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Mois de mai, mois de Marie

CHAPEAU CHAPEAU CHAPEAU

statue de la vierge marie à querrien

© Notre Dame de Toute-Aide

Le Sanctuaire de Querrien (La Prénessaye), seul lieu en Bretagne où les apparitions de la Vierge Marie (1652) ont été reconnues par l’Église catholique. [ Site officiel – En savoir plus ]

Catéchèse de Mgr Laurent Ulrich, archevêque de Paris

Le mois de mai est consacré à une dévotion particulière envers la Vierge Marie, selon une tradition catholique, on l’appelle le « mois de Marie », et il se termine, le 31, par la fête de la Visitation de Marie à Elisabeth. De même que le mois d’octobre, marqué (le 7) par la fête de Notre-Dame du Rosaire, est aussi appelé « mois du Rosaire », avec par exemple un grand pèlerinage du Rosaire qui clôture la saison des pèlerinages à Lourdes. C’est la raison de cette catéchèse, ce mois-ci sur Marie.

La façon de parler de Marie dans la théologie et la prière catholiques est parfois source d’incompréhensions avec la tradition protestante ; mais il serait bien exagéré de penser que c’est ce qui marque la différence entre catholiques et protestants : un groupe œœcuménique, appelé « le groupe des Dombes » qui réunit depuis 1937 des théologiens catholiques et protestants a même publié, il y a une dizaine d’années, le résultat de ses belles recherches. Je me contente de signaler ce fait, et je m’attache seulement ici à détailler et faire comprendre quatre titres donnés à Marie que nous reconnaissons comme la mère du Sauveur.

Marie touche au-delà des chrétiens

Depuis les origines, des poèmes, des cantiques, des prières, des livres ont été écrits sur elle ou pour elle. Jamais aucune autre femme n’a suscité autant de dévotion, d’affection ou d’admiration qu’elle, que ça soit dans la peinture, les statues, les écrits en tous genres. Marie est certainement la femme la plus célèbre de l’Histoire et elle touche des femmes et des hommes bien au-delà des seuls croyants chrétiens !

Rencontre avec le Père Antoine de Vial

Antoine de Vial est prêtre du diocèse de Paris. Il fut le premier directeur du service pastoral d’études politiques fondé par le cardinal Jean-Marie Lustiger. Il est également chanoine de la cathédrale Notre-Dame de Paris.

Mai, le mois de Marie dans l’année liturgique

Extrait d’un article publié sur le site « Liturgie et Sacrements » édité par le Service national de la Pastorale liturgique et sacramentelle de la Conférence des Évêques de France.

Le mois de Marie est né à Rome autour du Collège romain tenu par les jésuites, avant d’atteindre la France seulement à la veille de la Révolution. C’est au XIXe siècle qu’il s’est vigoureusement implanté avec la multiplication des missions paroissiales, les congrégations mariales dans les collèges, et le développement de la dévotion mariale. Pourquoi le mois de mai a-t-il été retenu comme le mois de Marie ? Probablement parce que c’est le mois du renouveau de la nature avec les prairies diaprées, les aubépines en fleurs. A la chanson de la Renaissance « Ce mois de may ma verte cotte je vêtirai » fait écho au XIXe siècle le cantique : « C’est le mois de Marie, c’est le mois le plus beau ».

Rien d’étonnant si le mouvement liturgique, depuis le début du XXe siècle, allait à l’encontre d’un mouvement marial envahissant : comment ne pas constater que le mois de mai recouvrait, au risque de le submerger, le temps pascal ? Le Concile Vatican II, dans sa Constitution sur la liturgie, affirme nettement la primauté de celle-ci, et précise que les exercices de piété, comme ceux du mois de Marie, « doivent être réglés en tenant compte du temps liturgique et de façon à s’harmoniser avec la liturgie, à en découler d’une certaine manière et à y introduire le peuple, parce que, de sa nature, elle leur est de loin supérieure » (SC, 13).

Marie, femme de l’écoute, ouvre nos oreilles: fais que nous sachions écouter la Parole de ton Fils Jésus entre les mille paroles de ce monde ; fais que nous sachions écouter la réalité dans laquelle nous vivons, chaque personne que nous rencontrons, en particulier celle qui est la plus pauvre, démunie, en difficulté.

Marie, femme de la décision, illumine notre esprit et notre cœur, pour que nous sachions obéir à la Parole de ton Fils Jésus, sans hésitations ; donne-nous le courage de la décision, de ne pas nous laisser entraîner pour que d’autres orientent notre vie.

Marie, femme de l’action, fais que nos mains et nos pieds aillent « en hâte » vers les autres, pour apporter la charité et l’amour de ton Fils Jésus, pour apporter, comme toi, dans le monde la lumière de l’Évangile. Amen.
Prise de parole du Pape Francois
Pape François
Prière à Marie au terme du chapelet (31 mai 2013)

Directoire sur la piété populaire et la liturgie (extrait)

Durant le mois de mai, qui coïncide en grande partie avec les cinquante jours du temps liturgique de Pâques, les exercices de piété doivent mettre en évidence la participation de la Vierge Marie au mystère pascal (Jn 19, 25,27) et à l’événement de la Pentecôte (Ac 1, 14), qui inaugure le chemin de l’Église, c’est-à-dire un itinéraire qu’elle-même, en participant à la nouveauté inaugurée par le Ressuscité, parcourt sous la conduite de l’Esprit Saint. Et puisque cette période des « cinquante jours » et le temps liturgique particulièrement consacré à la célébration de la mystagogie des sacrements de l’initiation chrétienne, les exercices de piété du mois de mai peuvent utilement mettre en évidence la place éminente que la Vierge Marie, glorifiée dans le ciel, occupe sur la terre, « ici et maintenant », dans la célébration des sacrements du baptême, de la confirmation et de l’Eucharistie.

Il est nécessaire, dans tous les cas, de se conformer très soigneusement à la directive de la Constitution Sacrosanctum Concilium, selon laquelle « on orientera l’esprit des fidèles avant tout vers les fêtes du Seigneur, par lesquelles se célèbrent pendant l’année les ‘mystères du salut’ (SC 108), auxquels il est certain que la bienheureuse Vierge Marie a été associée. »

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