Année « Jean Leuduger » : 23 janvier – 23 octobre 2022
Le diocèse de Saint-Brieuc célèbre en 2022 le tricentenaire de la mort de Jean Leuduger, survenue le 17 janvier 1722, à la fin d’une retraite qu’il prêchait chez les Filles de la Croix, à Saint-Brieuc. Jean Leuduger, prêtre diocésain, est le fondateur de la Congrégation des Filles du Saint-Esprit – alors « Maison de la charité » – congrégation religieuse née en 1706 en Bretagne.
Qui était Jean Leuduger ?
Le diocèse de Saint-Brieuc célèbre le tricentenaire de la mort de Jean Leuduger, survenue le 17 janvier 1722, à la fin d’une retraite qu’il prêchait chez les Filles de la Croix, à Saint-Brieuc. Jean Leuduger, prêtre diocésain, est le fondateur de la Congrégation des Filles du Saint-Esprit – alors « Maison de la charité » – congrégation religieuse née en 1706 en Bretagne. Marie Balavenne et Renée Burel, du port du Légué, s’engagent à ses côtés auprès des pauvres, des malades et des enfants, là où les pauvretés étaient criantes au début du XVIIIe siècle.
Cette année 2022 est l’occasion de faire mieux connaître cette « grande figure sacerdotale » comme le qualifiait Mgr Morelle en 1922 à la veille du deuxième centenaire de la mort de Jean Leuduger. Né à Plérin en 1649 et attiré par les missions lointaines ce dernier décida pourtant de vivre son ministère de prêtre dans le diocèse de Saint-Brieuc. A Saint-Laurent-de-la-Mer d’abord, avant d’être nommé recteur de Plouguenast, puis de Moncontour, tout en participant aux Missions paroissiales dirigées par le Jésuite Julien Maunoir.
Missionnaire dans son propre pays, Jean Leuduger a laissé un recueil à l’intention des « Peuples des campagnes » : le « Bouquet de la Mission », « abrégé de tout ce que l’on dit dans les sermons, dialogues, conférences et autres exercices de la Mission ». Ce livre, édité à maintes reprises dans plusieurs diocèses de Bretagne, y compris en langue bretonne, était encore utilisé par les missionnaires au début du XXème siècle.
Le programme de l'année "Jean Leuduger"
Dimanche 23 janvier
- 11h : Célébration d’ouverture dans la paroisse natale de Jean Leuduger, à l’église de Plérin où il célébra sa première messe le 1er janvier 1674.
Au cours de l’année 2022 :
- Jeudi 23 juin : journée organisée dans le cadre des pèlerinages diocésains, « Sur les pas de Jean Leuduger » : de Taden à Plérin, en passant par la Maison diocésaine de Saint-Brieuc
- Exposition à la Maison diocésaine inaugurée à la Pentecôte. Œuvre réalisée en collaboration entre les Archives diocésaines et les Archives de la Congrégation des Filles du Saint-Esprit autour du contexte historique (vie, ministère, missions; rayonnement…)
- Film qui évoquera les chemins, les églises et les lieux de mission de Jean Leuduger
- Conférences grâce à deux conférenciers historiens et spécialistes du XVIIIème siècle, durant le temps de l’exposition
- Exposition itinérantes dans des paroisses du diocèse de Saint-Brieuc
- Ouvrage rassemblant des textes choisis du « Bouquet de la Mission »
Dimanche 23 octobre 2022 :
- 10h30 : Célébration diocésaine de clôture à la cathédrale Saint-Étienne de Saint-Brieuc par Mgr Denis Moutel, évêque de Saint-Brieuc et Tréguier, dans le cadre de la Semaine Missionnaire Mondiale.
Emission RCF
Jean Leuduger évoqué par Sœur Anne-Marie Tromeur et Sœur Agnès Stéphan sur RCF Côtes d’Armor.
Exposition à la Maison Saint-Yves
Samedi 4 juin 2022, s’est vécu le vernissage de l’exposition « Jean Leuduger, missionnaire diocésain du XVIIème siècle et inspirateur de la Congrégation des Filles du Salut-Esprit » à la Médiathèque Saint-Yves, visible jusqu’au 25 juin. Entrée libre. Contact : 02 96 68 13 40
Dans le cadre du tricentenaire de la mort de Jean Leuduger. Le Père Hervé Queinnec, chancelier du diocèse de Quimper, a donné une conférence le 23 juin sur le thème : « Dom Jean Leuduger, les missions bretonnes à la suite du Bienheureux Julien Maunoir ».
Retour sur la célébration d'ouverture
de l'année "Jean Leuduger"
Dimanche 23 janvier 2022, l’église Saint-Pierre de Plérin célébrait une messe en famille, l’occasaion d’ouvrir l’année « Jean Leuduger » et rappeler l’élan qui a porté – et porte encore aujourd’hui – la Congrégation des Filles du Saint-Esprit dont il est le fondateur. Durant la célébration, a été lu un extrait du « Bouquet de la Mission » :
« C’est le Saint-Esprit qui éclaire l’Église, qui l’instruit, qui la gouverne, qui la fortifie, qui la soutient au milieu des tempêtes et qui lui sert de pilote pour la conduire au port du salut éternel. […] C’est le Saint-Esprit qui unit ensemble, par le lien de la foi, de l’espérance et de la charité tous les chrétiens qui sont répandus dans le monde. Ils sont tellement liés par la même charité qu’ils n’ont tous qu’un même cœur et une même âme. »
Comme Dom Jean Leuduger, être « passeurs d’Évangile », un article à lire sur le site officiel des Filles du Saint-Esprit.
Pour aller plus loin
- La spiritualité des Filles du Saint-Esprit
« Pour nous, Filles du Saint-Esprit, ‘il n’y a pas de mission sans adoration, sans appel à l’Esprit pour qu’il renouvelle la face de la terre’. Depuis nos origines, nous consacrons notre vie aux moins favorisés. Nous aimons aussi prier la Vierge Marie ; nous voyons en elle une ‘femme totalement livrée à l’Esprit’. Nous participons à la prière du peuple avec qui nous vivons. Et c’est avec d’autres croyants que nous cherchons à entendre, pour aujourd’hui, la parole que Dieu nous dit à travers l’Écriture et les événements. »
- L’histoire des Filles du Saint-Esprit
1733. Les sœurs demandent et reçoivent l’approbation officielle de l’Église diocésaine. Elles sont connues sous le nom de » Sœurs de la Charité de Plérin » ou » Sœurs blanches « , ou » Filles du Saint Esprit « . » Les maisons de charité » sont surtout établies dans les paroisses de campagne.
1789. Suppression des congrégations religieuses à la Révolution française. Les 75 Filles du Saint-Esprit se dispersent mais gardent au cœur la fidélité au charisme : « Aimer et servir Jésus-Christ dans la personne des pauvres ». Au terme de la Révolution, la plupart des communautés se reconstituent et d’autres sont fondées en Bretagne.
1901-1905. A cause des lois de laïcisation, les fermetures des écoles se succèdent et provoquent le départ des sœurs à l’étranger. La Congrégation s’ouvre alors vers l’extérieur : Belgique, Hollande, Grande Bretagne, États-Unis, Canada. Cette confrontation à des cultures différentes modifie et enrichit la manière de vivre le service de Dieu et des pauvres.
1996. Reconnaissance officielle des Associés, hommes et femmes, attirés par la tradition spirituelle de la Congrégation pour le développement de leur vie baptismale et le service de l’Evangile.
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