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Des Filles du Saint-Esprit en pèlerinage sur les pas de Jean Leuduger cet été

Cet été, durant le mois d’août, quinze religieuses de la communauté des Filles du Saint-Esprit sont venues en Bretagne vivre un pèlerinage aux sources sur les pas de leur fondateur, l’abbé Jean Leuduger. Onze venaient du Nigéria, trois du Cameroun et une d’Angleterre. Un temps placé sous le signe de la rencontre et de la prière.

« C’est important de venir ici car ce sont les origines de notre Congrégation, cela donne chair à ce qu’on a pu apprendre durant le noviciat », assure Sœur Valentina. « Jusqu’à présent, nous n’en avions connaissance que dans les livres, là nous vivons la réalité, ce que les sœurs elles-mêmes ont vécu ! », complète Sœur Queendaline. « Les débuts de notre commencement sont dans le diocèse de Saint-Brieuc, forcément ça marque notre histoire », rajoute Sœur Marthe. « Cela nous a permis de voir la Maison de la charité à Plérin, là où Marie Balavenne et Renée Burel ont œuvré », complète Sœur Denise.

Les Sœurs venues en pèlerinage ont découvert certains vêtements liturgiques portés par Jean Leuduger. « Cela nous interpelle, l’histoire est conservée d’une autre manière. Jean Leuduger, déjà à son époque, avait donné sa vie », assurent-elles. Sœur Valentina est émue de repenser aux sœurs aînées qui ont « éduqué, soigné, écouté et catéchisés les enfants des rues, c’était ça leur première mission ».

Toutes les quatre, à l’instar des quinze religieuses qui les accompagnent, reviennent imprégnées de l’esprit fraternel et de l’audace apostolique des Filles du Saint-Esprit pionnières du XVIIIe siècle. Désormais, « par notre expérience, nous sommes désormais appelées à témoigner auprès de nos sœurs restées dans nos différents pays, mais aussi en assemblée en vice-province », témoigne Sœur Queendaline. « Partager ce qu’on a vécu en Bretagne, c’est leur faire comprendre l’histoire de notre congrégation. Ça les aide aussi à mieux s’adapter aux différents lieux de mission, selon les réalités et les besoins. »

Pourquoi avoir choisi d’entrer au sein de la communauté des Filles du Saint-Esprit aujourd’hui ? Bien sûr, les histoires de chacune divergent mais le pilier central reste les dons de l’Esprit à cultiver au quotidien. « Ce qui m’a beaucoup attiré dans cette congrégation, c’est son nom et son charisme », témoigne Sœur Valentina. « En y entrant, c’est accepter de faire simplement ce qui nous dit l’Esprit Saint. J’ai été marquée par la simplicité des Sœurs que j’ai rencontrées, qui prêtent attention aux plus petits. Nous recevons le don de vivre ensemble. » Ce que confirme Sœur Marthe engagée pleinement dans la vie pratique. « Je voyais les religieuses insérées dans le peuple, elles travaillaient, allaient aux périphéries vers tous sans différence »« sans discrimination et dans un esprit d’accueil », souligne Sœur Denise. Pour Sœur Queendaline, c’est bien l’Esprit Saint qui l’a guidée elle aussi dans son choix vocationnel. « Je cherche à témoigner de l’amour de Dieu, en me laissant conduire par l’amour de l’Esprit. »

Les Sœurs africaines se sont interrogées face aux célébrations qui peinent à rassembler les fidèles le dimanche « alors que chez nous elles débordent ! » ; espérant ainsi que les Journées Mondiales de la Jeunesse vécues cet été à Lisbonne, au Portugal, puissent faire éclore un signe dans le cœur des jeunes. « Comment en France les parents parlent-ils de vocation en famille ? De vie consacrée ? » se questionne Sœur Valentina. « Au Burkina Faso, au Nigéria, la mission est toujours bien vivante. Il y a un fort enthousiasme, et de plus en plus de jeunes rejoignent les Filles du Saint-Esprit », assurent les religieuses. « Cela nous donne beaucoup de joie, si les vocations se sont multipliées c’est grâce au témoignage. »

Celles-ci se disent touchées de l’élan missionnaire des sœurs d’un certain âge rencontrées à la Maison-Mère de Saint-Brieuc. « Leur dynamisme nous encourage beaucoup. Elles sont âgées mais elles sont toujours en mission ! Elles sont engagées dans le label Église Verte sur leur paroisse, elles visitent les familles… L’âge n’est pas un frein à la mission et à la rencontre de proximité. Les sœurs, bien que âgées, sont toujours disponibles pour témoigner. »

Pour Sœur Valentina, elle en est certaine, « nos premières sœurs sont saintes car elles ont réalisé des gestes simples, comme Dieu nous le demande en Matthieu 25 : ‘Chaque fois que vous l’avez fait à l’un de ces plus petits de mes frères, c’est à moi que vous l’avez fait’. C’est un appel à être attentif à la voix de l’Esprit Saint. »

Les religieuses ont visité différents lieux :

A Plérin : le Gouët, la pointe du Roselier, l’église du Légué, la chapelle d’Argantel, la ferme de la famille de Renée Burel, la chapelle de Couvran, la chapelle Saint-Eloi, la chapelle de Bon Repos.
A Pordic : la maison natale de Jean Allenou
A Taden : les ruines du château de la Garaye, la Maison du Petit Bon Espoir, l’église Saint-Pierre

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