croix orange
Actualité

Jean-Marie de la Mennais : 200 ans au profit de l'éducation

Jean-Marie de la Mennais est le fondateur de deux congrégations vouées à l’éducation chrétienne enfants et des jeunes : les Frères de l’Instruction Chrétienne de Ploërmel (1819) et les Filles de la Providence de Saint-Brieuc (1818), qui ont décidé de célébrer conjointement leur 200 ans d’existence. Une exposition est visible à la Maison Saint-Yves (81 rue Mathurin Méheut à Saint-Brieuc) jusqu’au 22 juin.

Conférence de l'historien Samuel Gicquel

Bientôt en ligne !

Jean-Marie de la Mennais, un homme d'action

Parcours de Jean-Marie de la Mennais

  • 8 septembre 1780 : Naissance à Saint-Malo
  • Entre 1814 et 1815 : Secrétaire de Mgr Cafarelli
  • De 1815 à 1819 : Vicaire capitulaire à la mort de Mgr Cafarelli. « La mort m’enlève un ami, un frère et quel frère ! » – Jean-Marie de la Mennais
  • De 1819 à 1821 : Vicaire général de Mgr de la Romagère
  • 26 décembre 1860 : Décès à Ploërmel. « Les disparus vivent pour ne plus mourir et leur affection ne cesse d’embrasser leur famille d’ici-bas » – Jean-Marie de la Mennais

Une dévotion à Marie

Nous savons que dès sa jeunesse, Jean-Marie de la Mennais aime à se recommander à la Vierge Marie. Sa dévotion s’est renforcée et éclairée à la lecture de différentes auteurs comme Boudon et de Clorivière. « Ô Marie, ô Mère, ô Reine de miséricorde, je veux vous appartenir uniquement. Recevez cette protestation d’amour, cet humble et doux engagement », Jean-Marie de la Mennais.

Avant même son ordination, Jean-Marie de la Mennais se montre décidé à lutter pour le triomphe de la religion. Mgr de Pressigny, ancien évêque de Saint-Malo, l’assure qu’il le juge capable « d’être un jour utile à l’Église ». Jean-Marie de la Mennais déclarera lui-même : « Que j’aime l’Église ! Oh, Notre Mère l’Église, qu’elle est belle ! Pour elle, je veux vivre, combattre et mourir… Nous devons aimer l’Église comme nous aimons Jésus Christ ».

En 1815 à Saint-Brieuc, Jean-Marie de la Mennais s’improvise missionnaire dans les paroisses du diocèse pour les relever des ruines de la Révolution. « Des missions ordonnées, présidées, animées par l’infatigable vicaire capitulaire remuaient jusque dans ses profondeurs cette vieille terre… », dira Mgr de Lézeleuc.

Jean-Marie de la Mennais vient en aide aux prêtre à travers deux retraites spirituelles en juillet et en septembre 1816 à Saint-Brieuc, ce qui leur permit d’être « renouvelés dans la grâce de leur sacerdoce ». Jean-Marie de la Mennais visite également les prêtres isolés. « Si le courage d’un pasteur faiblissait, il requerrait le concours des prêtres voisins », dira Mgr Laveille. Jean-Marie de la Mennais défendra enfin les prêtres diffamés par des « dénonciations injustifiées ».

  • Fondation et accompagnement de deux congrégation pour l’éducation des enfants pauvres : Les Filles de la Providence et les Frères de l’Instruction chrétienne
  • Formation spirituelle et pédagogique des novices dans sa propre maison située alors rue Notre-Dame à Saint-Brieuc
  • Combat contre l’enseignement mutuel. Méthode d’enseignement en usage surtout au XIXe siècle dans laquelle les élèves les plus avancés étaient chargés d’instruire leurs camarades sous la direction de l’instituteur.
  • Lutte pour réclamer la liberté de l’enseignement face au monopole universitaire. Les universités en tant qu’éléments d’un système d’enseignement, supérieur d’une part, pourvu d’une relative autonomie d’autre part, sont nées avec les sociétés industrielles.

Marqué par la spiritualité ignacienne et habité d’une riche spiritualité de l’action, Jean-Marie de la Mennais devient enseignant de théologie à l’école ecclésiastique de Saint-Malo à l’âge de 22 ans. Quelques années plus tard, alors vicaire capitulaire au Diocèse de Saint-Brieuc, il est bouleversé à la vue des enfants livrés à eux-mêmes. Ce sera le début d’une vie tournée vers l’éducation.

À travers ses écoles, Jean-Marie de la Mennais cherche avant tout à apprendre aux jeunes la plus haute et plus belle de toutes les sciences : celle des devoirs de l’homme et du chrétien, mais aussi de leur donner une instruction solide et variée qui les rendra capables d’affronter la vie professionnelle.

Le 15 décembre 1966, le pape Paul VI a déclaré l’héroïcité des vertus de Jean-Marie de la Mennais. Pour que ce dernier soit reconnu « bienheureux » par l’Église catholique, il s’agit maintenant que la congrégation des Saints reconnaisse comme miraculeuse une des nombreuses faveurs obtenues par son intercession.

Le cas d’un jeune argentin, Enzo Carollo, guéri en avril 2006 et présenté à Rome en 2016, n’a pas obtenu la majorité requise des médecins de la congrégations des Saints. Un dossier ancien a été rouvert concernant la guérison d’une jeune élève des Filles de la Providence à Combourg constatée en 1955. Le dossier est en phase de rédaction finale à Rennes avant son dépôt à Rome.

Documents d'archives

Son héritage aujourd'hui

  • Congrégation des Filles de la Providence

Fondée en 1818 à Saint-Brieuc pour œuvrer dans l’éducation et le soin aux malades. Aujourd’hui, les Filles de la Providence sont présentes dans trois pays : la France, le Canada et l’Angleterre. Les sœurs participent à la fondation d’une congrégation autochtone en Ouganda Elles s’impliquent dans diverses formes de présences et de services localement.

  • Congrégation des Frères de Ploërmel

Fondée en 1819 à, la congrégation est aujourd’hui présente dans 26 pays. En France, ce sont 140 Frères, des laïcs associés, des fraternités mennaisiennes… mais aussi près de 35.000 élèves de la maternelles aux classes préparatoires, 72 établissements scolaires (primaire, secondaire, techniques agricoles et industriels) et 3.750 enseignants.

Pour aller plus loin

croix blanche

Les dernières actus