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Retour sur la session « Jouez pour le Seigneur » qui s'est vécue à Lannion

Un groupe de quatorze jeunes se sont retrouvés du 25 au 28 octobre dernier au lycée Saint-Joseph Bossuet de Lannion pour une session « Jouez pour le Seigneur ». Ce groupe, âgé de 11 à 17 ans, ont fait fructifier leur talent musical au service de l’Église. Différents ateliers étaient proposés : chant, composition, sonorisation, enregistrement… « Ainsi sera facilité leur capacité à devenir missionnaire, ils pourront mettre leurs talents au service de leur paroisse », désirait l’abbé Paul-Hervé Moy, prêtre coopérateur sur la paroisse de la Bonne Nouvelle. Le pari a-t-il été tenu ? Nous sommes allés lui poser la question.

« Je constate en paroisse qu’il est parfois difficile de laisser la place aux jeunes. Pour ma part, c’est par la musique (piano et batterie) que le Seigneur m’a embarqué. La musique a été pour moi un lieu de croissance et d’épanouissement », explique d’emblée l’abbé Paul-Hervé Moy. « Nous avions 14 inscrits originaires du diocèse de Saint-Brieuc et des vacanciers qui ont l’habitude de venir en Côtes d’Armor. » Bien que maîtrisant tous un instrument, cette session fut l’occasion pour les jeunes d’en découvrir de nouveaux et de s’essayer au chant chorale et à l’enregistrement. « A côté des ateliers musicaux, il y avait des temps de prière ; le but de ces quelques jours étant aussi de vivre une petite retraite spirituelle en vue de la fête de la Toussaint », souligne l’abbé Paul-Hervé Moy.

« Que la session ait duré trois jours m’a fait penser aux paroles du Christ : ‘Détruisez ce sanctuaire et en trois jours je le relèverai’ (Jean 2,19). Nous aussi nous avons vécu une conversion. Le premier jour, tout était un peu désorganisé dans la chapelle. Au bout de trois jours, nous avions trouvé nos marques, tous tournés vers le chœur de la chapelle. » Ces quelques jours, bien que festifs, étaient aussi l’occasion d’expérimenter le silence et la prière. Il y avait des temps « pour faire la fête » et des temps d’adoration « que nous prenions tous les midis pendant dix minutes ».

L’abbé Paul-Hervé Moy l’assure, il est ressorti de cette session « vivifié et renouvelé avec une grande joie. J’ai aussi expérimenté la Pastorale des Jeunes au contact des adolescents mais aussi des accompagnateurs présents, des laïcs engagés croyants. Il y avait quelque chose de gagné d’avance : tous étaient enthousiastes du projet. »

Ce dernier reste marqué par Maïwenn, une jeune encadrante issue la Maîtrise de Saint-Brieuc, « qui s’est épanouie ». « Je m’émerveille que des jeunes animateurs trouvent leur place dans les propositions paroissiales et diocésaines », se félicite ce dernier qui rappelle que « Jouez pour le Seigneur » n’était pas là pour acquérir un niveau de musique ou obtenir un diplôme. « C’était avant tout pour être en vérité avec le Seigneur et lui présenter ce qu’on savait faire. Il y avait une forme de gratuité durant ces trois jours à travers le plaisir de faire de la musique et de l’offrir au Seigneur. »

Le vendredi après-midi, les jeunes et leurs accompagnateurs se sont déplacés sur une messe paroissiale à Lannion. « Les paroissiens étaient heureux que nous animions la célébration. Le soir, nous avons proposé une veillé de miséricorde avec la croix et les chants de Taizé, j’avais invité deux prêtres pour faire vivre le sacrement de réconciliation aux jeunes », se souvient l’abbé Paul-Hervé Moy.

Ces trois jours étaient rythmés par un réveil corps-âme-esprit. « On commençait la journée avec quelques exercices physiques en extérieur, le but de cette session étant que ça bouge ! », sourit l’abbé Paul-Hervé Moy. « Marine et Malo m’ont témoigné de ce qu’ils ont vécu durant cette session : ‘Nous étions réveillés aux sons de la cornemuse ou du clairon, on a beaucoup ri. On priait les laudes à la chapelle du lycée avant les ateliers du matin. Nous avons découvert de nouveaux instruments, comme le ukulélé ou l’orgue, et appris à gérer une table de mixage. Ça nous a donné envie de mettre nos instruments au service de la prière des paroissiens. Après le dîner, on priait les complies et vivait une veillée. Vivement la prochaine session !’ »

Le fait que cette session soit vécue sur les vacances de la Toussaint n’était pas un hasard du calendrier. « De nombreux temps-forts sont proposés durant les grandes vacances, mais il y a peu d’activités pour les jeunes en novembre. La Toussaint, c’est la fête de tous les saints : avoir eu cette fête en perspective durant cette session montre que Dieu a besoin des hommes et que chacun a à répondre par ses talents », conclut l’abbé Paul-Hervé Moy. « La question maintenant, c’est comment accueille-t-on les jeunes en paroisse ? A-t-on envie de les voir à l’œuvre ? »

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