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On a tous une bonne raison de faire un legs à l’Église catholique

Interview de Michel Besnard, délégué Legs du diocèse de Saint-Brieuc et interlocuteur direct auprès des personnes qui ont besoin d’information préalable ou voudraient léguer à l’Église catholique.

Interview

  • Michel, en tant que délégué Legs du diocèse, vous avez souhaité rappeler à nos lecteurs en quoi consistent justement les legs et quelle est leur importance pour l’Église.

Comme vous le savez les ressources de l’Église proviennent uniquement de la générosité de ses fidèles, puisque l’Eglise ne reçoit ni subvention de l’Etat, ni subside du Vatican d’ailleurs !

Ainsi pour assurer toutes ses dépenses de fonctionnement au présent, mais aussi d’investissement pour l’avenir, l’Église ne peut compter que sur elle-même c’est-à-dire sur les « offrandes » de la communauté qu’elle rassemble.

  • Pouvez-vous nous rappeler la nature de ces « offrandes » ?

Certes, elles sont multiples et si l’on y réfléchit, bien connues des paroissiens ! Il y a bien sûr les quêtes lors des messes, les offrandes de messe mais aussi celles versées lors de cérémonies comme baptême, mariage, funérailles, ce qu’on appelle « le casuel ». Autre ressource essentielle pour l’Église : le Denier, ce don volontaire que chacun verse chaque année, selon ses moyens, en gage d’appartenance et de fidélité envers l’Église.

  • Et les legs dans tout ça ?

Et bien les legs font partie d’une autre catégorie que l’on pourrait appeler globalement : les dons. Dans cette catégorie, on va trouver les donations, l’assurance vie et les legs. Il s’agit de ressources essentielles pour l’avenir de l’Église, puisqu’elles vont être principalement destinées à assurer la poursuite de sa mission d’évangélisation, d’éducation et de prière.

  • Concrètement, vous pourriez nous donner des exemples d’utilisation de ces dons ?

Ils sont principalement affectés à l’entretien, l’équipement, la rénovation et la construction de nos lieux de rassemblement : églises, salles paroissiales, aumôneries, séminaires, presbytères, maisons de retraite pour les prêtres âgés…

  • Venons-en aux legs à proprement dit. En quoi consistent-ils et pratiquement, comment faire ?

C’est bien entendu d’une démarche très personnelle puisqu’il s’agit de prévoir par testament, que tout ou partie de ses biens seront affectés après son décès à une cause qui vous tient à cœur.

Faire un legs à l’Église est donc un engagement fort au nom de la foi. Il offre au testataire la garantie que ce qu’il va léguer sera utilisé conformément à ses souhaits. On peut ainsi dédier spécifiquement ce legs pour soutenir des actions ou des projets particuliers comme la formation des séminaristes, l’amélioration des conditions d’hébergement des prêtres âgés, la formation des jeunes et adultes à la foi, ou bien carrément la rénovation des édifices cultuels… etc.

Interview (suite)

  • A qui s’adresse cette possibilité de faire un legs ? A des personnes qui n’ont pas d’enfants ?

Pas seulement ! Tout le monde est concerné et pas seulement les plus fortunés !

Bien sûr, il est tout à fait légitime de penser prioritairement à ses enfants pour transmettre son patrimoine. Mais, dans certains cas, après une discussion en famille, on peut convenir ensemble de céder une partie de ses biens à l’Église.

Autrement, prenons concrètement le cas, d’une personne seule sans enfants.

Imaginons qu’elle n’a comme héritier qu’un seul neveu. Comme vous le savez ce neveu devra acquitter auprès de l’État plus de 50 % de droits de succession sur les biens dont il héritera. C’est beaucoup, mais c’est la loi ! Par exemple pour un héritage de 100.000 euros, il ne percevra en fait que 49.382 euros.

Et bien, par testament auprès de son notaire, cette personne peut décider de faire un legs des 100.000 euros à l’Église, à charge pour l’Église de reverser net de frais et de droits, ce qui de toute façon serait revenu au neveu, soit 49.382 €.

Dans ce cas, c’est l’Église qui acquittera les droits de succession à la place du neveu, mais uniquement sur les 49.382 €, soit 23.118 €. Et l’Église pourra donc garder le reste, soit 26.882 €.

Vous voyez que dans cet exemple, le neveu n’est pas lésé, mais que, en plus, le testataire va soutenir l’Église pour lui permettre de poursuivre sa mission.

  • Bon, cet exemple est parlant, mais comment faire en fonction de la situation particulière de chacun ?

Les services de l’Économat diocésain sont là pour accompagner chacun dans son projet de léguer à l’Église, pour répondre à ses interrogations et l’aider à concrétiser son choix de la meilleure façon possible, compte tenu de sa propre situation familiale et financière.

Dans le cadre de ma mission de Délégué Legs, je serai heureux de rencontrer toute personne intéressée dans nos locaux ou à son domicile, en toute confidentialité.

  • Merci pour toutes ces précisions mais une dernière question : quels types de biens peut-on léguer à l’Église ?

Je dirai tout type de bien (épargne, compte titres, bien immobilier, voiture, meubles…) et sous toute forme (legs universel, legs particulier, en nue-propriété, assurance-vie…)

  • Un mot de conclusion ?

Pour terminer, je rappellerai cette belle citation de Saint François d’Assise : « Souvenez-vous que lorsque vous quitterez cette terre, vous n’emporterez rien de ce que vous avez reçu, mais uniquement ce que vous avez donné. »

Contact

  • Précision : le legs devra être libellé au nom de l’Association diocésaine de Saint-Brieuc et Tréguier.

>>> Association Diocésaine de Saint-Brieuc et Tréguier – 81, rue Mathurin Meheut CS 44224 – 22042 SAINT-BRIEUC CEDEX 2

>>> En savoir plus sur le site officiel de l’Église catholique en France.

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