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Dimanche de la Santé et Journée mondiale des malades 2024

Dimanche 11 février 2024, dimanche de la Santé sur le thème cette année « De partout, on venait à lui » (Mc 1,45). Cette année, le hasard du calendrier veut que cette journée est fêtée simultanément avec la journée mondiale des malades. [ En savoir plus ] Grâce au site officiel Messes Info, découvrez tous les lieux et heures de célébrations au sein du diocèse de Saint-Brieuc ! [ En savoir plus ]

Qu’est-ce que le Dimanche de la Santé ?

La Journée mondiale du malade se décline dans les diocèses français en un Dimanche de la Santé pour rappeler que l’accompagnement des personnes souffrantes et la préservation du don de santé sont des priorités évangéliques. L’Église est présente sur le terrain de l’accompagnement, au sein des aumôneries hospitalières avec ses équipes de bénévoles qui œuvrent aux côtés d’associations laïques où tant de personnes de bonne volonté s’engagent aussi.

Encourager tous ces volontaires, qui partout en France dans les plus petits villages et les plus grands hôpitaux, dans la discrétion et la simplicité, se rendent présentes au jour le jour à l’autre, malade, seul, isolé, est l’une des dimensions du Dimanche de la santé. Les inviter à approfondir leur engagement, à poursuivre leur formation, à donner du sens à ce service et à cette mission aussi. Initié par les diocèses de Lille, Arras et Cambrai, le dimanche de la santé s’est étendu à l’ensemble des diocèses depuis le Jubilé de l’an 2000. Cette célébration, qui s’inscrit toujours dans le cadre de la liturgie dominicale, permet aux assemblées de chrétiens de prier en lien avec la Journée mondiale du Malade.

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Partout où est l’Église, la mission est à l’œuvre

Partout où est l’Église, la mission est à l’œuvre, car la promesse de Dieu est pour tous. Promesse réalisée en Jésus Christ prenant notre humanité et annonçant la Bonne Nouvelle. « La gloire de Dieu c’est l’homme vivant, et la vie de l’homme, c’est la vue de Dieu ! » Saint Irénée. La pastorale de la santé participe à cette mission de l’Église rejoignant, en un lieu particulier, des femmes et des hommes de notre temps parce que « les joies et les espoirs, les tristesses et les angoisses des hommes de ce temps, des pauvres surtout et de tous ceux qui souffrent, sont aussi les joies et les espoirs, les tristesses et les angoisses des disciples du Christ, et il n’est rien de vraiment humain qui ne trouve écho dans leur cœur. » (Gaudium et Spes 1)

Ce qui est vraiment humain, c’est ce que vivent les personnes, usagers et patients, dont la santé est altérée. Et la pastorale de la santé a vocation à vivre une proximité fraternelle avec ces personnes et à leur rendre l’Évangile présent et proche. Ce qui est vraiment humain mérite une attention privilégiée de la part des chrétiens qui croient en un Dieu qui a pris chair et s’est fait homme. Parce que la pastorale de la santé est une mission de l’Église, elle devient geste de fraternité qui « ouvre la porte de l’Église pour que le monde entre ! » – Paul VI.

Mot de Chantal Lavoillotte, responsable diocésaine des Aumôneries Hospitalières du diocèse de Lille (extrait)

Le hasard du calendrier nous font célébrer en même temps ce 11 février la journée mondiale des malades et la journée nationale du dimanche de la santé. Prendre en compte en même temps les malades et ceux qui les soignent, ou se mettre à leur service. Alors que bien souvent on ne pense qu’aux malades… même lors du dimanche de la santé, voilà tout l’enjeu de cette journée ! Il nous faut tenir les deux, ensemble. De la même manière, il nous faut tenir ensemble l’exclusion que subissent les lépreux de l’évangile et tant d’autres dans notre société et le désir de tous d’aller à Jésus. De partout on venait à lui !

Jésus attire les foules sans l’avoir désiré, sans l’avoir recherché. Et même s’il lui arrive de se retirer au désert pour prier, il ne se dérobe pas à ceux qui viennent à lui. Il refuse toute forme d’exclusion. Plus encore, l’exclusion provoque sa colère. Dès lors, ayons le cœur de regarder ces nombreux chemins de vie qui mènent à Jésus. Ils ont parfois l’aridité de la maladie, du handicap, de la grande vieillesse. Il faut du temps et une bonne dose d’humilité pour découvrir que c’est au cœur même de l’épreuve que le Seigneur, parfois, se révèle… Il nous revient aussi d’être vigilants quant à l’exclusion que vivent encore nombre de personnes du fait de leur « lèpre » qu’elle s’appelle maladie, handicap ou grand âge, différence, chômage, précarité…

bienveillance à l'hôpital

Éditorial d'Anne Humeau, responsable du Pôle Santé à la Conférence des Évêques de France (extrait)

Quel contraste entre ce qui nous est rapporté  ce dimanche dans la lecture du Lévitique et dans celle de l’Évangile ! Pourtant au départ la situation paraît similaire avec la question de l’attitude vis-à-vis d’un lépreux. Dans la première lecture, il est mis à l’écart, exclu de la communauté humaine. Dans l’Évangile, un lépreux plein de confiance se risque jusqu’à Jésus et ce dernier, saisi de compassion le touche, le guérit et l’envoie se montrer au prêtre. Comment ne pas penser à ce que nous avons connu durant la pandémie du Covid avec la mise à l’écart de nombreuses personnes considérées comme plus fragiles (personnes âgées, hospitalisées…) ? Ce lépreux, dont on ne connaît pas le nom, pourrait être chacun de nous, chacune des personnes que sa situation isole ou qui se trouve écartée du fait de son âge, de son handicap, de ses soucis de santé, d’une épreuve…

Pendant plusieurs mois, seuls les soignants ont pu approcher les patients dans les établissements de soin, les résidents en Ehpad et les établissements médico-sociaux. Combien de soignants (re)donnent leur dignité, leur place aux personnes dont ils ont la charge ! Combien d’anonymes, par des gestes simples, quelques mots, une attention manifestent à une personne qu’elle a toute sa place ? S’approcher, toucher et se laisser toucher, notre humanité est en jeu là, notre altérité aussi. Aujourd’hui, nous avons retrouvé un semblant de normalité mais comment relisons-nous tout cela ? Comment entendons-nous cela dans notre mission en pastorale de la santé ? Que nous dit l’attitude de Jésus saisi de compassion pour cet homme qui vient à sa rencontre ? A quoi nous invite-t-elle ? Alors à nootre tour, dans notre mission, laissons l’Esprit entrer en nous et nous emmener ; nous emmener là où Il veut.

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