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Sur le chemin de la conversion écologique...

La venue dans les Côtes d’Armor de Prisca Macaillat, membre de la CDJP (Commission diocésaine Justice et Paix de Pointe-Noire, Congo), partenaire du CCFD-Terre Solidaire et du Secours Catholique-Caritas France a été l’occasion d’organiser, le samedi 9 mars 2024 à la Maison Saint-Yves (Saint-Brieuc), un temps fort conjointement avec les paroisses de Notre-Dame de la Baie et de Ploeuc-sur-Lié engagées dans la démarche Église Verte. Un article conjoint de Jacques et Viviane Davy (CCFD-Terre Solidaire), Élodie Michel (Secours Catholique-Caritas France), Anne-Marie Laurent et François Lechevalier (Église Verte, Paroisse Notre-Dame de la Baie) et de Dominique Salis (Église Verte, Paroisse de Ploeuc-sur-Lié).

La Commission Diocésaine Justice et Paix de Pointe-Noire, au Congo,(CDJP)  est engagée pour la défense des droits des populations autochtones menacés par les activités pétrolières nombreuses dans le pays et notamment face au projet BaCaSi mené par TotalEnergies. Le projet BaCaSi a pour objectif de planter 35000 ha d’arbres dans le but de compenser les émissions de gaz à effet de serre (GES) que le groupe pétrolier émet avec ses activités.

Avec l’assentiment de l’Etat Congolais, les propriétaires terriens ont été expropriés, des ouvriers agricoles ont pu perdre leur emploi et certaines communauté ont eu des difficultés à pouvoir poursuivre leur activité de cueillette et de chasse. La CDJP avec l’aide du CCFD-Terre Solidaire et du Secours Catholique-Caritas France portent plusieurs recommandations dont celle que les communautés puissent bénéficie de compensation en nature et financière, selon leur souhait, du fait de l’implantation du projet BaCaSi sur les terres qu’elles occupaient et pratiquaient.

La journée du 9 mars avait pour objectif de sensibiliser les chrétiens du diocèse aux fausses solutions pour lutter contre le dérèglement climatique et de les encourager à une véritable conversion écologique individuelle et collective. Le matin, Samuel Pommeret, chargé de mission au CCFD-Terre Solidaire est intervenu en remplacement de Prisca Macaillat qui n’avait pas obtenu son visa à temps, pour présenter le projet BaCaSi et ses impacts sur les droits des populations.

Maud Cloarec, agricultrice au Haut-Corlay a témoigné des réalités de la compensation carbone en Bretagne. Elle a démontré que la neutralité carbone est atteignable pour des élevages qui produisent moins mais mieux avec une remise en question profonde des pratiques agricoles et de l’assiette des citoyens. Au Congo ou comme en Bretagne, l’industrie compte sur les paysans, gardiens de la nature, pour compenser au lieu d’engager une réelle réduction de ses émissions de GES.

Les 80 participants à la journée, après la pause repas, au cours de différents ateliers, ont pu prendre conscience qu’ici, des initiatives pour la transition écologique sont engagées et que chacun peut trouver des pistes pour agir dans son quotidien, dans sa paroisse, son quartier, son association.

Mgr Denis Moutel, évêque de Saint-Brieuc et Tréguier, avait ouvert la journée ; Sabine de Villartay, représentante du conseil épiscopal, a reconnu que le diocèse Saint-Brieuc devait s’engager davantage vers l’écologie intégrale. Nous sommes heureux si cette journée a pu contribuer à cette dynamique diocésaine.

« Que nos luttes et notre préoccupation pour cette planète ne nous enlèvent pas la joie de l’espérance. »
Pape François, Laudato Si’ (LS 244)

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