutes les femmes, et le fruit de tes entrailles est béni ». (Lc 1, 39-42).

Réflexion : Poussée par l’amour, Marie s’empresse de rendre visite à sa cousine Elisabeth. Elle lui apporte un message de grande joie et, plus encore, elle l’amène au Seigneur Jésus lui-même. Combien de personnes attendent nos prières, notre présence, notre foi, alors qu’elles luttent et travaillent en ces temps incertains de pandémie ! Nous demandons la grâce de réagir immédiatement, et de générer une « culture de la rencontre » grâce à laquelle nous pourrons nous réjouir et rendre gloire à Dieu, comme l’ont fait Marie et Élisabeth. Aujourd’hui, la rencontre personnelle est souvent limitée, voire impossible. Demandons au Seigneur de faire preuve de créativité pour jeter de nouveaux ponts d’amour et de proximité.

Prière : Mère de la Rencontre, aujourd’hui nous avons besoin que tu viennes nous rendre visite chez nous, comme tu l’as fait pour ta cousine Elisabeth. Comme lors de cette rencontre joyeuse, puissions-nous partager nos joies les plus intimes. Que ta présence renouvelle nos foyers, qui semblent parfois t’avoir oubliée. Et qu’ensemble nous rendions gloire à Dieu pour les merveilles qu’il fait en nous, si petits, par la force de son bras, qui relève ceux qui tombent, et de sa miséricorde, qui nous accompagne d’âge en âge.

Notre Père – Je vous salue Marie (10 x) – Gloire au Père et au Fils et au Saint Esprit, comme il était au commencement, maintenant et toujours, pour les siècles des siècles. Amen.

En ces jours-là, parut un édit de l’empereur Auguste, ordonnant de recenser toute la terre. Ce premier recensement eut lieu lorsque Quirinius était gouverneur de Syrie. Et tous allaient se faire recenser, chacun dans sa ville d’origine. Joseph, lui aussi, monta de Galilée, depuis la ville de Nazareth, vers la Judée, jusqu’à la ville de David appelée Bethléem. Il était en effet de la maison et de la lignée de David. Il venait se faire recenser avec Marie, qui lui avait été accordée en mariage et qui était enceinte. Or, pendant qu’ils étaient là, le temps où elle devait enfanter fut accompli. Et elle mit au monde son fils premier-né ; elle l’emmaillota et le coucha dans une mangeoire, car il n’y avait pas de place pour eux dans la salle commune. (Lc 2, 1-7).

Réflexion : Marie a donné naissance au Sauveur et l’a déposé dans une crèche, car il n’y avait pas de place pour eux à l’auberge. Leur avenir semblait incertain, mais Dieu les a protégés, notamment grâce aux soins attentifs de saint Joseph. En cette crise du coronavirus, et dans un monde où tant de femmes et de filles, d’enfants à naître, de migrants et de réfugiés sont vulnérables, nous nous engageons à nouveau à accueillir, protéger, promouvoir et intégrer ceux qui sont les plus exposés parmi nous, comme le Saint-Père nous le demande, afin de rendre l’amour viral et de mondialiser l’espoir.

Prière : Marie, Mère de Dieu, toi qui as porté Jésus en ton sein, aide-nous à croire que, poussés par l’Esprit Saint, nous pouvons collaborer au Royaume que ton Fils a inauguré en ce monde. Un royaume de lumière au milieu des ténèbres, de justice au milieu de tant d’outrages, de joie au milieu de tant de douleurs. Saint Joseph, toi qui as su prendre soin de la Sainte Famille, intercède auprès du Père pour que nous soyons les gardiens de nos frères et sœurs et de toute la création ; pour que nous soyons une crèche et abriter ainsi le Sauveur du monde.

Notre Père – Je vous salue Marie (10 x) – Gloire au Père et au Fils et au Saint Esprit, comme il était au commencement, maintenant et toujours, pour les siècles des siècles. Amen.

Quand fut arrivé le huitième jour, celui de la circoncision, l’enfant reçut le nom de Jésus, le nom que l’ange lui avait donné avant sa conception. Quand fut accompli le temps prescrit par la loi de Moïse pour la purification, les parents de Jésus l’amenèrent à Jérusalem pour le présenter au Seigneur, selon ce qui est écrit dans la Loi : Tout premier-né de sexe masculin sera consacré au Seigneur. Ils venaient aussi offrir le sacrifice prescrit par la loi du Seigneur : un couple de tourterelles ou deux petites colombes. (Lc 2, 21-24).

Réflexion : Dans le temple de Jérusalem, Siméon et Anna ont fidèlement servi le Seigneur jusqu’à un âge très avancé. Ils attendaient le Messie mais leurs vies semblaient toucher à sa fin. Cependant, grâce à la jeune Vierge Marie et à son mari Saint Joseph, qui, par obéissance à la Loi du Seigneur, ont présenté l’enfant Jésus au temple, Siméon et Anna ont pu rajeunir en esprit. Malgré leur grand âge, leur vie de service a pris un sens extraordinaire grâce à l’arrivée de l’enfant Jésus. La pandémie à laquelle nous sommes confrontés est une menace pour tous, en particulier pour les personnes âgées. Que leur vie ne s’éteigne pas sans reconnaissance et sans amour.

Prière : Marie, mère de consolation, aide-nous à présenter ton Fils dans le temple du cœur des gens qui nous entourent : les personnes âgées, les malades, ceux qui n’ont pas la force de continuer et ceux, nombreux, qui sont en colère, pleins de rage et de ressentiment. Qu’aucune vie ne soit dépourvue de sens, oubliée, ignorée. Guidés par le Seigneur de la vie, puissions-nous célébrer chaque fin avec l’espoir d’un nouveau départ.

Notre Père – Je vous salue Marie (10 x) – Gloire au Père et au Fils et au Saint Esprit, comme il était au commencement, maintenant et toujours, pour les siècles des siècles. Amen.

Chaque année, les parents de Jésus se rendaient à Jérusalem pour la fête de la Pâque. Quand il eut douze ans, ils montèrent en pèlerinage suivant la coutume. À la fin de la fête, comme ils s’en retournaient, le jeune Jésus resta à Jérusalem à l’insu de ses parents. Pensant qu’il était dans le convoi des pèlerins, ils firent une journée de chemin avant de le chercher parmi leurs parents et connaissances. Ne le trouvant pas, ils retournèrent à Jérusalem, en continuant à le chercher. C’est au bout de trois jours qu’ils le trouvèrent dans le Temple, assis au milieu des docteurs de la Loi : il les écoutait et leur posait des questions, et tous ceux qui l’entendaient s’extasiaient sur son intelligence et sur ses réponses. (Lc 2, 41-47).

Réflexion : Après trois jours de pèlerinage avec les gens de leur village, la Vierge Marie et Saint Joseph ne retrouvent pas Jésus. Ils sont censés s’occuper du Sauveur, mais l’enfant a disparu. Un moment difficile, d’épreuve, de recherche. Finalement, ils le trouvent en train d’enseigner dans le Temple. En ces temps de pandémie, il nous est difficile de trouver Dieu. Il semble qu’Il se soit caché et nous le cherchons angoissés. Puissions-nous le découvrir dans sa Parole, dans nos temples et nos communautés, dans nos gestes de soins, de respect et de solidarité.

Prière : Mère de l’espoir, personne mieux que toi ne peut comprendre la douleur de l’absence. Tu as su tout conserver dans ton cœur. Tu n’as pas perdu la foi, mais grâce à elle tu t’es tenue debout et tu l’as partagée avec les premiers disciples. Nous te demandons de nous donner ta foi. Quand nous avons le sentiment d’avoir tout perdu, en te tenant la main, donne-nous de croire en ton Fils. Il se cache à nos yeux pour être trouvé dans le temple qu’est chaque personne, dans le temple de la vie communautaire, dans le temple de la création.

Notre Père – Je vous salue Marie (10 x) – Gloire au Père et au Fils et au Saint Esprit, comme il était au commencement, maintenant et toujours, pour les siècles des siècles. Amen.

  • Prière des vêpres

On peut allumer une bougie aux pieds de la statue ou d’une icône de Marie, disposer des lumignons aux fenêtres, comme le veut la tradition lyonnaise de l’illumination de la ville en l’honneur de la Vierge Marie, suite au « vœu des échevins » qui avaient demandé à Marie d’épargner leur ville du fléau de la peste qui ravageait le sud de la France en 1643. Cette lumière allumée dans nos foyers nous relie aux belles processions de Lourdes qui symbolisent la foi des chrétiens en la Lumière qui éclaire et n’éblouit pas.

[ Lire le livret pour la prière des vêpres ]

Rappel historique

Immaculée conception ? Privilège selon lequel, en vertu d’une grâce exceptionnelle, la Vierge Marie est née préservée du péché originel. Le dogme de l’Immaculée conception a été proclamé par Pie IX en 1854. À ne pas confondre avec la conception virginale de Jésus par Marie. [2]

À Lourdes (Hautes-Pyrénées), le 25 mars 1858, la Dame qui apparaît à Bernadette Soubirous depuis des semaines révèle enfin son nom : « Que soy era immaculada councepciou » (« Je suis l’Immaculée Conception »). Cela faisait alors quatre ans que le dogme de l’Immaculée Conception faisait partie de la foi catholique. Mais cela faisait déjà plusieurs siècles que la Vierge était célébrée sous ce nom, le 8 décembre. 

Si la définition du dogme est relativement récente, la dévotion à l’Immaculée Conception, est, quant à elle, beaucoup plus ancienne. C’est une longue controverse qui a retardé la définition du dogme. Certains théologiens faisaient valoir que, le péché originel ayant touché toute l’humanité, il ne pouvait pas y avoir d’exception. Par conséquent, la Vierge Marie aurait, elle aussi, été marquée par la tâche originelle, puis aussitôt purifiée dans le sein maternel ; ainsi elle serait née immaculée.

[…] Comme tous les dogmes, celui de l’Immaculée Conception est une joie et une chance pour l’Église puisqu’un dogme fait apparaître des vérités contenues dans la Révélation divine ou liées à elle. » (Père Régis-Marie de la Teysonnière, Lourdes, les mots de Marie, p.228- 230)

Priée avant d’être définie. L’absence de définition dogmatique n’a pas empêché les chrétiens de célébrer la conception de Marie sans péché, inspirés par le récit de l’Annonciation : Marie est « comblée de grâce » (Luc I, 28). Dès les premiers siècles du christianisme, tant en Orient qu’en Occident, on célèbre la pureté de Marie qui est « Panaghia », toute sainte, sanctifiée par l’Esprit-Saint. Selon les lieux, la fête de l’Immaculée Conception apparaît à diverses époques, avant de devenir universelle en 1602.

En l’absence de dogme, l’appellation « Marie conçue sans péché » se répand, particulièrement après les apparitions de la rue du Bac à Paris en 1830. La Vierge demande à Catherine Labouré de faire frapper une médaille portant ces mots : « Ô Marie conçue sans péché, priez pour nous qui avons recours à vous. » Sans se prononcer sur les apparitions elles-mêmes, l’archevêque de Paris autorise la frappe de la médaille que l’on dira vite miraculeuse et qui est reproduite à des millions d’exemplaires. Bernadette Soubirous elle-même la portait.  

Et pour aujourd'hui ?

Quelques réponses du père Jacques Nieuvarts, aux questions d’une journaliste (croire.com, 30 septembre 2015)

[…] Il faut se souvenir que dans la foi chrétienne, tout ce que l’on dit de Marie provient de ce que l’on a découvert de Jésus. La foi des premiers siècles, en se déployant, a dû trouver ses mots et se définir en s’affrontant à une pensée souvent contraire, à des courants de division, à des hérésies… Ce sont les conciles des premiers siècles qui sont parvenus à dire avec clarté que Jésus était vrai Dieu et vrai homme. Dès lors, s’il est vrai Dieu et vrai homme, Marie est mère de Dieu ! Et Marie, étant mère de Dieu, n’a pas pu connaître le péché. D’où cette affirmation : Marie est conçue sans péché.

[…] Quand on dit que Marie est conçue sans péché, cela veut dire que dès le début, elle est dans la clarté totale. Elle est dans une disponibilité totale, une terre vierge sur laquelle Dieu peut écrire son projet.

[…) On affirme aussi l’Assomption de Marie, qui dit qu’elle n’a pas connu non plus la dégradation de la mort. Les deux dogmes de l’Immaculée Conception et de l’Assomption datent respectivement de 1854 et de 1950, et sont liés. […] En 1858, Marie le lui [à Bernadette]  dit en patois, et Bernadette répète jusque chez le curé Peyramale cette affirmation qu’elle ne comprend pas, et qui laisse le curé étourdi d’entendre de la bouche de cette illettrée l’affirmation que l’Église vient de prononcer quatre ans plus tôt. […] Tous les chrétiens reconnaissent Marie mère de Dieu, mais seuls les catholiques insistent sur le dogme de l’Immaculée Conception. Pour notre foi, c’est une manière d’aller plus loin dans la compréhension de Marie.

[…] Le péché, c’est une corrosion, une usure dans notre relation avec Dieu. Nous sommes faits pour vivre dans cette clarté et cette intimité de Dieu, ce choix de Dieu de notre part qui transforme notre vie et nos relations quotidiennes.

Pourquoi des cierges à Lourdes ?

Marie est un être de lumière, en raison de son union à son fils, Jésus-Christ. Unie au Christ, Marie n’a jamais connu le péché, puisque, par grâce, elle en a été préservée. Immaculée, Marie reflète le Christ. Tel est le privilège de Marie. Telle est sa transparence. Lors de la 1ère apparition, Bernadette nous dira : « Je vis une petite demoiselle enveloppée de lumière » et il en sera ainsi, lors de chacune des 18 apparitions. D’une part, elle sera toujours réjouie par la lumière qu’elle verra. D’autre part, le reflet sur son propre visage de cette lumière sera, pour ceux qui ne voient pas, le signe qu’elle voit. Mais si elle voit avec ses yeux de chair, et si son visage en est éclairé, c’est en même temps son cœur qui en est illuminé. La lumière qu’elle contemple et qu’elle reçoit dévoile ses propres ténèbres et les dissipe. C’est ainsi que dès le début de sa rencontre avec la Vierge Marie, Bernadette prendra conscience de son péché. Voilà pourquoi elle se confesse pour la toute première fois de sa vie, trois jours après la première apparition.

Le cierge que Bernadette porte dès la 3ème apparition a un double usage. D’abord pour voir et, pour les autres, pour savoir si elle voit. Mais ce cierge l’aide surtout à prier, car ce cierge rappelle en effet le cierge du baptême, qui, après avoir été allumé au cierge pascal est remis au parrain, à la marraine, au baptisé. Cette lumière est reçue «quand on transmet la flamme de cette colonne de cire, sa clarté ne diminue pas» comme le chante la liturgie de l’Église dans la nuit de Pâques. Dès le début, la lumière a une place importante à la Grotte. En effet, on imite spontanément Bernadette en venant comme elle avec un cierge. Mais Bernadette est surtout imitée au niveau spirituel. C’est ainsi que beaucoup viennent à la Grotte demander une lumière pour leur vie ou plus simplement chercher la lumière qu’ils ne voient pas encore. À Lourdes, chaque journée s’achève par la procession mariale aux flambeaux, qui est un véritable bain de lumière. Au moment du chant de l’Ave Maria ou de celui du Gloire au Père, au Fils et au Saint Esprit, chacun élève son cierge. Par ce simple geste, le ciel et la terre semblent unis, peut-être comme dans la nuit de la Nativité. Ce geste rend visible ce qui se passe dans le cœur qui est si bien signalé par l’apôtre Paul: «Nous arrachant à l’empire des ténèbres, Dieu nous a transférés dans le royaume de son Fils, pour que nous partagions le sort des saints dans la lumière»

Père Régis-Marie de La Teyssonnière

Reportage de KTO TV

Ressources documentaires

Tous les temps de prière et chants sont à retrouver plus largement dans le livret réalisé par le Service des Pèlerinages du diocèse de Saint-Brieuc à retrouver ci-dessous.

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